vendredi 16 mai 2025
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Ligue 1 – Un Clasico qui a tout du crash test pour l’OM

OM Clasico Rongier
Valentin Rongier sera titulaire au milieu face au PSG, pour suppléer l'absence sur blessure de Pierre-Emile Hojbjerg. Photo Alain Robert

En difficulté depuis trois semaines, l’OM se rend ce dimanche à Paris pour un Clasico qui paraît déséquilibré et dangereux, face à un PSG au sommet. Roberto De Zerbi a prévenu : il va falloir se salir les mains et savoir souffrir.

Dimanche soir, la France du foot aura les yeux rivés sur le Clasico. Forcément très attendue, l’opposition entre le PSG et l’OM dépasse parfois la simple rivalité du terrain, il en va de l’honneur, de l’image, dans un antagonisme profondément ancré entre la capitale et la cité phocéenne rebelle.

Depuis l’arrivée du Qatar aux manettes du club, le rapport de force – historiquement en faveur de l’Olympique – s’est inversé. Les défaites parisiennes se comptent sur les doigts d’une main et il faut même remonter plus de deux ans en arrière pour retrouver trace d’un but olympien inscrit dans un Clasico : c’était le 8 février 2023, en coupe de France (victoire 2-1).

Ce Clasico version printemps 2025 pourrait être très alléchant sur le papier, entre le leader invaincu de Ligue 1 et son dauphin depuis le 1er décembre. Sauf que l’écart entre Paris et Marseille est abyssal, autant sur un plan comptable (16 points d’écart) que dans la forme du moment. Un constat qui peut refroidir le plus enflammé des amoureux de l’OM et faire redouter le pire…

Face à l’une des meilleures équipes européennes du moment

Même Valentin Rongier a reconnu ce que tout le monde a vu ces dernières semaines, en Ligue des champions : « Paris est actuellement l’une des meilleures équipes d’Europe ».

Mais si l’OM patine sévère depuis la déroute à Auxerre le 22 février (0-3), avec deux défaites et un succès arraché contre Nantes (2-0), ne comptez pas sur la bande à Balerdi pour se présenter au Parc des Princes en victime expiatoire.

« On n’y va pas pour faire le dos rond pendant 90 minutes, mais pour essayer de ramener quelque chose, a martelé Valentin Rongier. On sait que ce sera difficile. D’habitude, on aime avoir le contrôle des matchs, mais cette fois, ce sera intéressant de voir comment on réagit face à une équipe qui, elle aussi, aime contrôler le jeu. Ce sera un bon test. »

Attention à ce que l’expérience ne tourne pas au crash test… Le numéro 21 olympien, après avoir dépanné sans réussite en défense centrale samedi dernier face à Lens, retrouvera dimanche le milieu de terrain, remplaçant Pierre-Emile Hojbjerg, blessé (lésion au mollet gauche).

Ils ont deux bras, deux jambes, il faut les regarder dans les yeux et jouer notre match

Valentin Rongier

Face à un Ousmane Dembélé en feu depuis mi-décembre (24 buts, toutes compétitions confondues) et un jeu oppressant, l’OM devra éviter de tendre la joue gauche, après la gifle reçue à l’aller (3-0). Un résultat « faussé », a précisé Roberto De Zerbi, par l’expulsion d’Amine Harit dès la 20e minute, alors que l’OM était déjà mené d’un but.

« Il faut le prendre comme un challenge, on n’a rien à perdre, poursuit Valentin Rongier. Ils ont deux bras, deux jambes, il faut les regarder dans les yeux et jouer notre match. Qu’on gagne ou qu’on fasse match nul, il se passera ce qui se passera. Mais tant qu’on met les bons ingrédients, qu’on y va avec fierté, qu’on se tient bien droit, tout peut arriver. »

Le secteur défensif, loin d’être exempt de tout reproche depuis le début de la saison, sera particulièrement sollicité sur la pelouse parisienne. Vendredi, lors de l’entraînement délocalisé au Vélodrome, Roberto De Zerbi a assuré qu’il avait fait son choix quant aux joueurs qu’il alignerait, mais il a brouillé les pistes lors de la mise en place.

Plusieurs trios ont été testés, mélangeant largement Balerdi, Luis Felipe, Lirola et Cornelius aux différents postes. Seul Geoffrey Kondogbia semble assuré de tenir l’axe gauche.

OM De Zerbi
Roberto De Zerbi ce vendredi, lors de la conférence de presse d’avant-match au Vélodrome. Photo B.G.

Il faut réussir ce que nous n’avons peut-être pas encore totalement accompli : savoir souffrir. Il faut être prêt à se salir les mains et à faire les efforts nécessaires

Roberto De Zerbi

Mais le coach italien de l’OM l’a assuré : il ne posera pas le bus marseillais devant la cage de Geronimo Rulli. « L’essentiel est de ne pas nous dénaturer », a confirmé Roberto De Zerbi, avant de poursuivre sur une notion essentielle qu’il répète depuis plusieurs semaines, celle de l’engagement.

« Il faut réussir ce que nous n’avons peut-être pas encore totalement accompli : savoir souffrir. Il faut être prêt à se salir les mains et à faire les efforts nécessaires. C’est dans l’ADN du club, dans mon ADN, et dans celui de certains joueurs. Peut-être pas de tous, mais il faut que tout le monde adopte cet état d’esprit », explique-t-il.

Le coach olympien s’attend à traverser des « moments difficiles » face à l’escouade de Luis Enrique, mais il a clairement fixé le cap à ses ouailles pour traverser la tempête redoutée à Paris, sans couler à pic : « Chacun doit être prêt à souffrir, à faire preuve de patience, à se battre ».

Benoît Gilles

PSG – OM
26e journée de Ligue 1.
Dimanche 16 mars 2025.
À 20h45, Parc des Princes. En direct sur DAZN.
OM – la compo probable : Rulli – Dedic, Balerdi (cap.), Kondogbia – Luis Henrique, Bennacer, Rongier, Merlin – Greenwood (ou Nadir), Rabiot – Gouiri.
Entraîneur : Roberto De Zerbi.

