samedi 2 novembre 2024
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« Et si nous parlions politique » avec Renaud Muselier

A l’approche des régionales, Renaud Muselier a accordé une interview exclusive au Méridional et s’exprime sur la politique marseillaise, régionale et nationale.

En couverture, photo de Renaud Muselier par Yann Bouvier — Photographie, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=94529803

La famille Vernoux : une famille de champions. 2ème partie : Yann Vernoux le premier poloïste

Bon sang ne saurait mentir! La famille Vernoux a assurément quelque chose d’exceptionnel. Une lignée de champions dont l’histoire commence dans les années 60 avec Jean-Pierre Vernoux, le footballeur.

Et, c’est tout naturellement que son fils, Yann va lui aussi « s’essayer » au football avant de devenir un des grands noms du water-polo.

Yann Vernoux est donc le premier poloïste de la famille Vernoux et non des moindres.

Après avoir essayé le football, sa passion pour la mer, le conduit vers un nouveau sport : la natation. Il intègre alors, à l’âge de six ans, le prestigieux Cercle des Nageurs de Marseille où il aura comme premier entraineur Alex Jany (deux fois médaillé aux JO en relais 4x200m nage libre). C’est à l’âge de 11 ans que le jeune Yann va avoir le déclic et adopte, pour ne plus le quitter, son sport : le water-polo.

Ses débuts au Cercle des Nageurs

C’est donc au Cercle des Nageurs de Marseille que le jeune Yann Vernoux étudie ses gammes et prend goût au Water-Polo. Ses parents l’accompagnent et le poussent à donner le meilleur de lui-même aussi bien dans ses études que dans le sport. On retrouve le fameux dicton : un esprit saint dans un corps saint. Chez les Vernoux, il est important de combiner la passion pour le sport et les études. Un beau défi à relever qui ne fait pas peur au compétiteur qui s’entraine cinq heures par jour. Un mental et une persévérance qui conduiront Yann jusqu’en équipe sénior.

Une carrière bien remplie

Yann Vernoux connaîtra une très belle carrière avec pas moins de 244 sélections entre 1996 et 2007, et le brassard de capitaine entre 2004 et 2007. Reconnu pour son sérieux et son état d’esprit, y compris en dehors du bassin, il est l’une des légendes du water polo.

Côté palmarès, le poloïste affiche huit titres de champion de France, neuf victoires en coupe de France et sera douze fois vice-champion de France. Yann a eu une carrière d’athlète bien remplie et pleine de succès. Succédant à son père, footballeur professionnel, Yann Vernoux perpétue la tradition sportive familiale.

Et à son tour, il va transmettre et partager sa passion pour le water polo. D’abord, en tant qu’entraineur de l’équipe junior du Cercle des nageurs de Marseille. Mais aussi en tant que père et oncle, car chez les Vernoux, l’histoire est loin d’être terminée.

La transmission à la nouvelle génération

Une des filles de Yann Vernoux affichant son soutien lors d’un match de water polo. Photo collection personnelle de la famille Vernoux

Le talent et les performances de Yann ont probablement donné l’envie à ses neveux Thomas et Romain, évoluant en équipe 1 au CNM et à ses filles dont Ema, actuellement en équipe 1 à Nice, de plonger dans le grand bain du water polo. Il rêverait de pouvoir un jour entrainer ses filles, sans pour autant faire du favoritisme. Au contraire, d’après son père, Yann Vernoux les encouragent au dépassement de soi et à la performance, des règles qu’il a probablement dû s’appliquer pour en arriver à un tel niveau.

Aujourd’hui, la famille Vernoux continue donc à faire les beaux jours du water polo français…et marseillais.

Une belle aventure à suivre dans Le Méridional!

Mayeul LABORDE

Photo en couverture : Yann Vernoux, entraineur équipe junior au CNM – photo CNM

Décryptons les “crypto” : l’interview d’Owen Simonin, crypto-entrepreneur Ep.2 : La blockchain

Owen Simonin répond aux questions du Méridional sur le thème de la blockchain que ce soit dans le domaine du sport ou des entreprises.

