L’OM reprend du service ce dimanche 3 avril, en déplacement à Saint-Etienne après une courte trêve internationale. ATTENTION : en raison des conditions météorologiques, la LFP a décidé de reporter le match initialement prévu samedi, à dimanche 15h.
Les Olympiens auront fort à faire contre une équipe qui joue sa survie en Ligue 1. En effet, les Verts sont à la lutte pour le maintien. Actuellement 18èmes du championnat, ils alternent les bonnes et les moins bonnes performances, même si depuis l’arrivée de Dupraz, l’équipe se porte mieux.
Fort de sa victoire lors du dernier match de championnat contre l’OGC Nice, l’OM est en pleine confiance. Le coach Sampaoli ferait bien de s’inspirer de l’équipe de France qui évolue dans le même système que les Marseillais, mais pas avec le même projet de jeu. Les deux couloirs des Bleus apportent un plus offensif et centrent en première intention, tout l’inverse des Marseillais, qui abusent du jeu combiné. Cela ne sert pas les intérêts de Milik.
L’équipe probable du coach Sampaoli :
Malgré tout, l’équipe gagne toujours, et encore, l’axe de progression est encore grand. Le coach pourra s’appuyer sur les deux internationaux, Guendouzi et Saliba, pour apporter des ondes positives.
A noter que les principaux concurrents de l’OM se rencontrent : les Niçois accueillent le Stade Rennais. Cela paraît être le bon moment pour reprendre un peu de distance tout en sachant que le calendrier marseillais n’est pas des plus simples.
Fabrice HUART
Fabrice Huart est entraîneur de football depuis une vingtaine d’années. Né à Nîmes, il a suivi sa pré-formation et sa formation au club de sa ville natale : le Nîmes Olympique. Ayant exercé à différents niveaux, il est aujourd’hui entraîneur en National 3 avec le FC Côte Bleue et consultant pour le Méridional, où ses articles sur l’OM sont à lire chaque semaine. Formateur occasionnel pour la Ligue Méditerranée, il forme et certifie les diplômes des futurs entraîneurs régionaux.
Le think thank libéral « Fondapol » vient de sortir une étude intitulée « 2022, présidentielle de crises ». L’enquête a été réalisée du 10 au 14 mars 2022, auprès d’un échantillon de 3 108 personnes inscrites sur les listes électorales et issues d’un échantillon de 3 449 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
L’étude propose de « mieux cerner l’impact de la guerre russe en Ukraine sur le déroulement de la campagne et sur l’issue de l’élection présidentielle française. Son influence sur le scrutin pourrait être d’autant plus déterminante que les cadres classiques de la compétition électorale ont perdu une bonne part de leur capacité régulatrice : le rôle des médias est contesté par les réseaux sociaux, tandis que les candidats et les partis de gouvernement sont concurrencés, voire distancés par les populistes. Ce contexte singulier décrit une « présidentielle de crises », au croisement de bouleversements internes et externes. »
« Le ballon de foot, tout le monde sait ce que c’est, mais personne ne connaît le détail ! Même les personnes de la Fédération Française de Football ne savent pas ce qu’il y a dans un ballon…» Ce constat, cela déjà plusieurs années que Jean-Baptiste de Tourris et son épouse Agathe l’ont fait. Pour remédier à cela, ils ont lancé « Vista », une marque de ballons de foot éco-conçus. Et les fondateurs n’imaginaient pas faire démarrer l’aventure autre part qu’à Marseille, « terre de foot » par excellence. Les premiers ballons sont disponibles depuis quelques jours en pré-commande, et on vous raconte leur singulière histoire.
« A l’origine, Agathe échangeait avec Blissports, un e-commerce qui sensibilise les clients des articles de sport à des achats de plus en plus responsables, nous explique Jean-Baptiste de Tourris. Il y a des vestes de ski à 100€ et d’autres à 500€ : l’e-commerce explique les raisons d’une telle différence de prix : produire responsable, local etc. coûte évidemment plus cher. »
un ballon classique est composé de 8 à 10 plastiques différents, non recyclables
Il se trouve que du côté des ballons de foot, Blissports ne vendait que des « classiques » : Nike, Adidas, Puma… Les recherches montrent alors qu’il n’existe pas d’alternative responsable pour les ballons de football. Majoritairement, les acheteurs trouvent des ballons 100% plastique, fabriqués en Asie, principalement Pakistan, Vietnam, Chine et Inde, et dans des conditions peu optimales (les ONG présentes sur place le soulignent). « On est les seuls à dire où sont fabriqués nos ballons et quels sont les matériaux qui les composent », souligne Jean-Baptiste de Tourris.
