Le Medef et Numeum lancent le Tour de France de l’IA avec trois étapes en Région Sud, pour sensibiliser les entreprises aux opportunités de l’intelligence artificielle. Un passage stratégique pour rattraper le retard face aux leaders mondiaux.
Le Medef et Numeum ont initié le « Tour de France de l’IA », un rendez-vous en vingt étapes destiné à rapprocher les entreprises de l’intelligence artificielle.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Medef Sud et trois MEDEF territoriaux s’associent pour organiser des rencontres à Valbonne, Marseille et Toulon. Ce cycle d’événements s’inscrit en préambule du sommet mondial de l’IA, l’AI Action Summit, qui se tiendra à Paris en février 2025.
Des étapes stratégiques pour rattraper le retard
Alors que l’Union européenne ambitionne d’équiper 75 % de ses entreprises en IA d’ici 2030, seules 19 % des entreprises françaises y ont recours aujourd’hui.
Ce retard inquiète face aux géants mondiaux comme les États-Unis, l’Inde ou la Chine, déjà en pointe dans le domaine. Pour le Medef, ce tour est l’occasion de présenter aux entreprises locales des exemples d’application concrets, des conseils d’implémentation et des rencontres avec des experts du secteur.
Les trois rendez-vous, le 4 novembre à Valbonne, le 21 novembre à Marseille et le 19 décembre à Toulon, offriront aux entreprises locales un accès direct aux innovations en IA et des ressources pour favoriser leur transition numérique.
Les participants pourront échanger avec des spécialistes de l’intelligence artificielle, explorer des cas d’usage adaptés à leurs activités et recueillir des recommandations pour intégrer efficacement l’IA.
Ces étapes serviront également de plateforme pour recueillir les témoignages et propositions des entrepreneurs régionaux pour enrichir la contribution du Medef et de Numeum lors du sommet de Paris.
Le calendrier du Tour en Région Sud 4 novembre > Valbonne (Sophia-Antipolis) 21 novembre > Marseille (Digital Realty) 19 décembre > Toulon (siège de l’UPV) > Inscriptions obligatoires ici
MARSEILLE, FRANCE - SEPTEMBER 5: Beginning of the great and famous avenue of La Canebiere from the old port of Marseille, September 5, 2015.
La Métropole débloque des subventions pour encourager habitants et entreprises de la ZFE à abandonner les véhicules polluants.
La Métropole Aix-Marseille-Provence a adopté, lors du dernier conseil métropolitain, une série d’aides destinées aux habitants et acteurs économiques de la Zone à Faibles Émissions (ZFE). Depuis le 1er novembre, ces soutiens financiers s’adressent aux résidents, aux petites et moyennes entreprises, ainsi qu’aux associations d’utilité publique ou de l’économie sociale et solidaire.
Objectif : réduire la dépendance aux véhicules polluants et encourager une mobilité respectueuse de l’environnement.
Un plan ambitieux pour le climat
Le budget initial, fixé à deux millions d’euros, témoigne de l’ambition de la Métropole. En ligne de mire, une mobilité sans énergie fossile pour le transport public d’ici 2030 et « permettre aux habitants de se déplacer durablement sans grever leur budget, », indique Martine Vassal, présidente de la Métropole.
À la clé, des aides cumulables avec les dispositifs de l’État, qui peuvent atteindre jusqu’à 5 000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique.
Des solutions concrètes pour tous
Pour les professionnels et certaines associations dans la ZFE, la Métropole offre plusieurs incitations : de l’aide à l’achat de véhicules utilitaires peu polluants en passant par des subventions pour des vélos cargo.
Côté particuliers, les aides se diversifient selon les besoins : véhicules moins polluants, changement de motorisation pour les utilitaires ou encore acquisition de vélos neufs ou d’occasion sans aucune condition de ressources.
Accompagnement personnalisé et guichet unique
Pour simplifier les démarches, un guichet unique est mis en place. Accessible en ligne, il guide particuliers et professionnels vers les dispositifs les plus adaptés à leur situation.
Les Fosséens ont souffert tout au long de la rencontre sur le parquet d’Orléans, s’inclinant pour la troisième fois consécutive (90-78).