Marianne COURTECUISSE

Water polo – Marseille/Nice : Asseoir sa domination

Le Cercle des Nageurs de Marseille (CNM) reçoit Nice pour cette deuxième rencontre de la phase retour du Championnat de France. Le CNM est toujours premier avec onze victoires en autant de matchs. Nice est dixième et avant dernier avec sept défaites en dix matchs.

La victoire devrait donc être une formalité pour les Marseillais, l’occasion pour eux d’asseoir un peu plus leur domination dans ce championnat. Le match aura lieu ce mercredi 24 février à 19h00. La rencontre se déroulera à huit clos en raison de la crise sanitaire mais il sera possible de suivre le match en direct sur le page Facebook du Cercle des Nageurs ou sur l’application Sportall téléchargeable gratuitement sur Android et IOS.

Mayeul LABORDE

La famille Vernoux : une famille de champions. 1ère partie : Jean-Pierre Vernoux le doyen

Bon sang ne saurait mentir! La famille Vernoux a assurément quelque chose d’exceptionnel. Une lignée de champions dont l’histoire commence dans les années 60.

Jean-Pierre Vernoux est le doyen et le premier grand sportif de cette famille. J’ai eu la chance de pouvoir le rencontrer pour qu’il me conte cette histoire. Contrairement à sa descendance qui s’épanouira dans le Water-Polo, c’est dans le football qu’il réalise ses faits d’armes.

Une carrière brève mais intense

Au début des années 60, Jean-Pierre Vernoux fait les beaux jours de Marignane.

Il atteint l’apogée de sa carrière en inscrivant un quintuplé historique contre l’Olympique de Marseille. Il est à ce jour le seul joueur à avoir réussi cet exploit.

L’histoire des Vernoux dans le sport pouvait alors commencer. Malheureusement, sa carrière a été brutalement stoppée par une des blessures que redoute le plus un sportif : les ligaments croisés. A l’époque, contrairement à aujourd’hui, c’est une blessure qui ne pouvait pas se soigner. Il a donc dû mettre un terme à sa carrière. Mais cette blessure ne l’a pas empêché de garder sa passion pour le sport qu’il va d’abord transmettre à son fils Yann, puis à ses petits-enfants Romain, Thomas, Ema et Lili la cadette.

L’équipe de Marignane de 1963-1964. De gauche à droite en bas : EBELE ; JJ MARCEL (international français) ; JP VERNOUX ; SINGIER ; CONSTANTINO (international brésilien)

Le supporter

Il put ainsi continuer à vivre sa passion en tant que supporter. Même si de son propre aveu, il aurait aimé qu’au moins un de ses petits-enfants optent pour le foot, il n’en reste pas moins très fier d’eux. Avec sa femme Michèle, il se rend régulièrement au Cercle des Nageurs de Marseille pour assister aux matchs. Il va même les suivre en déplacement partout en France et en Europe. C’est ainsi, qu’en 2019, lui et sa femme se sont retrouvés à assister à la final de l’euro cup au Monténégro. C’est avec une pointe d’émotion qu’il en parle comme d’un moment « extraordinaire ».  Il espère pouvoir assister aux Jeux Olympique (JO) de 2024 à Paris et y retrouver ses quatre petits-enfants pour pouvoir les encourager et vivre encore de belles émotions.

Voir ses quatre petits-enfants sélectionnés pour les JO 2024 serait alors le graal pour lui.

Un esprit saint dans un corps saint

Habitant non loin du Cercle des Nageurs, il a eu la chance de souvent les avoir à manger mais attention,

l’alimentation est presque aussi importante que l’entrainement pour un sportif.

