dimanche 11 mai 2025
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Basket – Pro B : les BYers face à la réalité du terrain

Accablé par les blessures, le collectif de Fos Provence ne trouve plus la bonne destination vers la victoire. Photo Rudy Bourianne

Fos Provence a enregistré ce vendredi un 7e revers en huit matchs. Alors que le sort semble s’acharner, entre les blessures et la qualification toujours attendue de son nouveau meneur, Rémi Giuitta n’a d’autre choix que de « faire le dos rond ».

Battus la semaine passée à Boulazac (76-93), les BYers ont encore bu la tasse pour leur retour à la Halle Henri Giuitta face à Saint-Chamond Andrézieux-Bouthéon. Vaincus 82 à 65 ce vendredi soir, les Provençaux ont été rappelés à la réalité du terrain, alors que les blessés et l’absence du renfort Brandon Young, toujours non qualifié (*), continuent de plomber le collectif.

Déjà privés de Mathieu Wojciechowski (poignet), Junior Etou (cuisse) et Mamadou « Petit » Niang (dos), les Fosséens ont en plus vu Maxime Galin se blesser au pouce dès la première mi-temps, tandis que Lucas Bourhis a dû faire deux aller-retour au vestiaire après avoir été touché au visage et au genou. Voilà qui faisait clairement trop pour un groupe qui a dû inclure quatre joueurs du centre de formation pour pouvoir assurer une rotation avec le banc.

« Je ne vais pas dire qu’on touche le fond, mais en termes d’effectif, on ne peut pas faire pire, a déploré l’entraîneur Rémi Giuitta après la rencontre. Il manque quand même quatre joueurs du cinq majeur. On se bat comme on peut, mais il y a une réalité de niveau, de compétitivité, sans blâmer qui que ce soit (…). Pour autant, on revient à 7-8 points, on ne lâche pas, mais à chaque fois il nous manque quelque chose. »

Deux derbies à venir

Fos Provence Basket a tout de même montré de bonnes choses, même si ces séquences ont été courtes. Avec notamment un état d’esprit défensif toujours présent. Et ce, même si le manque de fraîcheur finit toujours par pénaliser l’ensemble des deux côtés du parquet.

« On se bat avec nos armes. Dans l’envie, je ne blâme encore une fois personne. Tout le monde a envie de bien faire, même si on ne fait pas tout bien, loin de là. On a lâché les efforts dans les rotations défensives plusieurs fois notamment et on a été puni. Mais là aussi, il y a de gros temps de jeu, de la fatigue, etc… et les jeunes essaient apporter comme ils peuvent. C’est compliqué », a ajouté Rémi Giuitta.

« Il faut que tout le monde comprenne qu’on vit des moments très difficiles »

Parmi les gros points noirs de la rencontre, l’entraîneur provençal a également relevé les quinze ballons perdus en première période ainsi que les 21 rebonds offensifs concédés, dont 12 à la pause. Reste maintenant à essayer de relever la tête alors qu’un nouveau match à domicile se profile face aux voisins antibois vendredi prochain, avant un déplacement sur le parquet de Hyères-Toulon.

« Il y a l’engagement, le fait de ne pas lâcher, il n’y a pas que du négatif. Mais il faut que tout le monde comprenne qu’on vit des moments très difficiles. C’est un cap à passer. Espérons qu’on retrouve des joueurs rapidement et qu’on puisse qualifier Brandon Young », a conclu l’entraîneur Rémi Giuitta.

Romain DAVESNE


Le MKE Ankaragücü fait chanter Brandon Young

Nouvelle recrue fosséenne annoncée en début de semaine, le meneur Brandon Young (33 ans, 1,93 m) n’a pas pu disputer son premier match sous ses nouvelles couleurs, hier. L’entraîneur Rémi Giuitta a expliqué que Fos Provence Basket avait engagé une procédure auprès de la Fiba alors que le MKE Ankaragücü (2e division) refuse pour l’instant de libérer le meneur. Ce dernier a demandé la résiliation de son contrat pour salaires impayés. Le club turc espère pour sa part le faire renoncer à ses mois de salaire non perçus avant de le libérer.

La Fiba doit examiner le dossier ce lundi et devrait rapidement se prononcer. Fos Provence Basket a jusqu’à mercredi 20h pour effectuer sa demande qualification avec les documents en règle.