Les rencontres.
Le classement de Ligue 1.

SUR LE MÊME SUJET


Quand les États-Unis bâillonnent ses chercheurs, Aix-Marseille les accueille

Elisabeth Borne, Philippe Baptiste, Renaud Muselier, Eric Berton. French Minister of Education, Higher Education and Research Elisabeth Borne visits the Cite de l Innovation et des Savoirs Aix-Marseille, where she meets the players in the Marseille Immonology Biocluster (MIB) bio-cluster to discuss clinical research. The MIB project, winner of the Biocluster call for projects under the Innovation sante 2030 plan and financed by France 2030, aims to contribute to the development of French sovereignty in the field of immunotherapy in Marseille, Southern France on March 13, 2024. La ministre de l education national Elisabeth Borne Elisabeth se rend a la cite de l innovation et des savoirs Aix-Marseille ou elle rencontre les acteurs du bio-cluster Marseille Immonology Biocluster (MIB) pour evoquer la recherche clinique. Le projet MIB, laureat de l appel a projets Biocluster du plan Innovation sante 2030, finance par France 2030, a pour objectif de contribuer a l essor de la souverainete francaise en matiere d immunotherapie a marseille le jeudi 13 mars.
Brian Sandberg serre la main à Elisabeth Borne, en présence de Philippe Batiste et d'Eric Berton. © Alain Robert

L’université d’Aix-Marseille (Amu) ouvre ses portes à des chercheurs américains en quête d’un asile académique. Victimes de coupes budgétaires, de censures idéologiques ou de pressions politiques, ils trouvent dans la cité phocéenne un espace où poursuivre leurs travaux. Un programme inédit baptisé Safe Place for Science, qui s’inscrit dans un climat de défiance grandissante envers la liberté de la recherche aux États-Unis.

Les mots ont un prix, et aux États-Unis, certains coûtent cher. Climat, genre, discrimination : autant de termes qui, sur un campus américain, peuvent désormais mettre en péril une carrière académique. Entre coupes budgétaires et censure rampante, la liberté scientifique vacille outre-Atlantique.

Depuis plusieurs années, le monde universitaire américain est sous pression. L’ère Trump a marqué un tournant, avec des restrictions budgétaires sur la recherche publique, un désengagement fédéral sur des disciplines jugées trop progressistes et une montée en puissance du privé, qui impose ses propres agendas scientifiques. Le climat idéologique se durcit, et certains chercheurs voient leurs subventions coupées, leurs projets abandonnés, leurs postes menacés.

Face à cette dérive, Aix-Marseille Université (AMU) a lancé un programme inédit, Safe Place for Science, destiné à offrir un asile académique aux chercheurs américains empêchés de travailler librement. Présenté à la Cité de l’Innovation et des Savoirs Aix-Marseille (CISAM) en présence de la ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, Élisabeth Borne, ce dispositif est une première en France.

Elisabeth Borne, Philippe Baptiste, Renaud Muselier, Eric Berton. French Minister of Education, Higher Education and Research Elisabeth Borne visits the Cite de l Innovation et des Savoirs Aix-Marseille, where she meets the players in the Marseille Immonology Biocluster (MIB) bio-cluster to discuss clinical research. The MIB project, winner of the Biocluster call for projects under the Innovation sante 2030 plan and financed by France 2030, aims to contribute to the development of French sovereignty in the field of immunotherapy in Marseille, Southern France on March 13, 2024. La ministre de l education national Elisabeth Borne Elisabeth se rend a la cite de l innovation et des savoirs Aix-Marseille ou elle rencontre les acteurs du bio-cluster Marseille Immonology Biocluster (MIB) pour evoquer la recherche clinique. Le projet MIB, laureat de l appel a projets Biocluster du plan Innovation sante 2030, finance par France 2030, a pour objectif de contribuer a l essor de la souverainete francaise en matiere d immunotherapie a marseille le jeudi 13 mars.
De g. à d. Renaud Muselier, président de la Région Sud, Éric Berton, président d’Aix-Marseille Université, Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et Philippe Baptiste, ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. © Alain Robert

Un savoir sous contrôle

Depuis le retour de Donald Trump dans l’arène politique, le monde universitaire américain est devenu un champ de bataille idéologique. En cause : des restrictions croissantes imposées à certaines disciplines jugées trop progressistes.

Certains gouverneurs républicains ont fait de la chasse aux « théories woke » une priorité politique. « C’est une attaque sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale contre toutes les structures de recherche et d’éducation, alerte Brian Sandberg, professeur d’histoire à l’université de l’Illinois du Nord, aujourd’hui en résidence à Aix-Marseille Université. Tout un pan de la recherche s’écroule : de la sociologie à la science politique en passant par l’anthropologie. »

Dans plusieurs États, des listes de termes interdits ont vu le jour, bannissant des financements publics des notions aussi essentielles que « changement climatique », « genre » ou « discriminations ». Pour les chercheurs concernés, les perspectives d’avenir s’amenuisent. « Désormais, je ne peux plus faire d’études dans mon pays », confie Brian Sandberg.

Autre signe de la tension croissante dans la recherche outre-Atlantique : la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), l’agence américaine en charge des questions climatiques et océaniques, a reçu l’interdiction de collaborer avec l’Ifremer, son équivalent français.

Depuis un mois, sur ordre de l’administration Trump, les chercheurs américains ne peuvent plus organiser ni participer à des réunions avec leurs homologues étrangers.

Marseille, terre d’accueil pour les chercheurs en exil

« La communauté scientifique mondiale est sidérée par ce qui se passe aux États-Unis. La méthode de la ‘tronçonneuse’ est appliquée à la recherche, et ça ne fonctionne pas », observe Philippe Baptiste, ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, également présent.

Le programme Safe Place for Science a été conçu comme une réponse d’urgence : statut universitaire, intégration dans des laboratoires, financement de projets et mise à disposition de locaux. En quelques semaines, plus de cinquante candidatures ont afflué, largement au-delà des prévisions.

