lundi 12 mai 2025
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Le Parc Chanot, futur hub du tourisme d’affaires en Méditerranée

Dès janvier 2025, GL Events et CCIAMP Infrastructures prennent les commandes du Parc Chanot pour trois ans. Avec une ambition claire : transformer ce site emblématique en moteur du rayonnement économique et événementiel de Marseille à l’échelle méditerranéenne.

C’est officiel. GL Events, en partenariat avec CCIAMP Infrastructures, prendra les commandes du Parc Chanot à partir de janvier 2025. Cette décision, validée à l’unanimité en conseil municipal, confie la gestion du site à un tandem ambitieux, déterminé à repositionner Marseille comme une destination phare du tourisme d’affaires. Ce projet, d’une durée de trois ans, vise à moderniser le parc tout en renforçant son intégration dans la vie locale.

Avec un chiffre d’affaires annuel de 16 millions d’euros et une quarantaine de collaborateurs, le Parc Chanot est un acteur clé de l’économie marseillaise. Cette délégation de service public dépasse les simples objectifs de gestion. GL Events et Chambre de commerce et d’industrie Aix-Marseille-Provence souhaitent faire du site un modèle en Méditerranée.

Création d’une société dédiée

Une société dédiée, détenue à 75 % par GL Events et 25 % par CCIAMP Infrastructures, sera mise en place pour mener à bien cette mission. Les équipements seront modernisés pour répondre aux standards internationaux, tout en développant des espaces ouverts sur la ville.

Une stratégie d’urbanisme transitoire permettra de végétaliser et désimperméabiliser les lieux, avec pour ambition de transformer le parc en un espace plus vert et accueillant pour les Marseillais.

De nouvelles ambitions événementielles

Au-delà des infrastructures, le projet s’appuie sur le développement de nouvelles manifestations. GL Events prévoit de maintenir la Foire internationale de Marseille, événement emblématique du territoire, tout en lui donnant une nouvelle dynamique afin de séduire un public plus large et répondre aux attentes des professionnels comme des visiteurs.

En parallèle, le gestionnaire entend enrichir l’offre avec de nouvelles thématiques porteuses. En s’appuyant sur son expertise et des marques reconnues comme Sirha Food, spécialisée dans la gastronomie et la restauration, ou encore Sepem, centrée sur l’industrie, GL Events ambitionne de positionner Marseille comme un carrefour d’échanges pour ces secteurs clés. Ces événements permettront de renforcer l’attractivité économique du territoire tout en mettant en avant son savoir-faire local.

L’ambition est claire : transformer le Parc Chanot en un véritable levier de rayonnement, à la fois pour les entreprises locales et pour les acteurs internationaux. Dans un communiqué de presse, Olivier Ginon, PDG de GL Events, a salué cette opportunité de renforcer l’ancrage local de son groupe, tout en travaillant main dans la main avec les acteurs économiques du territoire.

Jean-Luc Chauvin, président de la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence, voit dans cette DSP une chance de transformer le Parc Chanot en un levier stratégique pour l’attractivité et le rayonnement économique du territoire. L’association avec GL Events, fort de son expertise dans l’événementiel, entend garantir une gestion professionnelle et innovante.

Ce partenariat ouvre une nouvelle page pour le Parc Chanot. Avec trois années pour concrétiser leurs ambitions, GL Events et la CCIAMP entendent prouver que ce site peut redevenir un moteur économique tout en s’imposant comme un lieu de vie emblématique pour les Marseillais.


TOUT SAVOIR SUR LE PROJET

Le Département des Bouches-du-Rhône met la recherche à l’honneur

La recherche scientifique est à l’honneur dans les Bouches-du-Rhône avec le Prix départemental pour la Recherche en Provence, qui distingue chaque année les travaux les plus novateurs et leurs impacts sociétaux.

Mettre en avant l’innovation et l’excellence scientifique locale : tel est l’objectif du Prix départemental pour la Recherche en Provence.

Chaque année, ce rendez-vous incontournable célèbre les chercheurs et leurs contributions, qu’elles soient fondamentales ou appliquées, dans des disciplines variées allant des sciences exactes aux sciences humaines.

En 2024, trois distinctions ont été remises : le Grand Prix, le Prix Jeune Chercheur et le Prix Spécial, avec un thème particulier pour ce dernier : « Sport et Science ».

Le Prix Spécial, thématique, distingue des découvertes marquantes ayant un fort impact sociétal ou innovant.