Athlétisme – L’Aixoise Floriane Hot à nouveau championne du monde du 100 km

L'Aixoise Florian Hot a remporté ce samedi 7 décembre le titre de championne du monde du 100 km en Inde, deux ans après son premier sacre. Photo Martin Cauwel / FFA

Floriane Hot a récidivé ce samedi 7 décembre : en Inde, l’Aixoise s’est adjugée le titre mondial du 100 km en course à pied. Deux ans après un premier sacre surprise et dix-huit mois après avoir donné naissance à son fils.

C’est un véritable exploit qui va commencer à devenir une bonne habitude. Pour sa deuxième sélection nationale sous les couleurs de l’équipe de France, l’Aixoise Floriane Hot est encore montée sur la plus haute marche d’un podium international.

Ce samedi 7 décembre, la sociétaire d’Athlé Provence Clubs est redevenue championne du monde du 100 kilomètres, dans la chaleur humide de Bangalore (Inde), en 7h08’43 ». Soit une vitesse moyenne légèrement en deçà des 14 km/h (13,995). Phénoménal.

Le titre aussi par équipes avec les Bleues

Compagne du marathonien Nicolas Navarro (premier Français sur la distance lors des JO de Tokyo et de Paris), Hot, 33 ans, remporte un deuxième sacre sur cette épreuve d’endurance ultime sur route. Voilà deux ans, la native de Toulouse avait surpris et brillé à Berlin, établissant le record d’Europe (depuis battu) et de France, en 7h04’03 ».

Mais là où cette prouesse est encore plus remarquable, c’est que la Provençale a donné naissance à son fils Nino il y a dix-huit mois. Véritable court-toujours, Floriane Hot s’était adjugée en mars dernier le titre de championne de France du marathon, à Saint-Tropez.

En Inde ce matin, elle a devancé au classement sa compatriote Marie-Ange Brumelot (7h12’22 »), ce qui permet à la France de remporter également le titre mondial par équipes.

B.G.

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Avec « Joyeux REFLEXE ! », la Métropole transforme le tri en jeu collectif

Campagne R3FLEXE - Recyclo'bus - Frais-Vallon - Marseille

Ce samedi 7 décembre, le parvis de l’Opéra de Marseille se transforme en village éco-responsable. Avec « Joyeux REFLEXE », découvrez ateliers ludiques, astuces anti-gaspillage et défis interactifs pour des fêtes plus durables. Une occasion unique de célébrer Noël autrement tout en adoptant de bons réflexes pour l’avenir.

D’habitude synonyme de surproduction et de gaspillage, Noël change de visage cette année sur le parvis de l’Opéra de Marseille.

Ce 7 décembre, le village éco-responsable « Joyeux REFLEXE ! » promet d’allier festivités et sensibilisation pour un Noël engagé.

« Joyeux RÉFLEXE », impulsé par la Métropole Aix-Marseille-Provence, s’articule autour d’ateliers pratiques et interactifs. L’idée est de montrer que chacun peut agir, même à son échelle.

Les visiteurs pourront apprendre l’art du furoshiki, ces emballages cadeaux élégants réalisés avec des tissus, ou encore fabriquer des décorations de Noël à partir de bouteilles en plastique.

Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, l’atelier Répar’attitude permettra de redonner vie à des objets du quotidien, qu’il s’agisse de vaisselle ou de petits équipements ménagers.

Un jeu de piste organisé avec Zero Waste Marseille et des démonstrations culinaires anti-gaspillage viendront compléter cette journée festive. Les éco-ambassadeurs de la Métropole et le bus « REFLEXE » seront également sur place pour guider et informer les visiteurs.

Une application pour faciliter les bons gestes

La journée sera aussi l’occasion de promouvoir l’application mobile Adoptez le REFLEXE, un outil collaboratif destiné à améliorer la gestion des déchets dans la Métropole. Signalements de dépôts sauvages, bacs de tri débordants ou problèmes de voirie : tout peut être remonté directement aux services compétents.

Martine Vassal, présidente de la Métropole, défend cet outil comme « un levier d’action pour chaque citoyen », tout en appelant à une responsabilisation collective. « Cette initiative est au cœur de notre démarche de proximité. Elle permet aux habitants de devenir des acteurs à part entière de l’amélioration de leur cadre de vie, tout en renforçant l’efficacité de nos interventions sur le terrain. C’est un outil supplémentaire pour aider les agents de la collecte, de la propreté et de la voirie, qui exercent tous les jours des missions difficiles et souvent ingrates. »

Un quiz organisé sur place permettra aux visiteurs de découvrir toutes les fonctionnalités de l’application, avec des bio-seaux à gagner. L’application centralise aussi les démarches liées aux déchets : prise de rendez-vous pour les encombrants, guide du tri ou localisations des points de collecte.

