Le joueur de l’Olympique de Marseille Jordan Amavi arrive en fin de contrat en juin. Le sujet fait partie des dossiers chauds de cet été. Son cas, contrairement à celui de Florian Thauvin dans la même situation, devrait connaître une issue favorable. En effet, Jordan Amavi devrait prolonger son contrat pour 3 ans sous le maillot olympien. Une bonne nouvelle, puisque le latéral gauche marseillais s’inscrit parfaitement dans le projet de jeu de Jorge Sampaoli, l’entraîneur de l’OM. Entre lui à gauche et Pol Lirola à droite, l’OM tient là deux joueurs de côtés de grande qualité pour animer les couloirs.
Florian Thauvin devrait lui rejoindre au Mexique Gignac, son ancien coéquipier à l’OM, du côté des Tigres de Monterrey.
Sur le site « Gare en mouvement« , un communiqué de la SNCF indique que « du vendredi 14 mai au samedi 15 mai, des travaux de modernisation du réseau perturberont fortement l’accès des trains en gare de Marseille-Saint-Charles ainsi que la circulation des trains sur les axes : Marseille-Avignon et Marseille-Toulon. » Des perturbations qui tombent plutôt mal, en plein week-end de l’Ascension et alors que les restrictions des 10 km auront pris fin.
L’entreprise de véhicules électriques et son sulfureux fondateur, Elon Musk, ont encore fait parler d’eux. Après leur acquisition en février dernier de 1,5 milliard de dollars en bitcoins, soit 8% de la trésorerie, c’est à nouveau une déclaration à ce sujet qui nourrit le débat.
C’est lors d’un communiqué du 26 avril que l’entreprise a publié ses chiffres du premier trimestre. Le journal Deskoin a relevé une opération sur ses cryptoactifs. En effet, la compagnie s’est séparée de 10% de son allocation en bitcoin.
Sur Twitter, Elon Musk a confirmé que Tesla avait vendu une partie de ses avoirs en bitcoin, pour démontrer la liquidité de la cryptomonnaie, tout en ajoutant qu’il avait conservé son investissement personnel dans l’actif.
L’action paraît louable. Opérer une transaction aussi lourde dans le seul but de convaincre le grand public, encore majoritairement sceptique au sujet des cryptomonnaies, est extrêmement bien reçu par la communauté. En effet, le marché n’accuse aucune baisse à l’issue de cette nouvelle.
Au-delà d’une volonté de mettre sa médiatisation au service de la communauté bitcoin et de prouver la liquidité du marché, il y a une motivation économique. L’acquisition de bitcoins à la date où l’a effectuée la firme s’élevait à 1,5 milliard de dollars; au cours actuel, la valorisation est de 2,2 milliards. On peut donc aussi statuer qu’il s’agit, par cette vente, pour la firme américaine, de prendre des profits sur son investissement. Elon Musk l’avait dit, il s’agit de positionner ses excédents de trésorerie sur un actif à fort rendement et à faible imposition, en lequel il croit fortement.
Le livre qu’a récemment publié Jean-Claude Gaudin est un peu bizarre. Il ressemble à un bréviaire pour dames patronnesses. Le titre de l’ouvrage : « Maintenant je vais tout vous raconter » ménage pourtant un certain suspense et l’on s’attend à quelques révélations fracassantes sur les cinquante ans de vie politique de l’ami « Gin-Clôde ». Il n’en est rien. A vrai dire, on n’y apprend pas grand-chose. Le titre plus adéquat de cette biographie de 486 pages pourrait être : « Plaidoyer pour un fils de maçon qui a su se forger une éminente carrière politique en louvoyant de droite à gauche. »
Jean-Claude Gaudin est un homme affable, éminemment sympathique et jovial, dont les rondeurs d’archevêque font souvent l’unanimité. Mais sa bonhomie apparente dissimule parfois des colères homériques et des rancunes tenaces. On s’en aperçoit au fil des pages lorsqu’il éreinte méchamment Guy Teissier, Renaud Muselier et surtout son prédécesseur Robert Vigouroux, qui eut le tort de le mettre au piquet lors de la réunion de son premier conseil municipal après son grand chelem en 1989. Pourtant, sans l’énergie et la pugnacité de ces trois hommes, Marseille ne serait certainement pas ce qu’elle est aujourd’hui.
