jeudi 8 mai 2025
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MercatOM – Une ancienne piste réactivée ?

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L’arrivée d’Igor Tudor n’empêche pas Longoria de s’activer pour trouver un successeur à Boubacar Kamara dans le jeu phocéen. Déjà évoquée avant l’arrivée du technicien croate, la piste Matias Vecino pourrait être relancée. 

> A voir aussi : OM – Igor Tudor, l’homme de la situation ?

L’arrivée d’Igor Tudor s’accompagne forcément de pas mal de rumeurs sur des potentiels pistes mercato pour l’Olympique de Marseille.

Selon ANSA (l’équivalent italien de l’agence France-Presse), Matias Vecino plairait au nouveau coach du club olympien. Libre de tout contrat depuis son départ de l’Inter Milan, le milieu de terrain possède une bonne vitesse ainsi qu’une bonne frappe. L’Uruguayen est un joueur d’expérience avec plus d’une trentaine de rencontres européennes et près de soixante sélections avec La Celeste. 

Pas sûr que cela soit la piste la plus séduisante, même si économiquement parlant elle a du sens. Reste à voir si Longoria et Ribalta opteront pour lui. 

Mémoire – 60 ans après l’indépendance de l’Algérie, les pieds-noirs attendent une commémoration du drame d’Oran

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Un drame dont la mémoire s’est transmise de génération en génération, mais que peu de communes françaises commémorent. Alors que l’Algérie célèbre aujourd’hui les 60 ans de son indépendance, le 5 juillet 1962 reste aussi la date du massacre de 700 pieds-noirs à Oran.

En janvier dernier, ayant invité des représentants des rapatriés à l’Elysée, Emmanuel Macron s’était timidement risqué à évoquer le « drame du 5 juillet 1962 à Oran où des centaines d’Européens, essentiellement des Français, furent massacrés ». Mais ceux qui ont été mêlés à cet événement – ou leurs enfants – attendaient une déclaration plus claire, qui mènerait à une commémoration.

En 1962, après le référendum d’auto-détermination, qui a recueilli une large majorité de « oui », la célébration de l’indépendance a été fixée par le Gouvernement provisoire de la République algérienne au 5 juillet 1962, soit 132 ans après la prise d’Alger par la France.

A Oran, où les Européens sont nombreux, la guerre a été moins présente qu’à Alger. Pour cette fête, ces derniers sont prévenus de rester calmes ; l’armée française est censée veiller à leur sécurité. Pourtant, elle ne bougera pas de ses cantonnements, quand l’euphorie de certains Algériens tourne à la « chasse à l’Européen ». Si les chiffres et le contexte restent flous, on sait qu’environ 700 Européens ont été massacrés dans cette euphorie de l’indépendance.

La question de la mémoire d’un événement tragique comme la guerre d’Algérie reste délicate, de part et d’autre de la Méditerranée. Mais en France, une commémoration officielle, si discrète soit-elle, de ces massacres du 5 juillet, apporterait un sentiment d’apaisement aux pieds-noirs et à leurs descendants.

R.P

MercatOM – L’arrivée d’un nouvel adjoint ?

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Après l’arrivée du nouveau coach Igor Tudor, l’Olympique de Marseille pourrait bientôt officialiser la venue de Mauro Camoranesi en tant qu’entraîneur adjoint. 

Annoncé proche de l’Olympique de Marseille, Igor Tudor s’est officiellement engagé avec le club hier et il pourrait bientôt être suivi par Mauro Camoranesi. Le technicien croate espère 4 renforts : un bras droit, un préparateur physique, un entraîneur des gardiens et un analyste vidéo. Et selon les informations de « l’Equipe », Camoranesi serait pressenti au poste d’adjoint. 

Le champion du monde 2006 a entamé une carrière d’entraîneur depuis quelques années avec notamment plusieurs expériences en Amérique du Sud. 

Il serait un bon apport pour l’équipe car il a l’expérience du haut niveau ainsi qu’une vision moderne du football, mettant l’accent sur la nécessité de s’adapter tactiquement ; il peut donc apporter un plus au club. Il a également l’avantage de connaître Tudor puisqu’il a joué avec lui à la Juventus de juillet 2002 à janvier 2005.

Le dessin du jour par Miège

David Miège croque l’actualité avec un regard moqueur et savoureux. Retrouvez chaque jour ses dessins dans les colonnes du Méridional.

OM – Igor Tudor, l’homme de la situation ?

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Insatisfait du mercato effectué par l’Olympique de Marseille, Jorge Sampaoli a fait ses adieux officiels, le 1 juillet. Mais Pablo Longoria a vite réagi en nommant sur le banc Igor Tudor. Le technicien de 44 ans a signé pour un contrat de 2 ans. 

