samedi 2 novembre 2024
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« AGRI’ Collectif », une nouvelle plateforme pour les agriculteurs en difficulté

© Pxb

Dans la ligne du rapport parlementaire d’Olivier Damasin pointant encore une fois le mal-être des agriculteurs, certains acteurs du monde agricole (la FNSEA, la Chambre d’agriculture France (APCA) et Jeunes agriculteurs) se sont réunis pour impulser la création d’une nouvelle plateforme, baptisée « AGRI’ Collectif ».

Il s’agit pour les agriculteurs de pouvoir réaliser, grâce aux questions posées, un autodiagnostic de leur situation économique, de façon claire et discrète. Ils sont ensuite dirigés vers des accompagnements adéquats.

Sur ce site, ils trouvent aussi les informations juridiques et pratiques essentielles concernant leurs droits et les procédures applicables à leur situation. Dans chaque département, un numéro vert oriente vers les personnes spécialisées.

Licenciement ou suspension de salaire : la galère des entreprises

© Assemblée nationale

Le gouvernement avait annoncé que les salariés des espaces recevant du public tels que bars et restaurants, et les soignants, non-vaccinés après le 15 septembre, pourraient être licenciés. Les syndicats tiraient la sonnette d’alarme, alertant sur un motif de licenciement qui relèverait de la vie privée du salarié. La mesure avait été votée par l’Assemblée nationale, mais le Sénat a voté contre, le 24 juillet.

Hier, 25 juillet, les parlementaires en commission mixte paritaire ont repris l’avis des sénateurs. Le licenciement pour non-vaccination ne figure donc plus dans le projet de loi : il est remplacé par une suspension de salaire.

Il reste que « la situation à venir, très floue, sera très compliquée à gérer pour les entreprises, et pas nécessairement favorable aux salariés », souligne Me Favre, avocate au Barreau de Paris et spécialisée en Droit du Travail, « avec beaucoup d’interrogations pour l’instant » :

  • Si la crise sanitaire persiste, combien de temps les salariés pourront-ils rester en suspension de contrat sans percevoir de salaire ?
  • Les entreprises, qui risquent d’être confrontées à un manque d’effectifs si un certain nombre de leurs salariés refusent d’être vaccinés, devront-elles, pour faire face à l’activité, recruter des salariés en contrat à durée déterminée ou des intérimaires (avec, bien évidemment, des coûts supplémentaires) ?
  • Certains salariés n’auraient-ils pas, plutôt qu’une période brumeuse sans versement de salaire, préféré être licenciés (donc percevoir leurs indemnités de fin de contrat) puis s’inscrire à Pôle Emploi pour rechercher un nouvel emploi tout en ayant un revenu de substitution ?

Autant de questions juridiques et sociétales complexes pour lesquelles sont attendues des précisions, notamment, du ministère du Travail.

Raphaëlle PAOLI

JO Equitation : des déceptions pour la France, les enjeux pour la suite

© Pxb

Les Jeux olympiques d’Equitation à Tokyo ont commencé le 24 juillet et se terminent le 7 août.

Voici le programme des épreuves :

  • le dressage sur 4 jours, du 24 au 28 juillet, avec 3 épreuves. La qualification pour la deuxième et la troisième se faisant sur la première.
  • le concours complet sur 4 jours, du 30 juillet au 2 août, avec 3 épreuves en équipe et 1 en individuel pour les qualifiés.
  • le saut sur 4 jours, du 3 au 7 août, avec 2 épreuves en équipe et 2 épreuves en individuel.

Les premiers cavaliers français à avoir foulé les pistes japonaises le 24 juillet et le 25 juillet étaient les cavaliers de dressage Alexandre Ayache, originaire de Lantosque dans les Alpes-Maritimes, avec Zo What, Morgan Barbançon Mestre accompagné du magnifique Sir Donnerhall II, et Maxime Collard sur Cupido PB. Cette épreuve de dressage se décomposait en 3 temps : le Grand Prix en équipe offrant aux 8 meilleures équipes la qualification au Grand Prix Spécial, finale en équipe, et le Grand Prix Freestyle accessible aux 18 meilleurs cavaliers de la compétition lors des épreuves en équipe.

