vendredi 16 mai 2025
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Marseille : le procès de Sébastien Jibrayel renvoyé, sa délégation suspendue par Benoît Payan

Le procès de l’adjoint au sport de Marseille, Sébastien Jibrayel, et de son père, Henri Jibrayel, pour violences en réunion a été renvoyé au 22 mai. Dans l’attente de la décision judiciaire, le maire Benoît Payan a suspendu la délégation de son adjoint. Les prévenus ont été placés sous contrôle judiciaire.

Le procès de Sébastien Jibrayel, adjoint au sport à la mairie de Marseille, et de son père Henri Jibrayel, ancien député socialiste, a été reporté au 22 mai. Poursuivis pour violences en réunion, les deux hommes ainsi que deux autres prévenus ont été placés sous contrôle judiciaire.

Les faits remontent au 18 janvier, lors d’un rassemblement contre la réforme des retraites devant le lycée Saint-Henri (16e). Selon l’accusation, plusieurs militants insoumis auraient été agressés par Sébastien et Henri Jibrayel, accompagnés de deux proches. Trois jeunes âgés de 24 à 26 ans ont porté plainte, affirmant avoir été violemment pris à partie, ce qui leur a valu une incapacité temporaire de travail (ITT).

Présents au tribunal correctionnel de Marseille jeudi, les prévenus ont contesté les accusations et demandé un délai pour préparer leur défense, ce qui a conduit au renvoi du procès.

Des images versées au dossier

L’enquête repose sur plusieurs vidéos amateurs, collectées par les enquêteurs. Certaines images montrent Sébastien Jibrayel en train de lever le poing, tandis que son père, Henri Jibrayel, est également visible sur les lieux. Un quatrième prévenu, Mohamed Abdou, a reconnu certains faits, mais évoque un contexte de tension entre les deux groupes.

La défense parle d’un dossier monté en épingle médiatiquement, tandis que les parties civiles dénoncent un climat d’intimidation.

Une suspension de délégation en attendant la justice

Sans attendre l’issue du procès, Benoît Payan a annoncé la suspension de la délégation de Sébastien Jibrayel, le temps que la justice tranche. La mairie a justifié cette mesure en évoquant la gravité des charges retenues et la nécessité de préserver l’image de l’institution.

Cette décision intervient alors que l’affaire suscite de nombreuses réactions sur la scène politique locale, à un an des élections municipales.

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PSG – OM : à quelle heure et où voir le match ?

OM PSG
Le match aller, fin octobre, avait été lancé par ce magnifique tifo dans le Virage Nord, avant que l'OM ne cède sur le terrain, réduit à dix, face au PSG (0-3). Photo Rudy Bourianne

À la peine physiquement et dans le jeu depuis trois rencontres, l’OM se déplace ce dimanche chez l’ogre invaincu en Ligue 1, le PSG, pour un Clasico de tous les dangers.

C’est LE choc du week-end, l’affiche qui viendra clore la 26e journée de Ligue 1 : PSG – OM, c’est le Clasico tant attendu entre les deux plus grandes villes de France.

Il s’agit aussi de l’opposition entre le leader du championnat de France et son dauphin, mais il faudrait être fou, ou de mauvaise foi, pour croire que Paris et Marseille boxent actuellement dans la même cour.

Le PSG, toujours invaincu dans l’Hexagone cette saison (20 victoires, 5 nuls), a relégué l’OM à seize longueurs. Et il reste encore neuf journées à disputer…

Les prestations du PSG ont de quoi inquiéter sur la Canebière

Les prestations des hommes du Catalan Luis Henrique – le coach parisien, à ne pas confondre avec le piston droit brésilien de l’OM – face à Liverpool en Ligue des champions ont ébloui l’Europe du foot. De quoi inquiéter du côté de Marseille avant de se rendre dans la capitale.

Ce dimanche 16 mars, le match débutera à 20h45 et sera diffusée sur DAZN.

L’Olympique de Marseille, privé de son régulateur danois au milieu Pierre-Emile Hojbjerg (lésion mollet gauche), devra montrer un meilleur visage que face à Lens samedi dernier (0-1). Afficher un état d’esprit différent et un engagement de tous les instants.

Sous peine de prendre une rouste au Parc des Princes et de céder sa deuxième place au classement à Nice, qui reçoit Auxerre ce vendredi soir (20h45).

B.G.

PSG – OM
Dimanche 16 mars 2025.
26e journée de Ligue 1.
À 20h45, Parc des Princes. En direct sur DAZN.

Les rencontres.
Le classement.

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Sécurité à Marseille : la préfecture de police passe sous l’autorité du préfet de région

Georges-Francois Leclerc. Appointed by decree of the President of the French Republic on January 3, 2025, Georges-Francois Leclerc will take up his duties as Prefet of the Provence-Alpes-Cote d Azur region, Prefet of the Southern defense and security zone, Prefet of Bouches-du-Rhone. As part of the installation ceremony, and in keeping with republican tradition, the prefect will lay a wreath at the Arc de Triomphe, Place Jules Guesde, Marseille 3rd arrondissement in Marseille, Southern France on January 20, 2025. Nomme par decret du president de la Republique le 3 janvier 2025, Georges-Francois Leclerc prendra ses fonctions de prefet de la region Provence-Alpes-Cote d Azur, prefet de la zone de defense et de securite Sud, prefet des Bouches-du-Rhone. A l occasion de la ceremonie d installation et conformement a la tradition republicaine, le prefet deposera une gerbe devant l Arc de triomphe, Place Jules Guesde, Marseille 3eme arrondissement a Marseille, le lundi 20 janvier 2025
Nouveau préfet des Bouches-du-Rhône, Georges-François Leclerc. © Alain Robert

La fonction de préfet de police disparaît à Marseille. Avec le départ de Pierre-Édouard Colliex, le préfet de région Georges-François Leclerc hérite d’un dispositif unifié, actant une réforme administrative majeure.