« L’aventure est partie d’une idée simple, sans doute complètement naïve, étant donné que l’on n’y connaissait rien, sourit le co-fondateur : produire plus responsable. » Pour lui, le fait de débarquer en terrain inconnu était à la fois une faiblesse et une force. « On s’est dit : « Tout est possible » ».
Matériaux vertueux et emplois utiles
« Il faut rappeler de quoi on part, explique encore Jean-Baptiste de Tourris. Un ballon classique est composé de 8 à 10 plastiques différents ; il est non réparable et non recyclable. » En lieu et place, les ballons Vista utilisent 50% de moins de plastique, remplacé par des matériaux de l’économie circulaire : des revêtements de sièges d’avions et de voitures partis à la casse, en l’occurrence ! La filière a été mise en place par une ONG au Kenya.
acheter 1 ballon tous les 4 ans au lieu de tous les ans
Les fondateurs tâtonnent un peu au début : ils tentent d’imaginer le projet avec des matériaux venus de France, puis des matériaux venus du Kenya et des ballons fabriqués totalement en France, avec machines à coudre industrielles…
Finalement, un bon compromis est trouvé : la première partie des ballons est fabriquée au Kenya. Une fabrication totale dans l’atelier marseillais ferait monter les prix des ballons à plus de 100€. Ce qui ne serait pas crédible, là où Decathlon propose des ballons à partir de 5€.
Les prix des ballons Vista ne dépassent pas les 50€. Ils sont de meilleure qualité car fabriqués à la main, réparables et recyclables. « Le but est d’acheter un ballon tous les trois ou quatre ans, contre un ballon tous les ans en moyenne », souligne notre interlocuteur.
Au Kenya, la filière fait vivre une centaine de personnes très éloignées de l’emploi. Pour beaucoup, il s’agit d’ailleurs du premier emploi déclaré.
La rencontre avec Decathlon
Jean-Baptiste de Tourris présente le ballon Vista au stade Vélodrome
« La rencontre avec Decathlon fait partie de l’histoire », s’amuse Jean-Baptiste de Touris. Un clin d’œil déterminant. Comment cela s’est-il fait ?
« Assez rapidement, avec Agathe, on se rend compte qu’on n’y arrivera pas seuls. On demande donc à des écoles d’ingénieurs de passer les projets de recherche auprès des ingénieurs [septembre 2020-février 2021]. On valide avec une école. Quinze jours après, celle-ci nous contacte pour nous dire que Decathlon l’a contactée pour le même sujet ! Decathlon s’est intéressé à notre projet, on a échangé etc. C’est comme ça qu’on est entré en contact avec l’entreprise. »
De son côté, Decathlon veut voir si le projet est crédible. Il est présenté à l’ensemble des personnes de l’équipe ballon de l’entreprise, des ingénieurs spécialistes. Decathlon, qui possède l’un des centres de test de ballons parmi les plus pointus en Europe, les fait passer par cette case. Approuvés !
Grâce à ce partenariat et à d’autres, l’aventure s’accélère. Une belle fierté pour Jean-Baptiste de Touris et son épouse : « Je ne pensais pas qu’on allait arriver si rapidement à ce stade », conclut-il – sans jeu de mots ? Depuis début janvier, une personne travaille dans l’atelier d’insertion à Marseille. Si tout roule, le nombre d’emploi s’étoffera.
Et si l’invasion de l’Ukraine avait été réalisée en urgence ? Et si, de ce fait, la préparation de l’armée russe avait été négligée ? Cette invasion a, en fait, débuté en 2014, lors de la prise de la Crimée et la création de deux territoires séparatistes pro-russes : Louhansk et Donetsk.
Une période de huit ans est passée ; logiquement, on aurait pu s’attendre à la poursuite de l’invasion du territoire ukrainien après l’épisode de la Crimée. Les justifications historiques de Vladimir Poutine étaient déjà présentes en 2014.
Alors, pourquoi avoir choisi cette date du 24 février 2022 ? Que s’est-il passé entre-temps qui a incité le Kremlin à déclencher une « blietzkrieg » aussi aléatoire ?