En vérité, Gaudin n’apprécie guère les hommes de tempérament qui renâclent à « l’aplatventrisme », à la servilité ou à la condescendance. Il se qualifie lui-même de « socialo-centriste », ce qui implique une certaine souplesse dorsale et une rhétorique alambiquée. On sent bien qu’il a une dent contre cette « bourgeoisie marseillaise » qui lui a mis le pied à l’étrier alors qu’il ne faisait pas partie du sérail. Il méprise les « héritiers », ceux qui sont nés avec une cuillère d’argent dans la bouche et bénéficient de traitements de faveur « à l’abri du pouvoir ou de successions faciles et préservées ».
Mais sa mémoire est parfois lacunaire. Par exemple, lorsqu’il évoque sa première élection de député des quartiers sud en 1978 contre Charles-Emile Loo, il oublie de préciser que ce baron du defferrisme était devenu trésorier national du Parti socialiste et qu’il devenait une menace directe pour l’irascible maire de Marseille Gaston Defferre.
Par conséquent, des sections entières du Parti socialiste, parmi les plus puissantes, ont été « incitées » discrètement à voter pour Gaudin le 19 mars 1978, pour lui permettre d’atteindre le score miraculeux de 53,7% des suffrages et d’éliminer ainsi un concurrent gênant pour Gaston.
Ce qui est affligeant dans ce livre, c’est l’extrême onction de Gaudin, qui prend un malin plaisir à passer la pommade à des socialistes parmi les plus redoutables tels que Philibert, Guérini, Viard, Pezet, Payan ou Ciot.
Son style mi-chèvre mi-chou est semblable à celui d’un chevalier de la périphrase et d’un prince de l’ambiguïté. Et s’il fallait comparer Gaudin à un homme politique d’envergure, ce serait au rusé François Mitterrand, qui rappelait souvent à ses amis l’adage du cardinal de Retz : « On ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment. »
« Chapeau l’artiste »
Les câlineries répétées de Gaudin à la Gauche finissent par agacer le lecteur, enclin à penser qu’il lit l’ouvrage pontifiant d’un vieux monsieur solitaire qui s’est trompé de trajectoire. Comment Gaudin peut-il estimer (page 155) que les socialistes « ont une urne à la place du cœur » – ce qui est vrai – et omettre de nous rappeler qu’il cheminait naguère aux côtés du baron socialiste Emile Loo au sein de la même majorité municipale ?
Je me souviens qu’il participait avec « Milou » aux conférences de presse qui se déroulaient dans les quartiers sud de Marseille. Je le sais puisque j’y représentais « Le Méridional » à l’époque, et je puis vous assurer que ces deux-là s’entendaient comme cul et chemise ! Mais dans l’esprit de Defferre, mieux valait un « petit adversaire » auquel on fait la courte échelle qu’un rival national à l’appétit d’ogre et susceptible de lui faire de l’ombre. Quant au « mandarin introverti » (Vigouroux) brocardé par Gaudin, il a bel et bien réussi en six ans à réaliser les 68 projets pour Marseille qu’il avait promis à ses électeurs.
Le propos cauteleux de Gaudin dissimule parfois des arrière-pensées assassines. C’est bien lui qui m’a confié un jour : « Voyez, D’Arrigo, au Sénat on tue aussi, mais les tapis sont si moelleux au palais du Luxembourg qu’on n’y entend jamais les cadavres tomber… »
Une doucereuse application qui n’empêche pas les ratés : par exemple, Gaudin n’a jamais réussi à éliminer l’aixoise Maryse Joissains, qui l’a tyrannisé durant des années avec sa « monstropole ». Gaudin a beau jeu, aujourd’hui, de critiquer (page 61) le fonctionnement d’une métropole qu’il a tout fait pour porter sur les fonts baptismaux en apportant son soutien au Premier ministre Jean-Marc Ayrault et à sa ministre de la décentralisation Marylise Lebranchu.
Dès lors, comment s’étonner des compliments qu’il adresse à Benoît Payan et qui ressemblent à un adoubement en bonne et due forme ? Gaudin salue le nouveau maire d’un tonitruant « Bravo l’artiste ! » (page 58, 3ème paragraphe), comme s’il était sincèrement admiratif des magouilles et des surenchères qui ont conduit à sa rocambolesque élection.
Au passage, Gaudin confirme que Guy Teissier avait bel et bien proposé la place de première adjointe à Samia Ghali en échange de ses voix pour être élu maire de Marseille. La suffragette des quartiers nord aurait également eu toute latitude pour choisir quatre adjoints au maire sur sa liste des 15/16. Mais l’erreur fatale de Teissier a été, selon Gaudin, de donner la parole à une amie de Ghali, doyenne de l’assemblée après lui, ce qui a donné lieu en coulisses à d’interminables tractations et au « rachat » de Mme Ghali par les gauchistes.
