mercredi 23 avril 2025
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Nice-OM : sur quelle chaîne et à quelle heure voir le match ?

L’OM et l’OGC Nice se déplacent au stade de l’Aube (Troyes) ce mercredi 27 octobre. Le coup d’envoi sera donné à 21h00, et le match diffusé en direct sur Amazon Prime Vidéo.

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Rassemblement des Ignatiens à Marseille : 500 ans de spiritualité

© Le Méridional

Ils seront plus de 7 000 à se rassembler à Marseille, du 30 octobre au 1er novembre, pour célébrer les 500 ans de la blessure du fondateur de la congrégation des Jésuites, Ignace de Loyola (1491-1556) à la bataille de Pampelune en 1521. Cette date a marqué le début de son chemin de conversion. A cette occasion, religieuses, religieux et laïcs de tous âges se réuniront autour d’un thème général : « Au large avec Ignace ».

« Cela fait plus d’un an et demi qu’a commencé la préparation de ce rassemblement », nous explique Olivier Dewavrin, jésuite et membre du comité d’organisation de l’événement. Qui sera présent ? « On parle d’un rassemblement de la famille ignatienne, c’est-à-dire de tous ceux qui se reconnaissent de la spiritualité d’Ignace de Loyola, de tous âges : les religieux, les laïcs ; parmi ceux-là, des groupes de la Communauté de Vie Chrétienne, des mouvements chrétiens comme celui des cadres, des mouvements de jeunes, des collégiens et des lycéens… »

Pour cet événement d’ampleur, le programme prévoit des rassemblements dans divers lieux de la ville de Marseille. Le samedi 30, les participants découvriront la ville par équipes de dix. Une façon de la contempler avec un regard de chrétien : « Le regard, pour les chrétiens, est un véritable enjeu spirituel ; on observe en se demandant comment Dieu est à l’œuvre dans le monde. C’est une forme d’exercice de contemplation », explique Olivier Dewavrin.

En ce temps de Toussaint (le 1er novembre est « la fête de tous les saints », le 2 novembre est le jour de la mémoire des morts), les participants se rassembleront également pour un temps de prière pour les défunts, particulièrement ceux qui ont péri en mer, ceux qui sont décédés du covid tous ces derniers mois, et les personnes meurtries ou violentées, dans leur corps ou leur esprit.

Ce type de rassemblement n’est pas inhabituel pour la « famille ignatienne ». Le précédent s’est tenu à Lourdes en 2016. Cette année, il revêt bien sûr un sens particulier, en raison de la commémoration spéciale propre à la vie de saint Ignace à travers sa blessure, mais aussi parce qu’il se tient à Marseille. « Le thème « Au large avec Ignace », pour poursuivre la métaphore, signifie quitter la rive et avancer vers l’inconnu. C’est-à-dire essayer de voir comment la vie d’Ignace et la Bible nous apprennent à sortir des sentiers battus ». Et aussi, pour les chrétiens, chercher où Dieu les appelle à travailler avec lui.

A travers la vie et la spiritualité d’Ignace de Loyola (particulièrement les « Exercices spirituels »), les Ignatiens cherchent une façon d’être libres, ce qui se joue notamment à travers l’éducation et les engagements dans l’Eglise et dans le monde. « Il nous paraît important de nous retrouver à Marseille pour vivre ce temps de découverte et de fraternité, de célébrer la variété de la famille ignatienne », conclut Olivier Dewavrin.

Jeanne RIVIERE

Toutes les informations autour de l’événement sont à retrouver en ligne.

Après-Match OM-PSG : Analyse et top/flop ! Le live OM du Méridional

Analyse du match OM-PSG par Byllel Ben Khelifa et le coach Fabrice Huart après ce 0-0 frustrant pour les olympiens !

Discussion avec Patrice Eyraud au sujet du classico OM-PSG

© DR

Une interview par Byllel Ben Khelifa et Fabrice Huart de l’ancien joueur olympien Patrice Eyraud au sujet du match OM-PSG.