Les Provençaux savaient que leur marge d’erreur serait réduite ce samedi soir sur le parquet d’Orléans, face à une équipe en grande forme qui restait notamment sur un exploit à Blois. Emmené par l’ancien fosséen Timothé Crusol, élu MVP du match pour la deuxième fois de suite (17 points, 7 passes décisives), l’OLB a ainsi poursuivi sur sa lancée en dévorant des BYers qui ont couru après le score du début à la fin du match.
La paire Crusol-Negrobar a donné le ton dès le premier quart-temps, avec un 3-points de Timothé Crusol pour boucler la période à +11 (29-18). Les deux paniers à 3-points coup sur coup ont permis aux locaux de maintenir l’écart jusqu’à passer à +18 suite à un 15-4 conclu par Nicolas Pavrette (46-28). Timothé Crusol en a remis une couche, à 3-points puis pour conclure à nouveau la mi-temps sur le score de 52 à 36. L’écart a grimpé jusqu’à +2 sur un panier signé Tomislvav Gabric (64-44) et Orléans a pu gérer presque sans trembler jusqu’à la fin.
Fos-sur-Mer a en effet réussi à revenir sous l’impulsion de la paire Sydorov-Turner III à 3-points et grâce au 2+1 de Vincent Vent (77-66). La paire Etou-Vent a bien failli relancer le match en ramener les Provençaux à -8 (80-72), mais Orléans a su remettre le coup de boost nécessaire, par Nathan Kuta, Tomislav Gabric et l’inévitable Timothé Crusol pour assurer un succès sur le score de 90 à 78.
La réception de Denain dès mardi va arriver très vite, et c’est peut-être une bonne chose pour éviter aux hommes de Rémi Giuitta de trop gamberger. Le marathon de cinq matchs en deux semaines se terminera ensuite à Nantes le 8 novembre
Avec une défense enfin fournie, Roberto De Zerbi a du choix pour composer son équipe. Parmi les habitués, seul Harit et Garcia manquent à l’appel pour le déplacement dimanche à Nantes.
Après la défaite contre le PSG, l’OM doit rebondir à Nantes. Pour ce déplacement, Roberto De Zerbi peut compter sur un groupe quasi complet, notamment dans le secteur défensif. Presque une première en ce début de saison.
Le retour de Quentin Merlin sur le côté gauche peut redonner des couleurs à l’animation olympienne, en panne totale contre le PSG.
Au milieu, le coach marseillais devrait réitérer le duo Hobjerg-Rabiot en soutien d’Ismaël Koné, aligné en lieu et place d’Amine Harit, suspendu.
Devant, la question est de savoir Neal Maupay sera préféré à Elye Wahi. Une option envisageable après la prestation difficile de l’ancien Lensois face à Paris.
Un retour et un absent important pour Antoine Kombouaré
De son côté, le coach nantais peut compter sur le retour de blessure de Moses Simon. L’ailier nigérian contraint de déclarer forfait la semaine dernière face à Strasbourg. Souffrant d’une lésion au mollet gauche, le milieu de terrain, Johann Lepenant n’est pas disponible pour la réception de l’OM.
Quatre jours après leur revers à Vichy, les Fosséens ont rendez-vous sur le parquet de l’OLB pour affronter l’un des candidats affichés pour la montée.
Les grands rendez-vous s’enchaînent pour Fos Provence Basket qui va boucler ce samedi soir son troisième match en huit jours. Il y a eu Blois vendredi dernier, et ce retour de folie de 17 points réduit à néant par un 3-points de Timothé Vergiat (63-65), puis Vichy en déplacement mardi, où les Provençaux ont flanché dans le « money-time », en encaissant un 11-2 pour s’incliner 82-71.
Comme souvent dans les défaites depuis le début de saison, les hommes de Rémi Giuitta ont déjoué par leur irrégularité. Celle-ci va donc être à nouveau mise à rude épreuve ce samedi pour le deuxième déplacement consécutif de la semaine à Orélans.
L’OLB dispose d’une force de frappe identifiée, entre l’intérieur Tomislav Gabric, le meneur Lee Moore et ses shooteurs Maceo Jack et Lorenzo Thirouard-Samson, sans oublier l’arrière expérimenté Mérédis Houmounou ou l’intérieur polyvalent Ludovic Negrobar.