C’est la fin d’une exception administrative vieille de douze ans. En décidant de ne pas nommer de successeur à Pierre-Édouard Colliex, muté dans le Jura, le gouvernement acte la disparition de la fonction de préfet de police de plein exercice dans les Bouches-du-Rhône. Désormais, la sécurité dans le département est intégralement placée sous l’autorité de Georges-François Leclerc, préfet de région, de département, de zone de défense et désormais préfet de police.

Validée en conseil des ministres le 12 mars, cette réforme vise à « simplifier la chaîne de commandement », selon les mots de Georges-François Leclerc, qui a présenté cette réorganisation dès le lendemain à Marseille. « Il n’y a plus qu’un responsable, c’est moi », a-t-il déclaré sans détour.

Une réforme pour répondre aux critiques de la Cour des comptes

La mesure répond aux critiques récurrentes sur la complexité de la gouvernance locale. En octobre 2024, un rapport de la Cour des comptes avait dénoncé des « frottements et tensions récurrentes » entre les deux autorités préfectorales, générant des « difficultés opérationnelles » et des « coûts de coordination importants ».

Le gouvernement entend désormais rétablir une forme de clarté dans les responsabilités, notamment dans les domaines de la sécurité civile, de la lutte contre la délinquance ou de l’immigration irrégulière.

Le ministère de l’Intérieur, aujourd’hui dirigé par Bruno Retailleau, insiste sur le besoin de cohérence dans les politiques publiques locales. Dans plusieurs domaines, les responsabilités étaient jusqu’à présent éclatées : la sécurité civile relevait de la préfecture, tandis que les effectifs de police dépendaient du préfet de police. La lutte contre l’immigration présentait une même dichotomie. « On ne peut plus dissocier la politique migratoire de la lutte contre la délinquance », affirme aujourd’hui Georges-François Leclerc.

Un départ précipité dans un contexte tendu

Si la réforme est présentée comme une évolution administrative attendue, les circonstances du départ de Pierre-Édouard Colliex laissent entrevoir un contexte plus tendu.

En poste depuis seulement treize mois, l’ancien préfet de police a vu son transfert précipité à la suite de relations compliquées avec le nouveau préfet de région. Le 28 février, son intervention au conseil municipal de Marseille à l’invitation du maire Benoît Payan, assortie de remerciements appuyés à la majorité municipale, avait déclenché l’ire du président de région Renaud Muselier, également chef de file local du parti Renaissance. « Quand on mélange la politique et l’administratif, on finit toujours au placard », avait-il fustigé sur les réseaux sociaux.

Une ville toujours sous haute surveillance

À Marseille, la question de la sécurité reste centrale. Si les autorités saluent une hausse des interpellations liées au narcotrafic (+40 % en 2024), la cité phocéenne demeure sous étroite surveillance. Trois unités de forces mobiles y sont déployées en permanence, en plus de la CRS 81 installée à demeure.

Certains s’interrogent toutefois sur la possible réaffectation de ces moyens vers la frontière italienne, également sous la responsabilité du préfet de zone de défense. Une hypothèse rapidement écartée par un haut gradé de la police : « Personne ne prendra le risque politique de dépouiller Marseille, ville à enjeu sécuritaire par excellence. »

Pour renforcer ses équipes, le préfet Georges-François Leclerc pourra compter d’ici la fin du mois sur Corinne Simon, nommée préfète déléguée à la sécurité. Ancienne sous-préfète d’Avesnes-sur-Helpe, elle l’avait déjà épaulé dans le Nord. Elle prendra ses fonctions dans les bureaux marseillais occupés jadis par Laurent Nuñez, aujourd’hui préfet de police de Paris ou Frédérique Camilleri, mais avec un rôle sensiblement réduit.

N.K.

Un Trail pour tous lors des Jeux d’hiver 2030 en France ?

Trail pour tous
Photo archives B.G.

Pour prolonger la réussite populaire du Marathon pour tous des JO 2024 à Paris, l’idée d’un Trail pour tous est sur les rails pour les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2030. Le projet pourrait démarrer dans la région Sud en 2026.

Souvenez-vous l’été dernier : les Jeux olympiques de Paris touchaient à leur fin, escortés par quinze jours de fête et de liesse dans tout le pays. Près de 35 000 coureurs s’élançaient à la nuit tombée, le samedi 10 août, dans les rues de Paris.

Après avoir gagné leur dossard lors de défis au cours des années précédentes, ces sportifs amateurs disputaient le Marathon pour tous, soit sur la distance mythique de 42,195 km quelques heures après la vraie épreuve olympique masculine, soit sur un 10 km.

Cela reste à jamais la première épreuve grand public de l’histoire des Jeux. Marquées par cette réussite populaire incroyable, quelques personnes ont émis très récemment l’idée de prolonger cette initiative à l’occasion des Jeux d’hiver 2030, qui seront organisés dans les Alpes françaises.

Trail pour tous
La vallée de l’Ubaye. Photo archives B.G.

L’occasion de mobiliser les six départements de la région

Alors que les Alpes du Nord avaient planché, selon Ski Chrono, sur une épreuve de ski de fond populaire, le Sud envisage de mettre sur pied un Trail pour tous. Selon nos informations, une toute première réunion de travail était d’ailleurs prévue ce mercredi dans les bureaux de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, avant d’être reportée à lundi prochain.