UNE INNOVATION MOBILE POUR LE TRI ACCESSIBLE
Pour ceux sans véhicule, la déchèterie mobile se positionne comme une solution innovante. Textiles, appareils électroniques, déchets spécifiques ou encore huiles usagées : autant d’éléments qui trouveront désormais une seconde vie grâce à cette alternative itinérante. Cette initiative vise autant à rendre le tri accessible qu’à renforcer la sensibilisation à la valorisation des déchets.

LE CARTON, NOUVELLE PRIORITÉ
Autre innovation : le déploiement de conteneurs spécifiques pour les cartons. Depuis novembre, dix premiers points de collecte ont été installés à Marseille, avec l’ambition d’en doubler le nombre dans les mois à venir. L’objectif ? Désengorger les bacs jaunes et éviter que ces déchets volumineux, souvent mal triés, finissent dans les ordures ménagères. Si l’expérimentation porte ses fruits, le dispositif pourrait s’étendre à d’autres zones du territoire.

DES BORNES ALIMENTAIRES POUR RÉDUIRE LE GASPILLAGE
Côté déchets organiques, la Métropole avance aussi ses pions. Avec plus de 1 094 bornes alimentaires déjà installées, principalement à Marseille, les habitants peuvent désormais transformer leurs restes en compost, valorisés localement. Une solution qui pourrait bientôt s’étendre à tout le territoire métropolitain, en complément des composteurs individuels. Deux ans après l’extension des consignes de tri, les résultats commencent à se faire sentir : 41 kg de déchets valorisés par habitant en 2023, avec une prévision de 44 kg pour 2024. Mais ces chiffres, encourageants, restent insuffisants face aux enjeux écologiques et économiques. La Métropole vise une réduction de 10 % des déchets ménagers d’ici 2025. Une ambition à portée de main, à condition que chaque citoyen adopte ces fameux réflexes.

Tensions au sein de la police municipale de Marseille sur le régime indemnitaire

La grogne monte au sein de la police municipale marseillaise face au nouveau régime indemnitaire proposé par la Mairie. Prévu pour entrer en vigueur début 2025, ce projet suscite un profond mécontentement parmi les forces de l’ordre locales et alimente un climat de défiance envers leur administration.

Les tensions continuent de s’accentuer au sein de la police municipale de Marseille, alors que plusieurs dizaines d’agents se sont réunis lors d’une réunion d’information syndicale. Au cœur des discussions : le nouveau régime indemnitaire proposé par la mairie, qui suscite un profond mécontentement parmi les forces de l’ordre locales.

Cette réunion intervient dans un contexte déjà tendu. En novembre dernier, une manifestation devant l’Hôtel de Ville avait dégénéré, conduisant à des incidents et à un dépôt de plainte contre X par la municipalité pour des faits de dégradations, comme le rapporte Le Figaro. Les agents municipaux, dont certains étaient entrés de force dans les locaux, avaient exprimé leur exaspération face à des réformes jugées inéquitables. Ce mouvement de protestation avait mobilisé près de 300 policiers.

Absence d’égalité et gestion administrative désorganisée

Le climat de défiance a été renforcé par l’adoption d’un décret qui devrait, dès janvier 2025, entraîner des disparités salariales entre les brigades de jour, de nuit, maritimes et spécialisées. Les agents dénoncent une absence d’égalité et une gestion administrative désorganisée. Certains pointent du doigt un immobilisme structurel et une souffrance professionnelle accrue.

Les syndicats réclament une revalorisation égale pour tous les policiers municipaux, indépendamment de leurs fonctions. Le régime indemnitaire, bien qu’évoluant positivement selon la mairie, est perçu comme un élément de division au sein des services. La municipalité justifie ces différences par des spécificités inhérentes à certains postes, notamment ceux exerçant des missions nocturnes ou spécialisées.

Malgré les négociations entreprises depuis septembre, le dialogue social semble bloqué. Les agents appellent à une meilleure organisation interne et une prise en compte équitable de leurs revendications. Un nouveau cycle de discussions est annoncé pour la rentrée 2025, avec pour objectif de répondre aux problématiques soulevées.