Des « fenêtres de tir » alignées
Il semble que plusieurs « fenêtres de tir » – justifiées ou supposées – se soient alignées juste avant l’invasion, qui pourraient justifier cette urgence.
• La faiblesse de l’OTAN : le 7 novembre 2019, le président Emmanuel Macron déclare que l’OTAN est « en mort cérébrale » et il n’est pas vraiment démenti.
• La faiblesse de l’Union européenne : la Pologne et la Hongrie sont mis à l’amende par la Commission européenne et l’Europe est déstabilisée par les migrants arrivant de Biélorussie (action téléguidée par la Russie ?)
• La faiblesse des Etats-Unis : le désastre de l’Afghanistan décrédibilise les actions américaines et l’administration américaine est supposée concentrée sur l’Asie (pivot asiatique) plutôt que sur l’Europe.
• Les élections présidentielles en France : l’exécutif va se concentrer sur le « national » plutôt que sur l’international.
• Le renforcement de l’« alliance » Russie-Chine. Début février, Vladimir Poutine rencontre le Président Xi Jinping lors des Jeux olympiques de Pékin.
• Le départ d’Angela Merkel : en décembre 2021, Angela Merkel, « alliée » de V. Poutine, n’est plus chancelière ; il faut donc aller vite pour éviter que son successeur Olaf Scholz ne s’installe.
• On peut ajouter à ces raisons le peu de réactions européennes et américaines face à l’événement de Crimée en 2014 ; et l’esprit de revanche de Vladimir Poutine. Celui-ci se sent en position de force.
L’OTAN « remis en selle »
L’Union européenne sort, d’une certaine façon, renforcée de cette crise ukrainienne et les Etats-Unis ont « remis en selle » l’OTAN en renforçant l’alliance atlantique avec deux nouveaux membres potentiels : la Suède et la Finlande. Mésestimation politique, donc, de l’UE et de l’OTAN ?
Une invasion en difficulté ?
Par ailleurs, on observe aujourd’hui que cette invasion est en difficulté. A cela encore, plusieurs explications possibles.
• Une armée russe mal préparée. Un matériel peu moderne, une logistique et une communication inadaptées ; une motivation des troupes potentiellement entamée (soldats conscrits ?)
•Pas de réels objectifs prioritaires, pas de réelle stratégie. Des actions sur trois fronts (Nord, Est et Sud) qui provoquent un éparpillement des forces armées.
•Une sous-estimation de la résistance ukrainienne et un mépris du rôle du président ukrainien Wolodymir Zelenski.
•Une mauvaise appréciation de l’accueil des troupes russes par la population ukrainienne.
•Une erreur sur l’appréciation des réactions de l’UE et de l’OTAN en ce qui concerne la rapidité, le volume et l’efficacité de l’aide militaire (armes) et de la logistique.
• Le « momentum » de l’invasion, à savoir des conditions météorologiques qui correspondent à la « raspoutitsa », ou fonte des neiges (cf la campagne de Russie de Napoléon Ier en 1812 ou l’ « Opération Barbarossa » en 1941-1942…)
Et maintenant ?
Il semble que la stratégie russe soit maintenant axée sur l’occupation du Donbass et de l’Est (quel Est ?) de l’Ukraine. Qu’en est-il du Sud ? Verra-t-on une offensive jusqu’à Odessa pour avoir une présence continue au nord de la mer Noire ? Par ailleurs, Kiev ne serait plus une priorité.
Si ce qui précède s’avère exact, on est en droit de se poser la question : tout ça pour ça ? Ces milliers de morts et blessés civils et militaires des deux côtés pour arriver à se « contenter » du Donbass et de l’Est de l’Ukraine ?
Les négociations actuelles sont, bien sûr, les bienvenues mais il faut rester extrêmement prudents et ne surtout pas baisser la garde. Les Russes, et en particulier Vladimir Poutine, nous ont habitués, dans le passé et dans le présent, à étaler des promesses et des affirmations qui n’ont pas été suivies d’effets. Il faut attendre la signification des pourparlers actuels et leurs conclusions sur le terrain pour avoir une réelle vision de ce que peut être le futur de l’Ukraine.
Alain Bogé est spécialisé en Géopolitique, Relations Internationales et Commerce International. Il a notamment donné des cours à l’université de Lyon 3, à Lille et en Inde. Il enseigne actuellement à l’université de Prague et à l’European Business School de Paris.
