Blessé au poignet depuis le 1er octobre, le capitaine de Fos Provence Mathieu Wojciechowski reste mobilisé auprès de ses coéquipiers, qui se déplaceront ce samedi (20h) à Boulazac, pour le compte de la 14e journée de Pro B. Il se confie au Méridional.
Fos Provence Basket a touché le fond avant la trêve internationale en s’inclinant à Nantes (100-70) puis à domicile face à l’ASA Basket (83-96). En conférence de presse d’après-match, l’entraîneur Rémi Giuitta avait notamment rappelé l’importance des absences de Junior Etou et de Mathieu Wojciechowski, qui se remet toujours d’une fracture du scaphoïde.
Le capitaine fosséen, qui avait réussi un brillant début de saison avant de se blesser le 1er octobre dernier sur le parquet d’Aix-Maurienne, a parfaitement incarné les valeurs du club depuis son arrivée en janvier 2024. Son absence fait en effet cruellement défaut à l’effectif des BYers.
Alors qu’il poursuit actuellement sa rééducation avec un retour prévu en janvier 2025, Mathieu Wojciechowski a livré son ressenti sur la passe difficile traversée par ses coéquipiers avant le déplacement de ce samedi à Boulazac après deux semaines de coupure. Interview.
Qu’avez-vous pensé des deux derniers matchs perdus par Fos Provence Basket en championnat, face à Nantes et l’ASA ?
On avait une vraie volonté de prendre ces matchs avant ce petit break de novembre pour continuer sur une dynamique positive. Malheureusement, il peut y avoir des accidents de parcours. Il y avait un peu de fatigue, je pense qu’il y avait pas mal de facteurs qui étaient en notre défaveur. Mais il ne faut pas se trouver d’excuse. Il faut continuer de travailler. On sait qu’on a des bons atouts, de bonnes armes, mais il faut savoir reproduire la bonne recette, celle qui a fait qu’on a pu gagner et faire des bonnes prestations.
On a l’impression que l’équipe a perdu un peu de sa force de caractère depuis votre blessure…
J’ai endossé le rôle un peu de leader de cette équipe en apportant de l’énergie. Je pense qu’un gars comme Damien (Bouquet), qui a eu une blessure assez longue et qui est l’un des plus expérimentés de notre équipe, va encore mettre un peu de temps avant de revenir à son tout meilleur niveau. Junior Etou a un rôle aussi très important là -dessus, dans l’état d’esprit, Robert Turner III également. On a des gars qui ont cette casquette, capables de porter l’équipe. Personne n’est irremplaçable, mais on a aussi eu pas mal de blessures et Junior en a fait partie, et la hargne qu’il apporte nous a manqué sur le dernier match.
« Quand ta tête est au bon endroit, ton corps l’est aussi »
Quelle part prend l’aspect mental dans la situation actuelle du club ?
C’est hyper important. C’est un point vital. On se rend compte qu’au-delà des capacités de chacun, c’est énormément la tête et la confiance. Dans la préparation de la semaine d’entraînement, la préparation du match, etc. J’ai déjà travaillé avec un préparateur mental, justement pour prévenir, guérir et améliorer certaines choses.. Et ça m’a fait le plus grand bien parce que tu travailles beaucoup mieux ta préparation. Tu es beaucoup plus prêt, tu gères des situations différemment… Quand ta tête est au bon endroit, ton corps l’est aussi. C’est aussi simple que ça, je pense.
Quel est l’état d’esprit du groupe depuis la reprise ?
Même si je suis blessé, je suis tous les jours à la salle pour garder le contact avec les gars. Je ne les lâche pas. Et ça bosse bien. Ils ont fait une grosse semaine d’entraînement la semaine dernière avant le match amical à Avignon. Là , on est sur une semaine typique, on essaie de préparer ce match de Boulazac au mieux. On a enregistré le départ d’Illia (Sydorov), on espère récupérer un meneur de qualité rapidement pour apporter une autre dimension à l’équipe, tout simplement.
« Logiquement, je pourrai reprendre l’entraînement collectif dans un mois »
Avez-vous une idée d’une date de retour sur les parquets ?
Logiquement, si tout continue de se passer comme prévu, je pourrai reprendre l’entraînement collectif dans un mois. Je dois faire de la mobilité, du massage de la main, bouger les doigts tout doucement, parce j’ai quand même été immobilisé assez longtemps. Mais j’ai retrouvé la liberté, je n’ai plus mon attelle. Le temps de ma rééducation, je pourrai déjà courir et me remettre en état de forme, donc le moment entre lequel j’aurai le feu vert et celui où je pourrai rejouer mon premier match officiel sera, je l’espère, assez rapide.
Je prends les étapes comme elles viennent. Forcément, je voulais revenir le plus vite possible, mais en faisant les choses bien. Ce n’est pas aujourd’hui que je vais changer ma mentalité. Malgré tout, c’est une très bonne nouvelle parce que ça aurait pu être beaucoup plus long. On s’était fixé la mi-janvier pour un retour.
Romain DAVESNE
SUR LE MÊME SUJET