Escrime – Le sabreur marseille Sébastien Patrice vise toujours plus haut

Début juillet, juste avant les Jeux olympiques 2024, Sébastien Patrice et l'équipe de France de sabre étaient venus s'entraîner à Aix-en-Provence. Photo B.G.

Vainqueur à Oran le mois dernier, le Marseillais Sébastien Patrice, médaillé de bronze par équipes aux JO 2024, espère continuer sur sa lancée ce samedi 7 décembre à la coupe du monde de sabre à Orléans. 

Comme il en a l’habitude, Sébastien Patrice enfilera un maillot de son club de coeur, l’OM, sous sa cuirasse ce samedi, pour disputer la coupe du monde de sabre, à Orléans. Comme il en a également l’habitude, le Marseillais de 24 ans cherchera à s’imposer à nouveau sur la scène internationale, puisqu’il reste sur deux victoires, à Madrid en mai et à Oran (Algérie) le mois dernier

Exception faite, notable, des Jeux olympiques de Paris, où son parcours s’était achevé prématurément dès les huitièmes de finale en individuel sur la piste du Grand Palais. « Aux JO, je n’étais pas à mon meilleur niveau. Ça ne s’est pas passé comme je le voulais », rappelle-t-il. Le gamin d’Éoures avait tout de même remporté une breloque en bronze par équipes, aux côtés de son frère aîné Jean-Philippe notamment. 

Les médaillés olympiques tricolores au sabre font donc leur retour cette semaine devant le public français (*), à Orléans, après s’être offert un petit tour à la montagne fin novembre, invités à participer aux Étoiles du sport. « Séb » Patrice, qui n’avait plus skié depuis treize ans, en a profité pour croiser Nikola Karabatic, discuter avec l’ancien nageur Alain Bernard et partager quelques instants, spatules aux pieds, avec Martin Fourcade. « C’est l’expérience d’une vie », remarque-t-il. Et la rançon de la gloire accordée aux médaillés olympiques, à l’image de sa rencontre avec Zinédine Zidane cet été, au Village olympique. 

« Je viens pour gagner, je m’en sens capable comme jamais »

Il a fallu refermer très vite la parenthèse enchantée, balayer « la nostalgie de l’euphorie des Jeux » qui affleure parfois, redescendre de son nuage et se remettre au travail, à Paris, dans le groupe dirigé par Vincent Anstett. The bird, surnom hérité des JO du fait de son style bondissant unique, arrive à Orléans bardé d’ambitions et d’objectifs au bout de son arme. 

Troisième l’an passé, le Marseillais vient cette fois à Orléans « pour gagner ». « Subjectivement, je m’en sens capable comme jamais. Et objectivement, je m’en sens capable comme jamais », ajoute-t-il avec son phrasé bien à lui, sûr de ses forces mais sans forfanterie.  

Privilège accordé aux seize premiers (présents) du classement mondial, le cadet des Patrice (5e) a été exonéré des qualifications ce vendredi. Il entre en lice directement en tableau de 64 (32es de finale). Il se sait attendu, encore plus avec le statut de tête de série numéro 2.

La technique bondissante du Marseillais Sébastien Patrice a crevé l’écran et fait le tour du monde pendant les JO de Paris 2024. Il a hérité un surnom : thre bird, ou l’oiseau en français. Photo CNOSF / KMSP

« Je cherche à être numéro 1 au classement mondial »

« Je n’ai pas à confirmer que je fais partie des meilleurs du monde ou que je suis capable de gagner des coupes du monde, annonce-t-il. Je le sais, les gens le savent aussi. Le but est de reproduire ce que j’ai déjà réalisé. Là, je suis entré dans un endroit et dans une période de ma carrière où je cherche à être numéro 1 au classement mondial. » 

En l’absence des trois premiers tireurs mondiaux, dont le champion olympique 2024, le Coréen Oh Sanguk, Sébastien Patrice a l’occasion de marquer des gros points s’il atteint la finale ce soir, au Zénith, devant près de 5000 spectateurs. Ce qui lui permettrait de poursuivre son ascension irrésistible vers les sommets de sa discipline. 

Benoît GILLES 


* Numéro 1 mondiale et médaillée d’argent à Paris 2024, Sara Balzer a déclaré forfait mercredi, éprouvée mentalement et physiquement par l’année écoulée. Elle ne participera pas non plus aux championnats de France dans deux semaines.