Une scientifique américaine, spécialiste des maladies infectieuses et des épidémies, a rejoint cette semaine Aix-Marseille Université dans le cadre de ce programme. Son domaine de recherche, pourtant essentiel, fait partie de ceux fragilisés par les coupes budgétaires et les pressions idéologiques aux États-Unis. Un premier contingent de quinze chercheurs américains devrait arriver dès les prochains mois.

« Il fallait bien que quelqu’un le fasse. J’ai été choqué, stupéfait de ce que vivent nos collègues aux États-Unis, explique Éric Berton, président d’Amu. On voulait être pionnier en leur offrant un refuge scientifique. On espère que cela déclenchera un mouvement national, voire européen. »

Une enveloppe de 15 millions d’euros sur trois ans sera dédiée à leur intégration, avec le soutien de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, de la Métropole Aix-Marseille et des entreprises locales. Objectif affiché : éviter l’effondrement des collaborations internationales et offrir une alternative européenne aux chercheurs pris au piège des turbulences américaines.

Un enjeu européen

Cette initiative ne se veut pas seulement un geste de solidarité, mais aussi un signal politique. L’université d’Aix-Marseille espère structurer une réponse à l’échelle européenne. Élisabeth Borne a insisté sur l’importance de cet engagement : « L’État français et l’Europe seront toujours un rendez-vous pour la liberté académique. Dans ce contexte, nous devons préserver notre capital scientifique en accueillant ces chercheurs. »

Mais la question dépasse largement le cadre marseillais. Philippe Baptiste met en garde : « L’Europe est en retard sur ces sujets-là. » Pour éviter que la fuite des cerveaux américains ne se transforme en un simple accueil ponctuel, il appelle à une action collective : « La France pousse très fort pour que la Commission européenne se saisisse du sujet et propose des initiatives concrètes sur le partage des données, le financement des programmes et l’accueil des chercheurs en exil. »

À Marseille, Safe Place for Science s’impose déjà comme un modèle. Ce qui ne devait être qu’un programme d’accueil devient un signal envoyé bien au-delà du campus. À Aix-Marseille Université, on espère que l’initiative fera des émules, en France comme en Europe. Car derrière l’urgence académique, c’est aussi une question de rapports de force : si les États-Unis verrouillent leurs labos et si la Chine façonne les siens, l’Europe peut-elle encore jouer un rôle dans la bataille mondiale du savoir ?

Narjasse Kerboua

Le Comex 40, laboratoire de l’entreprise de demain, change de main

Marie Tors © Narjasse Kerboua

Le Comex 40 Bouches-du-Rhône change de capitaine mais garde le cap. Après deux ans à la co-présidence aux côtés de Fabien Gilot, Marie Tors passe le témoin à Fabrice Blisson. Un passage de relais dans la continuité pour ce laboratoire d’idées, qui veut structurer davantage son action et peser dans les réflexions du Medef national.

Fondé en 2022 sous l’impulsion du Medef, le Comex 40 des Bouche-du-Rhône s’est donné pour mission de bousculer les codes et d’ouvrir le dialogue sur les transformations du monde de l’entreprise. « L’idée, c’était de créer un espace où les jeunes dirigeants peuvent s’engager, confronter leurs idées, sans forcément s’inscrire dans les schémas traditionnels du patronat », rappelle Marie Tors.

Dès ses débuts, le Comex 40 a embrassé des sujets de fond : transition écologique, nouvelles formes de management, sport et performance en entreprise, intelligence artificielle… Mais plutôt que de se limiter à la réflexion théorique, le collectif a misé sur l’événementiel pour structurer ses actions. « L’organisation de rencontres, c’était la clé pour fédérer, pour passer du constat à l’action », souligne la patronne de la société Graffiti, spécialisée dans la réalité augmentée.

L’IA, un enjeu central pour l’avenir du travail

Parmi les sujets phares portés par le Comex, l’intelligence artificielle et son impact sur le monde du travail ont occupé une place centrale. Mais loin d’une vision purement technologique, le collectif a défendu une approche axée sur l’humain. « L’IA générative est un outil puissant, mais ce qui nous différencie fondamentalement, c’est notre intelligence émotionnelle. L’empathie, la créativité, le sens du collectif, ça ne s’automatise pas », insiste-t-elle.

L’un des derniers temps forts de cette dynamique s’est déroulé en septembre, lors du forum organisé par l’UPE13 sur l’intelligence artificielle. Un rendez-vous où le Comex 40 a activement contribué aux échanges sur la place de l’IA dans le monde du travail, et surtout sur la manière dont l’humain doit rester au centre des transformations à venir.

Cette réflexion sur l’interaction entre innovation et humanité restera au cœur des prochains travaux du Comex 40, qui continue d’explorer les mutations du monde économique sous un prisme neuf. « L’IA va transformer nos façons de travailler, mais c’est notre capacité à nous adapter et à interagir qui fera la différence », résume-t-elle.

Avec l’arrivée de Fabrice Blisson à la tête du Comex, l’objectif reste inchangé : fédérer, rassembler et accompagner les jeunes entrepreneurs face aux grands défis à venir. « Mon objectif, c’est de donner plus de structure et d’impact à notre action locale tout en nourrissant la réflexion au niveau national », affirme le nouveau président.

Il souhaite concentrer les efforts du collectif autour de trois axes majeurs. « Trop d’entrepreneurs se lancent sans avoir toutes les clés en main », constate Fabrice Blisson. Il propose donc la création d’un « permis » ou d’un « passeport » d’entreprendre, un parcours visant à familiariser les créateurs d’entreprises avec les réalités administratives, financières et judiciaires qu’ils vont rencontrer. Trop de start-up échouent faute d’accompagnement adéquat, et ce dispositif permettrait de mieux outiller les entrepreneurs dès leurs débuts.

Fabrice Blisson.