La France, leader mondial de cette discipline en vogue et délégataire du ministère des Sports depuis janvier 2009, est une terre de trails. Partout où il y a des sentiers poussent des épreuves nature, qui séduisent et attirent de plus en plus de pratiquants. Les massifs alpins en regorgent, dans la foulée de l’incontournable et très sélectif Ultra-Trail du Mont-Blanc.

L’idée, soumise récemment aux élus de Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et portée par la Ligue d’athlétisme, devrait être « portée par le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques » (Cojop, présidé par Edgar Grospiron), nous a-t-on fait savoir.

Même si rien n’est encore acté, le projet initial serait d’utiliser un trail support dans chacun des six départements de la région et de commencer dès 2026. Un dispositif qui pourrait faire flores en Auvergne-Rhône-Alpes, et ses douze départements…

En s’inspirant du modèle du Club Paris 2024, cela pourrait permettre, in fine, de faire gagner des dossards un vue d’une épreuve spécifique organisée en marge des JO, à l’hiver 2030, dans les Alpes. « L’idée est lancée, maintenant il faut tout construire », indique un proche du dossier.

« Faire partager tous les atouts dont bénéficie la région »

Trail nature (comme celui lancé récemment par la métropole Aix-Marseille), trail blanc à l’image du Serre-Chevalier Snow trail, trail nocturne, sur quelle(s) distance(s) pour rendre la pratique accessible au plus grand nombre ? Les questions et les pistes de réflexion sont nombreuses.

À une différence près, par rapport au Marathon pour tous de 2024 : l’aspect environnemental étant crucial, ce Trail pour tous ne pourra être une épreuve de masse. La participation sera forcément limitée.

« Notre volonté sera de valoriser le tourisme, le patrimoine, la culture, la beauté des paysages et de faire partager tous les atouts dont bénéficie la région Sud », explique la Vauclusienne Isabelle Armand, présidente de la Ligue Sud d’athlétisme.

Cross-country et cyclo-cross bientôt aux Jeux d’hiver ?

Certains se demanderont : mais que viendrait faire l’athlétisme aux Jeux d’hiver ? Cela n’a rien d’incongru. L’actuel président de World Athletics (la Fédération internationale), l’Anglais Sebastian Coe a récemment émis le souhait du retour du cross-country dans le programme olympique, épreuve disputée en 1912, 1920 et 1924… en été.

Collant parfaitement à la volonté d’universalisme des JO, cette perspective, soutenue par la Fédé française d’athlétisme, permettrait à nombre de pays africains de participer aux Jeux d’hiver.

Candidat, le 20 mars prochain, au poste de président du Comité international olympique… comme Sebastian Coe, le Breton David Lappartient (actuel patron du CNOSF et de la Fédération internationale de cyclisme) a annoncé son intention de proposer l’ajout du cyclo-cross aux disciplines en lice en 2030.

Encore à l’état embryonnaire, ce projet séduit fortement les personnes mises dans le secret, les décideurs s’adjoignent les conseils de spécialistes en la matière et ce « beau projet » fait son chemin en haut lieu. Il faudra quoi qu’il arrive attendre la nomination du ou de la directeur/directrice général(e) du Cojop des Alpes 2030, prévue vendredi 14 mars, pour entériner l’idée.

Benoît Gilles

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Un parc fluvial XXL pour transformer le nord de Marseille

© Michel Desvigne

Un nouvel écrin de verdure prend racine au cœur du nord de Marseille, sur l’ancienne gare du Canet. Objectif : restaurer le ruisseau des Aygalades et offrir un souffle écologique aux quartiers environnants. Un chantier titanesque pour 2031.

Marseille a longtemps tourné le dos à ses cours d’eau. Enfouis sous des décennies d’urbanisation frénétique, les ruisseaux qui sillonnaient la ville n’étaient plus que des souvenirs enterrés sous le bitume. Mais la tendance s’inverse.

Après le parc Bougainville, c’est au tour de l’ancienne gare du Canet d’être reconquise par la nature. Exit les rails, place à un parc fluvial de 16 hectares, qui s’étirera jusqu’au boulevard du Capitaine Gèze.

Le projet, porté par Euroméditerranée, a d’ailleurs été mis en avant cette semaine lors du Mipim 2025 à Cannes, le grand salon international de l’immobilier. Une vitrine stratégique où les porteurs du projet ont présenté cette transformation comme un modèle de renaturation urbaine et d’adaptation climatique.

Un moment clé marqué par la signature de la cession, sur le stand de One Provence, des derniers fonciers ferroviaires entre SNCF Immobilier, l’Établissement Public Foncier Paca et Euroméditerranée, officialisant ainsi le lancement effectif du projet. « La valorisation de la gare de marchandises du Canet caractérise parfaitement la renaturation des espaces fonciers en cœur de ville et la requalification de sites industriels dégradés en faveur de la végétalisation et du rééquilibrage des milieux urbains », a exprimé Laure-Agnès Caradec, présidente d’Euromediterranée. Cette acquisition porte à 25 hectares la surface totale dédiée à la renaturation, permettant enfin le lancement concret.

© Michel Desvigne.

Un fleuve vert au cœur de la ville

Ce projet n’est pas un simple parc paysager, c’est avant tout un ouvrage hydraulique. Imperméabilisation des sols, inondations à répétition, absence de filtration naturelle des eaux de pluie… Pendant des décennies, les quartiers alentour ont subi les contrecoups d’une urbanisation galopante.

Avec la renaturation des ruisseaux, la logique s’inverse. Deux kilomètres de cours d’eau, aujourd’hui canalisés sous terre, seront recréés avec un tracé sinueux inspiré des vallons provençaux. L’objectif est de ralentir le flux, éviter les crues soudaines et restaurer un cycle naturel longtemps brisé.