Le nombre de collégiens ne fait que croître dans les Bouches-du-Rhône. Face à ce constat, le Département a décidé la construction d’un nouveau bâtiment à Lançon-Provence. L’enveloppe de 26,5 millions d’euros veut établir un collège « nouvelle génération », c’est-à-dire exemplaire sur le plan environnemental : panneaux photovoltaïques, réduction des émissions de gaz à effet de serre avec une chaudière à bois, production et la valorisation des déchets, qualité de l’air avec des brasseurs d’air, l’éclairage naturel, confort thermique, confort acoustique… Rudy Ricciotti en est l’architecte.
L’établissement ouvrira ses portes à 750 élèves à la rentrée 2022 ; cela permettra d’alléger les effectifs des collèges des secteurs de Salon-de-Provence et de la Fare-les-Oliviers. Une demi-pension sera ouverte à 700 élèves.
Eh oui, cette année, il se trouve que le carnaval est prévu le 8 avril dans un certain nombre d’écoles marseillaises.« Pour les maternelles, c’est la fête : « génération confinement », ce sera le premier carnaval pour beaucoup ! », s’amuse une maman d’élève du 7ème arrondissement.
Sauf que la fête sera peut-être moins réussie que prévu. Le menu des présidentielles pourrait bien priver les petits de la joie des confetti. Le motif ? Sollicitée par certains directeurs et directrices pour faire venir un agent de nettoyage après la journée dudit carnaval, la mairie de Marseille n’a pas trouvé mieux que de demander de ne pas utiliser ces petits morceaux de papier… ou de déplacer la date du carnaval.
L’OM se déplace ce week-end au Stade Geoffreoy-Guichard pour y affronter l’AS Saint-Étienne dans le cadre de la 30ème journée de Ligue 1. ATTENTION : en raison des conditions météorologiques, la LFP a décidé de reporter le match initialement prévu samedi, à dimanche 15h.
Le match sera diffusé en direct sur Canal + Décalé.
Ne manquez surtout pas cette affiche en suivant le live commenté sur les pages Facebook, Youtube et Twitch du Méridional.
« L’histoire vraie des femmes et des hommes qui ont sauvé Notre-Dame ». Oui, en s’installant dans son siège, le spectateur connaît déjà la fin d’un film qui retrace heure par heure la journée du 15 avril 2019. La tension n’en est que plus grande. Le nouveau film du réalisateur Jean-Jacques Annaud ne trahit pas l’esprit d’héroïsme et de détermination des pompiers. Une fresque à la fois sobre et impressionnante.
Certains détails ne semblent être imaginés que « pour les films ». Hélas, « Notre-Dame brûle » montre bien qu’une succession d’incidents a accéléré de façon – presque – inexorable la catastrophe de l’incendie d’avril 2019. Un nouveau gardien, un mégot mal éteint, une bouteille de combustible abandonnée dans les combles, les travaux alors en cours… si différentes pistes autour des causes de l’incendie (toujours inconnues à ce jour) sont évoquées, c’est surtout par une journée normale que commence le film. Des touristes qui se pressent sur le parvis de l’un des monuments les plus visités du monde, des habitués venus se recueillir dans les chapelles de la cathédrale en ce lundi de Semaine sainte…
Lorsqu’une vieille alarme se déclenche, les gardiens ne soupçonnent pas ce qui est en train de se jouer là-haut. Le gardien chef, qui souffre d’asthme, peine à monter les quelque 300 marches qui mènent aux combles. « La forêt » a tôt fait de flamber : les arbres millénaires qui ont résisté aux précédentes catastrophes deviennent d’énormes torches.
les gardiens ne soupçonnent pas ce qui se joue là-haut
Le branle-bas de combat est bien lancé, mais là encore, des grains de sable viennent ralentir la machine : les pompiers ont du mal à accéder à l’édifice à cause des travaux parisiens, le vent souffle, le conservateur de la cathédrale est à Versailles. Celui qui a dans sa poche la clé du coffre où est placée la couronne d’épines du Christ rapportée par saint Louis revient en catastrophe : rate son train, attrape un « Vélib », finit à pied… avant d’être stoppé par le cordon de sécurité des policiers, dubitatifs face à cet homme échevelé.
