Medhi Benatia ce vendredi matin, dans la salle d'échauffement et de réathlétisation du bâtiment sportif du Centre Robert Louis-Dreyfus. Photo B.G.
Comme attendu, l’OM a saisi le CNOSF pour dénoncer la lourde sanction infligée à Medhi Benatia. Cet appel étant suspensif, le directeur du football de l’OM retrouve l’exercice de ses fonctions jusqu’à l’étude du dossier, le 9 avril prochain.
Débouté le 7 mars d’un premier appel auprès de la Commission supérieure d’appel de Fédération française de football, l’institution marseillaise persistait sur la même ligne de défense et annonçait saisir le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), « afin d’obtenir une décision cohérente et proportionnée ».
C’est désormais chose faite : le dossier y sera étudié le 9 avril prochain, selon La Provence. Incidemment, cet appel étant suspensif, Medhi Benatia retrouve provisoirement, jusqu’à cette date, la jouissance de toutes ses fonctions.
Il retrouve la jouissance de ses fonctions dès ce samedi à Reims
Présent ce vendredi matin dans la salle d’échauffement et de réathlétisation du bâtiment sportif, en compagnie des joueurs, le directeur du football olympien pourra donc, s’il le souhaite, s’asseoir sur le banc de touche, pénétrer dans le vestiaire de l’OM et celui des arbitres ou encore s’exprimer devant les médias, ce samedi, au stade Auguste-Delaune à Reims (17h).
L’OM avait immédiatement fait part de sa stupéfaction, dénoncé le « caractère injuste et disproportionné de la sanction » et regretté« une nouvelle fois l’incohérence et l’acharnement » subi par Medhi Benatia.
Le président de l’OM, Pablo Longoria, rejoint la galerie urbaine de Franck Conte, qui lui a consacré une nouvelle fresque à deux pas du Palais Longchamp. Un portrait pagnolesque, en soutien à celui que l’artiste considère comme « un président plutôt aimé »ou quand l’art devient un acte de supporterisme.
Il a les mains dans les poches, le gilet ajusté, les chaussures cirées couleur feu et le regard au loin. À l’angle de la rue Espérandieu, sous le soleil du parc Longchamp, Pablo Longoria ne parle pas. Il s’affiche. Depuis ce vendredi matin, son visage a rejoint la galerie à ciel ouvert de Franck Conte, artiste-peintre devenu référence dans le street art marseillais pour ses portraits décalés des figures de l’Olympique de Marseille.
Le président espagnol, qui divise parfois les tribunes, a cette fois été figé dans un style « pagnolesque », dixit son auteur, dans une interview sur le plateau de BFM Marseille. Un hommage tout en élégance, réalisé en quatre heures à peine, au pochoir et au pinceau, sur le mur d’un bar, comme un clin d’œil au théâtre de la vie marseillaise.
« Je le vois comme un personnage d’époque, un peu intemporel », explique Franck Conte, qui assume le choix du surnom inscrit à côté : “Pablo Rossignol Longoria”. « Il s’est mangé le mur de la Ligue dans la gueule, alors c’était le bon moment pour le soutenir », résume-t-il dans un style bien à lui, en référence à la suspension du président du club phocéen.
Une galerie en forme de Panthéon marseillais
À l’origine issu du graffiti et du street art, Franck Conte a progressivement fait évoluer sa pratique vers une peinture murale figurative et engagée. Pas de bombes aérosols ici, mais du pinceau, des gabarits, et surtout une lecture intime de l’histoire du club. « C’est une forme de supportérisme », confie-t-il.
Depuis 2018, Franck Conte peuple les murs de la ville de visages qui racontent l’OM autrement. Pas ceux des sponsors ou des hype passagères, mais ceux qui, selon lui, « méritent leur portrait ».
Luiz Gustavo dans les ruelles du Panier, Hiroki Sakai à Vauban, Payet en professeur de maths à Sainte-Cécile, Mandanda sur le cours d’Estienne d’Orves, Villas-Boas grimé en explorateur portugais… À chaque fois, une mise en scène, un message, une reconnaissance.
« Les joueurs que je représente, c’est souvent des joueurs qui font l’unanimité quand même, des joueurs que tout le monde aime… et que moi aussi j’aime. J’imagine que c’est aussi souvent des joueurs qui portent des valeurs, qui ont des comportements, des qualités qu’on apprécie en tant que supporter. »
Longoria, lui, n’est pas un joueur. Il est le premier dirigeant à entrer dans cette galerie d’hommages. Une prise de position ? Plutôt un coup de cœur assumé : « Je suis un supporter comme tout le monde. Quand je choisis quelqu’un, il faut que j’éprouve un vrai lien affectif. »
Pablo "Rossignol" Longoria
Nouveau personnage Pagnolesque
Le Romantisme marseillais contre la CORRUPCION de la Ligue !
Comme toutes ses fresques, celle de Pablo Longoria est éphémère. Exposée aux intempéries, aux dégradations, à la vie du quartier. « Il y a toujours un risque qu’elle soit recouverte ou taguée. » Mais pour lui, une fois sur le mur, l’œuvre appartient à Marseille — à ses rues, à ses passants, à sa mémoire collective.
En attendant, la fresque est bien là, visible, à quelques mètres du Palais Longchamp. Et déjà partagée sur les réseaux sociaux, avec ce mélange de fierté populaire et de nostalgie colorée qui fait la signature de Franck Conte.
Pour la première fois, la station haut-alpine d’Orcières Merlette 1850 accueille du 28 au 30 mars les deux manches finales de la coupe d’Europe de snowboardcross.
Deux mois après avoir accueilli une manche de coupe d’Europe de ski alpin, Orcières Merlette 1850 poursuit son engagement pour les sports d’hiver de haut niveau. À partir de ce vendredi 28 mars et jusqu’à dimanche, la station haut-alpine accueille pour la première fois la coupe d’Europe de snowboardcross.