Orléans, l’équipe en forme
Orléans vient surtout de marquer les esprits en réussissant l’exploit d’aller s’imposer à Blois, leader jusque là invaincu. Un succès 82 à 75 qui permet ainsi aux Orléanais de réaffirmer leur statut de candidat à la montée.
Ce succès a également mis en lumière le retour en forme de l’ancien fosséen Timothé Crusol, arrivé à Orléans il y a un mois et qui a délivré sa meilleure prestation avec 17 points et 5 passes décisives qui lui ont valu le titre de MVP du « Centrico ».
Autant dire que les Fosséens se présenteront en « outsiders » pour cette rencontre. Il faudra encore livrer une prestation proche de la perfection avec le moins de déchets possible pour espérer réussir un coup. Pas le temps de souffler, les Fosséens enchaîneront ensuite dès mardi face à Denain, à domicile cette fois.
RD
Orléans – Fos-sur-Mer
10e journée de Pro B
CO’Met à partir de 20h ce samedi soir (à suivre en direct sur LNB TV)
Après le revers face au PSG, l’OM doit faire un résultat à Nantes. Toujours bien placés, les Olympiens risquent de sentir la pression monter d’un nouveau cran en cas de mauvais résultat.
L’OM est-il à deux doigts de la fameuse crise automnale ? Après la défaite cinglante contre le PSG à domicile (0-3), tous les crédits accordés depuis le début de saison au nouveau projet marseillais semblent évaporés. Roberto De Zerbi, vu comme l’homme providentiel à son arrivée, peine à trouver un équilibre certain dans un effectif amoindri à chaque rencontre par les blessures et les suspensions.
Toujours troisième de Ligue 1 malgré le revers, les Olympiens affrontent ce dimanche à 20h45, l’actuel douzième de Ligue 1, qui sort également d’une défaite, contre Strasbourg (3-1) de son côté, la semaine dernière.
Malgré la désillusion du Classico, l’OM reste, néanmoins, toujours dans la course à son objectif principal cette saison, à savoir, une qualification en Ligue des Champions. En effet, le revers des Monégasques (20pts) à Nice, permet à l’OM (17 pts) de rester à trois points de la seconde place et six du leader parisien (23pts).
Attention tout de même à une nouvelle contre performance. Les concurrents sont aussi en chasse. Lille, qui a fait le nul contre Lyon (1-1), a désormais un point de plus que le club phocéen. Et Lens, Reims et Lyon sont tous en embuscade en trois points, deux pour les Gones.
La situation au sein de l’équipe réserve de l’OM est de plus en plus tendue. Entre Jean-Pierre Papin et Ali Zarrak, responsable du groupe Pro 2, rien ne va plus. L’ancienne gloire de l’OM est même prête à quitter ses fonctions.
En introduction de la conférence de presse d’avant-match, Roberto De Zerbi a tenu à clarifier ses relations avec Jean-Pierre Papin et les informations sorties dans la presse à ce sujet et qu’il considère comme « complément fausses ».
« Ce sont des propos qui sont inventés et j’ai toujours eu une très bonne relation avec Papin que je respecte pour son âge, son histoire, et son ancienneté au club. (…) Quand j’ai lu ça, je suis tombé des nues. Je trouve que je n’ai rien fait pour me retrouver au coeur de polémiques pareilles donc si c’est pour critiquer mon travail, il n’y a aucun problème. Mais j’exige qu’il y ait du respect envers moi », a déclaré le coach olympien.
Crédit photo : Rudy Bourianne
JPP n’en peut plus
Mercredi soir, l’ancienne gloire de l’OM dans les années 1990 a tenu a faire le point, après les révélations de tension entre lui et le club, mercredi dernier dans l’Equipe.
D’après le quotidien national, rien n’irait plus entre Jean-Pierre Papin et l’OM. L’ancien entraîneur se verrait reprocher certains de ces comportements comme d’arriver à l’entraînement avec ses chiens ou des maillots d’autres équipes. Cette polémique prend racine plus réellement sur les tensions entre l’ambassadeur du club et Ali Zarrak, responsable du groupe Pro 2.
D’après lui, la situation ne concerne pas Roberto De Zerbi ni la direction, confirmant les propos du coach italien. C’est bien avec le responsable de la Pro 2 que la situation est devenue « insupportable ».