© DR



Pierre Michel : un juge d’un autre temps

Pierre Michel et son épouse Jacqueline © DR

Les magistrats marseillais qui ont eu l’idée d’organiser au palais de justice de Marseille un colloque sur la fonction de juge d’instruction pour commémorer le quarantième anniversaire de l’assassinat du juge Pierre Michel, le 21 octobre 1981, ont tapé dans le mille. La salle était archi-comble. Certaines vérités ont été dites, mais pas toutes.

On a par exemple omis de préciser que le juge Pierre Michel n’a jamais été soutenu par sa hiérarchie. Le « super flic », comme nous l’avions surnommé à l’époque au « Méridional »,  était un homme seul parce qu’il faisait cavalier seul pour accomplir sa mission de justice. Il méprisait ouvertement les avocats de la défense. N’a-t-il pas confié un jour à Me Jean-Claude Valera : « La plupart de vos confrères sont des lopettes, voilà pourquoi je me suis affranchi de vos droits ». Lorsqu’il a été abattu sur le boulevard Michelet, en face du Corbusier, par deux tueurs à moto, je suis arrivé très vite sur les lieux du crime car je déjeunais au parc Chanot ce jour-là et je me souviendrai toute ma vie des imprécations indécentes lancées par certains avocats de renom à quelques mètres du corps recroquevillé sur lui-même du juge gisant sur le trottoir.

Gérard de Fabritus jeune inspecteur à la PJ de Marseille totalement bouleversé sur le lieu du meurtre © DR

Le juge Pierre Michel a-t-il été protégé par sa hiérarchie ? Réponse : non. Il était menacé clairement par le milieu marseillais depuis plusieurs mois et recevait régulièrement des boites d’allumettes en forme de cercueil. Pourquoi ne l’a-t-on pas promu dans une autre juridiction ? Pourquoi le procureur de l’époque était-il constamment en bisbille avec lui ? Pourquoi a-t-on laissé cet homme dramatiquement seul face à un milieu très organisé et souverain ? Michel, lui, était assez fataliste : « Si l’on veut vraiment me tuer, comment voulez-vous que j’aie le temps de me défendre ? », faisait-il observer.

Evidemment, ces questions cruciales n’ont pas été abordées. Le côté « vilain petit canard » du juge Michel a été éludé. Reste le pathos. Le respect dû à une famille crucifiée et qui n’a toujours pas pu faire son deuil quarante ans après ce meurtre sordide. Le frère de Pierre Michel, Bernard Michel, a écrit une lettre à Mme Dominique Laurens, procureur de la République, pour s’excuser de son absence liée à des problèmes de santé : « Aujourd’hui Pierre aurait 78 ans, écrit-il, il aurait pu rire ou pleurer, il aurait pu avec sa femme Jacqueline voir grandir ses deux filles Béatrice et Emmanuelle. Il est devenu magistrat par enthousiasme et je sais qu’il croyait à ce qu’il faisait et qu’il aimait, peut-être trop, des fonctions qui étaient devenues sa vie et… sa mort ».

Article du « Figaro ». François Checchi, assassin du juge, aujourd’hui libre © DR

« Il est mort sans savoir qu’il était emporté par le début d’une cruelle vague de violences soutenues par la drogue, vague qui ne cesse de grossir et de détruire. En 1981, on parlait de grammes d’héroïne, en 2021 on parle de kilogrammes. Alors cette mort a-t-elle encore un sens ? Je n’ai pas cru et je ne veux pas croire que Pierre soit mort pour rien ».