Le Grand Prix met en lumière des réalisations remarquables en termes de résultats ou de visibilité publique.

Le Prix Jeune Chercheur s’adresse aux talents de moins de 40 ans, récompensant leur capacité à innover et à influencer leur discipline.

Grand Prix : comprendre et traiter la douleur chronique

Le Grand Prix revient à Aziz Moqrich, directeur de recherche au CNRS, au sein de l’Institut de Biologie du Développement de Marseille (IBDM).

Ses travaux novateurs sur la transformation de la douleur aiguë en douleur chronique ont permis de développer une nouvelle génération de molécules antidouleur non-opioïdes. Une avancée majeure qui résonne autant dans le monde médical que dans la société civile.

Prix Jeune Chercheur : un regard sur les écosystèmes aquatiques

Dans la catégorie Prix Jeune Chercheur, Arnaud Sentis, chercheur à l’INRAE au sein de l’UMR RECOVER à Aix-Marseille Université, s’illustre par ses recherches sur les effets des changements globaux sur les communautés écologiques en lacs et en rivières.

Son objectif : déterminer la vulnérabilité de ces écosystèmes et proposer des solutions pour en atténuer les impacts. Un travail essentiel face à l’urgence écologique.

Prix Spécial : innover pour le sport et la santé

Le Prix Spécial, dédié cette année au thème « Sport et Science », est attribué à Arnaud Hays, chercheur à Aix-Marseille Université et responsable du projet HIPE humanLab.

Ses recherches explorent les innovations technologiques et intellectuelles dans le sport, avec un accent particulier sur la performance, la formation et leur impact sur la santé de tous. Une démarche qui marie excellence sportive et enjeux sociétaux.

Des nominés qui rayonnent

Outre les lauréats, plusieurs chercheurs nominés méritent une mention pour leur contribution exceptionnelle :

  • Laurent Vigouroux (Aix-Marseille Université) explore la science de l’escalade, contribuant à la prévention des blessures et à l’entraînement des athlètes olympiques.
  • Pierre Dantin (Aix-Marseille Université) et son équipe étudient le lien entre oncologie et haute performance sportive.
  • Marc Dubois (Aix-Marseille Université) révolutionne l’imagerie IRM grâce à des métamatiériaux innovants.
  • Christophe Lachaud (CNRS) s’attaque au dérèglement du génome, au cœur des maladies rares et du cancer.

Natation – Béryl Gastaldello continue de briller aux Mondiaux

Photo B.G.

Comme la veille au 50m papillon, la Marseillaise de 29 ans Béryl Gastaldello a remporté une médaille d’argent aux championnats du monde de natation en bassin de 25 mètres. Ce jeudi, elle a terminé 2e du 100 m nage libre.

La nouvelle capitaine de l’équipe de France est inarrêtable ! Au lendemain de sa deuxième place sur 50m papillon, Béryl Gastaldello est à nouveau montée sur le podium ce jeudi soir, sur 100m nage libre cette fois, lors des championnats du monde en petit bassin.

À Budapest (Hongrie), la native de Marseille a réalisé une dernière longueur supersonique pour décrocher une deuxième médaille d’argent (50’’63), échouant peu derrière l’Américaine Gretchen Walsh (50’’31)… qui l’avait déjà battue la veille.

Avec ce chrono, Béryl Gastaldello pulvérise son propre record de France (51’’16), qu’elle avait réalisé dans cette même Duna Arena de Budapest en 2020.

Quelques minutes plus tard, la nageuse provençale s’est qualifiée pour la finale du 100m 4 nages (qui aura lieu demain), en signant le sixième temps des demi-finales (57’’73).

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Peines de prison ferme requises au procès des effondrements de la rue d’Aubagne

Des peines de prison ferme ont été requises, ce jeudi 12 décembre, au procès des effondrements mortels de la rue d’Aubagne, ayant fait huit morts en 2018. Julien Ruas, ex-adjoint au maire, risque trois ans de prison. Les peines de prison ferme vont de deux à cinq ans pour les autres prévenus.

Ce 12 décembre 2024, le procès des effondrements mortels de la rue d’Aubagne a franchi une étape cruciale avec les réquisitions du procureur Michel Sastre, soutenu par Nicolas Bessone, procureur de la République de Marseille. « Il me paraissait important, dans un réquisitoire-bilan de l’habitat indigne dans la deuxième ville de France, que le procureur de Marseille soit là pour porter la parole publique et la parole de la société. »

En soulignant l’ampleur du drame, Nicolas Bessone a insisté sur l’idée que cette catastrophe allait bien au-delà d’une simple affaire judiciaire : « C’est une blessure profonde dans le cœur de Marseille », a-t-il déclaré, appelant à punir ceux qui ont transgressé la loi, pour rendre justice aux victimes. « Il est de la quintessence du rôle du ministère public de protéger les plus faibles », a-t-il conclu, évoquant les huit vies perdues tragiquement.