Le snowboardcross, c’est une discipline olympique depuis 2006, ultraspectaculaire (appelée boardercross selon la nomenclature du CIO), qui met aux prises les concurrents quatre par quatre, à la manière du BMX à vélo. Ceux-ci doivent descendre un parcours technique, faits de bosses, de virages et de sauts, tout en jouant parfois des coudes.
À chaque manche, les deux premiers valident leur billet pour le tour suivant. Ce qui nécessite donc de l’endurance, de l’habilité et de la vitesse.
Si la journée de vendredi sera réservée à l’entraînement, plus de cent snowboarders venus de onze nations (dont l’Australie et l’Argentine !) s’affronteront samedi et dimanche pour les deux dernières manches de la coupe d’Europe de la spécialité, véritable antichambre de l’élite mondiale.
Il s’agit de la 7e étape du programme européen cette saison. Après dix manches disputées, les Bleus sont bien positionnées pour s’adjuger les titres continentaux dimanche après-midi.
Chez les filles, Félicie Leicht (Ski Club Grand-Bornand) compte près de 100 points d’avance (604 contre 506) sur Lyse Laine (CS Les Ménuires). C’est un peu plus serré du côté des garçons, même si seul l’Italien Filippo Ferrari (548 points) peut encore détrôner Jonas Chollet (SK des Deux-Alpes), leader avec 598 points, à seulement 16 ans.
Le public d’Orcières pourra voir à l’œuvre ses riders locaux, Alix Moret et Solal Urlacher, licenciés au club des Reptils, face aux meilleurs spécialistes du circuit.
Photo Gilles Baron
Une zone spectateurs sur la piste de Charpenet accessible à tous
Portée par le club local des Reptils, l’épreuve se déroulera sur la piste de Charpenet, où une zone spectateurs sera accessible aux skieurs et piétons (arrivée du Télémix du Drouvet 1). Là même où s’étaient déroulés les championnats de France 2024 de snowboardcross.
Un événement haut de gamme, intense et extrêmement visuel qui viendra animer la station des Hautes-Alpes, à deux semaines de la fermeture de sa saison d’hiver.
B.G.
Le programme Vendredi 28 mars 10h – 15h : entraînement et reconnaissance du parcours (piste de Charpenet)
Samedi 29 mars 9h45-12h : qualifications 12h30 – 15h30 : finales de la 11e manche
Dimanche 30 mars 10h – 11h : entraînements 11h15 – 13h : finales 16 h : remise des prix (front de neige des drapeaux)
Tandis que l’Europe cherche à s’émanciper de ses dépendances stratégiques, la région Sud s’affirme comme l’un des bastions industriels de l’économie de défense. Du ciel de Marignane aux fonds marins de La Londe-les-Maures, elle entend jouer un rôle moteur dans le réarmement européen.
Il aura fallu une guerre sur le continent pour briser les tabous. « Ce type d’échange aurait été impossible il y a encore quelques mois », reconnaît Benjamin Haddad, ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe en clôture de l’agora « Demain le Sud – Économie de guerre », organisée par la Région Sud.
De fait, la brutalité du conflit russo-ukrainien et le désengagement progressif des États-Unis ont rebattu les cartes de la souveraineté européenne. L’Europe, longtemps frileuse à parler d’armement, s’organise désormais pour se défendre par elle-même.
Dans cette recomposition stratégique, la France dispose d’un atout : une base industrielle et technologique de défense (BITD) souveraine, bâtie sous l’impulsion du général de Gaulle et consolidée depuis par une continuité de politiques de défense, au service d’un modèle d’autonomie stratégique unique en Europe.
« Nous avons aujourd’hui un outil militaire cohérent, complet, s’appuyant sur une BITD qui maîtrise les technologies les plus stratégiques », rappelle Bruno Giorgianni, directeur des affaires publiques et sureté de Dassault Aviation. Une exception européenne que d’aucuns aimeraient transformer en modèle.
Car cette base industrielle et technologique de défense irrigue puissamment le territoire. En région Sud, l’économie de défense représente 5,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an.
Près de 2 000 PME alimentent la chaîne d’approvisionnement, en lien avec une poignée de géants. Le territoire concentre 31 000 militaires, 9 400 civils de la Défense, et 6 000 emplois en R&D publique et privée. Une présence qui dépasse la symbolique : 16% des effectifs nationaux stationnent ici.
Autant d’acteurs qu’il faut coordonner, accompagner et fédérer autour d’une vision claire. « Nous sommes entrés dans une économie de guerre, avec un impératif de rapidité, d’agilité et de partenariat », pose Emmanuel Chiva, délégué général pour l’armement.
Pour lui, la reconquête industrielle passe autant par les grandes filières que par les territoires. « Ce qui compte, c’est la capacité à livrer, à former et à innover ensemble. » Une vision partagée par les industriels, qui soulignent l’importance du dialogue constant avec la DGA dans l’accélération des cycles et la montée en puissance des commandes.
La Région Sud n’a pas attendu les injonctions de Bruxelles pour consolider sa filière défense. Naval Group, Thales Alenia Space, Airbus Helicopters, KNDS France, TechnicAtome, Exail… Le territoire abrite des géants, mais aussi une constellation de PME, d’ETI et de centres de recherche.
L’annonce d’un nouveau site de Naval Group à La Londe-les-Maures, spécialisé dans les drones et la guerre des fonds marins, symbolise ce mouvement. « Le combat naval de demain sera un combat collaboratif entre plateformes avec équipage et plateformes sans équipage », affirme Pierre-Éric Pommellet, PDG de Naval Group.
Dans l’aérien, Airbus investit 600 millions d’euros à Marignane pour moderniser son outil industriel, tandis que Sabena Technics s’implante à Istres pour assurer le maintien en condition opérationnelle des avions ravitailleurs MRTT. « Notre métier, c’est d’accompagner la disponibilité des matériels sur le long terme », précise Michel Bellamy, futur directeur du site.