Malheureusement, les 3 cavaliers français ont déroulé des reprises de dressage en-dessous de leur niveau habituel et de leurs espérances pour ces Jeux olympiques et passent tout juste à côté de la qualification pour les finales en équipe et en individuel avec une 9ème place au classement du Grand Prix. En effet, avec respectivement des notes de 70,543% pour Morgan Barbançon Mestre, 69,068% pour Maxime Collard et de 68,929% pour Alexandre Ayache, les Français ont obtenu des notes inférieures à leurs notes habituelles en compétition internationale avoisinant les 72% en moyenne. Leurs résultats étaient bien loin de l’excellente note de 84,379%, record personnel de la cavalière allemande Jessica von Bredow-Werndl avec la jument TSF Dalera BB qui ont tout simplement survolé cette épreuve et en ont pris la tête.

La suite des Jeux équestres se fera avec les cavaliers du concours complet qui regroupe 3 disciplines : le dressage, le cross et le saut d’obstacles. Les 3 couples qui devaient prendre le départ sur l’épreuve du dressage par équipe et en individuel les 30 et 31 juillet sont : Thibaut Valette avec Qing du Briot*IFCE, Nicolas Touzaint avec Absolut Gold*HDC, duo champion olympique par équipe en titre, et Thomas Carlile avec Birmane.

Cependant, ce dernier couple a déclaré forfait ce matin 26 juillet après que la jument Birmane a montré des signes de myosite, une forme de nécrose musculaire. Ce sera Karim Laghouag, cavalier de l’équipe championne olympique en 2016 à Rio, accompagné de Triton Fontaine qui remplaceront le couple forfait dans l’intérêt de préserver la santé et la carrière sportive de Birmane. Le 1er août se déroulera l’épreuve du cross par équipe et en individuel, un parcours d’obstacles naturels et de passages obligatoires à réaliser dans un temps défini, puis le 2 août l’épreuve de saut d’obstacles composé d’un parcours d’obstacles mobiles, finale en équipe et qualification individuelle suivie de la finale en individuel, un deuxième parcours pour les cavaliers qualifiés.

Les Jeux olympiques d’Equitation se clôtureront du 3 août au 7 août avec 4 épreuves de saut d’obstacles réparties sur ces 4 jours, composées d’un parcours d’une quinzaine d’obstacles et d’une hauteur maximale de 1,60m différent pour chacun des jours de la compétition. Les deux premiers jours de la compétition sont réservés à la qualification individuelle et à la finale individuelle, puis auront lieu la qualification par équipe suivie de la finale équipe, remportée par l’équipe de France à Rio en 2016. Les 3 cavaliers français qui ont rejoint leurs chevaux ce lundi arrivés la veille à Tokyo sont : Nicolas Delmotte avec Urvoso du Roch, Pénélope Leprevost avec Vancouver de Lanlore et Mathieu Billot avec Quel Filou. Le couple Simon Delestre et Berlux Z sera réserviste.

On espère que les prochains cavaliers français réitèreront une performance en or par équipe comme en 2016, et atteindront cette médaille en individuel également.

Clémence PATTE

JL Chauvin, président de la CCI (2/2) : le rôle de la CCI, à Marseille et au-delà

L'entrée de la CCI AMP © Le Méridional

Le Méridional a pu rencontrer Jean-Luc Chauvin, entrepreneur, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Aix-Marseille-Provence et candidat à sa réélection en octobre prochain. Il a répondu à nos questions, en ne laissant rien au hasard. Après être revenu, dans une première interview, sur les enjeux et les dynamiques du territoire marseillais, il détaille le rôle de la CCI, à Marseille et au-delà.

Le Méridional : Jean-Luc Chauvin, la réforme de 2020 prévoit une prédominance de la CCI-France sur les CCI régionales dans la mesure où la structure nationale reste maîtresse de la répartition des taxes pour frais de chambres. Comment vivez-vous cette tutelle ?