Ce procès n’est pas simplement une affaire judiciaire. « Les effondrements ne doivent rien à la fatalité, au hasard et encore moins à la pluie », a rappelé Nicolas Bessone en ouverture du réquisitoire, soulignant que cette catastrophe est le fruit de la négligence et du manque d’action des responsables.

Le procureur a invité le tribunal correctionnel de Marseille à prononcer « un jugement à vertu pédagogique » à l’encontre de la quinzaine de prévenus appelés à la barre, suite aux effondrements mortels de plusieurs immeubles survenus dans le quartier de Noailles le 5 novembre 2018.

Des réquisitions lourdes et symboliques

Julien Ruas, ancien adjoint au maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, en charge de la prévention et de la gestion des risques urbains, est l’une des figures centrales de ce procès. Pour lui, le procureur Michel Sastre a requis une peine de trois ans de prison ferme et une amende de 45 000 euros. Il est considéré comme « auteur indirect » du drame, son comportement étant jugé « blâmable » et « inadmissible ».

Les réquisitions pointent l’inaction de la municipalité et l’absence de mesures de contrôle pour éviter de tels drames malgré la connaissance du nombre élevé de logements insalubres dans la ville. « Les 40 000 logements insalubres, il fallait les chercher, on ne l’a pas fait », a insisté le procureur Sastre, soulignant la responsabilité de ceux en charge de la sécurité des habitants.

Les peines les plus sévères concernent également d’autres prévenus, dont l’architecte-expert Richard Carta, pour qui une peine de deux ans de prison ferme est requise, ainsi qu’une amende de 45 000 euros et une interdiction d’exercer.

Le copropriétaire et ancien adjoint de Renaud Muselier, Xavier Cachard, risque cinq ans de prison avec sursis, assortis d’une amende de 150 000 euros. En tout, les peines de prison ferme sont requises pour cinq autres copropriétaires du 65 rue d’Aubagne.

Le procureur de la République a également demandé la condamnation du syndic du 65 rue d’Aubagne ainsi que de son gestionnaire de copropriété, les accusant de ne pas avoir pris en compte les multiples alertes concernant la fragilité des immeubles.

Selon le ministère public, ces responsables ont fait preuve d’une négligence délibérée en retardant les travaux nécessaires, agissant dans un souci immédiat de réduire les coûts au détriment de la sécurité des locataires. Le procureur a requis une amende de 100 000 euros à l’encontre du syndic et une peine de 30 mois de prison ferme, accompagnée d’une amende de 30 000 euros et d’une interdiction d’exercer toute fonction liée à l’habitat pendant cinq ans pour le gestionnaire de copropriété de l’époque.

En ce qui concerne Marseille Habitat, bailleur social propriétaire du 63 rue d’Aubagne, le ministère public a demandé une amende de 200 000 euros, soulignant la responsabilité de l’organisme dans la gestion des bâtiments insalubres de la ville.

Une tribune collective pour aller au-delà du procès

À la veille des réquisitions, une tribune publiée dans le Club Mediapart par 18 associations et syndicats a souligné la dimension systémique du mal-logement à Marseille. Ces organisations dénoncent le « cynisme du business de la rente » et ses racines politiques.

Selon elles, « les mécanismes du système de l’exploitation du mal-logement ne pourront être ni dénoncés, ni jugés » dans le cadre de ce procès. Elles appellent donc à la création d’une commission d’enquête parlementaire sur l’habitat indigne, soulignant que ce procès ne permet de juger qu’une partie des responsabilités et ne traite pas des causes profondes du phénomène.

Les prévenus comparaissent pour homicides involontaires, blessures involontaires et soumission à des conditions d’hébergement indignes. Ils encourent jusqu’à dix ans de prison. Le procès des effondrements de la rue d’Aubagne s’achèvera le 18 décembre 2024, avant qu’un jugement ne soit rendu en 2025.

Un projet inédit pour chauffer autrement les quartiers Nord de Marseille

Avec un investissement de 80 millions d’euros, la Ville de Marseille va se doter d’un réseau de chaleur urbain unique en France, déployé dans les quartiers Nord.