Du dual à l’export, élargir les champs de bataille
La dynamique industrielle s’appuie sur des technologies duales, à la frontière du civil et du militaire. Drones sous-marins, planeurs autonomes, capteurs bioacoustiques, navigation inertielle… les innovations foisonnent dans la région, à l’instar d’Exail Robotics. « Nous sommes les seuls industriels souverains à proposer des solutions du fond des mers jusqu’à la surface », souligne Jérôme Bendell, son directeur général.
Le groupe, qui revendique un millier de drones à livrer dans les trois ans, s’impose comme un acteur clé de la guerre des mines et de la surveillance maritime.
Même logique chez Alseamar, qui conçoit des planeurs sous-marins capables de rester cinq mois en mer sans propulsion. « Ce sont des systèmes endurants, historiquement utilisés à des fins scientifiques, qui intéressent désormais les forces armées pour leur capacité de surveillance et de collecte de données », explique Thibaud Bezacier, qui prévoit un nouveau site de production de 6 000 à 10 000 m² à Signes, avec le soutien de l’État.
Airbus, enfin, défend une autonomie européenne à la hauteur des enjeux. « L’Otan dispose de 658 avions ravitailleurs. 600 sont américains. Si l’Europe veut se défendre sans eux, elle devra s’équiper. Nous avons le meilleur appareil du monde, mais il faut une visibilité sur les commandes pour investir », insiste Matthieu Louvot, vice-président du groupe en charge de la stratégie.
Préférence à l’industrie européenne, soutien à l’innovation et la compétitivité, autonomie stratégique : face aux menaces, la France joue un rôle pilote dans le réveil… pic.twitter.com/NW1Rimhjjr
Un virage stratégique grâce à la banque européenne d’investissement
Ce besoin de prévisibilité a trouvé un écho du côté de la Banque européenne d’investissement (BEI). « Jusqu’à présent, nous ne financions que les projets à double usage. Mais nous avons changé notre politique : désormais, nous pourrons soutenir des projets exclusivement militaires », annonce Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI. Une rupture saluée par les industriels, longtemps freinés par les contraintes européennes.
« C’est une avancée absolument incroyable », s’est d’ailleurs réjoui Pierre-Éric Pommellet. Le secteur espère que cette nouvelle doctrine débouchera sur un soutien accru aux PME, souvent à court de trésorerie pour répondre à la demande. « Nous avons mis en place un instrument d’un milliard d’euros pour financer leurs besoins en fonds de roulement », précise à ce titre Ambroise Fayolle.
Formation, innovation, autonomie… l’autre front
Encore faut-il les compétences. « À l’horizon 2030, toutes les universités seront confrontées à une crise de recrutement des enseignants-chercheurs », alerte Xavier Leroux, président de l’Université de Toulon. Son établissement développe des programmes de formation continue, en lien direct avec les industriels. « Enseigner, c’est un métier. Il faut financer les formateurs autant que les formations », insiste-t-il.
Le campus de l’intelligence maritime, en gestation, vise à fédérer chercheurs, entreprises et institutions autour de la robotique sous-marine et de l’IA embarquée. Un chaînon essentiel pour garder une longueur d’avance, alors que les rivalités internationales s’étendent désormais jusque dans l’espace. « L’Europe a investi cinq fois moins que les États-Unis en matière de spatial ces dernières années », déplore d’ailleurs Hervé Derrey, PDG de Thales Alenia Space.
L’entreprise développe Stratobus, un ballon stratosphérique autonome, capable de veiller en permanence sur une zone sensible. Un démonstrateur est prévu dès 2026 à Istres, avec le soutien de la Région, de la Métropole Aix-Marseille Provence et de la Ville.
Un dialogue renforcé entre armées et industriels
Si les échanges ont mis en lumière la force du tissu industriel régional, plusieurs intervenants ont souligné un autre pilier discret mais essentiel de l’économie de défense : la coopération étroite avec les forces armées. « Cette alliance entre ceux qui conçoivent et ceux qui utilisent est la clé de l’efficacité opérationnelle », rappelé le général de corps d’armée Thierry Laval, commandant la zone Terre Sud.
À ses côtés, le contre-amiral Emmanuel Desfougères, commandant la zone maritime Méditerranée, et le général de brigade aérienne Benoît Real, représentant le commandement de l’espace, ont insisté sur l’importance d’une doctrine partagée, de l’amont technologique à l’entraînement sur le terrain.
Sur le camp de Canjuers ou à Istres, sur les ponts des bâtiments ou dans les opérations de guerre électronique, les militaires participent activement à la maturation des systèmes, à la mise en situation réelle des technologies émergentes, et à la définition des futurs besoins capacitaires. Une manière de rappeler que l’innovation n’est pas qu’affaire de laboratoires, elle se forge aussi dans la relation de confiance entre opérateurs et concepteurs.
Pour Renaud Muselier, président de la Région Sud, il ne s’agit plus seulement d’accompagner, mais de structurer. « Il faut se battre partout, tout le temps, à tous les niveaux », martèle-t-il en clôture.
Son ambition : jouer pleinement le rôle de chef d’orchestre, en renforçant la coordination entre collectivités, industriels, armées et institutions de formation. « On doit rappeler à quel point on est fort ici, et créer les conditions pour rester à la hauteur. »
La Région entend soutenir l’implantation de nouveaux sites, fluidifier les démarches, accompagner la montée en compétences et renforcer l’attractivité des territoires concernés.
Une stratégie qui ne saurait ignorer le facteur humain. « Il ne faut pas opposer enjeux industriels et enjeux sociaux. Les deux vont de pair si on veut réussir », rappelle Pierre-Éric Pommellet, PDG de Naval Group, car derrière les investissements et les chaînes de production, c’est tout un équilibre local qu’il s’agit de préserver : logement, formation, mobilité, emploi des conjoints… autant de leviers sans lesquels la promesse industrielle resterait hors sol.