Une enquête interne pour harcèlement moral
D’après le quotidien national, JPP a même demandé une enquête interne pour des faits qu’il considère comme du harcèlement moral.
« Moi, j’ai un problème avec une certaine personne et je ne m’en cache pas (Ali Zarrak, ndlr). Je suis coach et je ne peux pas accepter que cette personne-là choisisse mes cinq remplaçants. C’est inacceptable », a livré Jean-Pierre Papin à nos confrères deLa Provence.
Dans ses propos, l’ex-numéro 9 du club n’exclut pas qu’un choix doit être fait entre lui et Ali Zarrak. Suggérant ainsi qu’il puisse quitter ses fonctions s’il le fallait.
Le Ballon d’or 1991 avec l’OM est même, selon lui, obligé de vivre actuellement avec « trois voitures de sécurité devant chez lui », après que des personnes l’aient intimidé aux abords de son domicile, sans affirmer, toutefois, que ces menaces aient un lien avec les tensions mises en lumière.
En interne, la discrétion est de mise sur le sujet alors que Jean-Pierre Papin est de retour auprès de son groupe depuis mercredi, en vue du match à venir face à Corte, après cinq jours d’arrêt.
La Bobine, nouvel espace de coworking à Allauch, s’installe au cœur du Pôle Culturel de l’Usine Électrique. 120 m² de bureaux et services modernes, favorisant la collaboration et l’innovation.
Allauch fait un pas de plus dans le soutien aux entrepreneurs et aux indépendants avec l’ouverture de « La Bobine », un espace de coworking inédit installé au sein du Pôle Culturel de l’Usine Électrique.
Ce nouveau service municipal, né d’une volonté de la Ville de répondre aux besoins croissants des créateurs d’entreprise, travailleurs indépendants et salariés en télétravail, entend insuffler un nouveau souffle à la vie économique locale.
Un espace pensé pour la collaboration et l’innovation
Situé au 164 avenue du Général de Gaulle, en entrée de village, La Bobine se veut plus qu’un simple espace de coworking : elle se positionne comme un lieu de ressources et de rencontres pour tous ceux qui souhaitent entreprendre et travailler autrement.
Cet espace de plus de 120 m² est conçu pour accueillir des séminaires, des réunions et des sessions de travail individuelles ou collaboratives, dans un cadre enchanteur avec vue sur les collines de Provence.
À l’intérieur, on trouve une salle de réunion de 40 m² capable d’accueillir jusqu’à 25 personnes, deux bureaux fermés équipés pour la visioconférence et un espace commun avec huit postes de travail individuels, tous connectés à un réseau Wi-Fi sécurisé.
En complément, une imprimante et un tableau numérique sont disponibles, répondant ainsi aux attentes des professionnels en quête de flexibilité et de services adaptés.
Une expérience de travail conviviale et connectée
La Bobine ne se contente pas de proposer des espaces fonctionnels. L’esprit de convivialité et de partage est au cœur du projet, avec un salon chaleureux ouvrant sur une terrasse et un coin café.
Cette atmosphère détendue et professionnelle à la fois promet d’attirer un large public, des start-ups locales aux télétravailleurs en quête d’un lieu inspirant.
Un programme d’animations en concertation avec les acteurs locaux
Pour renforcer cette dynamique, la Ville prévoit de déployer progressivement un programme d’animations en lien avec les entrepreneurs et autres acteurs locaux. Des ateliers, conférences, et événements collaboratifs devraient voir le jour pour renforcer l’attrait de cet espace, offrant ainsi aux utilisateurs de La Bobine des opportunités de réseautage et d’apprentissage.
Accessible du lundi au vendredi, de 9h à 18h, La Bobine est réservable à la journée ou à la demi-journée, et promet d’accompagner la montée en puissance de l’économie locale tout en répondant aux besoins modernes des travailleurs.
Quentin Merlin va faire son retour dans le groupe, ce dimanche, face à Nantes. Pour être tout de suite titulaire ?
Après plusieurs semaines d’absence, Quentin Merlin est amené à faire son retour sur les pelouses de Ligue 1, ce dimanche 3 novembre, contre son ancien club, le FC Nantes.