Marseille, les tuyaux ne charrient plus seulement l’eau. Désormais, ils porteront une promesse : celle d’une chaleur renouvelable, respectueuse de l’environnement et des habitants. Et les quartiers Nord sont le théâtre de cette petite révolution énergétique.

Ce jeudi 12 décembre, le conseil municipal a voté un projet unique en France : le Réseau de chaleur urbain Nord (RCU Nord), qui repose sur 70 % d’énergies renouvelables.

Avec un budget de 80 millions d’euros, la Ville espère prouver qu’une transition énergétique est non seulement nécessaire, mais possible.

Le réseau, long de 28 kilomètres, doit connecter, d’ici à 2032, 17 000 équivalents logements : des habitations, des écoles, des établissements publics comme l’hôpital Nord.

Trois sources d’énergie, au mix soigneusement pensé, alimenteront l’ensemble : la biomasse, le solaire thermique et la thalassothermie – autrement dit, la chaleur de l’eau de mer. Un procédé déjà éprouvé dans la zone Euroméditerranée, où la boucle d’eau de mer Thassalia assure chauffage et climatisation depuis plusieurs années.

Ce réseau devrait permettre de réduire de 80 % les émissions de gaz à effet de serre des bâtiments raccordés. Autre promesse : des économies sur les factures énergétiques, estimées entre 9 et 15 % pour les ménages concernés, avec des tarifs garantis sur vingt ans.

Objectif : 50 000 logements d’ici 2030

« Ce réseau, c’est une réponse à l’urgence climatique, mais aussi un outil de justice sociale. Aujourd’hui, on parle de quartiers où le chauffage coûte cher, où l’électrique ou le fioul dominent encore. Demain, ce sera de l’énergie propre et abordable », justifie Sébastien Barles, élu EELV, dans l’hémicycle municipal.

L’élu écologiste voit aussi dans ce chantier une manière de réaffirmer les ambitions du plan « Marseille 2030 objectif climat », qui vise une réduction de 50 % des émissions de gaz à effet de serre de la ville d’ici six ans. « Nous changeons le paradigme énergétique de la ville », a-t-il martelé, non sans souligner les deux autres projets similaires à l’étude à La Rose et dans les quartiers Sud.

• Un réseau autour de La Rose, dans les quartiers nord-est, qui viserait à desservir des copropriétés et des équipements publics pour étendre les bénéfices des énergies renouvelables à d’autres secteurs populaires.

• Un réseau dans les quartiers Sud, centré sur les hôpitaux Sud et la future ZAC Vallon de Rémy, combinant desserte résidentielle et soutien aux infrastructures hospitalières.

Ces initiatives visent à connecter 50 000 (équivalents) logements d’ici 2030.

Un déploiement progressif

Le RCU Nord sera déployé en trois étapes clés :

2028 : 10 800 logements équivalents seront raccordés dans le 15ᵉ arrondissement (autour des quartiers La Solidarité, Kallisté et La Savine).

2030 : une extension vers La Castellane et La Bricarde, pour atteindre 15 200 logements équivalents.

2032 : connexion au 16ᵉ arrondissement et au littoral, avec une centrale thalassothermique au port Saumaty.

Avec ces projets, Marseille veut affirmer son ambition de devenir un modèle en matière de transition énergétique. Une initiative qui, si elle tient ses promesses, pourrait redéfinir le rapport des habitants à l’énergie.

Cyclisme – Le VS Hyérois recrute Clara Copponi et Julie Michaux

En janvier dernier, Clara Copponi étrennait ses nouvelles couleurs (Lid-Trek) en s'adjugeant le titre de championne de France de l'omnium. Photo B.G.

[INFO Le Méridional] Le Vélo Sport Hyérois frappe un grand coup sur le marché des transferts : le club varois fait revenir en Provence deux de ses joyaux cyclistes, Clara Copponi et Julie Michaux.

C’est un véritable coup de maître réussi par Vincent Didelot, le président du Vélo Sport Hyérois. Le club varois a fait signer deux membres de l’équipe de France de cyclisme : Clara Copponi et Julie Michaux.

Si tout est déjà réglé pour Copponi (25 ans), il reste encore quelques détails pour sa cadette (22 ans), qui ne sont pas de nature à remettre en cause sa mutation.

Le VS Hyérois aimerait que ses recrues soient officiellement actées avant le 19 décembre, ce qui pourrait leur permettre de s’aligner aux championnats de France 2025 sur piste à Loudéac (3-5 janvier) vêtues de la tunique verte.