Jean-Luc Chauvin : Je suis favorable à l’existence d’une tête de réseau puissante : CCI-France. Mais je pense que ce qui doit primer, c’est l’efficacité. Or l’efficacité, c’est le terrain. C’est l’action au quotidien produite pour les entreprises. On a bien montré, durant la crise sanitaire – qui n’est pas encore terminée malheureusement – que les Chambres de Commerce et de l’Industrie ont été dynamiques sur le terrain. Pour moi, l’échelon national très fort a pour vocation de négocier les politiques économiques avec l’Etat, avec le Parlement. C’est du lobbying. Il y a ensuite un deuxième niveau, régional qui, lui, doit faire la même chose auprès des conseils régionaux qui depuis la loi NOTRe [Nouvelle Organisation Territoriale de la République] ont la compétence économique mais n’ont pas la capacité d’agir sur le terrain et doivent donc s’appuyer sur des chambres de territoire pour ce faire. Voilà ma vision pragmatique. De ce point de vue là, je ne suis pas tout à fait aligné avec la réforme de 2020.

LM : L’autorité du préfet sur la CCI et la mutualisation de vos prérogatives avec celles du Conseil régional et de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat ne vide-t-elle pas votre rôle de toute substance ?

JLC : Je crois que vous en faites une mauvaise lecture. Le préfet, dans le cadre du schéma régional d’organisation, vient s’appuyer sur les missions confiées par l’Etat pour lesquelles nous recevons une taxe publique. Taxe payée par les entreprises. A cet effet, je voudrais dire que les entreprises, depuis six ans, n’ont pas baissé d’un euro leur contribution, alors qu’au niveau des Chambres de Commerce, cette taxe a été très fortement diminuée. En 2010, nous percevions 52 millions d’euros de taxes, nous en percevons aujourd’hui 15 millions. C’est l’Etat qui prend la différence. Du coup, l’Etat a aussi décidé de dire quelles étaient les missions que la CCI devait assurer, financées par la taxe. Nous pouvons faire d’autres missions, que nous devons alors auto-financer. C’est cela la réforme.

> A lire aussi : Jean-Luc Chauvin, président de la CCI (1/2) : « Marseille, porte d’entrée du territoire »

Le préfet doit valider notre schéma régional. Ce qui veut dire que, durant cette mandature, nous avons assisté à la naissance d’un nouveau modèle que nous appelions, nous, de nos vœux. Avec des actions financées par la taxe et d’autres auto-financées par les entreprises utilisatrices du service. Par exemple la formation professionnelle. Au début de la mandature, la Chambre était dépendante à 80% de la taxe, aujourd’hui elle ne l’est plus qu’à 50% environ. Au début de la mandature nous avions un budget de 32 millions, à la fin nous serons entre 28 et 30 selon le résultat que je n’ai pas encore. La différence fondamentale vient du fait que nous avions au début 28 millions de taxes et aujourd’hui seulement 14 millions. Nous avons donc totalement rééquilibré le système. C’est l’une des grandes fiertés de cette mandature. Équilibre qu’il faudra poursuivre.

LM : Avez-vous toujours un rôle prépondérant dans la formation économique des étudiants de Luminy, et l’université vous sert-elle toujours de pépinière de recrutement ?

JLC : L’université est l’une des chances de ce territoire. Et, au-delà, l’ensemble du dispositif d’enseignement supérieur. La Chambre de Commerce, dans sa fonction régalienne, s’occupe de la formation. Dans la formation se trouvent des écoles d’ingénieurs, l’école pratique qui a plus de 150 ans etc. Aujourd’hui, on a triplé le chiffre d’affaires de nos écoles, elles sont positives et rentables alors qu’auparavant elles étaient déficitaires. Nous avons ouvert pour l’école pratique un établissement à Aix-en-Provence. Dans la prochaine mandature, il faudra trouver la capacité d’en ouvrir un à Salon, par exemple, parce que c’est un point important de notre territoire. Donc oui, nous pesons toujours très fortement sur le devenir de nos écoles. N’oublions pas Kedge bien sûr, où nous avons mis 34 millions d’euros pour faire un campus du XXIe siècle. Je pense qu’il ne faut pas opposer l’Université à notre école, la richesse de notre territoire est de posséder les deux.

LM : Vous êtes un entrepreneur qui a bien réussi dans l’immobilier et qui a toujours encouragé les créateurs d’entreprises : quel plaisir éprouvez-vous aujourd’hui à briguer un second mandat  de président de la CCI en octobre ?