Mort, où est ta victoire ? s’interrogeait Daniel Rops. Mme Laurens, elle, n’a rien caché de la situation actuelle : « Banalisation totale de la consommation de stupéfiants, on vient jobber de toute la France à Marseille dans les réseaux, le détournement de fonds publics se banalise, la violence la plus extrême est toujours à l’œuvre ici… »

On ne peut s’empêcher de songer que la présence d’une magistrate de cette trempe pour « driver » le juge Pierre Michel, abattu à l’âge de trente-huit ans, aurait peut-être évité l’issue fatale du « charclage » commandité par les caïds de la pègre pour punir un homme dont les méthodes leur paraissaient trop brutales. La mort du juge, c’est aussi une immense solitude. Béatrice, la fille de Pierre Michel, avocat à Montpellier, l’a fort bien dit au nom de sa sœur Emmanuelle et de sa maman Jacqueline : « Depuis quarante ans, c’est toujours le même recommencement, nous ne pouvons pas tourner la page ni nous remettre de cette immense perte… »

Béatrice évoque l’arrachement à la vie, la douleur du manque, de l’absence et « en quarante ans l’affaire ne nous a jamais laissées souffler ». Enquête judiciaire, procès, livres, médias, documentaires, demandes de mises en liberté des assassins, puis rejets des demandes. Pas une minute de répit. « Vers la fin, confie Béatrice, il se sentait isolé, accablé, lâché. Aurait-il dû quitter Marseille ? » Pour elle, les interrogations demeurent sur les mobiles de ce crime. On a arrêté les exécutants : « Ce sont les idiots utiles de cette affaire, mais utiles à qui ? La vérité judiciaire correspond-elle à la vérité ? »

Paul-Louis Aumeras, ex-substitut du procureur à l’époque des faits se souvient de la « farouche détermination du juge Michel contre les trafiquants de drogue ». Il ne supportait pas les overdoses dans les toilettes des bars, la mise en esclavage des toxicomanes par la prostitution ou la revente de drogues. Le juge a montré l’exemple dans tous les domaines : l’utilisation des repentis (trois ans en bord de mer dans un gîte rural ou trente ans de placard, ça fait réfléchir les plus endurcis), l’usage des stratégies procédurales les plus efficaces, le recours à l’entraide internationale, une traque sans failles en se méfiant des fuites…

La plaque commémorative à la mémoire du juge square Monthyon © DR

Le juge Valéry Muller a brillamment expliqué que le devoir du juge devait rester souverain et n’obéir qu’à sa conscience et à la loi. La question n’est pas de rogner peu à peu ses pouvoirs mais de lui donner les moyens de faire face à ses missions.

Le journaliste Alex Panzani, chargé de la rubrique faits divers et justice au « Provençal » a évoqué avec émotion la mémoire du juge Michel car il a été le dernier à le saluer le 21 octobre 1981 à midi quinze devant le bar du Palais alors que le magistrat venait de mettre son casque et d’enfourcher sa moto. Un clin d’œil, deux vannes affectueuses et le juge s’en est allé vers sa funeste destinée.

Au passage, Alex Panzani fait une étrange révélation publique : il explique que le commissaire Lucien-Aimé Blanc l’a mis en rapport avec le juge Michel pour « ne pas saboter le travail d’enquête des policiers par des divulgations prématurées ». Et d’avouer naïvement qu’il avait constitué un « pool » de journalistes qui trustait les correspondances parisiennes afin de respecter ce deal passé avec la justice. Fort bien.

Je comprends mieux pourquoi, avec mon ami du « Méridional » Omar Charif nous passions des heures et des heures à  contempler le linoleum luisant des couloirs de l’Evêché dans l’attente d’une bribe d’information qui ne venait jamais. Seuls les policiers de droite, souvent des pieds-noirs, consentaient à nous renseigner sous le sceau du secret et de la confidentialité. Le même « pool » trustait les affaires des marins-pompiers avec l’accord de Jean-René Laplayne, rédacteur en chef du Provençal, et de Gaston Defferre, PDG du journal et maire de Marseille.