Pour Michel Desvigne, maître d’œuvre du projet, « le parc ne doit pas être conçu comme une infrastructure figée, mais comme un paysage vivant, capable d’évoluer avec le temps et de répondre aux défis climatiques. Nous créons un système qui fonctionne avec l’eau, et non contre elle. »

Le dispositif est ambitieux. La topographie du site sera remodelée pour créer un lit mineur, où l’eau s’écoulera en permanence, et un lit majeur, capable d’absorber les crues sans dommages.

Ces nouvelles zones humides joueront un double rôle : accueillir une biodiversité adaptée et réduire le risque d’inondation pour les habitants en aval. Contrairement aux bassins de rétention classiques, ici, l’eau ne sera pas enfermée mais intégrée dans un écosystème vivant, capable de s’auto-réguler.

© Michel Desvigne

Un trait d’union entre les quartiers

Derrière le projet se cache aussi une ambition sociale. Coincés entre infrastructures routières et friches industrielles, les quartiers du Canet, des Crottes et de Bougainville ont longtemps souffert d’un enclavement physique et symbolique.

Le parc du ruisseau des Aygalades entend changer la donne. Grâce à ses multiples traversées et sa grande passerelle piétonne, il deviendra un véritable pont entre ces territoires, favorisant de nouveaux usages et une meilleure connexion entre les habitants.

Le défi est de taille. Comment faire cohabiter sport, loisirs et préservation environnementale ? La réponse se trouve dans une programmation modulable et inclusive.

Aires de jeux, terrains de sport et promenades côtoieront des espaces plus sauvages, où l’intervention humaine sera minimale. L’idée est de proposer un parc accessible à tous, tout en laissant place à la spontanéité. Un équilibre délicat, qui repose sur une approche innovante de l’aménagement urbain.

© Michel Desvigne

« C’est un écosystème méditerranéen qui est recréé, en prenant en compte la ressource en eau. Ce parc permettra de nombreux usages, à la fois pour les Marseillais et pour les habitants des communes avoisinantes. Ce sera comme un second parc Borély, tout en prenant en compte le risque d’inondation », souligne Laure-Agnès Caradec, présidente d’Euroméditerranée.

Rome ne s’est pas faite en un jour, et ce parc non plus. Le calendrier est ambitieux. Après une phase d’études et de concertation jusqu’en 2027, les travaux s’étaleront jusqu’en 2031. Entre création et acquisition foncière, l’investissement s’élève à plus de 160 millions d’euros pour un projet qui se veut exemplaire en matière de transition écologique. Un test grandeur nature pour une ville qui rêve de réconcilier urbanisme et nature.

N.K.

LFI, l’indignation en trompe-l’œil

Quand l’extrême gauche s’essaie aux montages douteux, le débat politique sombre un peu plus. Une affiche aux couleurs criardes, un amalgame grossier, et une méthode digne des campagnes de dénigrement les plus primaires.

LFI persiste et signe. Après les anathèmes en rafale, voici le photomontage : Martine Vassal, Bruno Retailleau et Marine Le Pen réunis sous la bannière des nouvelles alliances. Comprendre : la droite républicaine pactiserait avec l’extrême droite. Une manipulation qui vise moins à convaincre qu’à salir.

L’effet est immédiat. La présidente (DVD) de la Métropole et du Département des Bouches-du-Rhône s’indigne, dénonçant une mise en cause inacceptable. Le ministre de l’Intérieur (LR), lui, ne réagit pas directement à cette polémique mais avait déjà fustigé, quelques jours plus tôt, la stratégie de diabolisation systématique des Insoumis. Une ligne de conduite bien rodée : quiconque ne pense pas comme eux est un ennemi, et quiconque critique leur méthode devient un fasciste.

Dans cette logique, plus besoin d’argumenter. Un visage sur une affiche suffit à déclencher la vindicte. Bruno Retailleau un allié de Le Pen, Martine Vassal une marionnette du pire. Même les journalistes ne sont pas épargnés, pris dans ce grand recyclage de l’invective où informer devient suspect. La nuance est un crime, le débat un vestige du passé.

Et pour couronner le tout, cette affiche n’est pas un simple pamphlet. Elle sert à annoncer une manifestation contre le racisme. Autrement dit, pour LFI, la lutte antiraciste passe par la fabrication d’une équation douteuse où droite et extrême droite fusionnent sous un même slogan. Un procédé grossier, où la posture morale masque avant tout une stratégie calculée.

Résultat ? Un climat irrespirable, où l’indignation remplace la réflexion. Une gauche qui prétend combattre la haine en la nourrissant. Une démocratie qui s’enlise dans la caricature. Et un adversaire qui n’a finalement même plus besoin de riposter. Il lui suffit d’attendre que ses accusateurs se décrédibilisent eux-mêmes.

Si l’on en doutait encore, la campagne pour les prochaines échéances électorales a bel et bien commencé. Et si l’on en est déjà à ce niveau de coups bas, de raccourcis et de déformations, c’est qu’elle promet d’être longue. Très longue. Une campagne où les idées risquent d’être reléguées au second plan, écrasées sous le poids des invectives. En somme, une campagne de caniveau, où l’on patauge plus qu’on avance.

Narjasse Kerboua

Georges-François Leclerc nommé préfet de police des Bouches-du-Rhône, Colliex débarqué

Pierre-Édouard Colliex quitte son poste après un an seulement, remplacé par Georges-François Leclerc, préfet de la région et des Bouches-du-Rhône. © Alain Robert

Un remaniement à la tête de la sécurité marseillaise. Pierre-Édouard Colliex quitte son poste après un an seulement, remplacé par Georges-François Leclerc, préfet de la région et des Bouches-du-Rhône. Une réorganisation qui acte la fusion des fonctions et recentralise l’autorité sécuritaire.