« Sesame 13 », un nouvel outil pour verdir intelligemment les villes des Bouches-du-Rhône

À l’occasion du Forum des Maires organisé le 5 décembre dernier, le Département des Bouches-du-Rhône a présenté un nouvel outil numérique conçu pour accompagner les collectivités dans leurs projets de végétalisation urbaine. Son nom : Sesame 13. Sa promesse : choisir les bons arbres, au bon endroit, pour les bons effets.

Comment végétaliser une cour d’école sans multiplier les allergies ? Quels arbres planter sur une place bétonnée pour faire baisser la température estivale ? Comment créer un îlot de fraîcheur sans négliger la biodiversité ? Autant de questions auxquelles les communes sont de plus en plus confrontées, face à l’urgence climatique.

Pour y répondre, le Département, le Cerema et l’Inrae ont uni leurs forces pour concevoir Sesame 13, un outil en ligne pensé pour guider les projets de végétalisation à l’échelle locale.

Présenté lors du Forum des Maires de Provence, cet outil s’inscrit dans le sillage du PACTE, le Plan d’Accélération pour la Transition Écologique lancé par le Département en 2023. Avec déjà 109 communes engagées, soit 91% du territoire, ce programme vise à soutenir des actions concrètes : rénovation énergétique des bâtiments publics, installation de panneaux photovoltaïques, désimperméabilisation des sols… et plantation d’essences adaptées.

C’est précisément sur ce dernier point que Sesame 13 entend faire la différence.

Ville d’Aix-en-Provence.

250 espèces, des centaines de solutions

Concrètement, Sesame 13 repose sur une base de données de près de 250 espèces d’arbres et arbustes – locaux ou exotiques – évaluées selon les services écosystémiques qu’ils rendent : rafraîchissement par évapotranspiration, absorption du CO₂, amélioration de la qualité de l’air, régulation des eaux pluviales, apport en biodiversité… Pour chaque espèce, l’outil recense également les contraintes potentielles : pollens allergènes, fruits toxiques, risques mécaniques.

L’utilisateur – élu, technicien des espaces verts ou bureau d’études – renseigne les caractéristiques de son projet : type d’espace (cour d’école, parking, place…), objectifs (lutte contre les îlots de chaleur, accueil de la biodiversité…) et contraintes à éviter. Sesame 13 propose alors une sélection d’essences adaptées et fournit des fiches techniques détaillées, assorties de bonnes pratiques de plantation.

Un outil stratégique pour les territoires

Pensé comme un véritable outil d’aide à la décision, Sesame 13 vise à rationaliser les choix de végétalisation dans les projets urbains, en tenant compte du contexte climatique spécifique des Bouches-du-Rhône. Une adaptation locale précieuse, dans un territoire exposé à des épisodes de canicule, de sécheresse et de perte de biodiversité.

Mis à disposition gratuitement sur www.sesame13.fr, l’outil se veut accessible, intuitif, et évolutif. Il s’inscrit dans une stratégie plus large de la collectivité pour rendre la transition écologique plus concrète et mieux accompagnée : avec le site participatif Hop !, la création de la SPL Énergies de Provence, ou encore l’offre d’ingénierie renforcée par l’ATD13.

À l’occasion du forum, Martine Vassal a rappelé que « la nature en ville n’est pas un luxe mais une nécessité ». En dotant les maires d’outils concrets, le Département entend conjuguer adaptation climatique et amélioration du cadre de vie, en faisant des arbres des alliés à la fois techniques et symboliques. À charge pour les communes de faire pousser les projets.

Basket – Pro B : les BYers s’enfoncent face à Saint-Chamond Andrézieux

Le meneur Lucas Bourhis a dû quitter ses partenaires prématurément, touché à la jambe gauche.

Déjà diminué, Fos Provence a enregistré les blessures de Maxime Galin (pouce) et Lucas Bourhis (jambe) en cours de match, ce vendredi soir. Deux nouveaux coups du sort qui ont facilité la tâche du SCABB, venu s’imposer (82-65) en Provence.

Encore une soirée très compliquée pour Fos-sur-Mer ! Toujours privés de deux de ses intérieurs (Junior Etou et Mamadou « Petit » Niang), les Provençaux ont énormément souffert face à Saint-Chamond Andrézieux, ce vendredi soir, lors de la 15e journée de Pro B. Le soutien de la Halle du Docteur Henri Giuitta, qui inaugurait une nouvelle tribune pour l’occasion, n’aura pas suffi pour permettre aux BYers de rivaliser.