JLC : On sait qu’un entrepreneur qui crée son entreprise, sitôt qu’il est accompagné, a beaucoup plus de chances de voir son entreprise perdurer au moins 5 ans que celui qui est seul. De par mon parcours, j’ai toujours eu à la fois le côté entrepreneur et le côté engagement au service du territoire. Je sors d’un mandat qui a été très particulier, avec de nombreuses crises. La crise des gilets jaunes, la crise des retraites et enfin la crise sanitaire du covid. Sur 5 ans de mandat nous en avons passé 3 en cellules de crise. C’est aussi un mandat où, en interne, nous avons « transformé la maison ». Je tiens à remercier les collaborateurs pour cette transformation. Je suis candidat pour continuer et accélérer la réussite du territoire.

© Le Méridional

LM : Concrètement comment pouvez-vous accompagner ou secourir les entreprises dont les finances sont exsangues alors que vous-même avez enregistré une baisse de la moitié de vos ressources au cours de ces dernières années ?

JLC : La crise sanitaire a été brutale. Elle a freiné l’économie. Le premier sujet n’a pas été les finances des entreprises. Il a été de comprendre qui pouvait faire quoi, et comment. Il a fallu décrypter la masse de textes qui nous est arrivée pour lesquels nous, entrepreneurs, n’étions pas armés pour en comprendre les subtilités. La CCI, avec ses équipes, a décrypté tous ces textes pour les entrepreneurs. Elle a réuni aussi l’ensemble des réseaux économiques pour que toutes les entreprises puissent avoir accès à l’information. Nous avons créé cette cellule d’urgence économique en regroupant 147 acteurs économiques du territoire autour de différents groupes de travail. Nous avons accompagné aussi les entreprises pour remplir les formulaires de droit aux aides de l’Etat. En pratique, plus de 990 entreprises nous ont saisis uniquement sur le PGE [Prêt Garanti par l’Etat] parce qu’elles avaient un refus de PGE. Grâce à notre travail, 983 ont obtenu leur PGE.

Propos recueillis par José D’Arrigo, rédacteur en chef du Méridional

La Haute-Corse expérimente en avant-première le pass dans les restaurants

© Pxb

A partir de début août, la nécessité d’un pass sanitaire sera élargie aux cafés, bars et restaurants. Comment cela sera-t-il mis en pratique ?

Le préfet de Haute-Corse, François Ravier, a indiqué dans une conférence de presse du 23 juillet, vouloir tester dès à présent la mise en place du pass sanitaire, dans 13 établissements, situés en Balagne et à Saint-Florent. Le préfet a dit vouloir « des solutions très concrètes, très pragmatiques pour la mise en place de ce pass sanitaire.« 

Les serveurs seront censés contrôler le pass au moment de la prise des commandes. Et si certaines personnes d’une tablée ne possèdent pas le sésame, leur commande ne sera pas acceptée.

« Les Excurs » marseillais : un engagement de bientôt 125 ans

© Les Excursionnistes Marseillais

Voilà une mode qui n’a pas changé ! Il y a de cela plus d’un siècle, la randonnée était déjà au goût du jour. Les lignes de chemin de fer, les bus, les trams se développaient, mais coûtaient il est vrai assez cher pour en décourager beaucoup.  A Marseille, après quelques essais fructueux, se crée officiellement en 1897 la Société des Excursionnistes Marseillais. Egalement appelée Association pour l’Essor Provençal, elle devient rapidement l’une des plus importantes sociétés excursionnistes de France. Nous avons rencontré Rémi Vezian, l’un des bénévoles les plus engagés dans la marche (sans jeu de mot) de l’association.

« Les Excurs (prononcer « Escursses ») ne sont pas comme un club de sport classique, prévient d’emblée Rémi Vezian. Il y a tout un bagage derrière : de bénévolat, de passion, d’engagement. » Cette passion est perceptible à la façon dont il énumère les actions de la Société.