Un an et puis s’en va. Pierre-Édouard Colliex quitte la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, direction le Jura. Une mission expresse pour celui qui était arrivé avec une double feuille de route : la lutte contre le narcobanditisme et la préparation des épreuves olympiques.

Un bilan en chiffres, 3 400 interpellations liées au trafic de stupéfiants en 2024, mais un avenir qui s’est joué ailleurs. Son départ a été officiellement acté ce mercredi 12 mars en Conseil des ministres.

Marseille rentre dans le rang

C’est une réorganisation qui était dans l’air. Depuis plus d’une décennie, Marseille faisait figure d’exception en France, avec une préfecture de police distincte du préfet de région. Une particularité balayée par la nomination de Georges-François Leclerc, déjà préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et préfet des Bouches-du-Rhône, au poste de préfet de police du département.

La fusion des fonctions s’inscrit dans une dynamique de recentralisation, avec la promesse d’un renforcement des moyens de l’État sur le terrain. Reste à savoir comment sera structurée la gestion de la sécurité sous son autorité. Une nomination d’un préfet ou d’un sous-préfet délégué à la sécurité est à l’étude.

Pierre-Édouard Colliex, une sortie politique ?

Si le départ de Pierre-Édouard Colliex peut être présenté comme une simple mutation, la rapidité de la décision intrigue. La rumeur d’une éviction planait depuis peu. Une confirmation indirecte par le président de la région Sud, Renaud Muselier, qui a tweeté : « Quand on mélange la politique avec l’administratif, on finit toujours au placard ».

En cause ? Son positionnement perçu comme trop proche de la municipalité. Fin février, il était apparu à la tribune du conseil municipal aux côtés de Benoît Payan (DVG) pour présenter un bilan sécuritaire jugé encourageant. Une prise de parole qui n’avait pas fait l’unanimité, notamment dans les rangs de la droite locale.

Pierre-Édouard Colliex et Georges-François Leclerc tiendront une conférence de presse commune ce jeudi 13 mars dans les salons de la préfecture. L’occasion de dévoiler les contours de cette réorganisation.

L’OM, PUMA et Marseille dans le même textile

L’Olympique de Marseille et Puma dévoilent « Faster Marseille », une collection qui veut capturer l’effervescence de la ville, entre sport, culture et mode urbaine. Inspirée de l’univers du racing, elle associe performance et style, avec une patte résolument marseillaise.

L’OM et Puma ne se contentent pas d’un simple drop textile. Avec « Faster Marseille », il s’agit d’insuffler une identité locale forte, de faire vibrer le streetwear marseillais à l’échelle du stade et de la ville. La collection s’inspire des codes du motorsport, mêlant vitesse, audace et énergie brute, à l’image du football pratiqué sur la Canebière.

Derrière cette ligne, une volonté : intégrer Marseille dans chaque couture. Pour y parvenir, PUMA a confié la direction artistique de la campagne à trois talents locaux : Benjamin Daugeard, Maxence Renard et Eddy Soilihi.

Trois noms qui, dans leurs domaines respectifs – mode, architecture et design –, incarnent une esthétique moderne et ancrée. Leur objectif ? Traduire l’intensité de la ville en un univers visuel impactant.

La campagne, elle aussi, joue la carte du territoire. Pas de mannequins interchangeables : la créatrice engagée Marie-Charles, la danseuse Eva du Ballet Julien Lestel et le rappeur italo-marseillais Garrinsha incarnent l’énergie marseillaise. Une manière d’affirmer que la culture locale dépasse largement les frontières du football.

Un vestiaire pensé pour les tribunes et la ville

La collection « Faster Marseille » propose un vestiaire hybride, oscillant entre football et mode urbaine. Parmi les pièces phares : trois jerseys floqués du numéro 13, un bomber inspiré des paddocks, une chemisette aux accents lifestyle, des bobs et casquettes revisités, ainsi que des ensembles survêtements et t-shirts. Autant d’éléments pensés pour être portés au stade, mais aussi dans la rue.

Disponible dès le 12 mars dans les boutiques PUMA et chez les revendeurs partenaires, cette capsule marque une nouvelle étape dans la collaboration entre l’OM et l’équipementier allemand. Plus qu’un simple merchandising, elle revendique un ancrage culturel et un regard tourné vers l’avenir.

En clair, « Faster Marseille » n’est pas qu’une collection. C’est un manifeste textile de ce que signifie être marseillais aujourd’hui : rapide, audacieux et impossible à ignorer.

N.K.

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Di RosaLand ou quand l’art modeste s’amuse au Mucem

Marseille, terre d’accueil et d’hybridation, ouvre grand les portes du Mucem à Hervé Di Rosa. L’artiste sétois enchâsse ses œuvres dans les collections du musée comme un bijoutier sertirait des pierres précieuses, jouant avec le populaire, le sacré et l’ordinaire. Une exposition joyeusement indisciplinée, à voir du 12 mars au 1er septembre 2025.

Hervé Di Rosa n’a jamais aimé les frontières. Ni celles qui balisent les territoires, ni celles qui bornent l’art en catégories étanches. Depuis la Figuration Libre des années 80 jusqu’à son Musée International des Arts Modestes (MIAM) à Sète, il creuse le sillon d’un art affranchi des chapelles, puisant autant dans la bande dessinée que dans l’artisanat du bout du monde. Au Mucem, il trouve un écrin à la hauteur de son appétit.