Pas question alors de leur servir n’importe quoi, en revanche il faut nourrir tout ce beau monde ce qui demande une bonne logistique surtout avec les quantités qu’il faut préparer pour nourrir des sportifs de ce niveau. Mais heureusement, Michèle est là pour les régaler. Un esprit saint dans un corps saint tel est leur dicton. Jean-Pierre s’efforce de l’appliquer à la lettre en continuant de pratiquer le sport avec un groupe d’amis. Malheureusement depuis le confinement, il ne peut plus en faire autant pour son plus grand désarroi.

La relève

Son fils Yann Vernoux, avait essayé le foot petit avant de se tourner vers la natation pour finalement adopter le Water-Polo à onze ans.

C’est le début d’une nouvelle histoire à suivre dans Le Méridional.

Mayeul LABORDE

En couverture, photo de la collection personnelle de Jean-Pierre Vernoux, ici aux côtés de Jean-Jacques MARCEL

Football : Il faut rendre à l’OM son âme marseillaise – Partie 2 : Marseille, siège de toutes les libertés

Droit au but et droit au zut

Le plus surprenant, c’est l’origine des supporters actuels de l’OM. Ils arrivent de partout, même de New York, Singapour et Osaka. Faites une promenade autour du stade les soirs de match. Vous y verrez des voitures immatriculées 62, 38, 07, 10, 05, 44, 28, 92, 75, 43, et naturellement des 13, des 84, des 83 et des 06 : les inamovibles. Mais je suis persuadé que les supporters « estrangers » sont en train de devenir majoritaires, la preuve en est qu’il existe même un club de supporters de l’OM à Vichy !
Il faudra vous y faire amis Marseillais, l’OM aura de plus en plus l’accent pointu. On s’en rend compte lorsqu’on écoute les interviews de supporters venus quémander un autographe ou un selfie à la Commanderie, ce sont des personnes qui viennent du nord de la France.
Les sociologues comme Christian Bromberger évoquent à ce sujet un « processus civilisateur » visant à un contrôle de plus en plus poussé des affrontements violents et des passions partisanes. Le constat est pertinent. Le stade demeure un exutoire idéal de toutes les frustrations. C’est là que se débrident sans chichis les émotions collectives. Je me souviens du match OM-Milan au stade vélodrome au cours duquel Chris Waddle, à demi-KO, a marqué un but d’anthologie d’une frappe à ras de terre qui a soulevé le stade comme un cratère fulminant. Une liesse comparable à celle du match France-Portugal à Marseille lorsque Tigana et Platini ont plié le match en fin de prolongation en enflammant Marseille.
Cette appropriation progressive de l’identité marseillaise par des Français venus des six coins de l’hexagone va plus loin que le simple partage d’un engouement sportif. C’est le signe d’une inversion de centralité. La capitale réelle et populaire de la France, ce n’est plus Paris, c’est Marseille. Tous les Français qui se sentent en panne identitaire viennent à Marseille pour recouvrer un sentiment d’appartenance nationale et de fierté identitaire. Marseille, c’est leur planche de salut national. Leur Graal patriotique. Ils intègrent inconsciemment un refus de Paris, c’est-à-dire une répulsion instinctive pour l’arrogance administrative et jacobine. Paris, c’est le siège de toutes les contraintes bureaucratiques, Marseille c’est celui de toutes les libertés. Avec la mer et la Bonne-Mère en prime.