Une société historique

Il faut dire que la Société des Excursionnistes Marseillais est une institution bien connue à Marseille et dans la région, depuis longtemps. L’initiateur de cette équipée se nomme Paul Ruat (1862-1938). A la fois membre de la section marseillaise du Club Alpin Français et libraire, il se met à publier des guides de randonnées, minutieusement composés à partir des notes prises sur place lors de ses sorties. Tout y est consigné : les sentiers, les horaires, les tarifs des trains et restaurants… Une phrase de Paul Ruat donne d’ailleurs une idée de leur succès : « Eiçô se vendeguè coume de pastissoun, e la fournado de dous milo s’abenè bèn avans qu’aguèsse agu lou temps de faire parèisse la segoundo partido. » Soit : « Cela se vendit comme des petits pâtés, et la fournée de deux mille s’épuisa bien avant que je n’eusse eu le temps de faire paraître la seconde partie. » On apprend par ailleurs que Paul Ruat est aussi fondateur du Syndicat d’initiative de Marseille, et « félibre » (membre de l’association Félibrige, qui veut mettre en lumière le patrimoine et les traditions des territoires de langue d’oc).

© Les Excursionnistes marseillais

Composé d’abord de quelques amis (parmi lesquels Dominique Piazza), le groupe des excursionnistes grossit rapidement. Ruat date la naissance de la Société du 24 janvier 1897. L’objectif est non seulement de pratiquer une activité et de passer de bons moments, mais aussi de faire connaître et aimer le territoire provençal.

> A lire aussi : Dominique Piazza, un inventeur à l’âme marseillaise

Anges gardiens des espaces de randonnée

Aujourd’hui, l’association exerce son rayonnement à partir de 3 activités sportives :

Le longe-côte (marche rapide dans l’eau), qui se pratique à la Pointe rouge, seule plage homologuée pour cet exercice, en partenariat avec la ville de Marseille. Rémi Vezian nous voit ouvrir des yeux ronds quand il précise que « 1 heure et demie de longe-côte équivaut à 1 journée de randonnée. »

La marche nordique, qui fait travailler tous les muscles du corps (dans les parcs et sur des chemins carrossables).

Et bien sûr, la randonnée pédestre, à la journée ou à la demi-journée (notamment l’été). Sur la Côte bleue, les massifs avoisinants, les Calanques, la Sainte-Baume ou la Sainte-Victoire… Les niveaux de difficulté sont précisés, et vont de la randonnée douce (quelques kilomètres)  jusqu’à la marche très sportive (par exemple, 30 km avec 1 000 mètres de dénivelé).

Mais ce qui fait la saveur et la particularité des Excurs, ce sont surtout l’engagement et la passion de ses membres. Entre 80 et 100 animateurs bénévoles, prêts à donner du temps, servent de moteurs à l’association. Aujourd’hui, environ 800 adhérents sont enregistrés (les inscriptions ont un peu baissé ces derniers mois avec les restrictions dues au covid.)

Les Excursionnistes d’hier © Archives Les Excursionnistes marseillais

L’association est aussi visible dans la vie marseillaise, elle a par exemple un représentant au Parc national des Calanques. L’entretien des sentiers, le balisage (en lien avec le Département) font aussi partie de ses missions. Chaque année, plus de 150 km de balisage sont assurés par ses soins. On y retrouve les valeurs de la Société : la transmission, le partage, l’attention au patrimoine écologique. « C’est très simple, à partir du moment où l’on est deux, l’un épaule forcément l’autre, physiquement et moralement », conclut Rémi Vezian.

Dans cette même optique de transmission, des partenariats fructueux sont développés, avec l’administration pénitentiaire des Baumettes par exemple, pour permettre aux détenus de pratiquer une activité sportive.

Hier comme aujourd’hui, la Société des Excursionnistes Marseillais rayonne sur le territoire. Et parce que « L’inaction est la rouille du courage », comme disaient les « anciens » du temps de Paul Ruat, la philosophie et le dynamisme de l’association vivent encore, 125 ans plus tard.

Jeanne RIVIERE

Informations complémentaires à retrouver sur le site des Excursionnistes marseillais.

Lutte contre la noyade : un partenariat marseillais apprend à nager aux minots

© Pxb

On ne le dirait pas mais c’est un fait : la noyade est la 1ère cause d’accidents de la vie courante des moins de 25 ans… et 60 % des Marseillais ne savent pas nager à leur entrée en 6ème.