Un focus sur la santé et la performance des entrepreneurs

La transition écologique constitue également une priorité. « On nous parle beaucoup de 2050, mais concrètement, comment les entreprises vont-elles s’y préparer ? », s’interroge-t-il. Il souhaite ancrer cette réflexion dans un cadre existant, en s’appuyant sur le dispositif Make the Choice, créé par l’UPE 13 en 2018 pour favoriser l’entrepreneuriat des jeunes porteurs de projets.

Il souhaite s’appuyer sur cet événement pour encourager 50 start-up engagées dans la décarbonation d’ici 2050, en leur offrant des opportunités d’accompagnement et de structuration pour qu’elles puissent jouer un rôle concret dans cette transition.

Enfin, le nouveau capitaine veut rapprocher le monde du sport de celui de l’entreprise. Il souhaite structurer une approche autour du sport et de la santé des entrepreneurs, en mettant en avant l’importance de la préparation physique et mentale dans la gestion d’une entreprise.

Son objectif est d’explorer comment les bonnes pratiques issues du monde sportif peuvent être adaptées aux défis quotidiens des chefs d’entreprise, en termes d’endurance, de résilience et de prise de décision sous pression. Hydratation, sommeil, nutrition, gestion du stress… autant d’aspects clés dans la performance des sportifs qui peuvent aussi bénéficier aux entrepreneurs confrontés à des défis de croissance et de gestion.

Par ailleurs, le Comex 40 s’inscrira aussi dans une dynamique nationale avec des initiatives portées par le Medef, comme le Trophée des Leaders, qui met en avant des entrepreneurs innovants dans différentes thématiques. Fabrice Blisson ambitionne d’en faire un levier de visibilité pour les talents du territoire.

Son objectif ? Faire du Comex 40 un véritable moteur d’innovation entrepreneuriale, en apportant des solutions concrètes aux défis des jeunes dirigeants et en influençant les grandes stratégies du Medef pour les années à venir.

N.K.

Marseille : À un an des municipales, la droite se relance, mais Payan garde l’avantage

© N.K et A.R.

Derrière Benoît Payan conforté dans son rôle de favori, la droite avance ses pions, selon le sondage Ifop pour BFM Marseille Provence – La Provence. Pas de chef de file désigné, mais Martine Vassal, en progression de huit points (47%), apparaît comme la mieux placée pour structurer un bloc qui veut peser en 2026.

À un an des municipales, Benoît Payan reste l’homme à battre. Fort d’un taux de satisfaction en hausse (+6 points, 59%) et d’une opposition encore en quête d’un leader, le maire sortant semble en position de force. Mais l’avance du Printemps Marseillais est-elle aussi solide qu’il n’y paraît ?

Le paysage politique marseillais n’est plus figé. À gauche, des tensions émergent. À droite, la reconstruction est en marche. Loin des divisions de 2020, un bloc se forme, avec Martine Vassal en chef de file naturelle.

Martine Vassal en candidate naturelle

La présidente (DVD) du Département des Bouches-du-Rhône enregistre une progression de huit points (47 %) et apparaît comme la figure la plus crédible de son camp, devant Renaud Muselier (37%), qui a écarté toute candidature à la mairie.

Si le président (Renaissance) de la Région Sud recule dans l’opinion (52% d’avis négatifs), Martine Vassal bénéficie d’un fort ancrage territorial et se positionne comme la chef de file naturelle de la droite.

Toutefois, les résultats du sondage révèlent que les deux figures politiques totalisent un solide 84 %. Un atout de poids pour concurrencer Benoît Payan, à condition que cette dynamique unitaire s’installe durablement.

Dans un communiqué du 14 mars 2025, Catherine Pila (LR), présidente du groupe Une volonté pour Marseille, et Bruno Gilles, (Horizon) président du groupe Une Volonté pour la Métropole,  ont apporté leur soutien à une candidature commune des présidents des deux collectivités, réaffirmant leur volonté de construire une victoire collective en 2026.

A ce titre, parmi les figures émergentes, le chirurgien cardiaque, Frédéric Collart (22%), marque des points avec son mouvement « Marseille à Cœur ». Son positionnement disruptif attire les électeurs en quête de renouveau, et l’élu départemental pourrait jouer un rôle dans une coalition élargie aux côtés de Martine Vassal et Renaud Muselier.

Le RN en perte de vitesse

Benoît Payan conforte son ancrage (+6 points de satisfaction, 59 %), mais la gauche marseillaise montre des signes de tensions. Sébastien Delogu (29 %), le député LFI, tente d’exister face à la majorité municipale, en incarnant une ligne plus dure, tandis que Sébastien Barles (22 %), adjoint écologiste, tergiverse entre fidélité et indépendance. En 2020, le Printemps Marseillais s’était imposé grâce à une coalition disciplinée. Quatre ans plus tard, cette unité semble plus fragile.

Alors que l’extrême droite affiche de bons scores au niveau national, il reste en retrait à Marseille. Stéphane Ravier (33%), (ex-Reconquête désormais indépendant) et Franck Allisio (RN) (23%) peinent à élargir leur audience, confirmant que les municipales restent un scrutin local, où l’enracinement et la structuration des équipes comptent plus que la dynamique nationale.

Ce recul du RN pourrait bénéficier à une droite recentrée sur un projet local, mettant en avant la gouvernance plutôt que les clivages idéologiques. Les municipales de 2026 pourraient ainsi rebattre les cartes, avec une recomposition politique marseillaise en ligne de mire.

Rappelons-le, l’élection à Marseille se joue par secteur. La réforme de la loi PLM reportée, le mode de scrutin actuel permet à la droite de jouer sur plusieurs tableaux en renforçant ses bastions (11e-12e et 13e-14e) tout en cherchant à reconquérir des secteurs plus centraux comme le 6e-8e, autrefois un fief historique de la droite qui a basculé à gauche en 2020.

Même si la dispersion des candidatures avait permis au Printemps Marseillais de Michèle Rubirola de l’emporter, le vote de droite représente toujours un socle important à Marseille.