Auteurs d’une bonne entame, les Provençaux ont vite été rattrapés par le collectif du SCABB, avec notamment le 2+1 suivi d’un panier près du cercle de Badr Moujib, principale menace adverse au poste 5 (10-14). Saint-Chamond Andrézieux a ensuite fait la course en tête, pendant que Lucas Bourhis faisait un tour sur le banc après un coup au nez et que Maxime Galin devait prématurément quitter ses coéquipiers, touché au pouce. Le signe d’un nouveau match galère !

Anthony Duruji faisait à son tour un passage remarqué pour accentuer l’écart (22-32). Celui-ci est monté jusqu’à +14 sur un lay-up de Mathieu Guichard juste avant la pause, pour porter la marque à 27-41.

Deux blessés de plus dans un effectif déjà décimé…

La mission se compliquait considérablement, alors que Fos Provence Basket avait déjà concédé quinze pertes de balle. Le +3 de Marquis Jackson dans le corner a vite remis Saint-Chamond dans la bonne direction (31-46). Lucas Bourhis à mi-distance, Willan Marie-Anaïs près du cercle puis Damien Bouquet à trois points ont brièvement redonné espoir à toute une salle (38-48).

Deux ballons perdus de plus ont empêché les locaux de revenir à moins de 8 points d’écart et Saint-Chamond Andrézieux a vite repris sa marche en avant, notamment sur deux paniers primés de Marquis Jackson et Sofiane Briki (46-62).

Cette fois, Lucas Bourhis, touché à la jambe gauche, devait lui aussi rejoindre les vestiaires pour de bon. Le contre-coup de trop pour les Fosséens, qui ont souffert jusqu’à la fin, à l’image d’une nouvelle frayeur concernant Willan Marie-Anaïs, touché au visage (52-67). Les deux paniers coups sur coup de Théo Magrit ont mis fin aux espoirs des Black&Yellow, battus 82-65.

Romain DAVESNE

Fos Provence 62 – Saint-Chamond Andrézieux 85
15e journée de Pro B.
Les stats du match.
Avec cette défaite, Fos recule encore au classement (16e, 5 victoires, 10 défaites), alors que Saint-Chamond Andrézieux reste a milieu de tableau (10e, 7 succès, 8 revers).
Prochaine journée : Fos – Antibes, vendredi 13 décembre (20h).

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OM – Pour De Zerbi, les valises attendront, le Chaudron non !

Photo Rudy Bourianne

En conférence de presse ce vendredi, à deux jours du déplacement à Saint-Etienne (20h45), l’entraîneur italien de l’OM Roberto De Zerbi a prévenu ses joueurs : interdiction de se croire en vacances avant l’heure.

Dauphin du PSG en Ligue 1 depuis sa victoire contre Monaco dimanche dernier (2-1), l’Olympique de Marseille aborde la dernière ligne droite de l’année 2024 en position de force. Les coéquipiers de Geronimo Rulli restent sur deux succès consécutifs, un match plein face à l’ASM pas loin de constituer une référence depuis l’arrivée de Roberto De Zerbi sur le banc cet été. Sur le plan du jeu, les automatismes semblent s’améliorer chaque semaine.

Toutefois, si la dynamique est porteuse, rien n’est moins instable qu’un groupe de foot professionnel. A plus forte raison quand ce collectif va devoir quitter le soleil de Provence pour aller affronter la rudesse d’un hiver déjà bien installé à Saint-Etienne, au terme d’un week-end qui s’annonce pluvieux, voire neigeux…

Ce vendredi, en conférence d’avant-match, De Zerbi a diffusé un discours musclé qui semble prévenir toute décompression dans le chaudron de Geoffroy-Guichard, pour le compte de la 14e journée de Ligue 1. Son but est simple : il faudra confirmer, avant la trêve des confiseurs, lors des deux prochaines rencontres.

« Jusqu’au 22 décembre, je ne veux pas voir de valises. Sinon, je vais les cramer à l’intérieur du vestiaire ! »

« Et même trois ! » coupe « RDZ », en incluant la réception de Lille samedi prochain puis la coupe de France, où l’OM devra retourner à Saint-Etienne dimanche 22 décembre (14h45, 32es de finale). « Sinon, ce sera une fin d’année de merde », a commenté l’Italien.