Face à ce risque récurrent, particulièrement en période estivale, plusieurs acteurs se réunissent pour prendre à bras-le-corps le problème : Marseille capitale de la mer (MCM), avec Synergie Family (bien connue pour son implication auprès de la jeunesse), le Cercle des Nageurs de Marseille et la Fondation CMA CGM vont permettre à 100 jeunes d’apprendre à nager et de vivre des expériences ludo-éducatives pour comprendre, aimer et respecter la mer.

Du 26 juillet au 20 août, une centaine de jeunes âgés de 6 à 14 ans pourront participer à des cours de natation au Cercle des Nageurs de Marseille dans le cadre de l’opération « Un pas vers la mer ». Une aventure palpitante pour eux, puisqu’ils seront accueillis dans le bassin olympique du club historique du Cercle des Nageurs, créé il y a cent ans, et creuset des champions sélectionnés pour les Jeux olympiques d’été.

Du lundi au vendredi, un programme complet sera proposé, avec l’apprentissage de la natation le matin, et l’après-midi, des ateliers de sensibilisation au milieu marin, de découverte des métiers de la mer, d’initiation au secourisme, de protection de la biodiversité, ou encore de créations naturelles éphémères. Engie et sa Fondation, partenaires de l’association Marseille capitale de la mer depuis ses débuts, offrent aussi à chaque stagiaire un accès au MuCEM, une autre façon d’aller vers les civilisations méditerranéennes.

« Un pas vers la mer » préfigure d’autres actions éducatives qui veulent donner le goût de la mer aux jeunes qui n’y ont pas forcément accès, même dans une ville comme Marseille. L’association Marseille capitale de la mer a également lancé un projet d’implantation d’un bassin de nage en mer pour 2022.

Informations pratiques

  • Du lundi au vendredi de 9h à 17h / Transport collectif depuis un point de rendez-vous
  • 04 91 79 85 36
  • Participation de 10€ la semaine

Fnac : le scandale des téléphones volés vendus « comme neufs »

© Pxb

Pour un certain nombre d’utilisateurs, Fnac et Darty restent une référence de confiance pour l’achat de l’électronique, notamment des portables. Une confiance qui apparaît pourtant de plus en plus entachée.

Un article du Parisien de novembre 2019 signalait déjà une faille, et les utilisateurs peuvent aller vérifier par leurs propres moyens : en allant, par exemple, sur le site de la Fnac (même chose sur le site de Darty ou des grands opérateurs de téléphonie), il est possible de sélectionner les téléphones par critères de recherches : marque, modèle, état (neuf / d’occasion / reconditionné, c’est-à-dire d’occasion mais vérifié).

Or, certains téléphones sélectionnés dans la catégorie « neufs » sont en réalité, quand on lit la description entière du produit, décrits plus bas « comme neufs », c’est-à-dire qu’ils sont en réalité reconditionnés. Un acheteur qui fait confiance aux critères de recherche des grandes enseignes est donc enclin à acheter un téléphone « neuf » qui lui semble être une bonne affaire, car moins cher, mais il s’agit d’un téléphone qui n’est absolument pas neuf.

La faute aux « partenaires » avec lesquels travaillent les grandes enseignes, qui ne contrôlent pas suffisamment les produits proposés. En clair : on a l’impression d’acheter, par exemple, un produit Fnac, en réalité il s’agit d’un produit vendu par d’autres sociétés situées, pour la plupart, à l’étranger (principalement en Chine).

A ce problème s’en ajoute un autre, encore plus grave : il peut arriver que les téléphones vendus par ces « partenaires » des grandes enseignes soient des produits volés, donc inutilisables car bloqués.

Anne F. en a fait les frais : elle qui achète toujours des iPhones reconditionnés se laisse cette fois tenter par l’achat d’un iPhone 8 « neuf » sur le site de la Fnac, qui coûte 288 euros. Elle reçoit son téléphone 3 semaines plus tard. Impossible de faire marcher le téléphone : il s’allume normalement mais refuse de lire la carte sim.