Les trois fiascos
Gaudin n’est dupe de rien. Il maîtrise toutes les roueries du jeu politique. Depuis fort longtemps. « J’étais un enfant solitaire et introverti, écrit-il, je conserve le souvenir ému d’un théâtre de Guignol et de ses marionnettes avec lesquelles j’ai pu concevoir toutes sortes d’aventures. Un apprentissage de la vie politique en somme… » On ne saurait être plus lucide.
De là à évoquer les réalités historiques avec l’onction de l’euphémisme rédempteur, il y a un pas que nous ne franchirons pas. Par exemple, quand il décrit le braquage du « Provençal » par Defferre et ses sbires, les armes à la main, le 21 août 1944, il a cette tournure sibylline : « Defferre prend le contrôle du journal… » L’ancien ministre socialiste est ensuite allé rendre visite en prison au propriétaire de ce quotidien Vincent Delpuech, accusé d’avoir collaboré avec les Allemands, ou à tout le moins de ne pas les avoir ouvertement combattus.
« Je vous fais libérer à une condition : vous me cédez le Provençal, lui dicte Deferre de sa voix nasillarde.
– Avec quel argent allez-vous me payer ?, réplique Vincent Delpuech.
– Mais avec le vôtre, bien entendu… », lui susurre le résistant du réseau Brutus.
Hold-up ? Chantage ? Racket ? Pression ? Comment qualifier cette « appropriation » ? Pourquoi Gaudin a-t-il à ce point peur des mots qu’il estompe ainsi la réalité des faits ? Lui qui a été tour à tour giscardien, chiraquien, sarkozyste, puis macroniste, se garde bien d’écrire que la France a basculé à Gauche en 1981 grâce à l’action souterraine de Chirac et de Pasqua qui ont appelé leurs ouailles RPR à voter François Mitterrand. Les seuls mots qui conviennent en l’occurrence sont ceux de trahison et de coup de Jarnac. Lui parle du bout des lèvres d’un « basculement provoqué par Chirac » …
Cette recherche permanente du consensus a parfois entraîné des fiascos retentissants. Par exemple, le premier fiasco est quasiment passé inaperçu : Gaudin était alors ministre de la Ville dans le gouvernement d’Alain Juppé et il était venu présenter à Marseille un plan de 80 mesures destinées aux quartiers réfractaires. Coût : 2,5 milliards d’euros. Un investissement énorme qui a été dilapidé en pure perte. Le second fiasco (page 389) est directement lié à la frilosité de la SNCF et aux divers lobbies qui vampirisent l’aéroport de Marignane (parkings et taxis). Gaudin n’a jamais pu convaincre ses partenaires de « la nécessité d’une interconnexion entre l’avion et le train ». Et donc d’un arrêt du TGV sur le site même de l’aéroport.
Troisième fiasco : celui de la Villa Méditerranée », dite « villa Vauzelle ». Il s’agit d’un caprice de 120 millions d’euros de Michel Vauzelle. Une coquille vide qui fait doublon avec le Mucem. Gaudin n’a pas voulu s’y opposer. Motif : il avait besoin, lui, de la contribution de la Région sud pour financer le tunnel sous la Joliette en 2002. Et Vauzelle a conditionné sa participation financière à l’érection de « sa » Villa par l’architecte Stefano Boeri.
Le coming out
La seule vraie surprise de ce livre de souvenirs très édulcorés, figure à la page 274 : pour la première fois, Jean-Claude Gaudin révèle en creux son homosexualité en prenant la défense de Michel Pezet bassement attaqué en 1989 par ses adversaires qui avaient diffusé une affiche proclamant : « Marseille mérite un homme ». « Comme célibataire, avoue Gaudin, j’ai souvent eu à connaître ce type d’attaques et je sais combien elles blessent. » Si l’on veut bien se souvenir des rapports plus que cordiaux qu’entretenait Gaudin avec le communiste Guy Hermier, ce coming out tardif éclaire bien des alliances tacites du passé.
On ne peut que féliciter Gaudin d’avoir eu le courage de se faire violence pour dévoiler un secret, qui, de fait, était inavouable dans les années 50-60. « Voyez, D’Arrigo, mon seul regret dans la vie, c’est de ne jamais avoir fondé de famille« , m’a-t-il confié un jour.