L’alignement des intérêts nationaux et européens reste pourtant fragile. Pour Bruno Giorgianni (Dassault), il y a quatre invariants à préserver : la mainmise des États sur les budgets, le soutien aux technologies souveraines, le développement de filières critiques et le maintien de l’exportabilité. « Si l’Europe veut se renforcer dans la défense, elle doit prendre exemple sur le modèle français », plaide-t-il.
Benjamin Haddad, lui, y voit un défi plus large : « Il faut repenser complètement la souveraineté de l’Europe, dans la défense mais aussi dans l’IA, le quantique, la décarbonation. » Une perspective qui n’élude pas les rapports de force : « L’espace est un nouveau domaine de lutte. Il faut s’y préparer. »
Crawford Palmer, qui a débuté sa carrière en France à Fos-sur-Mer, ici sous le maillot de l'équipe de France.
À l’occasion du deuxième match de la saison des BYers au Palais des sports de Marseille ce samedi 29 mars face à Orléans, voici quelques beaux CV passés par le club de basket « Black&Yellow », le tout premier datant de 1993 avec le destin improbable de Crawford Palmer, devenu ensuite médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Sydney en 2000.
Riche de plus de cinquante ans d’histoire, le club fosséen a eu l’honneur et le plaisir de voir quelques grands joueurs évoluer sous ses couleurs. La tendance s’est logiquement accentuée au début des années 2000, lorsque Rémi Giuitta a pris place sur le banc de son club de cœur pour l’emmener ensuite jusqu’aux sommets du basket français.
Néanmoins, c’est peu avant cette ère, en 1993, à l’époque où Giuitta évoluait encore en juniors, que les Provençaux ont accueilli un certain Crawford Palmer.
Crawford Palmer, le Fosséen olympique
Ex-pensionnaire de la prestigieuse université de Duke, l’intérieur n’était pas destiné à jouer pour Fos-sur-Mer. C’est grâce à un léger malentendu, et une petite bourde de son agent, qu’il a atterri en Provence. La belle histoire a finalement duré trois ans.
« Quand je suis arrivé là, je croyais que j’étais en deuxième division, en fait c’était de la N2 (quatrième division). Mon agent m’avait dit que c’était la deuxième division. Il m’a fallu un mois pour apprendre que ce n’était pas le cas. Mais j’ai passé trois belles années. J’ai rencontré ma femme ici. C’était un peu le début de ma vie de Français », avait-il confié il y a plus de dix ans.
L’imposant intérieur a ensuite pu être naturalisé et rejoindre la Pro B pour de bon en allant à Bourg-en-Bresse en 1996 avant de connaître l’élite avec l’Asvel.
Fort d’une belle carrière internationale avec 47 sélections en 1998 et 2002, Crawford Palmer a notamment remporté la médaille d’argent aux Jeux olympiques de Sydney en 2000. C’est ainsi le seul joueur de l’histoire à avoir réussi cet accomplissement.
« Babou » Cissé, la première « star »
Parmi les grands joueurs du réel début de l’ascension de la formation provençale vers le monde pro, mais qui sont davantage de grands joueurs dans l’histoire du club, Babou Cissé a été le premier gros coup de Rémi Giuitta en 2007.
Âgé de 32 ans, le meneur international sénégalais, qui avait disputé le championnat du monde un an plus tôt, est arrivé de Pro A pour constituer la première pierre du nouveau projet du club, alors en Nationale 1. Leader hors pair, chef d’orchestre remarquable doté d’une qualité de passe exceptionnelle, l’ancien numéro 7 a rempli sa mission en accompagnant Fos Provence Basket jusqu’à la Pro B avant de prendre sa retraite professionnelle en 2011.
Babou Cissé détient toujours plusieurs records individuels à ce jour, comme celui de meilleur intercepteur (8) et meilleur scoreur sur un match avec 34 points, record qu’il co-détient avec Caleb Walker et Mohamed Hachad, également considéré comme une légende du club et sans doute le joueur le plus « magique » que Fos Provence Basket ait connu.
Mamadou Dia, la légende
Il y a également Mamadou Dia, qui est la légende du club, et qui œuvre désormais en tant qu’assistant-coach depuis la saison dernière. L’ancien numéro 11, qui a été retiré depuis, a disputé toute sa carrière en pro, et quinze saisons au total sous le maillot des BYers, de la Nationale 2 en 2005 jusqu’à la première division en 2018-2019, avec un come-back lors de la saison 2020-2021 en Pro B.
Intérieur à la panoplie offensive extraordinaire, il a également été un capitaine exemplaire et a donc impressionné par sa longévité, sa fidélité et sa capacité à élever son niveau de jeu à chaque fois et ce, jusqu’en Pro A. C’est le premier joueur du club à avoir eu l’honneur de voir son numéro retiré et son maillot hissé au sommet de la tribune sud de la Halle Henri Giuitta.
Dans l’histoire moderne du basket français, aucun joueur n’a été aussi longtemps fidèle à un club. C’est le Paolo Maldini de Fos Provence Basket.
Sacha Giffa, l’insatiable « Shaker »
Pour ce qui est des gros CV qui ont évolué sous le maillot fosséen, Sacha Giffa et Tariq Kirksay sortent inévitablement du lot. L’arrivée de Sacha Giffaen 2011, après avoir côtoyé l’élite du basket français pendant près de quinze ans, a été le marqueur d’un changement de statut pour le club fosséen, qui a enchaîné cette saison-là par une deuxième participation consécutive aux demi-finales d’accession à la Pro A, perdue face à Limoges.