Une exigence qui ravive certains souvenirs de l’ère Deschamps, quand ses joueurs avaient pris la mauvaise habitude de s’incliner lors de l’ultime match de l’année. Les pieds au stade, la tête et les valises déjà en vacances…

Pas de risques avec De Zerbi. Il a prévenu ces protégés cette semaine : « J’ai dit que, après le match du 22, tout le monde devra revenir à la Commanderie. Jusqu’à cette date, je ne veux pas voir de valises. Sinon, je vais les cramer à l’intérieur du vestiaire ! »  

Un avertissement de bon aloi au moment d’affronter à deux reprises les Verts, un rival historique promu en Ligue 1, et que l’OM n’a plus affronté depuis avril 2022.

B.G.

Basket – Pro B : sursaut espéré pour les BYers

Le coach de Fos Provence Rémi Giuitta, secondé par Mam Dia, devra trouver une solution pour endiguer la mauvaise passe actuelle (un seul succès en sept rencontres).

Mal en point en championnat après quatorze journées, Fos Provence (15e sur 20) aborde une série de deux matchs à domicile. Les BYers commencent par la réception d’une solide équipe de Saint-Chamond Andrézieux ce vendredi soir à la Halle du docteur Henri Giuitta (20h).

Les BYers ont accusé le coup ces dernières semaines en encaissant six revers en sept matchs. Le plus dur est-il passé ? Les deux rencontres à venir à domicile, face à Saint-Chamond Andrézieux ce soir et Antibes vendredi prochain, seront en tout cas l’occasion de s’en faire une idée.

Dans des conditions pour le moins délicates à Boulazac samedi dernier, sans Illia Sydorov, Junior Etou et Mamadou « Petit » Niang, les Black&Yellow ont affiché un bien meilleur état d’esprit, même si la défaite est encore lourde à l’arrivée sur le parquet du leader de Pro B (93-76).

« On fait une entame parfaite et après, il y a eu à la fois Boulazac qui est monté d’intensité et nous qui avons un passage à vide. C’est le mal qu’on vit depuis le début de saison. Dans le contenu global, je n’ai pas énormément de choses à reprocher à mon équipe. Je pense qu’on les a bien emmerdés quand même », a déclaré l’entraîneur de Fos Provence Rémi Giuitta, après la rencontre.

Saint-Chamond Andrézieux carbure au scoring

Il faudra retrouver cette base, avec le même engagement défensif, ce vendredi soir pour la réception de Saint-Chamond Andrézieux, avec en prime le renfort espéré d’un nouveau meneur d’expérience, l’international bulgare Brandon Young, arrivé en Provence ces derniers jours.

Car on peut compter sur le collectif du SCABB pour donner du fil à retordre aux coéquipiers de Damien Bouquet, entre les scoreurs Marquis Jackson et Badr Moujib et les joueurs d’expérience sur les postes extérieurs comme Mathieu Guichard, Anthony Racine ou Jessie Begarin.

Sur le plan collectif, Saint-Chamond Andrézieux se distingue surtout par son profil offensif, avec 85,8 inscrits en moyenne par match (la cinquième meilleure moyenne de la division, Fos Provence étant dernier à 74,2 points) mais aussi 23,4 passes décisives (deuxième derrière Blois) et 98,4 d’évaluation collective (cinquième).

C’est un vrai défi qui attend les Fosséens ce soir, alors que les présences de Junior Etou et Mamadou « Petit » Niang sont toujours incertaines. Ce sera notamment aux locaux d’imposer leur défense avec de l’engagement et de l’intensité. Deux qualités qui doivent être la marque de fabrique de l’équipe de Rémi Giuitta.

Romain DAVESNE

Fos-sur-Mer (15e) – Saint-Chamond Andrézieux (11e)
15e journée de Pro B.
Ce soir, 20h, Halle du docteur Henri Giuitta.

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À Marseille, la Fondation CMA CGM propulse la solidarité à l’échelle XXL

© Alain ROBERT

La Fondation CMA CGM inaugure ce vendredi à Marseille le plus grand entrepôt solidaire de France. Une réponse logistique inédite face à une précarité alimentaire en hausse, pensée pour cinq associations phares de l’aide alimentaire.

À Marseille, sur la base logistique d’Arenc, une infrastructure imposante de 5 000 m² voit le jour. L’Entrepôt Solidaire, fruit de deux ans de concertation et de travail, ambitionne de révolutionner l’aide alimentaire.

Derrière ce mastodonte logistique, la Fondation CMA CGM, fer de lance d’une solidarité XXL. Avec ses 3 200 tonnes de capacité de stockage et ses 360 m² de chambres froides, ce lieu promet d’alléger le quotidien de cinq associations majeures : les Restos du Cœur, la Croix-Rouge française, le Secours Populaire, ANDES et le Secours Catholique.