Martine Vassal pourrait être en mesure de fédérer, mais devra encore convaincre les électeurs sceptiques (45% d’opinions défavorables). Son principal défi ? Transformer cet avantage en dynamique électorale, éviter la fragmentation et donner un cap clair face à un maire sortant qui capitalise sur son bilan. Si l’unité promise par la droite s’ancre solidement, les municipales 2026 pourraient bien réserver quelques surprises…

N.K.

POUR ALLER PLUS LOIN


Basket – Pro B : Fos Provence trop court à Gries-Oberhoffen

Fos Bourhis
Au courage, le meneur des BYers Lucas Bourhis a tenu près de 38 minutes sur le parquet ce vendredi soir. Photo B.G.

Combatif mais toujours amoindri sur les postes arrières, Fos Provence a fini par craquer, une fois de plus, sur le parquet de l’ASA (86-80), en Alsace, ce vendredi.

Et de huit pour Fos Provence Basket ! Les BYers ont été battus pour la huitième fois de suite, ce vendredi soir, après avoir une nouvelle fois mordu la poussière sur le parquet de l’ASA.

En l’absence de Robert Turner III, dont le remplaçant devrait être connu dans les prochains jours, mais aussi de Brandon Young, les Fosséens ont livré une belle bataille, mais ont encore fini trop courts, dépassés par la maîtrise de Shannon Bogues (15 points, 6 passes décisives, 2 interceptions) et l’adresse extérieure des locaux après le repos.

Les Provençaux ont montré un visage cohérent sur pratiquement toute la première mi-temps. Pratiquement, car le 7-1 en début de match et le 8-0 concédé avant la pause a effacé tout ce que Fos Provence Basket avait réalisé de bien, avec de l’agressivité en défense et de l’adresse en attaque, avec notamment un joli 5/10 à 3-points.

Il y a notamment eu un 10-2 alimenté par les tirs extérieurs de la paire Bourhis-Wojciechowski (9-11) et de la régularité dans les efforts pour rester en tête dans un premier acte, conclu par le 3-points de Lucas Bourhis (15-20). Puis, quand l’ASA a égalisé à 25-25, Mathieu Wojciechwoski a relancé les siens à 3-points avant de laisser le soin au tandem Eyenga – Etou de refaire un écart (32-39).

Malheureusement, la fin de première période mal maîtrisée, marquée par ce 3-points lointain de Marcus Gomis, a tout remis en question, les Alsaciens pointant finalement devant à la pause (40-39).

Encore des regrets

Un panier primé qui a lancé le thème de la deuxième mi-temps pour l’ASA, qui a su faire la différence à l’usure, avec de l’adresse extérieure générée par les pénétrations à répétition de Shannon Bogues. Allan Jeanne-Rose par deux fois et Jayson Tchicamboud en ont ainsi profité pour faire mouche derrière l’arc et porter la marque à 67-59 à dix minutes du terme.

Shannon Bogues a fini le job en faisant à nouveau mal près du cercle, avant de servir Marcus Gomis à 3-points et Yvann Mbaya près du panier pour porter la marque à 78-65. Les paniers longue distance de Lucas Bourhis et Damien Bouquet n’ont pas suffi pour offrir une dernière chance aux Fosséens, revenus à -5 (82-77) avant de s’incliner 86-80.

Une fois de plus, il n’a pas manqué grand-chose. La fatigue a sans doute joué dans les dernières minutes du match, surtout dans les jambes de Lucas Bourhis, héroïque, qui a joué 38 minutes en l’absence de Brandon Young et Robert Turner III.

Il faudra afficher un visage au moins aussi cohérent la semaine prochaine à Châlons-Reims. Seule bonne nouvelle du soir, Chartres et Évreux, deux concurrents directs dans la lutte pour le maintien et que les Fosséens doivent encore recevoir, ont également perdu.

Romain Davesne


Gries-Oberhoffen 86 – Fos Provence 80
28e journée de Pro B.
Les stats du match.
Le classement.

OM – « On veut des hommes dimanche ! », demandent les supporters avant le PSG

OM
Ce vendredi, même sous la pluie, les supporters de l'OM sont venus chanter leur amour pour leur club et leurs joueurs, au Vélodrome, à deux jours de défier le PSG à Paris. Photo B.G.

Privé de ses fans pour affronter le PSG, l’OM a pu compter sur près de 300 supporters ce vendredi lors d’un entraînement délocalisé au Vélodrome. Fumigènes, drapeaux et chants se sont ajoutés aux encouragements et messages de soutien.

Ni le timing très court pour monter l’opération (moins de 24 heures), ni la pluie n’ont découragé près de 300 fanas de l’Olympique de Marseille à répondre à l’appel des dirigeants et de Roberto De Zerbi.

Ce vendredi après-midi, fumigènes, chants et tambours ont animé le bas de la tribune Ganay au stade Vélodrome, à l’occasion d’un entraînement délocalisé. Les chansons de soutien se sont mêlés aux encouragements, mais aussi à des cris du cœur : « On veut des hommes dimanche », a-t-on pu entendre résonner.

L’heure est à la mobilisation générale, aux bonnes intentions, alors que l’OM traverse une période moins faste et vient de s’incliner sur le gong face à Lens (0-1), samedi dernier.

Rongier : « On ne prépare pas un Clasico comme une semaine normale »

« On ne prépare pas une semaine de Clasico comme une semaine normale, a reconnu Valentin Rongier cet après-midi en conférence de presse, dans la salle dédiée au sein du stade. Ce n’est pas pareil et ça vaut pour tout le monde : pour les supporters, pour le club, pour la ville. On le sent, on le vit avec eux. »

Habituellement, les hommes de Leonardo Balerdi s’entraînent à la Commanderie, surtout à la veille (ou l’avant-veille) d’une rencontre. Là, supporters et médias ont pu assister – chose rare – à tout l’entraînement, « RDZ » donnant de la voix comme jamais.

OM Gouiri Bennacer
Ismaël Bennacer et Amine Gouiri. Photo B.G.