Un conseil des sages marseillais

Cet enthousiasme délirant que suscite l’OM partout laisse parfois pantois, surtout quand on voit évoluer certains éléments assez dilettantes à l’entraînement ou en match. L’entraîneur pourrait utilement leur coller derrière les mollets des puces « Foot-Bar » qui mesurent désormais en direct l’intensité de leurs efforts, le nombre de kilomètres qu’ils parcourent, leur explosivité, leur ténacité, leur résistance aux efforts répétés. Là, il n’y a plus de planqués. Ceux qui ne se lèvent pas l’âme en match et à l’entraînement peuvent être écartés sans coup férir.
Où êtes-vous glorieux interprètes de la devise « Droit au But » ? Comment les joueurs actuels ont-ils pu sombrer ainsi sur la scène européenne sans se révolter une seconde ? Même Eric Di Méco, excellent commentateur à la télé, a parlé d’absence de dignité et de conscience professionnelle. Aujourd’hui, c’est le « droit au zut » qui semble avoir supplanté le droit au but, avec les boudeurs de banc et les sorties capricieuses de divas de pacotille !
Jacques-Henri Eyraud pourrait utilement s’entourer d’un conseil des sages composé de Marseillais qui ont marqué de leur empreinte la légende de l’OM : je pense à Eric Di Méco, mais aussi à Jean-Pierre Papin, qui s’entraînait deux fois plus que ses camarades, Bernard Casoni, Josip Skoblar, Manuel Amoros, Jean-Christophe Marquet et Christophe Galtier, le Marseillais qui s’est exilé à St Etienne et Lille pour y réussir brillamment. Le président pourrait aussi collaborer avec des dirigeants marseillais qui ont réussi chacun dans leur domaine, par exemple Paul Leccia, Rodolphe Saadé, Raymond Vidil, Jean Martin-Dondoz, Francis Papazian, Jean-Baptiste Jaussaud, Philippe Veran et bien d’autres encore…

Photo Alain Sauvan – Collection photo souvenir d’un classico


Renouer avec l’âme de Marseille, c’est former un groupe de joueurs ayant un mental d’acier, une volonté farouche de gagner, fût-ce en s’arrachant les « cojones » et en broutant l’herbe, comme jadis Novi, Gress, Bonnel, Couecou, Bosquier, Brotons, Kula, Leclercq ou Hatchi. C’est aussi instaurer un nouveau mode de rémunération qui nous épargnerait les salaires de mercenaires versés à des joueurs qui font banquette et sont royalement payés comme Mitroglou ou Strootman. On peut imaginer des salaires modulables en fonction des affluences ou assortis de primes substantielles en cas de victoire seulement. On peut imaginer des consultations populaires des abonnés sur Internet pour qu’ils aient eux aussi voix au chapitre. L’époque des quêteurs d’aubaines financières est révolue. Place aux Marseillais natifs de Marseille.
Comme le dit l’irréductible Jurgen Klopp, entraîneur de Liverpool, qui injecte son énergie vitale à chacun de ses joueurs : « pour réussir dans le football, c’est simple, on vous donne un citron et il faut le transformer en limonade ! » C’est seulement à ce prix que les Olympiens marseillais sauront qu’ils ne marcheront plus jamais seuls !

José D’Arrigo
Rédacteur en Chef du « Méridional »

En couverture : Photo Alain Sauvan – Collection photo souvenir d’un classico

« La région Sud classée dans les 6 premières en Europe dans la gestion de la crise sanitaire » R. Muselier

Découvrez l’interview donnée par Renaud Muselier, Président de la Région Sud, à José D’Arrigo rédacteur en chef du Méridional.


Une interview-vérité en 2 parties.

Dés à présent la 1ère partie : « La région Sud classée dans les 6 premières en Europe dans la gestion de la crise sanitaire » .
L’occasion pour le Président de la Région de faire un point sur la situation sanitaire du territoire et sa vision de la sortie de crise.


A venir dans quelques jours, la Seconde partie de l’interview : « Et si nous parlions politique »

Wizwedge : La révolution de la chaussure sportive soutenue par Muriel Robin

Wizwedge est une marque de chaussures de sport créée par le podologue de l’Olympique de Marseille Jean-Luc Guer. La startup, née à Marseille, s’est fixée comme objectif de créer une chaussure qui protège au mieux l’intégrité physique des sportifs. L’équipe, composée de médecins et sportifs de haut niveau, a réussi à relever ce défi avec brio puisque, sur un test avec une trentaine de chaussures de sport différentes, elle est ressortie première. L’essayer c’est l’adopter, Muriel Robin ne dira pas le contraire, elle qui a tout de suite adopté les chaussures Wizwedge. Elle est l’une des principales ambassadrices de la marque et est en première ligne pour la campagne de Crowfunding lancée par Wizwedge avec pour objectif de pouvoir offrir des paires aux personnels soignants. Wizwedge se place, avant tout, comme une marque de santé. Mais quelles sont les points forts des chaussures Wizwedge ?

