A Marseille, citoyens et acteurs économiques s’insurgent contre la grève des éboueurs

Mur de poubelles sur fond de ciel bleu et palmier © DR

Face au nouveau mouvement de grève mené par Force Ouvrière Territoriaux à Marseille, citoyens et acteurs du monde économique affichent leur incompréhension et leur désarroi. Le 26 janvier, la CPME13, la Confédération générale des CIQ, la Fédération Marseille Centre et l’UMIH 13 [Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie] ont fait part de leur exaspération dans un communiqué commun.

« La trêve de la grève des éboueurs aura été de très courte durée. En effet, après une période de trois mouvements sociaux successifs qui ont littéralement pollué la vie des citoyens et des entreprises, et plus spécialement des commerçants et artisans ainsi que des habitants de Marseille et des alentours, Force Ouvrière Territoriaux relance un nouveau mouvement de grève depuis le 17 janvier après avoir pourtant obtenu gain de cause le fin décembre au terme de négociations avec la Métropole d’Aix Marseille Provence. 

Au vu de ce nouveau mouvement, dont les suppliques outrepassent le cadre légal, citoyens et acteurs du monde économique (CPME13, Fédération Marseille Centre, UMIH13, Confédération des CIQ) se sentent extrêmement pénalisés et ne comprennent pas cette focalisation autour des avantages des agents de la collecte des ordures ménagères au détriment de toute une économie locale, sans oublier le risque écologique et sanitaire pour les habitants.

S’ils saluent la décision de la préfète de police de réquisitionner les agents de la collecte de vendredi à lundi dernier pour des raisons évidentes de sécurité et de salubrité publique, les représentants du monde économique et des habitants insistent sur l’étendue des dégâts causés par ces grèves à répétition sur l’économie et l’image de Marseille. Ils dénoncent les actes illégaux de blocage de sites d’une poignée de grévistes au détriment de la collecte et de la position des nombreux agents prêts à assurer ce précieux service public.

Dans un contexte économique et sanitaire déjà particulièrement tendu, ces grèves entrainent des dommages collatéraux conséquents pour les entreprises en première ligne (boutiques, restaurants, salons de thé…), mais aussi pour l’ensemble de leurs fournisseurs, et des habitants.

Aussi, citoyens et représentants du monde économique demandent à FO Territoriaux d’agir en acteur responsable, de prendre conscience du caractère anachronique de leurs revendications et de cesser ce mouvement de grève qui nous prend tous en otage de manière intolérable. »