C’est super important pour les joueurs de rencontrer les supporters, avant un match vraiment important pour nous tous. L’équipe n’appartient pas au propriétaire, au président ou au coach, mais aux supporters avant tout

Roberto De Zerbi

« C’est super important pour les joueurs de rencontrer les supporters, avant un match vraiment important pour nous tous, a martelé l’entraîneur italien, désireux de « créer une bonne connexion ». L’équipe n’appartient pas au propriétaire, au président ou au coach, mais aux supporters avant tout. »

Si une telle opération à destination des enfants et familles n’avait pu être menée durant les vacances Noël, l’OM a cette fois voulu marquer le coup lors d’une semaine pas comme les autres. Car ce dimanche soir (20h45), c’est un déplacement à Paris qui se profile, pour affronter le PSG, invaincu en Ligue 1 et qualifié pour les quarts de finale après sa démonstration face à Liverpool.

C’est le moment, plus que jamais, de faire corps ensemble avec le « peuple bleu et blanc », qui sera privé de déplacement dans la capitale en raison de deux arrêtés, l’un préfectoral, l’autre du ministère de l’Intérieur.

« Je comprends le contexte d’un déplacement au Parc, c’est forcément un peu dangereux, a reconnu Valentin Rongier, Mais qu’est-ce que c’est dommage ! Pour moi, le foot, c’est ça, et ce serait vraiment top de pouvoir les avoir avec nous dans tous les stades, mais encore plus à Paris. »

Le numéro 21 de l’OM retrouvera une place dans le onze de départ, au milieu de terrain, après avoir dépanné contre Lens en défense, pour suppléer l’absence de Pierre-Emile Hojbjerg, blessé (lésion au mollet gauche).

Les joueurs ont rencontré les leaders des groupes du supporters

Ce vendredi matin, Valentin Rongier faisait partie des quelques joueurs olympiens, parmi les tauliers et habituels titulaires, à rencontrer une délégation de leaders de groupes de supporters, au centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus, pour une discussion à bâtons rompus. Histoire de gonfler le moral des joueurs et de les assurer de leur soutien total.

Également présent, Adrien Rabiot a notamment été prévenu qu’il devait s’attendre à recevoir « la foudre » de la part du public parisien, lui l’ancien chouchou du PSG, où il a été formé et passé dans le camp ennemi.

Hormis avec l’équipe de France (face à l’Irlande en septembre 2023), ce sera la première apparition du « Duc » au Parc des Princes depuis son départ de Paris en 2019.

Comme à Nice fin janvier pour Neal Maupay, l’accueil sera particulièrement surveillé. Et même redouté par les dirigeants parisiens, qui ont écrit dès mercredi à leurs supporters pour demander d’adopter une posture de « respect » dans une campagne intitulée « Supporters, supportons », afin d’empêcher les insultes et banderoles répréhensibles… qui pourraient conduire à l’arrêt de la rencontre.

Du côté de l’OM, ce vendredi, on avait déjà pris ce parti de soutenir les siens, avant de monter à la capitale.

B.G.

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À La Valentine, les enseignes jouent collectif pour les enfants de la Timone

Du 14 mars au 19 avril, l’opération Valen’Team transforme les commerces de La Valentine en moteur d’une mobilisation pour l’hôpital public. Une initiative collective pour financer des projets concrets au profit des enfants hospitalisés.

Un ticket de caisse, un geste pour les enfants. C’est l’idée simple mais redoutablement efficace qui porte l’opération Valen’Team. Pendant plus d’un mois, les commerces et entreprises de La Valentine inviteront leurs clients à arrondir leurs achats à l’euro supérieur, chaque centime collecté étant directement reversé au fonds de dotation de l’AP-HM, Phoceo.

Derrière cette initiative, un collectif : Phoceo et Les Entrepreneurs de l’Huveaune Vallée (LEHV), réseau fédérant 350 entreprises et 8 900 salariés. Leur objectif ? Rapprocher l’hôpital public de la population, et faire en sorte que l’économie locale joue un rôle actif dans l’amélioration des soins pour les enfants hospitalisés.

Un collectif en action

Pour Valen’Team, l’engagement doit être visible et contagieux. Outre l’arrondi en caisse, des QR codes solidaires seront déployés dans les enseignes, permettant de faire un don en ligne en quelques secondes. Une grande campagne d’affichage sera lancée dans les magasins participants, et les étudiants de La Cadenelle déambuleront dans les centres commerciaux pour sensibiliser le public et inciter à la participation.

Les enseignes partenaires jouent le jeu : Auchan, Leroy Merlin, Pathé La Valentine, Printemps, Olympic Location, Renault La Valentine et bien d’autres mettent leur réseau et leur visibilité au service de l’opération. Une équipe d’ambassadeurs, composée de salariés du secteur, a été créée pour incarner cette mobilisation sur le terrain.

Un impact direct pour les enfants hospitalisés

Chaque don collecté lors de l’opération Valen’Team viendra soutenir des projets concrets destinés à améliorer le quotidien des enfants hospitalisés à la Timone. Parmi eux, l’acquisition d’un accélérateur de particules couplé à une IRM, une technologie de pointe qui révolutionne la prise en charge des cancers pédiatriques en affinant les diagnostics et en rendant les traitements plus précis. Ce projet, essentiel pour le service d’oncologie pédiatrique, représente un espoir immense pour de nombreuses familles.

L’argent récolté permettra également d’investir dans des fauteuils convertibles en lits, une amélioration simple mais capitale pour le confort des parents. Dormir auprès de son enfant hospitalisé, sans être contraint de passer la nuit sur une chaise ou un lit de fortune, change tout dans des moments où la présence familiale est un véritable soutien thérapeutique.

Avec près de 160 projets déjà financés depuis 2020 et 7,7 millions d’euros collectés, Phoceo prouve que chaque geste, même minime, peut se transformer en soutien concret pour l’hôpital public.

Pour faire un don en ligne : ici

L-.R.M.