Elles minimisent la douleur

Les chaussures Wizwedge ont été conçues spécialement pour réduire les douleurs et plus particulièrement, elles minimisent considérablement les douleurs au dos en s’appuyant sur trois piliers :

-une structure respectant la biomécanique du pied ;

-un drop (wedge) amovible ;

-des matériaux optimisés pour améliorer la stabilité, l’équilibre et la posture.

Le drop étant la différence entre la hauteur du talon et l’avant du pied. Lorsqu’il est bien équilibré, il permet de réduire les contraintes que doit supporter le dos. Ainsi grâce à la combinaison de ces trois facteurs, les chaussures Wizwedge permettent une pratique du sport plus longue avec moins de douleur. Elles sont les chaussures idéales pour les personnes blessées qui veulent réduire les risques de récidives.

Des modèles pour la vie de tous les jours

Wizwedge ne s’arrêtent pas qu’à la pratique sportive, grâce au confort que les chaussures apportent, elles s’adaptent parfaitement dans la vie de tous les jours pour les personnes qui marchent beaucoup ou restent longtemps debout. Les chaussures permettront de réduire les douleurs en fin de journée. Ainsi, elles peuvent se révéler très utiles pour des professions comme commerçant ou personnel soignant.

Une adaptation pour toutes les pratiques grâce à des modèles 3 en 1

Quel que soit le modèle choisi, il sera compatible avec les trois types de wedges. Ainsi en fonction du wedge que l’on choisit de mettre, la paire s’adaptera à tous les types de terrains. Le wedge « amorti » pour terrain dur. L’amorti sera plus important pour mieux absorber les chocs. Le wedge « médium » qui est polyvalent et optimise le couple confort et dynamisme. Et enfin, le wedge « dynamique » pour terrain souple qui aura un renvoi optimal d’énergie.

A la pointe de l’innovation

Pour rester toujours à la pointe de l’innovation, Wizwedge collabore avec le laboratoire de biomécanique appliquée de l’Université d’Aix-Marseille avec qui elle a coconstruit les premiers modèles. Nous avons là une chaussure 100% marseillaise et de grande qualité qui reste dans un prix abordable puisque le prix varie entre 129,99 euros pour les juniors et 179,99 euros pour les adultes.

Conclusion

Wizwedge offre une chaussure personnalisée à son besoin grâce au wedge, réduit la douleur et propose des modèles pour toutes les activités. Ces chaussures sont autant adaptées pour les sportifs de haut niveau, pour les sportifs du dimanche que pour les personnes qui travaillent toute la journée debout. Une vrai révolution dans le monde de la chaussure sportive où les marques habituelles accordent plus d’importance au design qu’à la santé.

Mayeul LABORDE

https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/wizwedge-la-chaussure-qui-protege-des-douleurs-du-quotidien

Muselier : la stratégie du bâtisseur funambule

Insubmersible. Si l’on tentait de comparer Renaud Muselier, président du conseil de la région sud, à un de ses illustres aïeux, il faudrait aussitôt songer à son grand-père l’amiral Emile Muselier qui organisa pour le général De Gaulle les forces navales françaises libres, celles qui arborèrent fièrement pour la première fois la Croix de Lorraine. Oui, Renaud Muselier est devenu un élu insubmersible. Et voici pourquoi.