Une nouvelle synonyme de soulagement pour son entraîneur, Roberto De Zerbi, privé de ses services depuis sa blessure à la cuisse droite en sélection courant du mois de septembre. Le latéral gauche, véritable révélation durant le début de saison, a brillé par son manque sur le couloir gauche.
Le retour du duo Merlin – Luis Henrique ?
Toute la préparation et lors des premiers matchs de la saison, le coach italien en avait une pièce maîtresse de son dispositif. Initialement latéral gauche, Quentin Merlin pouvait venir se placer dans le cœur du jeu en phase offensive, ou bien venir suppléer, haut dans le couloir, les percées axiales de Lus Henrique pour apporter du surnombre offensif.
D’autant qu’avec le Brésilien, le latéral français s’entendait parfaitement bien dans la manière de jouer et de se projeter vers l’avant.
Son retour risque de faire beaucoup de bien au secteur offensif marseillais qui manque clairement de créativité ces dernières semaines, notamment face à des adversaires de qualité. Le tout en rééquilibrant une défense qui s’est vu composer et recomposer depuis sa blessure.
Merlin disponible, la charnière Balerdi – Brassier, va peut-être, enfin, elle aussi, trouver un peu de stabilité après avoir été malmenée depuis la reprise.
Invitée par la Cepac à la Maison Estrangin, Alice Detollenaere raconte son combat contre le cancer du sein. Camille Lacourt, nageur retraité et désormais parrain du Ruban Rose, est à ses côtés. Entre le choc de la maladie et la reconstruction, récit d’une lutte à deux voix.
C’est ici, au siège emblématique de la Caisse d’Épargne Cepac, que la voix d’Alice Detollenaere résonne ce matin. Dans l’ancienne demeure bourgeoise, construite en 1902, les murs semblent retenir chaque mot d’un récit où se mêlent douleur et espoir. L’auditoire, attentif, écoute cette histoire que l’ancienne Miss égrène, sans fausse pudeur, sans fard.
Sa voix, douce mais ferme, tranche l’air. « Tout a commencé par une palpation. J’ai senti une boule dans mon sein. » Elle pèse chaque mot, comme pour ancrer son histoire dans le présent, comme pour ne rien laisser s’effacer.
Camille Lacourt, ex-champion des bassins, écoute en silence à ses côtés. Entre eux, des regards échangés, ceux de deux êtres qui ont partagé l’épreuve, traversé la tempête et en portent encore les marques, malgré les apparences.
Crédit photo : Rudy Bourianne
« J’ai pris sa main et je lui ai montré où toucher »
Cinq ans plus tôt, le quotidien bascule. Un simple rendez-vous médical, une scène presque banale. Alice sait, sent que quelque chose ne va pas. Le médecin, pourtant, ne détecte rien.
Alice insiste, poussée par une intuition et une histoire familiale marquée par la maladie, du côté maternel. « Il ne trouvait rien, alors j’ai pris sa main et je lui ai montré où toucher. »
Finalement, le praticien accepte de prescrire des examens supplémentaires, par précaution plus que par inquiétude. Elle n’a que 32 ans. Quelques jours plus tard, le verdict tombe, glacé : cancer du sein.
Le choc est brutal, le chemin pour comprendre et se faire soigner, bien plus long. Les semaines qui suivent transforment la vie d’Alice en un parcours semé d’embûches et d’inquiétudes. Une suite de rendez-vous sans fin, où chaque étape semble plus chaotique que la précédente.
Les jours se transforment en semaines de rendez-vous. Pour chaque examen, chaque mammographie, chaque consultation, Alice doit avancer les frais. Dans cette lenteur et cette incompréhension, la question de l’argent devient un fardeau à part entière : « On arrivait au point où je ne savais même plus comment payer », lâche-t-elle.
La maladie devient doublement pesante : il y a le cancer, et il y a la question de l’argent. Un jour, alors qu’une intervention est enfin prévue, Alice annule. « Je ne le sentais pas », livre-t-elle.
L’Institut Curie, une évidence, « parce que j’étais à Paris. » Là-bas, tout change. « En l’espace d’une journée, j’ai passé tous les examens, rencontré les médecins, tout était plus humain, plus adapté à ma situation. »
Le contraste est saisissant. Plus de démarches, plus de semaines à tergiverser, plus de comptes à régler. À Curie, elle se sent enfin traitée pour ce qu’elle est : une patiente, pas un numéro, et retrouve une forme de dignité, celle que les démarches interminables avaient commencé à lui arracher.