L’infortuné juge Pierre Michel n’était pas le seul à être maudit à cette époque-là, surtout lorsqu’on voulait accomplir honnêtement sa mission d’information. Cet ostracisme dure encore puisque les magistrats n’ont pas daigné consulter le Méridional de l’époque et se sont entièrement rangés à l’avis de la presse socialo-communiste…

José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional

L’incroyable richesse de la biodiversité provençale – Saint-Antonin-sur-Bayon

© Pxb

Ce n’est pas parce que Saint-Antonin-sur-Bayon est la commune la moins peuplée de la métropole d’Aix-Marseille qu’elle n’est pas à même de mettre en valeur l’incroyable richesse du territoire provençal !

Jusqu’au 28 novembre, une superbe exposition de photographies permet de visiter les propriétés naturelles départementales et de découvrir l’extrême diversité de la biodiversité dans le département des Bouches-du-Rhône : les espèces animales et végétales (banales, discrètes ou protégées) qui le peuplent vivent dans des milieux parfois complètement différents. Une belle façon pour les enfants d’apprendre à ouvrir les yeux en balades dans la région.

Saint-Antonin-sur-Bayon ; jusqu’au 28 novembre 2021 ; Maison Sainte-Victoire ; du mardi au dimanche inclus, 9h-12h30 / 13h30-18h ; entrée gratuite.

OM-PSG : Le Live OM du Méridional

  • Suivez le match OM-PSG sur Le Méridional :
  • Avant-Match à partir de 20H20

    Avec pour invité l’ancien olympien Patrice Eyraud !
  • Match à partir de 20h45

commentés ce soir par Byllel Ben Khelifa et le coach Fabrice Huart.

A suivre sur les chaînes YouTube, Twitch et Facebook du Méridional

« Mémoires de paille et de soie » : vie et tradition au Japon

Enfants japonais en costume traditionnel au début du XXème siècle © WKMC

Le Japon que l’on connaît est bien souvent celui des films de l’après Seconde Guerre mondiale. Mais ce pays fascinant pour nous autres Européens, est pétri de sa culture ancestrale et de ses traditions. Saga Junichi, médecin, né en 1941, a eu l’idée de recueillir les témoignages des anciens : « Tous les jours, après ma journée de travail à la clinique, je parcourais la ville à pied, visitant l’une après l’autre plusieurs personnes âgées, un magnétophone portatif dans ma serviette. » Dans son livre « Mémoires de paille et de soie » (paru au Japon au début des années 1990, réédité en France il y a quelques mois notamment), il dépeint la vie quotidienne, intimement liée aux racines du passé.

Pendant 17 ans tout de même, l’auteur s’est attaché à effectuer un gigantesque travail autour des anecdotes recueillies dans ce village situé à moins de 100 km au nord de Tokyo.

Beaucoup de ses interlocuteurs sont nés à la fin du XIXème siècle ou au début du XXème siècle. Et eux-mêmes remontent encore le temps, se souvenant parfois de leurs grands-parents ! C’est tout le tableau d’une vie quotidienne de l’avant-guerre qui prend forme. Avec les décalages dans les repères vis-à-vis des nôtres : bien sûr, les Japonais parlent aussi d’ « avant-guerre », par rapport à la défaite de 1945, mais aussi de la guerre contre la Russie de 1905 ; contrairement à nous qui évoquons la ligne de la Grande guerre de 1914-1918.

Et pourtant, le rythme est-il si différent, à l’autre bout du monde, en ces premières décennies du XXème, le siècle de tous les changements ? Les machines n’ont pas encore envahi le paysage. Les fêtes, le travail des artisans, et même les habits… la vie du village tourne autour du culte et des traditions. Le titre des mémoires « de paille » fait allusion aux vêtements que se fabriquaient les paysans pour se protéger des intempéries.

Les souvenirs des anciens sont bien les choses les plus précieuses qui puissent être transmises, grâce auxquelles on peut saisir l’évolution des contextes. Un vieil homme se souvient ainsi des slogans qu’il apprenait, écolier, après la guerre russo-japonaise : « Se sentir en sécurité est le pire ennemi ! » ou encore « Après une victoire, serrez les mâchoires encore plus fort ! » ; leur autre guerre est aussi évoquée à travers les souvenirs des dernières nuits des « Kamikazes », destinés à partir pour les missions-suicides. Les femmes également, de la classe pauvre comme de la classe aisée, se rappellent leur jeunesse.