« Un air de famille », le titre de l’exposition présenté au Mucem, s’impose comme une évidence pour l’artiste : « C’est d’abord la grande famille de ceux qui s’intéressent aux choses marginales, aux objets de peu. Le Mucem a une collection extraordinaire d’art populaire, qui prolonge celle des Arts et Traditions Populaires, autrefois à Paris, et le MIAM, d’une manière plus modeste, est dans cette même lignée. »

Mais cette famille est immense. Hervé Di Rosa a eu accès aux trésors des réserves du Mucem, un bâtiment de 7 600 m² dans le quartier de la Belle de Mai, où dorment pas moins de 336 000 pièces, entre art populaire et objets du quotidien. Un véritable musée dans le musée, où s’entassent aussi un kilomètre linéaire d’archives, documents papier, sonores et audiovisuels. Un gisement infini dans lequel l’artiste a puisé pour construire son exposition, jouant avec la profusion, l’accumulation et les échos entre les époques.

Herve Di Rosa.
Un air de famille is the name of Mucem s new exhibition. A meeting between popular art and the abundant universe of Herve Di Rosa, master of free figuration and eternal creative gatekeeper. With this exhibition, the artist Setois Di Rosa reinvents the codes of the museum: joyful, colorful, sometimes impertinent, but always generous.
Un air de famille runs until September 1 at the Mucem in Marseille, Southern France  on March 11, 2024.

Un air de famille, c est le nom de la nouvelle exposition du Mucem. Une rencontre entre l art populaire et l univers foisonnant d Herve Di Rosa, maitre de la figuration libre et eternel passe-muraille de la creation. Avec cette exposition, l artistise Setois Di Rosa reinvente les codes du musee: joyeux, colore, parfois impertinant, mais toujours genereux.
Un air de famille est a decouvrir jusqu au 1septembre au Mucem a marseille le mardi 11 mars.
Passionné par la technique des azulejos, Hervé Ri Rosa peint également sur des amphores dans son ateliers de la fabrique A Viuva Lamego au Portugal. Il s’agit du travail en céramique de plus récent de l’artiste, et celui-ci voulait le partager avec le public du Mucem. Une dizaine de pièce sont présentées dans cet îlot.

Un parc d’attractions artistique

Dès l’entrée, une sculpture monumentale en papier mâché salue les visiteurs. Plus loin, des jougs de bœuf semblent s’échapper dans les airs, une moto de manège trône à côté d’une céramique vietnamienne et un fusil de trois mètres dialogue avec des appelants en bois sculptés par Marius Di Rosa, le père de l’artiste.

Le ton est donné. Cette exposition est « un parc d’attractions artistique », un lieu où l’art se joue des hiérarchies et se déploie comme une fête foraine où chaque objet, chaque œuvre, propose une nouvelle attraction. Ici, pas de distinction entre le noble et le modeste.

Tout ce qui vient du Mucem a une fonction : des objets d’usage, modestes ou précieux, qui racontent des gestes et des traditions. Ce qui n’en vient pas ? Une infinité de figurines, issues de tous les imaginaires, du jouet d’enfant au fétiche de bazar.

Herve Di Rosa s sculptures.
Un air de famille is the name of Mucem s new exhibition. A meeting between popular art and the abundant universe of Herve Di Rosa, master of free figuration and eternal creative gatekeeper. With this exhibition, the artist Setois Di Rosa reinvents the codes of the museum: joyful, colorful, sometimes impertinent, but always generous.
Un air de famille runs until September 1 at the Mucem in Marseille, Southern France  on March 11, 2024.

Un air de famille, c est le nom de la nouvelle exposition du Mucem. Une rencontre entre l art populaire et l univers foisonnant d Herve Di Rosa, maitre de la figuration libre et eternel passe-muraille de la creation. Avec cette exposition, l artistise Setois Di Rosa reinvente les codes du musee: joyeux, colore, parfois impertinant, mais toujours genereux.
Un air de famille est a decouvrir jusqu au 1septembre au Mucem a marseille le mardi 11 mars.
Pour présenter quelques-unes des plus belles pièces de la collection de jougs du Mucem, Hervé Di Rosa a fait le choix de les suspendre, comme un envol vers la liberté, au-dessus d’une coupe anatomique de vache en résine peinte, réalisée par ses soins, clin d’oeil à certaines oeuvres d’art contemporain de la fin du XXe siècle.

L’art du grand écart

Il ne s’agit pas d’un simple face-à-face entre ses œuvres et celles des anonymes du passé. Di Rosa préfère parler de mise en relation, d’un entrelacement où chaque pièce trouve un écho dans son univers. « Ce ne sont pas des dialogues, parce que les objets ne parlent pas, explique-t-il. C’est une question de proximité, de tension entre eux, de la façon dont ils s’agencent et interagissent dans l’espace. »

Le parcours prend des allures d’archipel, éclaté en quinze îlots (Sous l’eau, À table, Motos, Perles, Opéra, Robots, Canardières….) où se côtoient cabinets de curiosités, clins d’œil à Marseille et morceaux d’enfance, comme des œuvres de son père, qui n’est plus là aujourd’hui. « Il était chasseur, et la chasse occupe une place entière dans les collections du Mucem. J’ai pu sélectionner une canardière qui vient enrichir et compléter sa série d’oiseaux peints, réalisée entre la fin du XXe et le début du XXIe siècle. C’était une façon de prolonger son travail dans cet ensemble, en résonance avec l’univers de l’exposition. »

L’artiste a aussi réalisé une série de portraits de Marseillais, suspendus comme une résille métallique, hommage appuyé à Rudy Ricciotti, l’architecte du bâtiment J4. « Marseille, c’est le mouvement, la rencontre, l’énergie. C’était évident d’en faire une fresque vivante. J’ai même trouvé une entreprise marseillaise pour découper ces portraits au laser, un clin d’œil à la résille du Mucem. » Car toujours et où qu’il vive, Hervé Di Rosa travaille avec les artisans du lieu. Ceux qui partout dans le monde, savent actualiser leur savoir-faire à chaque génération, pour créer des oeuvres destinées aux lieux où elles apparaissent, aux gens qui y vivent.