Le retour en Provence après plusieurs années d’exil

Outre le palmarès sportif et le très fort potentiel de succès à venir qu’elles représentent, ces deux recrues représentent une symbolique forte : les deux Provençales sont de retour chez elles, en Provence, après plusieurs années d’« exil » sous d’autres couleurs et comités, faute de structures et de moyens adéquats.

Pour le comité régional Sud de cyclisme, dont l’assemblée générale élective aura lieu le 21 décembre prochain, c’est une véritable aubaine. Deux purs talents reviennent donc au bercail, à l’instar de la sprinteuse Mathilde Gros (championne du monde de vitesse en 2022) au Salon Cyclosport voilà deux ans.

Copponi, une championne du sud

Formée au VC Saint-Antoine-la-Gavotte, Clara Copponi avait dû quitter le club des Pennes-Mirabeau fin 2017. Professionnelle sur route au sein de la formation américaine Lidl-Trek (World Tour), la native d’Aix compte six médailles mondiales sur piste, dont trois en argent sur l’Américaine, et a remporté le titre européen du scratch en janvier dernier.

Après être à nouveau passé tout près de son rêve olympique cet été (5e de la poursuite par équipes et de l’Américaine), Clara Copponi devrait donner la priorité à la route en 2025 et pourrait commencer sa saison en Australie.

Alors toujours basketteuse, Julie Michaux a disputé ses premiers championnats de France de piste à Hyères en 2018, avec quelques semaines de vélo dans les jambes. Photo B.G.

Michaux, le besoin de se reconstruire

Pour Julie Michaux, ancienne basketteuse arrivée en 2018 au vélo après un essai sur wattbike, ce retour au Vélo Sport Hyérois devrait s’accompagner d’un déménagement physique en Provence. Membre du pôle olympique de cyclisme sur piste à Saint-Quentin-en-Yvelines, elle portait depuis trois saisons les couleurs de l’US Créteil.

Revenir près de ses proches, installés à Mollégès, lui permettrait de retrouver de l’attention et un cadre accueillant après l’échec de la non qualification de la vitesse par équipes aux Jeux olympiques de Paris 2024.

La sprinteuse Julie Michaux disputera ce vendredi 13 et samedi 14 une compétition internationale sur piste, au vélodrome de Granges (Suisse).

Benoît GILLES


Marine Allione également de retour à Hyères
Non content de recruter Clara Copponi et Julie Michaux, le Vélo Sport Hyérois fait également revenir au bercail Marine Allione. Formée au sein du club varois (jusqu’en 2019), la jeune fille de 23 ans est professionnelle sur route, au sein de l’équipe française Winspace.
La structure basée en Charente-Maritime va accéder en 2025 au niveau ProTeam (la 2e division mondiale) et s’appellera Winspace Orange Seal.

L’agence nationale du sport fait de Marseille un incubateur

Présent ce mercredi à Marseille, le directeur général de l’ANS Frédéric Sanaur a rappelé l’action menée auprès de Marseille ces dernières années. Il annonce le maintien des aides financières envers la haute performance au même niveau qu’en 2024, malgré le contexte politique et budgétaire.

Alors que l’heure est au bouclage des bilans de l’olympiade passée, l’Agence nationale du sport (ANS) ne semble pas prête à mettre la clé sous la porte. Alors que certaines rumeurs récentes faisaient état d’une remise en question de cette structure créée en 2019, son directeur général Frédéric Sanaur a balayé cela d’un revers de manche ce mercredi 11 décembre, au Palais du Pharo.

Présent à Marseille, à la fois pour la Conférence régionale du sport, l’inauguration d’un terrain de basket 3×3 à Ruffi (3e arrondissement) et les Trophées Impulsion Sport, Frédéric Sanaur a indiqué que l’ANS avait voté « il y a dix jours », son budget pour l’année 2025. Sous-entendu : l’Agence sera toujours là dans le paysage à l’avenir.