Ce n’est pas seulement la vie d’antan que les anciens racontent. Ils disent aussi leur étonnement devant la façon dont le monde a changé. Changement que certains fameux réalisateurs japonais, comme Ozu, n’ont pas manqué de souligner dans leurs films. Les rizières se sont transformées en autoroute, les gens peuvent voyager à l’autre bout du monde en quelques heures… Le livre de Saga Junichi est délicat comme un pliage d’origami, et son précieux travail de fourmi magnifiquement évocateur.

Jeanne RIVIERE

Saga Junichi, « Mémoires de paille et de soie », éditions Picquier, 408 pages, 9,50€.

Avant-match – OM/PSG : c’est maintenant !

© OM / Twitter

L’OM recevra ce dimanche le Paris-Saint-Germain à 20h45 au stade Vélodrome pour le compte de la 11ème journée de championnat.

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Le Classico en quelques chiffres

Ce sera la 101ème confrontation de l’histoire, toutes compétitions confondues. Le premier Classico a eu lieu le 12 décembre 1971 et s’est soldé par une victoire de l’OM 4 à 2.

Toujours très disputé, l’OM a dominé son sujet lors des premières décennies, mais depuis l’ère qatarie nous nous sommes souvent inclinés, 33 victoires, 22 nuls et 46 défaites. Du côté des entraîneurs, Jules Zvunka est celui qui a disputé le plus de Classico avec 10 rencontres pour 3 victoires ; Laurent Blanc reçu 7 sur 7, il a remporté tous les matches joués. Le meilleur buteur lors des confrontations est Zlatan Ibrahimovic avec 11 réalisations. Steve Mandanda est quant à lui le joueur qui a disputé le plus de Classico avec 23 matches.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué…

Le dernier match en Ligue Europa n’a pas échappé à la règle : le coach Jorge Sampaoli est toujours aussi surprenant dans ses choix. Le positionnement de Lirola dans le couloir gauche, l’entrée de Balerdi latéral droit : autant de choix qui nous ont mis en difficulté en fin de rencontre.

Quelle composition ?

Composition de Fabrice Huart © DR

Quel que soit le système de jeu choisi, ce qui compte est l’animation de celui-ci, aussi bien défensivement qu’offensivement, ainsi que le plan de jeu. Sur ce système proposé, chaque joueur est mis dans le confort, dans son poste de prédilection et peut ainsi mettre ses qualités au service du collectif.

Quelles solutions face au PSG ?

Sachant que le PSG a une bonne maîtrise du ballon et des joueurs capables d’exploits individuels, tels que Neymar, Messi ou encore MBappé, qui est performant lorsqu’on lui laisse de la profondeur, il me semble judicieux de proposer un jeu de transition.

En effet, un bloc médian, voir bas, permettrait de ne pas laisser de profondeur. Les Olympiens sont également performants en attaque rapide. Bien sûr, un Classico n’est pas un match comme un autre : l’aspect mental est primordial, la maîtrise émotionnelle, l’engagement et la rigueur défensive peuvent permettre de bousculer la hiérarchie.

Composition probable de Sampaoli © Le Méridional

Un tournant pour un 10ème titre

Les deux équipes comptent 9 titres de champions de France. Au classement, les Parisiens sont 1ers avec 27 points en 10 matches ; les Marseillais sont 3èmes avec 17 points, mais comptent un match de retard.

En gagnant Paris et Nice, les Olympiens reviendraient à 4 petits points des leaders ; espérons que notre équipe aura suffisamment récupéré, car elle part avec un handicap, ayant joué jeudi en Ligue Europa. Deux jours de récupération en moins qui pourraient faire pencher la balance.

Pronostic : défaite de l’OM 1 à 3.