L’îlot 7 a été nommé « Robots » : Hervé Di Rosa a réalisé dans les ateliers Ibrahim à Foumban (Cameroun) plusieurs robots de très grandes tailles ayant nécessité la participation d’ateliers de perles et de bronze de la même ville. À côté de ces « robots » africains, une ancien lave-longe français chauffé au charbon témoigne des débuts de la robotique en Europe.

De l’ombre à la lumière

Au Mucem, Di Rosa ne fait pas que résonner avec les collections, il s’y frotte, les chahute et les revitalise. Son art, faussement naïf, ne craint ni la surcharge ni le mauvais goût. Il puise dans l’art modeste une énergie brute, rappelant que les objets de la vie quotidienne peuvent aussi raconter nos histoires collectives.

« J’ai choisi des objets qui n’attirent pas l’œil au premier regard, comme des jougs de bœufs, des armoires, un vaisselier… Ce sont des objets un peu arides, que personne ne regarde vraiment. Mais pour moi, ils racontent des choses essentielles. »

Dans ce joyeux capharnaüm, chaque vitrine est un petit théâtre et chaque œuvre un prétexte à la narration. Le peintre joue aussi sur les effets de lumière et de mouvement, utilisant par exemple une boule lumineuse qui projette des ombres mouvantes sur les murs « Aujourd’hui, on est saturés d’expositions numériques, de projections immersives. Là, j’ai voulu revenir à quelque chose de simple : des objets réels, une lumière bien placée. Ça suffit pour faire vivre l’espace. »

Le trio créatif : Herve Di Rosa, Vincent Giovannoni, conservateur en chef du Mucem et Jean Seisser, directeur artistique, complice de longue date d’Hervé Di Rosa.

L’atelier du regard

L’exposition, préparée depuis 2018 avec le conservateur en chef du Mucem Vincent Giovannoni et Jean Seisser, directeur artistique, complice de longue date de l’artiste a permis de restaurer certaines pièces majeures et de construire un parcours qui reflète les différentes facettes du travail de Hervé Di Rosa. Un travail d’assemblage, d’expérimentation, mais surtout de générosité, même si l’artiste s’en amuse.

Une chose est sûre : au Mucem, Hervé Di Rosa ne laisse personne indifférent. L’art populaire, souvent relégué au second plan, prend ici toute la lumière, porté par un artiste qui a toujours préféré les marges aux musées. Jusqu’au 1er septembre, il invite à un voyage sans hiérarchie, où chaque objet, du plus modeste au plus spectaculaire, retrouve sa place dans une grande et joyeuse famille.

Texte : Narjasse Kerboua – Reportage photo : Alain Robert

Au coeur de l’îlot baptisé « Opéra », cinq toiles d’Hervé Di Rosa sur le thème des grandes batailles historiques entourent des marionnettes siciliennes placées en position de combat. Parmi ces oeuvres, le triptyque de La Bataille de San Romano de Pablo Uccello qu’Hervé Di Rosa réunit au Mucem alors que les trois peintures originales sont exposées dans trois musées différents (Le Louvre, la National Gallery de Londres, la Galerie des Offices de Florence) et donc jamais visibles ensemble.

Ne manquez pas la soirée d’ouverture festive

Le mercredi 12 mars, le Mucem ouvre en grand les portes de l’exposition « Hervé Di Rosa, Un air de famille » avec une soirée spéciale, mêlant art et musique, à partir de 16 heures. Au programme :
– Visites commentées de l’exposition
– Prise de parole de Hervé Di Rosa et Vincent Giovannoni, commissaire de l’exposition
– Concerts live avec Théo Ould, accordéoniste virtuose et révélation des Victoires de la musique classique 2023, et Pleasures, groupe marseillais oscillant entre rock et power pop. Un rendez-vous incontournable pour plonger dans l’univers foisonnant d’Hervé Di Rosa.
Entrée libre
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Herve Di Rosa s sculptures. Un air de famille is the name of Mucem s new exhibition. A meeting between popular art and the abundant universe of Herve Di Rosa, master of free figuration and eternal creative gatekeeper. With this exhibition, the artist Setois Di Rosa reinvents the codes of the museum: joyful, colorful, sometimes impertinent, but always generous. Un air de famille runs until September 1 at the Mucem in Marseille, Southern France on March 11, 2024. Un air de famille, c est le nom de la nouvelle exposition du Mucem. Une rencontre entre l art populaire et l univers foisonnant d Herve Di Rosa, maitre de la figuration libre et eternel passe-muraille de la creation. Avec cette exposition, l artistise Setois Di Rosa reinvente les codes du musee: joyeux, colore, parfois impertinant, mais toujours genereux. Un air de famille est a decouvrir jusqu au 1septembre au Mucem a marseille le mardi 11 mars.
Orgue de foire à 105 touche. Cet orgue monumental est un instrument de musique mécanique capable de jouer un air de musique seule, de manière autonome. Il est constitué de 1040 tuyaux actionnés par un système pneumatique. Les visiteurs peuvent écouter quelques morceaux à l’aide de casques à proximité.

Le SportMed Summit se penche sur les défis qui attendent les Jeux 2030

SportMed
Alain Ghibaudo, Bruno Lartigue, Céline Brunel, Julian Jappert et Cédric Dufoix. Photo SportMed Summit

Économie, écologie, impact, héritage, durabilité, transformation de la montagne : la 2e édition du SportMed Summit à Marseille a phosphoré sur les enjeux que les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2030 devront relever d’ici 2030.