Finalement, Gaudin restera comme le grand enjoliveur de Marseille. Son bilan global demeure très positif grâce au puissant appui de l’Etat et d’Euroméditerranée qui ont permis la transfiguration de plusieurs quartiers. On gardera de Gaudin l’image d’un « honnête homme » qui n’a jamais fourré un centime d’argent public dans sa poche. « J’ai trop peu d’attrait pour l’argent pour céder aux tentations dans lesquelles certains se sont perdus », reconnaît-il page 422.
Bref, si vous me demandez mon avis sur ce livre bien propre sur lui, je vous répondrai à la façon de l’académicien Jean d’Ormesson à qui un cuistre demandait son avis : « Il est très bien votre livre, jeune homme, il est dommage toutefois que vous ayez tellement insisté sur le côté emmerdant. »
Pour accompagner la réouverture des musées, la ville de Marseille a annoncé que les musées municipaux seraient gratuits dès le 19 mai (date de leur réouverture). Cette mesure concerne une dizaine de musées marseillais.
Mémorial des Déportations
Musée Cantini
Musée d’archéologie méditerranéenne
Musée d’Art Contemporain de Marseille
Musée d’Arts Africains, Océaniens, Amérindiens
Musée d’Histoire de Marseille
Musée des Arts décoratifs de la faïence et de la mode
Voilà maintenant six ans que l’association les Amis du Vallon des Auffes (AVA) existe et s’occupe de la piscine du Vallon des Auffes (7ème arrondissement de Marseille). Mais aujourd’hui, la mairie de secteur accuse l’AVA d’exercer une activité commerciale interdite dans le cadre associatif. La mairie souhaite donc reprendre la main sur la gestion de la piscine naturelle.
Christian Pélicani, adjoint au maire du 1er et 7ème arrondissements, chargé des associations, a déclaré sur France 3 Provence-Alpes que « la convention qui a été proposée par monsieur Giberti » [président du Conseil de territoire, lié à la Métropole] interdit de réaliser une activité économique type « buvette », « location de paddle ou de kayak ». Il est aussi estimé que paddle et kayak sont des activités dangereuses à l’entrée de la calanque.
De son côté, le responsable de la structure, Serge Vila, ne comprend pas ce qu’on leur reproche. Toute association de loi 1901 a le droit d’exercer une activité commerciale pour assurer son propre fonctionnement. Pour les habitants du quartier, cette présence signifie beaucoup : la propreté et la sécurité des lieux, et la convivialité.
Une pétition a été lancée pour protester contre l’obligation d’évacuer les lieux, fixée au 19 mai.
La Plaine (place Jean Jaurès, 1er, 5e, 6e arrondissements) était fermée pour rénovation. Si une date d’ouverture n’est pas encore officiellement annoncée au public, celui-ci devrait pouvoir se promener sur la place dès la fin de semaine.
Voilà maintenant deux ans que le chantier a commencé. Les habitants du quartier vont enfin pouvoir sillonner à nouveau la place, au moins partiellement. En effet, en raison de modifications demandées par la ville, les travaux vont se poursuivre sur l’aire de jeux centrale. Elle ne sera donc pas immédiatement accessible. Il faudra vraisemblablement attendre juin pour y accéder à nouveau.
La Plaine est l’un des projets d’aménagement qui a provoqué le plus de débats ces dernières années à Marseille. Débuté en 2018 sur la plus grande place du centre-ville (25 000 m2), il aura coûté 13 millions d’euros pour des aires de jeux, des circuits cyclables, mais aussi pour rénover les pieds d’immeubles et les terrasses, réduire la circulation et le stationnement des voitures. Certains habitants pointent une volonté de gentrification du quartier.
Des graffitis qui font tache
Mais le côté sou neuf de la place ne devrait malheureusement pas durer. Alors même que la place n’est pas encore réouverte au public, des graffitis et des tags viennent déjà entacher l’espace. Une riveraine soupire: « On attendait beaucoup de ces travaux, qui ont duré longtemps. Les gens d’ici sont en colère; à quoi bon l’aménagement de la place, si certains viennent la dégrader avant même la fin des travaux ? »
Les mesures contre le Covid s’allégeant, la vie peut petit à petit reprendre. Le Jardin des Méditerranées, au sein du Domaine de Rayol (Rayol-Canadel-sur-Mer, Var), réouvre ce mercredi 5 mai. Ce domaine est un espace naturel protégé de 20 ha, propriété du Conservatoire du littoral, au pied du Massif des Maures et face aux Iles d’Hyères, entre Le Lavandou et Saint-Tropez. Il offre des vues sublimes sur la mer.