Municipales 2026 : la réforme PLM s’enlise, le texte encore reporté

La proposition de loi qui devait modifier le mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille (PLM) est à nouveau repoussée. Officiellement pour des raisons de calendrier, officieusement parce qu’elle divise profondément et reste techniquement bancale.

Un report révélateur des tensions. La réforme du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille, attendue en commission des lois le 12 mars, a finalement été renvoyée au 2 avril, avant une hypothétique discussion en séance le 7.

Officiellement, ce report est dû à un calendrier parlementaire surchargé et au risque d’enlisement des débats sur la loi contre le narcotrafic. Officieusement, la réforme portée par le député macroniste Sylvain Maillard peine à convaincre, plombée par des imprécisions techniques et une opposition transpartisane qui fragilise toute majorité pour la voter.

Le choix du rapporteur, Jean-Paul Mattei (MoDem, Pyrénées-Atlantiques), était censé apporter une garantie d’impartialité. Proche de François Bayrou, mais ni issu d’une des trois villes concernées ni membre habituel de la commission des lois, il a finalement cristallisé les doutes, rendant encore plus difficile l’émergence d’un compromis.

Une usine à gaz électorale ?

Le projet repose sur un principe clé : dissocier le vote pour les conseils d’arrondissement et celui du conseil municipal, alors qu’aujourd’hui, les électeurs de ces trois villes ne votent que pour leurs conseillers d’arrondissement. Mais plusieurs interrogations restent sans réponse.

Comment assurer une représentativité des maires d’arrondissement au sein du conseil municipal ? Qui siègera également au niveau métropolitain ? Quelle prime majoritaire accorder à la liste arrivée en tête ? Autant de points qui, cinq mois après l’enregistrement du texte, restent flous.

À droite comme à gauche, les critiques fusent. Renaud Muselier, président (Renaissance) de la Région Sud et Martine Vassal, présidente (DVD) de la Métropole Aix-Marseille Provence et du Département des Bouches-du-Rhône, rejoints par une vingtaine d’élus marseillais de droite et du centre, ont dénoncé il y a quelques semaines un « tripatouillage électoral » à un an des municipales, et une décision imposée depuis Paris sans concertation locale.

Pour eux, la loi PLM, en place depuis 1983, garantit un équilibre entre mairie centrale et secteurs, et sa suppression risquerait de « dévitaliser profondément les mairies de secteur », maillon clé de la gestion de proximité. Ils plaident pour une réflexion post-électorale en 2026.

Un texte à l’avenir incertain

De l’autre côté, la gauche et le collectif Mad Mars militent pour une remise à plat du système, jugé archaïque et inégalitaire. Leur mot d’ordre : « un Marseillais, une voix ».

Selon eux, la loi PLM avantage certains secteurs au détriment d’autres et renforce une ville à deux vitesses. « Votre vote ne pèse pas le même poids selon votre adresse », dénoncent-ils, voyant dans cette réforme l’opportunité de corriger des décennies de déséquilibre démocratique. Une pétition a été lancée pour faire pression sur le gouvernement.

Loin d’un consensus, la réforme se heurte à des difficultés techniques et à une opposition transversale qui complique sa trajectoire parlementaire. Si Sylvain Maillard reste confiant quant à l’aboutissement du texte, la perspective d’un vote avant les municipales paraît de plus en plus illusoire. Son examen, repoussé pour éviter un naufrage immédiat, risque d’être de nouveau retardé.

L-.R.M.

La Full Moon Infinity, une course pas comme les autres à Marseille

Full Moon
Photo Éric Barnabé

Ce samedi 15 mars, la course à pied urbaine Full Moon Infinity revient pour sa 2e édition en plein cœur de Marseille, avec un concept particulier : effectuer un maximum de boucles de 6,7 km en une heure, sous peine d’être éliminé.

La Full Moon Infinity, c’est avant tout l’éloge de l’endurance et de la patience. Ici, il n’est pas question d’aller le plus vite, contrairement aux courses habituelles, mais d’effectuer le plus souvent possible un parcours donné dans un temps imparti.

La Full Moon Infinity, c’est une autre façon d’aborder la course à pied. Les organisateurs en résument ainsi l’ADN : « Proposer un parcours urbain unique, accessible à tous, du débutant au plus endurant, faisant (re)découvrir le patrimoine de Marseille ».

Explorer le patrimoine et sites remarquables du 2e arrondissement

Également appelée « le défi de la boucle », l’épreuve propose un tracé unique de 6,7 kilomètres, avec départ et arrivée au centre commercial des Terrasses du Port, qu’il faut effectuer en moins d’une heure… sous peine d’être éliminé.

Joliette, Mucem, Fort Saint-Jean, Vieux-Port, Panier… le parcours, circonscrit au 2e arrondissement, offre une balade peu exigeante (seulement 41 mètres de dénivelé positif) dans les rues colorées et vivantes de Marseille, tout en explorant le riche patrimoine.

L’an passé, pour la première édition, 670 participants s’étaient pressés sur la ligne de départ. Quinze d’entre eux furent déclarés finishers du challenge Infinity, effectuant pas moins de 27 boucles ! Autre statistique folle, David Bensussan n’avait eu besoin que de 15h15’ pour parcourir les 180 kilomètres.

Au total, 2447 boucles avaient été parcourues, soit 16 000 kilomètres. À cette occasion, la Full Moon Infinity avait reversé 1248 € à la Ligue contre le cancer.

La limite repoussée à 28 boucles, soit 187 kilomètres maximum à courir !

Alors, forts de ce coup d’essai réussi, les organisateurs ont voulu remettre ça. Ils vont même corser le tout, ce samedi 15 mars, en repoussant la limite à 28 boucles. Ce qui fera un total de 187 kilomètres maximum. Pas de quoi effrayer les mordus de running, puisque le nombre d’inscrits a presque doublé et devrait approcher les 1200.