Elle disposera d’un budget de 415 millions d’euros, en deçà évidemment du montant dont elle disposait en 2024, année olympique et paralympique oblige (445 M€). « C’est un budget conséquent, quasiment le plus gros budget qu’on a jamais eu depuis 2019, indique-t-il. Il est toujours ambitieux. Si on retire, par rapport à 2024, les dépenses vraiment spécifiques liées aux Jeux, on est quasiment à isopérimètre et à budget identique. »

« Depuis 2021, on a fait de Marseille, et notamment certains arrondissements des quartiers Nord, un lieu démonstrateur de l’action qu’on pouvait mener en matière de rénovation des équipements, de construction et d’accompagnement du territoire »

Parmi les axes de développement, Marseille occupe une place importante. « On a une attention vraiment particulière sur le territoire », explique-t-il. Frédéric Sanaur poursuit : « Avant la création de l’agence, il y avait assez peu d’accompagnement financier tourné vers Marseille, parce qu’il n’y avait pas forcément beaucoup de demandes faites. Depuis 2021, on a fait de Marseille, et notamment certains arrondissements des quartiers Nord, un lieu démonstrateur de l’action qu’on pouvait mener en matière de rénovation des équipements, de construction et d’accompagnement du territoire ».

Frédéric Sanaur, DG de l’Agence nationale du sport, était à Marseille mercredi 11 décembre 2024. Photo B.G.

Marseille, la ville la plus aidée du pays hors Paris

Selon l’adjoint aux Sport de la Ville, Sébastien Jibrayel, dans La Provence, l’ANS aurait investi « près de 30 millions d’euros » en soutien de la politique sportive de Marseille. Soit la ville la plus aidée du pays, hors Paris et Île-de-France. Ce qui fait de la cité phocéenne plus que jamais un incubateur à projets à l’échelle du pays.

Rénovations de stades, de gymnases, de vestiaires ou de pistes d’athlétismes, des dispositifs pour apprendre à nager ou à faire du vélo… Le prochain chantier, immense, concerne les piscines. Et peut-être le vélodrome des Olives.

Tous ces projets continueront donc d’être subventionnés par l’Agence nationale du sport, malgré un nouveau gouvernement démissionnaire et l’absence lancinante d’une loi de finances. Conscient d’un « certain contexte institutionnel, politique », Frédéric Sanaur rappelle le « souhait posé par nos administrateurs de conserver l’engagement et la dynamique autour du sport de haut niveau et de haute performance ».

Le Plan Coachs maintenu mais corrigé

Il détaille les grands axes de l’action de l’Agence nationale du sport, après Paris 2024 : « On maintient les crédits de la haute performance, les aides personnalisées, les financements aux fédérations, nos soutiens aux athlètes du Cercle de la haute performance ».

Le Plan Coachs, considérés par les sélectionneurs des équipes de France olympiques et paralympiques comme un levier important de réussite cette année, sera revu, mais corrigé. « Il est prévu de maintenir le Plan coachs, confirme Frédéric Sanaur, de l’adapter aussi en fonction des attentes des coachs en fonction des projets, parce que on est déjà tourné vers Milan 2026, vers Los Angeles 2028. On veut même se projeter au-delà des Alpes françaises 2030, bien sûr, travailler à dix ans parce que la question des coachs, la question des athlètes, c’est aussi le sujet de la relève de la détection de l’accompagnement le plus en amont possible ».

Le directeur général de l’Agence nationale du sport a également rappelé que « le sport féminin est une des priorités » de son action, accordant « une attention particulière aux jeunes filles, notamment les 7-13 ans », pour les « faire rentrer dans la pratique sportive » mais aussi tout faire pour qu’elle y restent.

Benoît GILLES

Natation – L’argent mondial pour la Marseillaise Béryl Gastaldello 

Désormais sociétaire du Montpellier université club (MUC), la native de Marseille Béryl Gastaldello a ouvert ce mercredi le compteur de l'équipe de France aux Mondiaux de natation en petit bain, à Budapest. Photo B.G.

Nouvelle capitaine de l’équipe de France de natation, Béryl Gastaldello a remporté ce mercredi la première médaille bleue aux Mondiaux en petit bain à Budapest. Elle est vice-championne du monde du 50m papillon, record de France à la clé (24’’43).

Le 50 m en natation réserve parfois des surprises. Mais dans le petit bassin (25 mètres) de Budapest, ce mercredi soir, il n’y en a pas eu en finale du 50 m papillon. 

La plus rapide a gagné, à savoir la jeune Américaine Gretchen Walsh (détentrice du record du monde depuis la veille), bouclant le court aller-retour en 24’’01.

Elle a devancé celle qui avait réalisé le deuxième temps en demi-finales, Béryl Gastaldello. La native de Marseille, 29 ans, a tenu son rang en finale, pour aller décrocher la médaille d’argent. Signe de sa forme rayonnante, elle s’était qualifiée pour la finale du 100m nage libre, en signant, à nouveau, le deuxième chrono des demi-finales (51 »56), toujours derirère Gretchen Walsh. Elles se retrouveront jeudi soir en finale.