D’abord parce que Renaud Muselier, âgé de soixante-deux ans, a surmonté tous les aléas liés à une longue carrière politique. Aucun homme politique marseillais, hormis Gaudin, ne peut se targuer d’avoir été élu et réélu autant de fois que lui. En trente ans, il a été élu conseiller général RPR de Notre-Dame du Mont et de La Plaine en 1992, député de la cinquième circonscription des Bouches du Rhône à trois ou quatre reprises, premier adjoint au maire de Marseille durant treize ans, député européen en 2014, conseiller régional en 2015 puis président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur et président de l’association des régions de France en 2019…
Autant vous dire que Muselier, médecin urgentiste de formation, connait par cœur les chausse-trapes et les traquenards inhérents à la vie politique. Lui qui, à ses débuts, était un impétueux chiraquien a su au fil des ans tempérer ses élans gaullistes en raison de la fusion entre le Rassemblement pour la République (RPR) et l’Union pour la démocratie française, parti de la démocratie chrétienne fondé en 1978 par Valéry Giscard d’Estaing. Comme dans un mariage, il a bien fallu que les époux fassent des concessions et modèrent leurs empressements mutuels.
Renaud Muselier a connu aussi, maintes fois, les affres de la trahison et des complots de bas étage ourdis par les caciques du parti socialiste et…leurs alliés occasionnels. C’est ainsi qu’il s’est fait souffler la présidence de la communauté urbaine de Marseille par la Gauche grâce à la ferveur amicale de ses prétendus amis politiques en avril 2008. Pour être plus clair, Muselier s’est tellement fait taper dessus au cours de sa carrière que les mauvais coups répétés ont fini par lui tanner le cuir.
L’homme au caractère bien trempé qui donnait le sentiment de pouvoir tout balayer sur son passage est devenu un rassembleur et le chef incontesté de son camp. Mieux, Renaud Muselier est aujourd’hui un président de région unanimement respecté dans les six départements de la région sud et pas seulement à droite de l’échiquier politique. Lui ne manœuvre pas au gré des circonstances, comme un Gaudin ou un Vauzelle, il ne godille pas, il ne louvoie pas. Il affronte les difficultés. Il anticipe, il gère au mieux, il se bat, et ça se voit. La crise sanitaire a révélé dans la région sud un véritable homme d’Etat.
Muselier a renoncé aux petites phrases assassines qui valent parfois aux hommes politiques une gloire éphémère. Celle qui lui a valu le prix de l’humour politique en 2003 n’était pas piquée des hannetons. Devant un parterre d’ambassadeurs réunis au quai d’Orsay, Renaud Muselier, alors secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères, avait lancé en souriant à propos de son ministre de tutelle Dominique de Villepin : « Ici, c’est bien simple, il fait tout et moi je fais le reste… », remarque qui avait provoqué dans la salle un éclat de rire général.

              La fin des « tutelles » politiques 

Tutelle ? Le mot tabou est lâché. Si Renaud Muselier est considéré aujourd’hui comme insubmersible, ce n’est pas seulement parce que c’est un adepte du général vendéen de la Marine Royale François-Athanase de Charette : « combattu souvent, battu parfois, abattu jamais ». C’est aussi et surtout parce qu’il peut enfin donner libre cours à son tempérament de chef d’entreprise et de leader naturel.
Toute sa vie, Renaud Muselier a été freiné des deux pieds par des supérieurs hiérarchiques qu’il servait ou auxquels il s’était allié : Joseph Comiti, Jean-Claude Gaudin, Jacques Chirac, Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy, tous anciens ministres ou présidents. Son étiquette de « lieutenant » lui collait à la peau et une partie de l’électorat doutait de sa capacité à naviguer seul par gros temps.
Erreur. Grossière erreur. Le lieutenant discipliné est devenu général en chef, sans concurrent possible. Il ne parle pas pour ne rien dire. Il agit. Il montre le cap. Il tient la barre. Et tout un chacun reconnait désormais l’efficacité de son action en faveur du bien commun. La crise sanitaire a révélé depuis près de deux ans un homme d’Etat d’exception qui fait face à l’adversité et sollicite les appuis nécessaires sans prêter attention aux chamailleries politiciennes ou aux habituelles lubies de la Gauche.
Non seulement Renaud Muselier a acquis la taille patron mais nul ne peut lui contester le leadership qui est le sien aujourd’hui, hormis le Rassemblement National qu’il combat ardemment et sans la moindre ambiguïté, n’en déplaise à certains de ses amis. Et c’est précisément là qu’on peut apprécier ses talents de bâtisseur funambule.