Sacha Giffa n’est resté que deux ans aux côtés de son pote Mamadou Dia, de 2011 à 2013, mais le passage de celui que l’on surnomme « le Shaker » aura marqué les esprits. Avec son expérience d’ancien joueur d’Euroligue, sa médaille de bronze européenne avec l’équipe de France ramenée en 2005 aux côtés de Tony Parker et Boris Diaw, son apport aura été inestimable.
Tariq Kirksay, le magicien
Quatre ans plus tard, en 2017, c’est un autre vétéran de grande classe qui a rejoint la Provence en la personne de Tariq Kirksay. Parmi les meilleurs joueurs d’Europe à ses belles années, il a ainsi été le 14e joueur de l’histoire de l’équipe de France de basket à être naturalisé français, succédant notamment à un certain Crawford Palmer.
Il a ainsi disputé le championnat d’Europe 2007 avec les Bleus, lui aussi aux côtés de Tony Parker et Boris Diaw. Mais la France n’avait pas connu le même succès que deux ans plus tôt, terminant à la 8e place.
Joueur doté d’un QI basket hors du commun, l’international français a donné ses deux dernières années de joueur pro au club fosséen. Deux années magnifiques entre une première accession historique en première division, et une année dans l’élite qui l’a été tout autant, avec des performances mémorables à l’âge de 40 ans.
Aux côtés d’autres vétérans au CV particulièrement étoffé comme Nik Caner-Medley, reste enfin le superdunkeur DJ Stephens, considéré comme l’un des meilleurs dunkeurs de l’histoire, et qui a fait l’honneur au club provençal de disputer douze matchs de la fin de saison 2021-2022 pour participer à son maintien en première division.
L’ailier a ainsi pu faire l’étalage de toutes ses qualités de voltigeur à de nombreuses reprises pour enchanter le public, mais a également été un grand artisan du maintien.
Les bonnes graines de la formation
Fos Provence Basket peut également se targuer d’avoir formé de jeunes basketteurs qui sont ensuite devenus de grands joueurs, allant jusqu’à compter plusieurs sélections en équipe de France.
C’est le cas de Louis Labeyrie, arrivé au club en 2007, élu meilleur espoir de Pro B en 2011 sous le maillot Black&Yellow avant de prendre son envol, vers la Pro A, à Hyères-Toulon, Paris-Levallois et Strasbourg, puis l’Espagne à Valence, et enfin la Russie à l’Unics Kazan. Même s’il n’y a jamais joué, il reste également le seul joueur formé aux BYers à avoir été drafté en NBA, par les New York Knicks, en 2014.
Celui que l’on surnommait « Petit Louis » a aussi fait partie du groupe de Vincent Collet qui a décroché la médaille de bronze à la Coupe du monde 2019 après avoir battu Team USA en quarts de finale. De ses premiers pas de jeune joueur à une campagne en Coupe du monde avec les Bleus, « Petit Louis » a bien grandi…
Quelques années plus tard, le natif de Marseille Bodian Massa a emprunté le même parcours, franchissant tous les échelons à Fos-sur-Mer en catégories jeunes avant d’intégrer la Pro B puis d’évoluer comme une rotation de Pro A. Un parcours sans faute qui a été salué par le club, son maillot floqué du numéro 10 ayant également été retiré.
Devenu officiellement le parrain de la BYers Academy, lui aussi a été sélectionné en équipe de France A et demeure, à 26 ans, l’un des meilleurs pivots français de sa génération.
On peut également mentionner Allan Dokossi (24 ans) qui entame sa deuxième saison à Dijon après avoir brillé pendant cinq en chez les Black&Yellow. Fort de son expérience dans la formation, Fos Provence Basket va continuer de miser à fond dans ce secteur et pourrait peut-être bien en récolter de nouveaux fruits dès cette saison avec l’émergence programmée des jeunes Maxime Galin (22 ans) et Willan Marie-Anaïs (19 ans).
Le Mucem a été choisi pour accueillir Zeus, le cheval métallique qui avait magnifié la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, l’été dernier. L’oeuvre sera visible librement à Marseille du 16 au 26 avril.
Il avait émerveillé le monde entier en remontant la Seine le 26 juillet 2024, sous la pluie, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024. Zeus, le cheval argenté métallique, fera escale à Marseille du 16 au 26 avril prochain.
Dans un premier temps, le parvis du J4, au pied du Mucem, avait été étudié pour y implanter la structure métallique, mais l’aspect sécuritaire s’est révélé trop compliqué à gérer.
Le Mucem, qui confirme l’information, a d’ailleurs prévu de communiquer en milieu de semaine prochaine sur ce grand rendez-vous et ses nombreuses actualités à venir. Les modalités de visite y seront alors détaillées, mais il est d’ores et déjà acquis que la visite sera gratuite.
Zeus avait été l’un des éléments phares de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, l’été dernier. Montée par une cavalière masquée, le cheval articulé voguant sur la Seine pendant six kilomètres représentait, « l’incarnation de Sequana, déesse du fleuve et symbole de résistance », expliquait Thomas Jolly, le directeur artistique des cérémonies olympiques et paralympiques.
Photo CNOSF / KMSP
En tournée en France et en Allemagne
Exposé à l’Hôtel de Ville de Paris durant les Jeux paralympiques, puis au Château de Versailles à l’automne, le cheval argenté sillonne la France depuis le 3 mars, « dans des villes à proximité de sites Sanofi et sur des lieux emblématiques du patrimoine français », détaille l’entreprise pharmaceutique.
Après Paris, à nouveau, puis Montpellier et Lyon actuellement (jusqu’au 2 avril), l’œuvre créée par l’Atelier nantais Blam fera donc escale à Marseille du 16 au 26 avril.
Sa tournée se poursuivra en France, à Bordeaux et Rouen, et à l’étranger (Francfort), avant de revenir au Mont-Saint-Michel, pour s’achever à Nantes en septembre prochain.