Après plusieurs tentatives infructueuses, elle contacte son opérateur (Free) qui, vérification faite avec le numéro IMEI (numéro d’identification individuel des iPhones) lui répond que le téléphone est bloqué, car volé ! Le service client de la Fnac, contacté, renvoie la balle à son partenaire. Et pas une mince affaire pour renvoyer l’article !

Anne F. doit finalement renvoyer le téléphone à Hong-Kong, en payant de sa poche, après de multiples échanges avec un interlocuteur hong-kongais ne comprenant manifestement pas le français. Deux mois plus tard, elle réussit enfin à se faire rembourser.

Au lieu d’avoir un iPhone neuf, elle est restée 3 mois sans téléphone, a réussi péniblement à se faire rembourser un iPhone volé qu’elle a dû renvoyer à ses frais à l’autre bout du monde. Une mauvaise expérience, malheureusement pas isolée si on regarde les avis des utilisateurs sur les sites des grandes enseignes. A garder en tête lors de l’achat d’un téléphone !

Raphaëlle PAOLI

Mode – La Victorieuse, une mise à l’honneur essentielle de la féminité

© La Victorieuse DR

« La Victorieuse » : c’est la marque créée en 2018 par Charlotte Mas, une jeune femme décidée et talentueuse comme le monde de la mode les apprécie. Sous ce nom scintillant de « La Victorieuse », une véritable philosophie, qui met à l’honneur la féminité de façon complète. Nous avons rencontré sa (jeune) fondatrice, issue de la Région Sud.

> A lire aussi : Noëlle Praticci-Roux, un talent créateur marseillais

Passionnée par la création artistique, Charlotte Mas s’oriente vers une formation en design de mode à l’École de Condé Nice. Elle apprend la conceptualisation d’un vêtement, de la recherche, du moulage jusqu’à la couture. Elle développe aussi son attrait pour la photographie, la vidéo et le dessin : cet engouement pour des domaines aussi divers lui permettent sans aucun doute de donner un sens artistique plus large à ses créations.

© La Victorieuse DR

Par l’organisation et la participation à de nombreux défilés, elle a aussi pu acquérir des compétences dans l’événementiel, connaissance capitale dans le monde d’aujourd’hui. En septembre 2020, elle est sélectionnée par les Galeries Lafayette de Cap 3000 à Saint-Laurent-du-Var au sein de l’événement « Go For Good » pour présenter La Victorieuse. Au milieu de son cursus, elle a réalisé un stage au sein d’une jeune marque parisienne d’upcycling (recyclage et valorisation du vêtement), La Draft, en tant qu’assistante du directeur artistique. La réalisation des dessins techniques, le sourcing de la matière et le design des pièces lui ont donné un aperçu de l’entrepreneuriat ancré dans une volonté de mode éthique.

L’importance de la mode éthique

La « mode éthique » : cette expression revient souvent dans la bouche de notre interlocutrice. Que signifie-t-elle au juste pour La Victorieuse ? Cette notion part d’un constat : le vêtement est un symbole d’importance. Pour les femmes fragilisées par des traumatismes, en reconstruction psychologique, il est souvent associé à des souvenirs douloureux, à des épisodes qui ne veulent pas s’effacer. C’est là où l’idée de Charlotte Mas intervient : il s’agit d’établir un parallèle entre une reconstruction personnelle et une « reconstruction » vestimentaire. L’union des deux revêt un sens particulier, puisque le corps et l’esprit se rejoignent. A partir d’un vêtement ou de plusieurs vêtements d’une femme, les créatrices vont faire naître une pièce différente, recomposée. Il ne s’agit donc pas de « déconstruire » mais bien de « reconstruire ».

Des vêtements pour la reconstruction des femmes

C’est en dernière année de Bachelor que Charlotte Mas fonde La Victorieuse. Elle souhaite, par le vêtement, contribuer à la construction et à la reconstruction de la confiance des femmes fragilisées. Ce sont des pièces uniques, en partie réalisées avec des vêtements revalorisés qu’elle transforme pour créer de nouvelles pièces. La marque a aussi pour ambition d’avoir un impact positif sur les femmes par des dons auprès d’associations et d’autres actions concrètes.  Pour chaque pièce vendue, un pourcentage est reversé à une association de la Région Sud qui épaule les femmes en difficulté. « Nous voudrions, pour aller plus loin, que ces femmes aient un emploi au sein de notre marque », ajoute Charlotte Mas.