 La mosaïque majoritaire de Muselier

Muselier compte en effet huit sensibilités politiques différentes au sein de sa majorité, une vraie mosaïque allant du centre-gauche aux Républicains et il tisse et retisse sa toile en permanence pour s’épargner toute velléité de rébellion.
Muselier sait aussi fort bien que les positions actuelles du Rassemblement National sur l’insécurité et l’invasion migratoire sont exactement celles que prônait le RPR dans les années 80 et que de nombreux Républicains partagent ces convictions. Il doit se mouvoir dans un arc politique idéologiquement assez disparate où la seule et unique façon de satisfaire les uns et les autres, c’est la fin des péroraisons et la continuité de l’action.
Voilà comment la stature de Muselier a pu évoluer et prendre de l’épaisseur jusqu’à faire de lui un élément incontournable de la vie politique française. En voulez-vous une preuve ? Le samedi 20 février à 9 h 30 Muselier reçoit un appel sur son portable. Savez-vous qui est au bout du fil ? Olivier Véran, le ministre de la Santé en personne, qui ne sait plus à quel saint se vouer pour obtenir des informations fiables. Il n’essaie pas de joindre un député de la République en Marche de Nice, Toulon, Aix ou Marseille, il appelle Muselier pour lui demander son avis sur la situation sanitaire et les mesures qu’il préconise pour y faire face au mieux dans le Sud. Les conseils du Dr Renaud Muselier seront suivis à la lettre par le ministre.
Tel est le néo-pragmatisme de Renaud Muselier, une qualité qu’il a directement héritée de Gaudin, un maître en la matière. Muselier parle désormais à tout le monde, ne ferme aucune porte, et une partie des Marcheurs feront équipe avec lui sans même qu’il le leur demande. A ce propos, Muselier ne peut que se souvenir de l’affection filiale de Gaudin qui l’a étreint à maintes reprises en lui promettant à mi-voix sa succession à la mairie, jusqu’au jour où il a compris que ces bras qui semblaient l’enserrer tendrement étaient ceux d’un boa prêt à l’étouffer.
Les élus régionaux, quel que soit leur bord, ont pris conscience qu’ils disposent avec Renaud Muselier d’une vraie colonne vertébrale. Un cogneur capable de se battre à mains nues contre six karatékas à la fois lors des cours d’arts martiaux dispensés par Laurent Saïdane avenue du Prado dans les années 80 – j’en suis le témoin – et d’affronter en 1995 sur le port autonome de Marseille une escouade de dockers déchaînés de la CGT.
La seule incertitude, concernant Muselier, c’est le risque du faux-pas. Il marche en effet sur un fil tendu au-dessus des partis comme un funambule à la fois téméraire et prudent. L’utilisation harmonieuse de son balancier lui permet de diminuer l’amplitude des oscillations…à droite ou à gauche. C’est ainsi que Muselier avance pas à pas au-dessus du vide jusqu’à sa prochaine réélection en juin. Le Méridional, qui, lui, ne cache pas ses préférences, souhaite bon vent au capitaine de la région sud et l’assure de son soutien loyal pour la bonne raison que nous avons tous besoin d’un bâtisseur tel que lui : insubmersible.