Pour une fois, ce n’est pas la Bonne Mère qui veille sur Marseille, mais Marseille qui s’élève vers elle. Une pierre de Calissanne a été hissée au sommet du clocher de Notre Dame de la Garde. Geste fondateur d’un chantier colossal. Prétexte aussi à un moment rare : une ville rassemblée autour d’un même symbole, au-delà des postures et des clivages.
Les Marseillais la regardent tous les jours. Pas besoin de croire pour l’aimer. Elle fait partie du décor et du cœur et qu’il est étrange de voir le ciel de la cité phocéenne sans sa Bonne Mère. Depuis plusieurs jours, la statue de la Vierge, habituellement perchée au sommet de la basilique, s’est effacée derrière un échafaudage monumental. La Vierge dorée n’est plus là, et la ville a les yeux vides.
Alors en ce jour de l’Annonciation, sous un ciel limpide, on a levé les yeux ensemble. Une pierre de Calissanne a été hissée à plus de 200 mètres de hauteur, scellant l’acte de naissance d’un chantier historique. Un geste hautement symbolique pour une rénovation qui l’est tout autant.
La statue emblématique a subi les effets du temps. Embruns, pollution, vent et corrosion ont laissé leurs marques. Un atelier suspendu en pleine hauteur a été installé pour permettre aux ouvriers spécialisés de nettoyer, traiter et redorer la statue à la feuille d’or. Un chantier millimétré, soumis aux caprices du mistral, mobilisant plusieurs entreprises expertes. Objectif : offrir à Notre Dame de la Garde une restauration durable, censée tenir un demi-siècle.
Sur le parvis, une foule compacte. Des officiels bien sûr : le maire de Marseille, Benoît Payan ; la présidente de la Métropole et du Département, Martine Vassal ; le président de la Région Sud, Renaud Muselier… – des mécènes*, des religieux, mais aussi deux donateurs anonymes venus incarner les 30 000 autres, ceux qui ont donné un euro, cinq, dix, parfois cinquante pour une feuille d’or.
Des gens que personne n’a sollicités, mais qui ont répondu. Par attachement, par foi, ou simplement par fidélité à ce qu’ils sont. « Pour une fois, c’est elle qui avait besoin de nous, dira le père Xavier Manzano. Et nous avons répondu à l’appel. »
C’est le père Olivier Spinosa qui prend le micro en premier. Pas de grands discours, pas d’effet de manche. Il pose deux mots sur l’instant : « Bienvenue » et « Merci ». Simples, presque évidents, mais « très forts », dit-il, qui « possèdent dans votre vie humaine un immense poids ».
Il les adresse aux institutions, aux entreprises, aux fidèles, aux donateurs modestes comme aux grands mécènes. Tous ceux qui, « par fierté, affection, dévotion », sont liés à ce lieu qui dépasse la foi et le panorama. « Que serions-nous sans notre Bonne Mère ? », interroge-t-il. Une phrase qu’aucun Marseillais ne conteste, croyant ou non.
Il évoque aussi ceux que l’on ne voit pas dans les discours officiels : les ouvriers du chantier. « Personne ne grimpera jamais aussi près de la Bonne Mère qu’eux », souligne-t-il. Ces ambassadeurs d’un chantier que tous observent, là-haut, dans le silence suspendu du clocher.
Il raconte aussi cette nuit de mistral. Le vent s’engouffre dans les tubes de l’échafaudage. Une vibration étrange. Un chant. « Le mistral aussi voulait honorer ce chantier. » À Marseille, même les bourrasques ont l’accent sacré.
Contre les clichés, un autre visage
La suite, c’est Xavier Manzano qui la donne, au nom du cardinal Jean-Marc Aveline. « Ce chantier, on le fait par amour de la Bonne Mère, de Marseille et de ses habitants. »
Un message tout aussi poétique mais plus politique. « On donne souvent à Marseille le privilège des trafics, de la criminalité, des zones de non-droit. » Il s’arrête. Le silence s’installe. « Ce privilège, je le crois, est aussi une injustice. Un fascisme du regard. » Pas besoin d’en dire plus.
Ce qu’il décrit ensuite, c’est l’autre visage de Marseille. Celui qui ne fait pas la une. Celui qui se lève tôt, qui donne sans qu’on le lui demande, qui se rassemble quand ça compte. Une ville capable de se mobiliser. De se rassembler. « Depuis la venue du pape François chez nous, jusqu’ici, quand un grand projet nous mobilise, quand il s’agit d’accueillir un événement marquant, quand il faut montrer son cœur, Marseille se rassemble, au-delà des clivages et des différences, et elle sait montrer son plus beau visage. »
Le chantier durera huit mois. La statue sera nettoyée, traitée, recouverte de 40 000 feuilles d’or. Le clocher restauré pierre par pierre. Un atelier suspendu au-dessus de la ville, protégé du vent, du feu et du temps. Livraison prévue : 8 décembre 2025, jour de l’Immaculée Conception. Mais la date compte moins que le geste.
Car ce 25 mars, ce n’était pas une cérémonie. C’était une transmission. Dans la pierre montée au sommet a été glissé un parchemin, signé par tous les acteurs du projet. Un message pour les générations futures. Une trace concrète d’un moment où Marseille, pour une fois, n’a pas demandé. Elle a donné.
*Les mécènes du chantier. Plusieurs entreprises du territoire ont soutenu le lancement de cette restauration : CMA CGM ; Compagnie Fruitière ; Olympique de Marseille ; Caisse d’Épargne CEPAC ; groupe Pernod Ricard ; groupe Onet ; CIC Lyonnaise de Banque ; groupe SNEF.
Récemment refait à neuf, les playgrounds de basket 3x3 de la Rosière (12e arrondissement) ont été dépossédés de leurs paniers.
Photo B.G.