Troisième médaille d’argent mondiale individuelle en petit bain

Sacrée championne de France de l’épreuve début novembre, la Provençale a signé un chrono canon ce soir : 24’’43. Il s’agit de sa troisième médaille d’argent mondiale en petit bain, après celles remportées sur 100 m 4 nages en 2021 et 2022. 

En réalisant la quatrième meilleure performance de l’histoire, Béryl Gastaldello, nouvelle ci-capitaine de l’équipe de France, chipe tout simplement le record national à Mélanie Hénique (23’’61, déjà à Budapest en 2020). 

Cette dernière était aussi en finale. Engagée avec le 7e temps des demies, et donc obligée de nager sur les extérieurs (couloir 1), la double vice-championne du monde du 50 m papillon en grand bassin a longtemps lutté pour une place sur le podium. La sociétaire du Cercle des nageurs de Marseille termine finalement 6e, tout sourire, en 24’’89. 

B.G.

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Municipales 2026 : Renaud Muselier candidat dans le 6/8 à Marseille

Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, annonce qu’il ne briguera pas la mairie de Marseille en 2026. Dans un courrier adressé aux élus du centre et de la droite, il propose une stratégie collective et se positionne comme tête de liste dans le 4e secteur.

Il l’avait dit, il l’a écrit noir sur blanc. Renaud Muselier, président (Renaissance) de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, ne sera pas candidat à la mairie de Marseille. Mais l’homme fort de la région entend bien peser dans la bataille municipale de 2026.

Dans un courrier de deux pages adressé aux élus de droite et du centre, il coupe court aux rumeurs tout en posant les bases d’une stratégie électorale claire : « Je ne conduirai pas de liste pour reconquérir Marseille, mais je vais participer à la construction d’un projet et d’une équipe pour porter nos idées. »

Cette lettre intervient alors qu’un récent sondage place la droite derrière Benoît Payan et le Rassemblement National, pour les élections municipales de 2026.

« À Marseille, rien ne va »

Le ton du courrier est sévère envers la gouvernance actuelle du Printemps marseillais. « À Marseille, rien ne va, et pas grand-chose ne fonctionne » écrit-il, dressant un bilan accablant de la majorité municipale.

L’enjeu est de taille : redonner espoir aux Marseillais tout en structurant une équipe capable de fédérer au-delà des clivages.

Face à ce qu’il qualifie de manque de vision et de résultats, Renaud Muselier propose une méthode et une stratégie inspirées de son expérience régionale. Sa proposition : bâtir une “dream team” rassemblant élus, militants et acteurs locaux partageant une ambition commune pour Marseille. « Comme à la Région, nous allons additionner le plus possible, autour de ceux qui ont envie de faire quelque chose pour leur ville. »

Cette équipe, explique-t-il, portera haut les idées et les valeurs d’un camp qu’il veut voir uni face à la fragmentation politique actuelle. Cette équipe encore, qu’il qualifie de collective et ambitieuse, portera le programme et désignera sa tête de liste.

Un rôle stratégique dans le 6-8

A ce stade et pour peser dans le match, Renaud Muselier annonce son intention de se présenter dans le 4e secteur (6e et 8e arrondissements), bastion historique de la droite marseillaise, perdu lors des précédentes municipales. « Pour contribuer à la victoire, et si cela peut aider, je serai tête de liste dans ce secteur », précise-t-il.

Cette double position – chef d’équipe et candidat local – illustre sa volonté de peser sur les débats tout en laissant la place à un autre pour incarner le leadership à l’échelle municipale. « Je vais transmettre notre expérience politique à ceux qui ont envie de s’engager pour Marseille », insiste-t-il.

Le courrier se termine par une invitation directe aux citoyens et acteurs locaux souhaitant participer à ce projet collectif. Une adresse e-mail a été créée pour centraliser les propositions et les candidatures pour fédérer les forces vives autour d’une vision partagée.


Natation – Secchi, « un nouveau départ » après la médaille olympique

Photo B.G.

À 24 ans, pour ses premiers JO, Clément Secchi a remporté une médaille de bronze, en relais. L’Aixois du CNM a dû se remobiliser pour disputer, quatre mois plus tard, les Mondiaux en petit bain cette semaine.