Ne pas laisser la maladie devenir son identité
La maladie n’est pas seulement une affaire de diagnostics et de traitements. Elle frappe aussi les équilibres fragiles de la vie quotidienne, des projets, des ambitions. Celle qui avait construit sa carrière sur son image ne sait que trop bien comment fonctionne ce monde. « Si les personnes avec qui tu travailles, tes clients, apprennent par un bruit de couloir que tu as un cancer, clairement, on ne va pas te rappeler. »
Pour éviter cette mise à l’écart insidieuse, elle a choisi de parler la première, de raconter son combat avant que d’autres ne le fassent pour elle. Se réapproprier son histoire, c’était aussi refuser de laisser la maladie devenir sa seule identité.
« Être là quand il le fallait, et à l’écart quand c’était nécessaire »
À ses côtés, Camille Lacourt écoute. À peine un an après leur rencontre, la maladie s’immisce dans leur histoire. « On venait d’emménager dans notre premier appartement. Et puis, la maladie a tout bousculé », confie-t-il.
Habitué à affronter la pression des compétitions, l’athlète se retrouve dans un rôle inconnu. « J’ai essayé de passer rapidement la phase de colère, de déni, et de rester dans l’action. » Il cherche le soutien de son préparateur mental, cherchant dans ses méthodes sportives la force d’être présent.
Face à cette épreuve, Camille comprend qu’il doit trouver un équilibre nouveau : être présent, mais sans imposer, accompagner sans écraser. « Être là quand il le fallait, et à l’écart quand c’était nécessaire. »
La mastectomie, le choix de la vie et la paix de l’esprit
Lors de sa consultation à l’Institut Curie, la chirurgienne propose à Alice une mastectomie préventive pour réduire les risques, une décision que des célébrités comme Angelina Jolie ont également prise.
La question de la récidive pèse lourd, et Alice se retrouve face à un dilemme : conserver une partie du sein avec le risque de revivre l’angoisse permanente des contrôles, ou choisir l’ablation. « Je n’étais pas prête à vivre ce stress en permanence », explique-t-elle.
Le jour où l’opération est fixée, Camille reçoit un message d’elle : « Tu veux des gros, des petits ? » Un trait d’humour pour dédramatiser, même si, avoue-t-il en souriant, « je pensais qu’elle déambulait dans la rue, qu’elle ne savait plus ce qu’elle disait. »
Après la mastectomie, les médecins lui proposent de revenir six mois plus tard pour la reconstruction mammaire. Mais, à ce stade, Alice est passée à autre chose. « On dépasse quelque chose finalement, nos priorités changent », dit-elle, mesurant la « chance » qu’elle a eue de ne pas avoir subi de traitements lourds. L’essentiel est ailleurs : « Les femmes ne sont pas réduites à leurs seins. » La priorité n’est plus dans l’apparence, mais dans la résilience, dans la vie qui continue malgré tout.
Une voix d’homme dans le combat rose
Pour Alice et Camille, témoigner de leur parcours dépasse le simple partage de leur histoire. En rendant leur lutte publique, ils espèrent briser les tabous qui entourent le cancer du sein, ouvrir le dialogue et rappeler l’importance vitale du dépistage.
Camille, aujourd’hui parrain du Ruban Rose, porte cette responsabilité avec conviction même si il a hésité au départ, dit-il. « Au début, je ne me sentais pas légitime ».
L’association insiste, lui parle des autres, des hommes en coulisses, discrets, ceux qui veillent en silence, dont Camille doit se faire le porte-parole compte tenu de sa notoriété. « Il y a beaucoup d’hommes qui soutiennent, comme moi, et qui ne sont jamais visibles. »
Alors qu’octobre tire sa révérence et avec lui les rubans roses, le témoignage d’Alice et Camille s’impose comme un rappel : la vigilance ne connaît pas de fin.
Deux voix, une histoire partagée, et cette volonté farouche de dire que l’épreuve, aussi cruelle soit-elle, révèle souvent une force insoupçonnée, un espoir tenace, et pour chacune touchée par la maladie, l’espoir de voir, un jour, sa vie en rose.