Fabrice HUART

Fabrice Huart est entraîneur de football depuis une vingtaine d’années. Né à Nîmes, il a suivi sa pré-formation et sa formation au club de sa ville natale : le Nîmes Olympique. Ayant exercé à différents niveaux, il est aujourd’hui entraîneur en National 3 avec le FC Côte Bleue et consultant pour le Méridional, où ses articles sur l’OM sont à lire chaque semaine. Formateur occasionnel pour la Ligue Méditerranée, il forme et certifie les diplômes des futurs entraîneurs régionaux.

Portrait de champion : le boxeur Yohann Drai, enfant de Bonneveine, Marseille-Thaïlande et retour

© Le Méridional

Qui commence ? « Vas-y, toi. – Non, toi d’abord ». Nos champions ­­– ils sont deux ce jour-là – se disputent un peu pour savoir qui parlera de lui… en dernier. Dimitri Masson et Yohann Drai sont « comme des frères ». L’un a 36 ans, l’autre 30. Ce qui les rassemble : la boxe, la boxe thaï. Aujourd’hui, ils ont créé un club à Marseille, Origine Martial Arts. Tous les deux connaissent un parcours de vie différent, mais c’est bien là qu’ils se rejoignent : dans ce qui est à la fois une passion et un effort quotidien.

> A voir aussi : Portrait de champion : Dimitri Masson, « le turbulent » devenu champion du monde de boxe thaï

Nous poursuivons notre discussion à bâtons rompus avec Yohann. Plus facile pour celui-ci de parler de ses aventures : on dirait bien que Dimitri Masson [cf notre précédent portrait] a remué bien des souvenirs de ce temps passé en Asie. Les deux compères partagent leur amitié, leurs souvenirs, et surtout leur art et leur passion pour la boxe.

L’enfant de Bonneveine

Yohann, lui, a commencé la boxe plus jeune que Dimitri, à 15 ans. Adolescent, il fait énormément de planche à voile. C’est à l’invitation d’un garçon du lycée qu’il tente les arts martiaux. Il commence par le sambo (qui regroupe, grossièrement, judo, boxe et lutte). Il prend vite de l’assurance : « Peu importe le physique : on se rend rapidement compte que faire peur et avoir des gros bras ne suffit pas. » L’avantage de commencer jeune, c’est l’acquisition des réflexes et des postures. « Quand tu commences enfant, tu es détendu sur le ring ensuite. Il faut juste faire attention à ne pas se prendre de coups dans la tête. »

« Au départ, je me faisais tabasser ; je n’étais bon qu’à prendre des coups. Un an plus tard, les mêmes gars me respectaient et faisaient attention à moi. » Il commence les combats. Un an et demi plus tard, il est champion de France en Alsace. Il enchaîne. Alors qu’il n’a pas 18 ans, il reste invaincu et a environ 25 combats à son actif. Mais à l’époque, le MMA n’est pas reconnu en France (la légalisation du MMA date seulement du 1er janvier 2020) ; de même que son équivalent, le pancrace.

Yohann Drai passe en pieds-poings et enchaîne les défaites, essayant de se placer à un niveau qu’il ne possède pas encore. « Je m’entraînais avec des Tchétchènes, très forts en lutte. » Mais sa persévérance paye, puisqu’à près de 18 ans, il devient champion de France de boxe thaï.

Scaphandrier ou boxeur ?

Un bac éco et six mois à la faculté de maths l’étiolent. Il passe une formation pour devenir scaphandrier (effectuer sous l’eau des travaux sur des bateaux). Parallèlement, il passe une heure à s’entraîner chaque soir. Mais cette routine est mise à mal par son départ sur les plates-formes pétrolières en Afrique.