José D’Arrigo – Rédacteur en chef du Méridional

La fronde des supporters de l’OM : « Ne touchez pas à nos virages »

Jacques-Henri Eyraud (JHE), président de l’OM, et Hugues Ouvrard, directeur général du club, se heurtent à une véritable fronde des supporters marseillais. Le fossé se creuse entre les dirigeants actuels et les groupes de supporters en raison de malentendus successifs.

JHE semble traiter les groupes de supporters comme s’ils étaient de mauvaise foi et, surtout, comme s’ils avaient été à l’origine des graves incidents et des déprédations qui ont endommagé la Commanderie. De leur côté, les supporters protestent de leur bonne foi et assurent qu’ils ne sont pour rien dans ces violences et qu’ils les ont condamnées fermement. Le divorce est-il consommé ?

Le président de l’OM et son directeur général, parallèlement à une suite de communiqués tentant de renouer le dialogue, ont lancé le projet intitulé « Agora OM » qui souhaite instaurer « un nouveau mode de supporteurisme au sein de l’institution OM ». Cette formule ambiguë déplaît souverainement aux fans de l’OM qui estiment que JHE veut « lobotomiser » les tribunes et leur donner un caractère insipide et sans saveur.

La vague d’indignation suscitée par ce projet de normalisation à l’américaine dépasse largement le cadre sportif puisque de nombreux élus ont pris la parole pour apporter leur soutien aux supporters de l’OM. Certes, nul n’est dupe de leur démagogie. On pense surtout à la traduction électorale d’une telle prise de position. N’empêche. Cet élan de solidarité montre que les groupes de supporters constituent une seule et même famille dont le rôle de ciment social et identitaire est indéniable.

Certains groupes dépassent le simple cadre sportif et distribuent des repas aux personnes nécessiteuses, ils aident également les étudiants dans le besoin, bref ils jouent un rôle politique éminent. Dès lors, s’en prendre à ces groupes, finalement, c’est s’attaquer à Marseille.

Fredo, fervent supporter de l’OM depuis trente ans, ne dit pas autre chose lorsqu’il évoque avec émotion son indéfectible attachement à l’OM : « Avec la direction actuelle, dit-il, nous avons atteint un point de non retour. La seule solution, c’est que les dirigeants s’en aillent. Les résultats sportifs n’ont aucune importance à l’heure actuelle. Moi, je préfère qu’ils descendent en Ligue 2 avec une équipe et des dirigeants qui s’identifient totalement à Marseille plutôt que de jouer la Ligue des champions avec un staff qui ne respecte ni Marseille, ni les Marseillais ».

Fredo est très critique envers les dirigeants de l’OM : « Le président Eyraud n’aime ni la ville, ni l’accent marseillais, ni les traditions provençales, le mieux serait qu’il rentre chez lui à Paris ». Ce prisme anti-marseillais est le principal reproche que lui font de nombreux supporters de l’OM. Comme si les dirigeants avaient décidé de prendre les supporters de haut et de faire preuve d’une certaine arrogance de business man à l’égard de « clients » du stade vélodrome.

Ils n’ont pas compris que l’OM est beaucoup plus qu’une simple entreprise. L’OM c’est l’image même de Marseille, rebelle, difficile à dompter, à diriger, à maîtriser. L’OM c’est la liberté, la fantaisie, la folie, le one again, le grand frisson : « quand on se retrouve ensemble dans les virages les soirs de match, s’enthousiasme Fredo, on chante, on saute, on trépigne, on crie comme un seul homme. C’est grandiose. C’est magique. C’est fabuleux. C’est un lieu mythique où chacun a vécu des aventures incroyables qu’il raconte ensuite à ses enfants. Et la légende se perpétue ainsi de père en fils dans les familles… »


Construire une maison neuve ? Aseptisée ? Sans accent ? Sans excès ? Non merci, non merci, non merci. Ne détruisez pas notre passion, la force de l’OM, c’est le peuple de Marseille. Sans ses supporters l’OM n’est qu’une coquille vide. « Ne touchez pas à nos virages, jamais ! », conclut Fredo.

Mayeul LABORDE