À peine rénovés et pas encore inaugurés, les deux terrains de basket 3×3 du complexe sportif La Rosière (12e arrondissement) ont été dépossédés de leurs paniers, privant utilisateurs et écoles d’une pratique libre. En cause, le bruit dont se serait plaint le voisinage.
Depuis avril 2023, les terrains de basket 3×3 (prononcez « trois trois ») colorés poussent comme des champignons dans Marseille, dans les quartiers, au pied des immeubles.
Créés ou entièrement rénovés, ils font partie du « Plan playgrounds », scellé en juin 2022 entre la Ville de Marseille et la Fédération française de basket. Un projet établi en partenariat avec l’Agence nationale du sport et la Caisse d’Épargne CEPAC, pour aider au financement et à leur implantation stratégique.
Sport urbain par excellence, qui nécessite peu de frais (l’achat d’un ballon suffit) et popularisé l’été dernier par le spectacle offert aux Jeux olympiques, le basket 3×3 constitue un véritable levier d’intégration sociale et d’inclusivité. Mais aussi un enjeu de santé publique, puisqu’il est censé permettre une pratique libre et pour tous. Et un héritage concret et matériel des JO 2024 à Marseille.
En mai 2024, en préambule à leur participation au 3X Festival au Parc Chanot, les internationales françaises Jodie Cornélie et Laëtitia Guapo (au deuxième plan) s’étaient rendues sur les playgrounds de l’Estaque.
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Près de 1,2 million d’euros pour onze nouveaux terrains
Ainsi, dix terrains (soit vingt playgrounds de 3×3) ont vu le jour depuis deux ans à Marseille, à commencer par celui des Arnavaux (14e), à jamais le premier. Ou encore celui de L’Estaque, jouxtant le stade Vernazza (16e arr.), qui avait accueilli les joueuses de l’équipe de France Laëtitia Guapo et Jodie Cornelie en mai 2024.
Le 26 février dernier, l’adjoint aux sports Sébastien Jibrayel (qui s’est depuis fait retirer sa délégation municipale) inaugurait le terrain de la Rose Bégude, dans le 13e arrondissement. Il s’agissait du premier playground inscrit dans une 2e phase de ce plan de rénovation et de soutien au développement du basket 3×3, dans la deuxième ville de France.
Près de 1,1 million d’euros a été budgeté, pour onze nouveaux terrains : à la Rose Bégude donc, La Rosière (12e), Jean-Bouin (8e), Hermitage (15e) et Canet Larousse (14e).
Le site du complexe sportif de La Rosière devait être le suivant sur la liste des inaugurations en grande pompe. Quatre paniers « à l’ancienne » et vieillots existaient auparavant, traversés sur la longueur par deux cages de handball.
« Des travaux pour sécuriser le terrain et le mettre aux normes »
Ce mercredi, le service communication de la Ville explique que le playground est « encore en cours d’aménagement, des travaux restent nécessaires afin de sécuriser le terrain et de le mettre aux normes », justifiant le retrait « temporaire » des paniers. « Ces interventions seront menées dans les meilleurs délais afin de permettre l’installation de nouveaux équipements conformes », poursuit-il.
S’il est difficile d’estimer leur fréquentation et les horaires d’utilisation, ces terrains étaient d’autant plus attendus dans un arrondissement qui en manque cruellement, puisque seuls ceux du Parc de la Moline sont répertoriés par le site interactif spécialisé, Sud Playgrounds. Et encore, l’un des quatre paniers y est actuellement cassé…
Le voisinage gêné par les nuisances sonores ?
Mais le bruit du rebond des ballons semble ne pas plaire à tout le monde à La Rosière… Si aucun terrain rénové dans le cadre de ce « Plan playgrounds » n’avait jusqu’alors fait l’objet de remontrances, certains riverains du quartier de Beaumont auraient fait part de leur courroux. Les quatre paniers ont été enlevés, ne laissant que des piliers plantés au milieu du bitume.
Privant ainsi les (jeunes) basketteurs du coin de conditions parfaites pour pratiquer leur passion librement, mais aussi les élèves des collèges et lycées alentours, utilisateurs réguliers lors de leurs cours d’éducation physique et sportive.
Selon nos informations, ce sont des voisins d’un maison mitoyenne, entre l’église Saint-Augustin et ces terrains de sport, qui ont manifesté leur désir de quiétude. Allant jusqu’à demander la pose d’un onéreux mur anti-bruit…
Sollicité par Le Méridional, le commissariat de police du 12e arrondissement tout proche n’a pas eu vent de ce problème, indiquant n’avoir enregistré aucune plainte pour tapage, ni diurne ni nocturne. Même son de cloche auprès de la Caisse d’Épargne CEPAC, partenaire premium des JOP 2024 à travers le groupe BPCE.
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Le terrain de foot attenant, bientôt de la terre au synthétique
Le Ville de Marseille nous précise par ailleurs que « le recrutement d’un gardien logé est envisagé afin d’assurer une présence sur site et de prévenir d’éventuelles intrusions ».
Question nuisances sonores, les riverains de la Rosière devraient pourtant être habitués, avec le terrain de foot qui accueille en journée des élèves et les soirs de semaine des entraînements de clubs de foot.
Et ils sont loin d’être au bout de leurs peines : le terrain en terre de La Rosière, l’un des rares encore existants à Marseille, sera prochainement transformé en synthétique. Les travaux devraient commencer quand ceux, actuellement en cours au stade de Bois Luzy, seront achevés.
Le tribunal de commerce d’Aix-en-Provence a placé en redressement judiciaire une entité du campus d’innovation thecamp, installé sur le plateau de l’Arbois, près d’Aix-en-Provence.