Ayant mis de l’argent de côté, il part pour Amsterdam. Il y a là-bas de bons clubs et des professionnels. Pendant trois mois, il s’entraîne dur, apprend à travailler tous les aspects de la technique (le cardio etc.) et le mental. Mais la vie là-bas ne lui plaît pas : le froid et la pluie jouent sur son moral. Il rentre, part travailler quelques mois en Libye (nous sommes en 2014, juste avant l’explosion de l’aéroport de Tripoli). De retour en France, Yohann se rend bien compte que c’est à 20 ans qu’il doit choisir sa route ; après il sera trop tard. Raison ou folie ? Il choisit sa passion.

Saisir la chance

Un ami (également ami de Dimitri Masson) lui propose de partir pour la Thaïlande. Yohann saisit sa chance et est séduit : après 2-3 mois d’adaptation, il s’est adapté à l’atmosphère des camps, et commence à combattre. Il alterne victoires et défaites.

Son combat le plus difficile, il s’en souvient comme si c’était hier. Il était au Thaï Fight de Bangkok (qui accueille des événements). A la fin des trois combats précédents, les boxeurs étrangers étaient partis sur une civière… La pression est immense : « 10 000 personnes autour, qui encouragent les Thaï et crient contre moi… J’avais l’impression de jouer ma vie. » Il est défait face à un Thaï nommé Iquezang, qu’il retrouvera d’ailleurs à Paris quelques années plus tard, avec beaucoup plus d’assurance.

Quelques-unes des coupes gagnées par le champion © Le Méridional

En France, le Marseillais connaît le succès, notamment lors de la Nuit des Champions en 2015. Yohann a une assurance indéniable. Cela se voit lorsqu’il combat la star du Muaythai, Singmanee Kaewsamrit, qui défend alors sa ceinture mondiale WPMF des – 66,7kg. Il perd, mais a tout de même fait vaciller le géant, une fierté.

Le Fairtex

Il se fait repérer par une grosse écurie thaï, le Fairtex. On le teste pendant trois mois. « Je ne me suis jamais entraîné aussi dur. Je m’évanouissais parfois à la fin de la semaine. » Il part pour un combat en Chine au Kunlun Fight. Hôtel, suite, grande scène… Un entraîneur du Fairtex l’accompagne, et Yohann le sent : ce combat va déterminer s’il est pris ou non. « J’étais déterminé ; j’ai remporté le combat », sourit-il. Les succès s’enchaînent.

Les Thaï sont surentraînés. Yohann Drai, de son côté, commence à préférer le qualitatif au quantitatif. Son corps est à bout. Il part pour Abu Dhabi s’entraîner, reboxe, se fait briser la pommette. Il rentre à Marseille mais décide de ne pas lâcher. Les allers-retours entre l’Asie et la France se succèdent. Son genou reste fragile. En janvier 2020, il est prêt. Il n’a même jamais été aussi prêt. Mais… le covid impose ses marques, le combat prestigieux auquel il doit participer est annulé. Yohann décide de rentrer en France avant la fermeture des frontières.

L’idée s’installe dans son esprit de créer un club d’entraînement à Marseille. Et c’est fait aujourd’hui, avec Origine Martial Arts ! Le caillou dans la chaussure – et c’est ce que confiait également Dimitri – c’est la déception face au manque de reconnaissance de leur sport. « En Russie par exemple, quand tu es champion du monde, tu es adulé, tu as une maison, une voiture… ici, c’est l’indifférence. » Peut-être les choses changeront-elles dans les prochaines années.

« Tu as le cœur ou tu ne l’as pas »

Ce qui l’a fait arriver jusqu’ici ? Le cœur. « Soit t’as le cœur, soit tu l’as pas ; tu peux pas tricher sur ça. » Beaucoup ont tenté l’aventure, s’y sont d’abord cassé les dents et ont fini par renoncer. « La boxe, le MMA, ce sont des sports très complets : on doit être fort mentalement, techniquement, physiquement. Et ce sont aussi des sports ingrats : tu as de la chance ou pas, souvent. » La chance ? On dirait que Yohann Drai l’a dans le sang. La « bonne veine » de Marseille…

Thomas MOREAU