Économie bleue – Des nouvelles du parc Provence Grand Large

Des moulins à vent glissant sur l’eau. Voilà ce qui s’est passé le 10 septembre dernier au large du quai Graveleau, à Port-Saint-Louis-Du-Rhône. Une à une, les éoliennes maritimes ont quitté les littoraux, tractées par des remorqueurs marins, et se sont plantées dans les fonds marins à 17 km au large, dans le golfe de Fos. Comment ces éoliennes en sont-elles arrivées là ? Et qu’est-ce que cela implique pour l’environnement ?

Le parc « Provence, Grand Large »

Ces éoliennes, bien qu’installées, ne produisent pas encore d’énergie destinée à la consommation. Ce chantier d’énergie dite verte, est issu du plan Provence Grand Large, qui vise à porter la part d’énergie produite par des modes « renouvelables » à 40%.

Sur ce sujet EDF est clair : réunies, les éoliennes peuvent produire jusqu’à 8.4 mégawatts chacune. Cela représente, concrètement, la consommation d’une ville de 45 000 habitants par an. Un fait qui peut paraître étonnant, mais les éoliennes dites « offshore » coûtent moins cher à l’installation que celles mises en terre.

Si les éoliennes sont encore en phase de test, c’est qu’elles ne sont pas encore raccordées. D’ici début 2024, elles devraient être rattachées à la terre afin d’acheminer l’électricité produite en mer sur le circuit de consommation.

Des conséquences sur l’environnement ?

À l’inverse de leurs homologues terrestres, ces éoliennes maritimes ne provoqueront aucune nuisance sonore envers les habitants. La distance les séparant est trop importante pour que les décibels qu’elles produiront se fassent entendre. Du côté de la pollution visuelle, là aussi, les riverains n’ont pas trop de soucis à se faire, de la plage Napoléon à Port-Saint-Louis, les éoliennes seront à peine visibles.

En revanche, les dangers pour la faune sont plus importants. Certains oiseaux vont être directement mis en danger par les hélices des éoliennes. D’après une étude d’un cabinet mandaté par EDF, 5 espèces de volatiles pourraient entrer en collision avec les pales des engins. Parmi ces espèces, le puffin yelkouan est déclaré comme étant en danger critique d’extinction. EDF a donc décidé de couper ses éoliennes pendant 500 heures, durant la période de reproduction des oiseaux, et de financer un poste d’agent au Parc National des Calanques pour étudier les puffins yelkouan.

La rédaction