Le paysagiste Gilles Clément y a conçu le Jardin des Méditerranées, une invitation au voyage à travers les paysages méditerranéens du monde et des paysages à climat plus aride ou subtropical.
Le parc sera ouvert de 9h30 à 18h30. Pour pouvoir s’y rendre, aucune réservation préalable n’est nécessaire. Les visites guidées et les activités familiales restent quant à elles suspendues pour l’instant. Pour le restaurant Le Café des Jardiniers, une offre de restauration et des boissons en vente à emporter sera possible. Les visiteurs pourront se restaurer dans plusieurs espaces réservés à la consommation. L’accès à La Librairie des Jardiniers sera accessible pour les visiteurs du Jardin. La Pépinière du Domaine du Rayol reste en accès libre, indépendamment de l’entrée au Jardin.
Le 5 mai 1992 avait lieu en Corse le terrible drame de Furiani, qui faisait 18 morts et 2 357 blessés. 29 ans après cet accident, le combat continue pour faire du 5 mai un jour d’hommage où aucun match ne serait programmé à l’échelle nationale. La Ligue de Football Professionnel (LFP) n’a à ce jour pas accédé à cette demande. Les choses avancent tout de même dans ce sens, puisque par exemple en 2012, elle avait déplacé les matches du 5 mai au 7 mai.
Rappelons le contexte du drame : Bastia vient de se qualifier en demi-finale de coupe de France et va affronter Marseille à domicile. Jean-Paul Cappuri, alors journaliste et installé en haut de la tribune nord, se souvient et nous raconte : « C’était l’euphorie de se retrouver en demi-finale de coupe de France. Tout était prêt pour un grand match ». Mais à 20h23, 7 minutes avant le début du match, la partie haute de la tribune nord s’effondre. « Nous sommes passés de la joie au cauchemar ». Les personnes installées en haut de la tribune font une chute de 15 mètres. C’est le chaos, certains supporters envahissent le terrain afin de fuir la tribune. Une chaîne de solidarité se met en place avec les joueurs des deux équipes qui vont venir en aide aux supporters.
Sur les 36 journalistes présents en haut de la tribune, 4 sont décédés; les autres, dont Jean-Paul Cappuri, sont blessés à divers degrés. Les hôpitaux corses se retrouvent vite saturés devant le nombre de blessés qui affluent. Il faut en évacuer vers le continent à Nice et à Marseille. Dix ambulances sont également affrétées, mais c’est trop peu devant les milliers de personnes à secourir. Les plus touchées sont évacuées en urgence, les autres doivent patienter dans la souffrance. Le stade est à moitié détruit. Malgré ce drame, Bastia va vite se relever et reconstruire le stade en moins de deux ans.
Pour Jean-Paul Cappuri et toutes les personnes présentes ce jour-là, cela a été et reste un traumatisme avec lequel il a fallu apprendre à vivre. Il se souvient du lien particulier qui s’est tissé avec les journalistes ayant vécu le drame; selon ses mots, ces derniers sont devenus « plus que des amis ». Aujourd’hui à la retraite, Jean-Paul Cappuri a écrit le livre Tant de folie (paru fin avril 2021). Pour lui, c’est l’expression qui traduit le mieux la passion exacerbée que provoque depuis toujours le Sporting Club de Bastia. Après avoir suivi le Sporting durant plus de 40 ans et avoir été de toutes ses aventures, il livre dans cet ouvrage le récit de 50 matches « hors-normes » vécus au stade Armand-Cesari. Il revient sur tout : les victoires, les défaites, les soirées tumultueuses, les événements particuliers. Ce livre fait voyager le lecteur dans le temps, sur plus d’un demi-siècle d’histoire dans les entrailles de ce stade mythique.
Mayeul LABORDE
Jean-Paul Cappuri, Tant de folie, 188 pages, 49€, éditions Coletta (parution le 24 avril 2021).
La préparation du concert-test qui devrait se tenir fin mai à Marseille, tout comme ceux qui ont déjà eu lieu en Europe ces dernières semaines, a demandé des mois. Au-delà de l’organisation d’un événement comme un concert en cette période de crise sanitaire, il a fallu mener des analyses poussées pour savoir que tirer d’un pareil test pour l’avenir. L’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) veut savoir si le risque de contamination est « identique à celui auquel la population est exposée dans la vie quotidienne ».
Le Professeur Fabrice Simon, médecin infectiologue et directeur scientifique de Risk&Vir, est l’un des membres organisateurs de ces analyses. Pour lui, l’expérimentation du concert à Marseille est cruciale. Il détaille avec nous le sujet.