La décision est tombée une semaine après l’audience tenue devant le tribunal de commerce d’Aix-en-Provence. Sollicitée par la direction actuelle de thecamp, la juridiction a ouvert une procédure de redressement judiciaire ciblant la société chargée des activités liées aux startups, distincte de la structure immobilière. Un administrateur judiciaire a été nommé afin d’examiner les perspectives de redressement et de préserver les emplois, estimés à une trentaine, selon les précisions du président du tribunal, Philippe Verdun, cité par La Provence.
À l’origine du recours au tribunal, un passif pharaonique de 28 millions d’euros, contracté par l’équipe fondatrice avant la reprise de theamp en juillet 2022 par Kevin Polizzi, président de Unitel Group. Ce dernier avait injecté environ 50 millions d’euros pour relancer ce site atypique, imaginé par l’entrepreneur Frédéric Chevalier, disparu tragiquement peu avant son ouverture en 2017.
Des débuts prometteurs aux difficultés structurelles
Pensé comme un campus d’innovation de rang mondial, à la croisée des chemins entre formation, recherche, nouvelles technologies et prospective, thecamp a longtemps peiné à trouver un équilibre. Une partie de ce modèle reposait sur des activités spécifiques désormais abandonnées. « La seule société de l’univers de thecamp touchée par cette mise en redressement judiciaire est celle portant les activités historiques du site, activités que nous avons stoppées depuis », nous précise Stéphane Soto, PDG de thecamp.
Déjà placé une première fois en redressement judiciaire en 2021, thecamp avait alors cumulé plusieurs millions d’euros de dettes, dont une large part auprès des collectivités publiques : 5 M€ pour la Région Sud, 5 M€ pour le Département des Bouches-du-Rhône, 5 M€ pour les territoires d’Aix et de Marseille, et 1 M€ pour la CCI Aix-Marseille Provence. S’y ajoutent 7 M€ de dettes liées aux prêts garantis par l’État (PGE) et à des créances fiscales et sociales.
La direction avait demandé la liquidation de la société concernée, mais le tribunal a opté pour un redressement judiciaire, « considérant que d’autres pistes pourraient être explorées », ajoute Stéphane Soto.
Une activité relancée mais un héritage trop lourd
Depuis sa reprise, thecamp a engagé un repositionnement stratégique, recentré sur l’événementiel et l’accueil de formations ou de séminaires d’entreprises. En 2024, le campus a accueilli plus de 120 000 visiteurs et organisé près de 800 événements. Son chiffre d’affaires atteint 10 millions d’euros, avec un objectif de 12 M€ en 2025. Deux millions d’euros de travaux ont également été budgétés pour remettre les infrastructures en état.
Kevin Polizzi, qui porte plusieurs projets dans les domaines du numérique et de la transition, continue d’afficher sa confiance dans le potentiel du lieu. « Thecamp se porte bien et sera à l’équilibre d’exploitation cette année, ce qui est une première ! » souligne Stéphane Soto. Mais il tempère : « En l’état de ses infrastructures, elle ne pourra pas générer beaucoup de chiffre d’affaires, et donc de marge, supplémentaire. » D’où la nécessité de rationaliser les structures juridiques et d’anticiper les prochaines étapes.
Cette procédure vise à offrir un cadre permettant de protéger les emplois et de structurer un rebond sur des bases assainies. « Thecamp tourne à plein régime et les perspectives sont très encourageantes », insiste Stéphane Soto. Reste à traduire cette dynamique en modèle économique durable, dégagé du poids des errements passés.
L'OM de Mason Greenwood n'a plus gagné depuis le 2 mars dernier, face à Nantes.
Photo Alain Robert
Après la trêve internationale, l’OM (2e) retrouve la Ligue 1 ce samedi, à Reims. Face à une équipe à la dérive (15e), voilà l’occasion rêvée de retrouver le succès suite aux revers contre Lens et à Paris.
Jamais cette saison l’OM n’avait enregistré deux revers consécutifs. Cet enchaînement s’est produit au début du mois de mars, face à Lens (0-1) et à Paris (3-1), après déjà une déroute à Auxerre (3-0) et un succès heureux face à Nantes (2-0).
La trêve internationale, qui a concerné dix internationaux (*) ces dix derniers jours, est finalement tombée à point nommé. Elle a permis aux hommes de Roberto De Zerbi d’interrompre cette série négative mais aussi de se refaire une santé au moment d’aborder le sprint final.
Photo Alain Robert
Début du sprint final avec 8 matchs à disputer
L’OM (2e) va disputer les huit dernières rencontres de Ligue 1 cette saison, lors des huit prochains week-ends, avec un seul objectif : rester sur le podium jusqu’à mi-mai pour s’assurer une place directement qualificative en Ligue des champions.
L’OM spécialiste dans la relance des équipes à la dérive
Ce match de la 27e journée de L1 semble a priori déséquilibré : Reims n’a plus connu la victoire en championnat depuis le 10 novembre et s’enfonce vers la zone de relégation.
En dehors d’un parcours en trompe-l’œil en coupe de France, qui verra les Champenois se déplacer à Cannes (3e de son groupe de National 2) mercredi 2 avril en demi-finale, Reims vient d’enchaîner six nuls et neuf défaites en Ligue 1.
Mais les hommes de Roberto De Zerbi, par suffisance ou manque d’engagement, se sont récemment posés en spécialistes de fin de séries négatives de l’adversaire.
Et le 8 mars dernier, les Olympiens relançaient Lens (0-1), alors que les joueurs du Racing venaient pourtant d’encaisser quatre revers.
Voilà Leonardo Balerdi et les siens prévenus… eux qui s’étaient inclinés au stade Auguste-Delaune en mai dernier (1-0) et avaient concédé le nul au Vélodrome (2-2), fin août, lors de la 2e journée.
Reims – OM Samedi 29 mars 2025. 27e journée de Ligue 1. À 17 h, stade Stade Auguste-Delaune. En direct sur DAZN et beIN Sports 1. Arbitre : Willy Delajod.