« C’est une innovation sociale unique par son ampleur et son utilité », martèle Tanya Saadé Zeenny, présidente de la Fondation CMA CGM, consciente des défis logistiques auxquels les associations font face depuis des années.

L’objectif : rationaliser, optimiser, mutualiser pour répondre à une demande en constante augmentation. En 2023, les bénéficiaires de l’aide alimentaire ont augmenté de 8 % en France, un chiffre qui ne cesse de grimper.

© Alain Robert

Une alliance au service de la précarité alimentaire

Situé au cœur de Marseille, à deux pas des grands axes routiers et des transports en commun, l’Entrepôt Solidaire joue sur tous les tableaux.

Tout en gardant leur identité, les associations partenaires bénéficieront de ressources partagées, réduisant les coûts et augmentant leur efficacité. Les équipements, eux, ont été pensés dans les moindres détails : racks de 10 mètres de haut, espaces réfrigérés pour 300 palettes de produits frais et même 500 m² de bureaux pour accueillir les sièges locaux des Restos du Cœur et de la Croix-Rouge.

« L’entrepôt permet de diversifier l’aide alimentaire et de proposer des produits frais, essentiels pour une alimentation digne », s’enthousiasme Philippe Arcamone, président-délégué régional de la Croix-Rouge française.

Tandis que pour Alain Evezard, des Restos du Cœur des Bouches-du-Rhône, « la mutualisation des efforts est un atout majeur pour toucher davantage de bénéficiaires. »

© Alain Robert

Quand la logistique devient un outil de justice sociale

Rien de tout cela n’aurait été possible sans une mécanique bien huilée. La Fondation CMA CGM a pris en charge la totalité de l’aménagement du site et couvre 50 % des coûts de fonctionnement annuels. Les associations, quant à elles, apportent 20 % selon leur usage, tandis que l’État, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Ville de Marseille complètent le montage financier via des subventions.

Cette alliance entre public et privé illustre une réponse locale forte à une problématique nationale. « Il s’agit de redonner du souffle à la solidarité, de permettre à chacun d’agir dans de meilleures conditions », ajoute Tanya Saadé Zeenny.

Au-delà des chiffres et des mètres carrés, l’Entrepôt Solidaire incarne une philosophie. Celle d’un partage des ressources pour aller plus loin, ensemble. L’installation d’un logisticien expert, recruté par la Fondation CMA CGM, garantit une gestion optimale des flux et une distribution équitable des denrées.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 330 centres de distribution approvisionnés, des milliers de repas distribués chaque semaine et des centaines de bénévoles libérés des contraintes matérielles pour se recentrer sur l’essentiel : l’accompagnement humain. « Nous avons enfin les moyens de consacrer plus de temps aux personnes que nous aidons. Cet entrepôt est bien plus qu’un lieu de stockage, c’est une arme contre l’injustice », estime Benjamin Rosier, délégué du Secours Catholique de Marseille.

© Alain Robert

Une inauguration sous les projecteurs

Pour l’inauguration de l’Entrepôt Solidaire, la Fondation CMA CGM a réuni un parterre de personnalités publiques, signe de l’importance accordée à ce projet. Tanya Saadé Zeenny et Rodolphe Saadé, piliers du groupe CMA CGM, ouvriront les discours en compagnie de figures institutionnelles comme Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, ou Benoît Payan, maire de Marseille…

Au-delà des discours officiels, l’événement prend une dimension symbolique avec la participation de Brigitte Macron, investie dans des causes sociales à travers la Fondation des Hôpitaux, et de Soprano.

Une opposition de styles qui souligne la diversité des soutiens mobilisés pour ce projet. « Ce lieu est une réponse aux défis croissants de la précarité alimentaire, confirme Tanya Saadé Zeenny, mais aussi une manière de montrer qu’ensemble, associations, institutions et secteur privé, nous pouvons créer des solutions durables. »

Et si ce modèle marseillais inspirait ailleurs ? La Fondation CMA CGM, forte de son expertise logistique, n’exclut pas de répliquer cette initiative sur d’autres territoires. Marseille ne fait jamais dans la demi-mesure.


Les chiffres clés :

  • 5 000 m² de surface logistique
  • 3 200 tonnes de capacité de stockage
  • 360 m² de chambres froides
  • 330 centres de distribution desservis