Lors de la soirée du 11 juillet, chacune des deux créatrices a présenté 3 tenues. Ici, celles de Charlotte Mas © David Girard

Pour mener à bien son projet entrepreneurial, elle se dirige vers le Master des métiers de la mode et du textile à Marseille, où elle a pu acquérir une connaissance plus transversale du secteur. Elle a développé, entre autres, ses compétences dans l’élaboration d’une stratégie de marque dans sa globalité.

Un talent remarquable

Le 11 juillet dernier, la jeune créatrice a participé avec brio à un événement un peu particulier organisé à Marseille à la Villa Gaby : il réunissait les talents de deux grands chefs (Mickaël Féval et Ippei Uemura) et ceux de deux créatrices de mode (Noëlle Praticci-Roux et Charlotte Mas), pour une harmonieuse conjugaison artistique. Une preuve de la capacité des jeunes talents à renouveler sans cesse les approches du domaine de la mode.

> A lire aussi : Marseille – A la Villa Gaby, mode et saveurs se répondent

Finalement, comment résumer l’histoire de La Victorieuse ? « Je suis fascinée par la capacité de l’humain à se reconstruire », conclut avec justesse sa fondatrice. Une parole qui fait du bien par les temps qui courent.

Jeanne RIVIERE

MCES à la 15ème journée du championnat de France League of Legends : une ambiance bouillonnante

© Le Méridional

Hier soir 22 juillet à Aix-en-Provence se tenait un événement d’importance pour tous les fans de esport : la 15ème journée du championnat de France League of Legends. L’équipe marseillaise MCES était bien sûr présente dans cette compétition. Retour sur une ambiance bouillonnante et passionnée.

Le public (environ 800 personnes) était présent, placé du côté de l’équipe supportée, en face d’une grande scène illuminée, avec les joueurs de chaque côté de l’écran géant projetant la partie en cours. L’ambiance était digne d’un stade, mélangeant les supporters portant des maillots de différents joueurs : beaucoup de la Karmine Corps avec les noms de Saken ou Targamas, mais aussi de l’ancien joueur Adam qui a récemment rejoint Fnatic, et bien d’autres… Ils étaient là pour encourager les joueurs avec des chants et des applaudissements à chaque attaque décisive de la game. Les commentateurs suivaient sur la scène chaque action des gameurs.

© Le Méridional

Les moments d’attente entre les changements d’équipes (et quelques problèmes de connexion) étaient une occasion de « refaire la game », et faisaient monter la pression chez les joueurs mais aussi dans la salle. On remarquait une vraie préparation avant la partie : les coachs de chaque équipe étaient présents derrière les joueurs pour les conseiller lors du choix des personnages, choix qui bien évidemment suscitait les réactions du public.

© Le Méridional

Pendant les pauses à l’extérieur de la salle, on respirait une ambiance conviviale, avec des discussions autour des techniques de jeu et les compositions des équipes. Quelques supporteurs gardaient les yeux rivés vers le patio en espérant voir passer les gameurs ; quelques-uns ont salué les fans et ont été acclamés en retour.

© OTP_LoL Twitter

Nul doute que des compétitions comme celle-là ont la cote auprès des jeunes. Théo, 23 ans, joue à « League of Legends » (abrégé en « LoL ») depuis plus de 10 ans. Entre 2 games, il rapporte : « C’est sûr que les confinements m’ont laissé du temps pour jouer mais c’est un régal de retrouver les salles de gaming et cette ambiance de compétition. C’est la première fois d’ailleurs que l’on peut assister à une compétition de Lol en France et on attendait ça depuis longtemps ! Ici, on échange tous entre nous sur les techniques de jeu, sur les games et bien sûr on échange nos pseudos pour se retrouver en ligne. Quand on est passionné, ça fait toujours plaisir de partager ces moments avec d’autres supporters et honnêtement je ne vois pas le temps de la compétition passer. » Un point de vue que partagent de nombreux joueurs.