Quatre catégories sont proposées, pour coller aux capacités et aux défis de chacun :

  • 1 boucle (6,7 km à accomplir en moins d’une heure)
  • 3 boucles (20,1 km en moins de trois fois une heure)
  • 6 boucles (40,2 km en moins de six fois une heure)
  • Infinity (maximum 28 boucles)

Il sera donc question d’endurance ce week-end à Marseille pour les participants, mais aussi pour les spectateurs et les organisateurs : prévu pour durer 28 heures, le chrono s’arrêtera donc définitivement dimanche 16 mars, à midi.  

B.G.

Full Moon Infinity
2e edition, Samedi 15 mars.
Départ et arrive aux Terrasses du Port, à Marseille.
Inscriptions jusqu’au vendredi 14 mars à 20h. Dès 11 €. Pas d’inscription possible sur place.
Les horaires de départ :
8h : Infinity. 8h05 : 6 boucles. 9h10 : 3 boucles. 9h20 : 1 boucle.

Cette année, l’organisation apporte son soutien à l’association Sourire à la vie, encourageant chacun à faire un don.

Basket – Pro B : quels espoirs pour Fos Provence en Alsace ?

Privé de son meilleur scoreur, Robert Turner III, Fos Provence n’a plus dépassé les 60 points depuis deux matchs, et va continuer de souffrir jusqu’à l’arrivée de son remplaçant. Dans ce contexte, que faut-il espérer du déplacement de ce soir sur le parquet de Gries-Oberhoffen ?

La donne continue de se compliquer au fil des semaines pour Fos Provence Basket. Après avoir accumulé les blessés sur la première partie de saison, les BYers espéraient encore pouvoir arracher une place en play-in début janvier avant de se rendre à l’évidence un mois plus tard, et condamnés à jouer le maintien pour la deuxième saison consécutive.

Désormais derniers de la division en attendant le match en retard de Chartres, les Provençaux en sont à sept revers de suite. Les défaites à domicile face à Nantes (76-81) et Hyères-Toulon (69-70) ont fait très mal et pour ne rien arranger, le club a officialisé mardi soir le départ de Robert Turner III, meilleur marqueur de l’équipe, après la défaite concédée face au leader Boulazac (56-82).

L’attaque au point mort

Tous les symptômes d’une équipe « malade », des mots de l’entraîneur Rémi Giuitta, sont ainsi ressortis face au BBD. A l’arrivée, la prestation offensive a été bien trop insuffisante avec 56 points marqués à domicile.

« Je crois qu’on revient trois fois dans le match aux alentours des 10 points d’écart, à l’énergie. Puis derrière, c’est deux ballons perdus, un duel où on est battu trop facilement. Et hop, on repart, et on replonge plus bas que là où on vient. Avec ce yo-yo mental, tu ne peux pas rivaliser dans ce championnat », a souligné le technicien provençal. « On n’arrive pas à remonter le terrain quatre ou cinq fois, sans parler de l’adresse, symbole de notre manque de confiance (…). On loupe dix lancer-francs. On a des tirs compliqués, mais on en a aussi complètement ouverts… ».

On peut également mentionner les deux possessions qui ont abouti à deux tirs après le buzzer des 24 secondes, et enfin, au sujet de l’adresse, le 0/7 de Lucas Bourhis à 3-points, avec deux ballons qui ont fait gamelle, comme pour illustrer ce match où rien n’a souri aux Fosséens.

Des cadres en difficulté et des jeunes… culottés

Que faut-il espérer du déplacement à Gries-Oberhoffen ce soir dans un contexte toujours aussi compliqué ? Comme face à Boulazac, ce sera déjà aux leaders de l’équipe de relever la tête, là où ils ont plutôt eu tendance à plonger mardi soir, entre précipitation et frustration.

« On fait preuve d’une faiblesse mentale qui est inadmissible, même si la situation globale n’aide pas. Ce ne sont pas des joueurs qui ont démarré le basket hier. Comme je leur ai dit : « Qu’est ce que vous voulez qui se passe de pire ? On est derniers. Jouez, libérez-vous ! ». On ne court pas, on hésite, à l’image de Brandon Young, comme c’était le cas à Rouen. Et après, le groupe se désagrège très vite, et ça replonge, et tout le monde baisse la tête », a poursuivi l’entraîneur fosséen.

Paradoxalement mardi, ce sont les jeunes qui ont joué de manière décomplexée, apportant de la fraîcheur et de la défense agressive. Il y a notamment eu le 3+1 de Maxime Galin en première mi-temps et le passage remarqué de Willan Marie-Anaïs après le repos. Les deux ont fini avec la meilleure évaluation de l’équipe (9 et 8) derrière Junior Etou (13).

Méconnaissable depuis le début de saison, Willan Marie-Anaïs a notamment affiché un visage plus conquérant, lui qui avait joué un rôle important dans le maintien en fin de saison dernière, et dont tout le staff attend beaucoup plus sur cette fin d’exercice.

« Je l’ai secoué la veille du match, parce qu’on ne voit pas le Willan de l’an dernier. Il était sur des objectifs individuels, où il cherchait peut-être à se montrer, ce qui n’est pas bon du tout, au lieu de mettre de l’énergie, du combat, comme aujourd’hui », a glissé Rémi Giuitta. « J’espère que ça va continuer. C’est sa force. Pour Maxime aussi, c’est mieux, même s’il sortait d’un long moment sans jouer ».

De la dureté, de la rigueur, c’est ce qu’il faudra montrer ce soir sur le parquet de Gries-Oberhoffen, 6e de Pro B, qui excelle dans ces domaines, avec également l’intensité de ses jeunes joueurs comme les « fils de » Marcus Gomis et Jayson Tchicamboud, sans oublier le talent pur d’un Carl Ponsar ou d’un Shannon Bogues, meilleurs marqueurs de l’équipe.

Romain DAVESNE


Gries-Oberhoffen – Fos-sur-Mer
28e journée de Pro B
Espace La Forêt (Gries) à 20h 30 (rencontre à suivre sur LNB TV)
Le classement.