Si loin et pourtant si près. Les Jeux olympiques d’hiver 2030, qui se dérouleront dans les Alpes françaises, paraissent à la fois une lointaine échéance mais occupent déjà l’esprit et les réflexions de tous les acteurs concernés.

Aussi, la 2e édition du SportMed Summit, il y a quelques jours à Marseille, ne pouvait éluder le sujet. Ce salon alliant sport, business et impact, à vocation méditerranéenne, avait ouvert son programme par une première conférence sur le thème des JO 2030 : « Entre enjeux économiques et défis écologiques », au-delà même de la partie purement sportive.

Le modérateur, Thibault Cervoni remplaçant au pied levé Michaël Gallet, résumait l’enjeu : « Comment faire de ces Jeux une vitrine de l’innovation et du développement durable ? »

Cédric Dufoix, le « Monsieur JO » de Paris 2024 dans le Sud. Photo SportMed Summit

La Nouvelle norme du CIO, « locomotive sociologique du monde »

Devant plus de 200 personnes réunies dans un salon du World Trade Center, des intervenants aux profils divers, complémentaires, ont échangé sur la durabilité, l’héritage, l’impact écologique, l’économique ou encore l’emploi.

À la tribune, Alain Ghibaudo, le fondateur du cabinet de recrutement Meent, a précisément expliqué le processus (en cours) de sélection du futur directeur général du Cojop des Alpes françaises 2030.

Cédric Dufoix, le « Monsieur JO » de Paris 2024 dans le Sud, a rappelé que « les Jeux de Paris avaient subi du bashing et le scepticisme » jusqu’en avril, et l’arrivée de la flamme olympique à Marseille, avant de connaître le succès total. Et que selon lui, dans la lignée de la Nouvelle norme du CIO, « ses 118 résolutions sont destinées à faire des Jeux olympiques la locomotive sociologique du monde ».

Ancien secrétaire de l’OM durant dix-sept ans et fin connaisseur des arcanes olympiques (il a commencé sa carrière à Albertville 1992), Cédric Dufoix a alerté sur deux « problèmes à gérer » au cours des prochaines années : « La politique (sportive, avec la succession du président du CIO Thomas Bach le 20 mars, et en France avec les Présidentielles en 2027) et la question du genre ».

Faire de ces Jeux « un accélérateur de l’imaginaire de la montagne »

Climat, enneigement, gestion de l’eau, futur des vallées et des stations… les challenges ne manqueront pas. De son côté, Outdoor Sports Valley (une association de 500 entreprises basée en Haute-Savoie engagée pour le développement économique de la filière outdoor) veut faire en sorte que ces JO soient « un accélérateur de l’imaginaire de la montagne ».

Pour sa directrice Céline Brunel, la montagne ne doit « plus uniquement être appréhendée sur le spectre de la neige mais pour les quatre saisons ». Ce qui doit amener à « faire évoluer les pratiques » (VTT, running…), « les infrastructures » et « les territoires ».

Et pour y parvenir, l’une des missions principales de Outdoor Sports Valley est de placer « la RSE au cœur des stratégies de vie de toutes ces entreprises », en les outillant dans une démarche de limitation de leur impact environnemental.

Depuis les JO de Londres en 2012, il y a une prise de conscience sur la considération et la valorisation du sport comme un outil et un bien commun

Bruno Lartigue, GL Events

Dans leur construction, les Jeux d’hiver 2030 devront également s’inscrire dans les pas d’une notion cardinale prônée par Paris 2024, à savoir « l’héritage ». En particulier celui des valeurs.

« Depuis les JO de Londres en 2012, il y a une prise de conscience sur la considération et la valorisation du sport comme un outil et un bien commun », explique Bruno Lartigue, directeur des relations institutionnelles du groupe GL Events, partenaire officiel des JO 2024 et par ailleurs nouveau gestionnaire du Parc Chanot.

SportMed Summit Lartigue
Bruno Lartigue, Directeur des relations institutionnelles du groupe GL Events Photo SportMed Summit

Un enjeu de santé publique pour créer « une nation sportive »

Pour ce dernier, « le sport est un outil de consolidation sociale, mais aussi un outil de développement économique ». On pourrait ajouter un enjeu de santé publique (c’était la Grande Cause nationale l’an dernier) et un outil d’influence…

Bruno Lartigue voit donc l’importance de le « décliner en politiques publiques » pour faire de la France « une nation sportive, en bonne santé parce qu’elle pratique du sport et mange bien ».

« Je peux vous dire qu’on est loin d’être une nation active, lui a objecté Julian Jappert, un lobbyiste « apolitique », directeur du think tank Sport et Citoyenneté. Notre secteur, le sport, est faible économiquement, faible institutionnellement et faible socialement. Il n’est pas reconnu à sa juste valeur parce qu’il n’est pas suffisamment analysé. »

1 euro investi dans le sport = 13 euros de retombées dans l’économie locale

Il faudrait, selon lui, lier « les trois piliers du développement durable » (impacts économique, environnemental et sociétal) pour trouver un modèle vertueux et maximiser les retombées. Car, rappelle Julian Jappert en se basant sur certaines études, chaque euro investi dans le sport génère, directement ou indirectement, treize euros sur l’économie locale.

Par-delà toutes ces considérations et bonnes intentions, Céline Brunel, la directrice de Outdoor Sports Valley, lâchait très justement, en guise de conclusion après cinquante minutes de débats : « Le plus gros enjeu de ces Jeux sera l’acceptabilité par la population ».

Benoît Gilles