Le film le rappelle de façon juste : l’équipe qui s’est battue contre le foyer de l’incendie de façon déterminante s’est portée volontaire. Ces femmes et ces hommes savaient pertinemment qu’ils risquaient leur vie, et n’ont pas eu de délai pour se décider. Si les cloches étaient tombées, la cathédrale aurait été perdue. Pourtant et heureusement, on n’a compté aucun mort. Le réalisateur n’esquive pas l’âme spirituelle de ce combat, depuis les prières des spectateurs impuissants massés aux alentours de Notre-Dame, jusqu’au prêtre qui s’engage au cœur de l’édifice pour aller récupérer les hosties consacrées dans le tabernacle. Un beau film, qui vaut la peine d’être vu sur grand écran.
La note du Méridional : 4/5
Jeanne RIVIERE
« Notre-Dame brûle », Jean-Jacques Annaud, sorti en salle le 16 mars 2022, 1h50.
Mot souvent employé à tort pour désigner les personnes à revenus modestes.
Toutes ne sont pas « défavorisées ». En effet de nombreuses personnes à revenu modeste sont assistées, c’est-à-dire vivent au détriment des autres, ce qui fait d’eux de véritables privilégiés. D’autres ont des revenus modestes, mais ne méritent pas davantage, voire méritent moins si l’on considère le travail et la contribution véritable qu’ils fournissent : salariés « abrités » de toute sanction, agriculteurs subventionnés, « intouchables d’Etat » selon le titre d’un ouvrage inspiré… Dans ce dernier cas, il s’agit donc de « favorisés » véritables.
Il existe bien en tout cas des personnes ou des familles à revenus modestes que le langage habituel des politiques qualifie de « défavorisées », appréciation, semble-t-il, bien sommaire. Certaines sont en effet défavorisées par la nature, le manque de formation, l’isolement géographique et comme indiqué plus haut, mériteraient d’être aidées si elles font leur part des efforts. D’autres sont seulement incapables ou paresseuses et profitent de notre « modèle social ».
L’ennui est que cette assimilation sommaire « revenus modestes-défavorisés » nuit aux personnes véritablement défavorisées, par leur naissance, ou leur malchance, personnes qui mériteraient d’être aidées.
A l’autre extrémité du spectre existent des personnes défavorisées à hauts revenus, qui plus est mérités par leur compétence et leurs efforts : ce sont ceux que le système fiscal discrimine par la progressivité de l’impôt, la surtaxation du patrimoine, et notamment les droits de succession. Ces discriminations ne résultent pas du hasard mais de la production législative inspirée par les idéologies de haine sociale et d’envie.
Tout ceci contribue de façon décisive à la stagnation de l’économie française particulièrement imprégnée et contaminée par ces idéologies politiques. Qui finalement en souffre le plus ? Evidemment les plus modestes, mais ils ne le savent pas, abusés qu’ils sont par les démagogues anti-talent et anti-réussite.
Beaucoup de vocations d’entrepreneurs sont ainsi littéralement étouffées par la complexité bureaucratique française et européenne avant même de commencer, freinées ensuite par la fiscalité et toujours l’excès de règlementations, assommées à la fin par les droits de mutation et de succession.
Le meilleur moyen qu’il y ait moins de « défavorisés » serait de dégager la route de ceux qui peuvent créer des richesses. Malheureusement, les références culturelles françaises diffusées par le « système » dit éducatif font que le talent, la compétence, l’effort, et pire, la réussite sont désignés comme les ennemis du peuple !
Pierre Dussol est professeur d’économie honoraire à Aix-Marseille-Université. Il a compris depuis belle lurette les méfaits de la torsion des mots sur la désorientation et le vide des esprits. En véritable « redresseur de tors », il a décidé de reprendre les définitions de base qui permettent de mieux décrypter les habillages et autres artifices du politiquement correct. Il livre son point de vue savoureux dans les colonnes du Méridional.
A l’appel du syndicat CGT, les agents territoriaux du service public manifestent à Marseille pour le deuxième jeudi consécutif. Ils entendent surtout faire reconnaître la pénibilité de leur travail. « Pour tous les collègues marseillais, ceux qui s’occupent des enfants placés, des enfants dans les crèches, etc. il faut une reconnaissance de la pénibilité, et un salaire estimé en conséquence », estime une manifestante. Une délégation doit rencontrer demain la présidente du Département, Martine Vassal.