Clément Secchi peut remercier la Fédération française de natation. Ses dirigeants ont fait preuve de mansuétude en repêchant le papillonneur dans ses filets pour amener l’Aixois jusqu’à Budapest. Car début novembre, pendant les championnats de France petit bain, le sociétaire du Cercle des nageurs de Marseille avait échoué, à deux reprises, trois petits centièmes de seconde au-delà des minima exigés pour composter son billet pour les championnats du monde en bassin de 25 mètres.

Il figure pourtant bien dans le groupe France aligné cette semaine à Budapest, à la fois sur 100 et 200m papillon ; une distance qui l’a vu conserver son titre national le mois dernier. Le Provençal de 24 ans fera son entrée ce jeudi sur ce « 200 pap ». Et même en l’absence des tout meilleurs spécialistes du monde (Léon Marchand, Kristof Milak, Noè Ponti, Josh Liendo), Secchi aura un gros défi à relever dès les séries : il sera ce matin au couloir 3, aux côtés de la légende sud-africaine Chad Le Clos, pour essayer de réaliser un des huit meilleurs temps. Son principal but, car cela lui permettrait de se hisser en finale, une première pour lui sur la scène internationale.

« C’est mon objectif, confirme-t-il. Je n’ai jamais fait de finale individuelle sur une grande compétition. À Budapest déjà (en 2022, aux Mondiaux en bassin de 50m), je m’étais arrêté dès les séries. »

« Faire une finale ce serait cool »

Cette fois, avec un peu plus de bouteille, viser la finale n’a rien d’illusoire. Clément Secchi possède le 9e temps mondial au ranking, en 1’52″31, chrono réalisé en finale des « France » le mois dernier. « Faire une finale ce serait cool, enchaîne-t-il. Ensuite, en finale, on dit souvent ‘Une ligne, une chance’. Il y a pas mal d’absents, mais les Russes sont aussi de retour (après avoir été mis au ban du fait de l’invasion de l’Ukraine en février 2022).« 

Le jeune Provençal doit maintenant se faire un nom et une place dans le gotha international, après avoir « accompli des objectifs de vie » cet été : non content de disputer les Jeux olympiques, qui plus est à domicile, dans la piscine de Paris La Défense Arena, Secchi a œuvré à la conquête de la médaille de bronze du mémorable relais 4x100m 4 nages.

Le papillonneur du CNM a nagé les séries le 3 août au matin, avant d’être remplacé par le titulaire du poste, Maxime Grousset, en finale. S’il n’a pas eu le droit au podium, il est tout de même revenu avec une belle breloque autour du cou.

« Après un mois de coupure, j’ai repris à nager début septembre et j’ai eu un peu de mal à me situer, explique-t-il. C’est difficile de faire mieux que les JO, c’était le summum. Alors je le vis comme un nouveau départ. Il fallait se remettre un petit peu les idées en place. Je me suis demandé : pourquoi je nage, où je vais, pourquoi je le fais ? Je devais remettre des mots sur ma motivation, l’envie. »

Photo B.G.

Il a établi ses meilleurs temps le mois dernier aux championnats de France

Coaché ces dernières années par Julien Jacquier, qui a décidé de stopper la natation en juin dernier, Clément Secchi a accueilli d’un bon œil l’arrivée de Federico Brumana (ex-Insep) en tant que head coach du Cercle. « Le plus important, c’est d’avoir confiance en ce qu’on fait, remarque-t-il. Et dès le début, je lui ai fait confiance, j’ai vu comment il était. Federico est réfléchi, chaque mètre à l’entraînement est écrit, à faire pour une bonne raison. Il a mis de nouvelles choses en place, j’ai progressé sur plein d’aspects différents, que ce soit hors de l’eau ou dans l’eau. Les résultats ont déjà montré leurs fruits, alors on va essayer de continuer sur cette superbe dynamique. »

Signe de sa progression constante et toujours en cours, Clément Secchi a en effet établi ses meilleurs temps lors des championnats de France début novembre à Montpellier, avec peu d’entraînement dans les bras. Ces Mondiaux à Budapest « tombent à pic » pour lui. De là viser une médaille ? « Si je n’y crois pas, c’est sûr que ça n’arrivera pas. Autant me donner le plus de chance possible », répond-il.

Il aura trois opportunités cette semaine : le 200m papillon (finale ce soir), le 100m papillon (séries et demies vendredi, finale samedi). Et le relais 4x100m 4 nages, si Maxime Grousset accepte de jouer les pompiers de service à la brasse, du fait du forfait de Léon Marchand.

Benoît GILLES