Après le départ de Jorge Sampaoli le week-end dernier, l’Olympique de Marseille a officialisé l’arrivée de Igor Tudor pour 2 saisons. Une officialisation expresse, qui démontre que Longoria a anticipé le départ du coach argentin. Une prise de fonction expéditive pour se mettre au travail rapidement et déterminer les priorités du mercato tout en se concentrant sur le début de la préparation. On connaît le technicien croate en tant que joueur, mais moins en tant qu’entraîneur. L’occasion de revenir sur son parcours et de se demander si le choix est judicieux !

Qui est-il ? 

Igor Tudor est un ancien défenseur central et international croate, qui a notamment porté les couleurs de la Juventus – avec qui il a remporté 2 championnats d’Italie.

il a sillonné l’Europe

Le technicien de 44 ans a été formé au Hajduk Split en tant que joueur et entraîneur par la suite, où il a pris en main toutes les équipes de jeunes avant de diriger les professionnels. Après avoir fait ses armes dans son club de coeur, il a sillonné l’Europe, passant par la Grèce avec le PAOK, la Turquie avec Karabükspor et Galatasaray, l’Italie et l’Udinese; il a ensuite été assistant de Pirlo à la Juventus avant d’atterrir à l’Hellas Vérone. Une saison avec les Gli Scaligeri qui l’a mené à la 9ème place de Serie A avec des matchs assez impressionnants contre de grosses écuries, comme les victoires face à l’AS Roma, 3-2, contre la Lazio, 4-1, et puis surtout un succès face aux Bianconeri, 2-1. 

Le Croate avait été engagé par le club italien cette saison pour remplacer au pied levé Eusebio Di Francesco, qui avait été remercié après seulement 4 journées de Serie A. Un contrat d’1 an qu’Igor Tudor n’a pas voulu prolonger, sans doute pour attendre un banc un peu plus prestigieux : un choix qui s’est donc avéré payant. 

Comment jouait Hellas Verone de Tudor ? 

Cette saison, le club italien a quasiment joué exclusivement dans un système en 3-4-2-1. Il y avait deux zones clés : d’abord le trio offensif avec la paire Caprari et Barak, en pointe, Giovanni Simeone, avec une statistique pour signifier leur importance : lors de cet exercice, les 3 ont franchi la barre des 10 buts alors qu’aucun autre joueur de l’Hellas n’en avait marqué plus que 4. Un trio qui a véritablement flambé cette saison et qui en a fait la 6ème attaque de Serie A. 

la caractéristique phare du collectif tudor : la pression

Deuxième zone clé : les flancs. La Gli Scaligeri s’est beaucoup reposée sur les mouvements de ses pistons avec Lazovic à gauche et Faraoni de l’autre côté. Très importants en phase de construction mais aussi pour finir dans les derniers mètres, les pistons n’hésitaient pas à déclencher des frappes. 

Son équipe se distinguait dans sa philosophie de jeu de 3 manières principales. La caractéristique phare du collectif de Tudor était la pression. Un pressing acharné avec des joueurs avancés qui ne comptent pas leurs efforts, qui tentent de gratter le plus de ballons possible et qui sont soutenus par un bloc placé très haut. 

Le deuxième trait de caractère du jeu d’Hella Verone « version Tudor » : ses phases de possession qui sont assez courtes et très verticales avec un jeu de préparation pas forcément élaboré qui comporte énormément de déchets. Un style très direct, très droit au but mais pas du tout axé sur le contrôle. 

une vraie science de contrôle

Cela conduit l’équipe à ne pas avoir beaucoup de compétence en possession ainsi qu’une vraie science du contrôle. Ce collectif avait également du mal à ralentir le tempo d’un match, un tout qui peut expliquer pourquoi l’écurie a lâché de nombreux points alors qu’elle menait au score. 

La dernière caractéristique est la difficulté défensive, surtout dans sa surface de réparation. Cette saison, le club italien a encaissé bon nombre de buts très largement évitables, le fruit d’un mauvais alignement, de zones mal occupées, d’un manque de communication… Des errements défensifs qui expliquent cette défense haute, l’équipe préférant être agressive à la perte de balle n’étant pas à l’aise lorsqu’elle défendait bas. 

© OM / DR

A quoi ressemblerait l’OM version Tudor ? 

Si l’on calque le système de jeu de l’Hellas Verone en 3-4-2-1, cela pourrait donner un trio offensif composé de Payet, Gerson et Milik en pointe. Un trident qui fait resurgir une première question : est-ce que Milik et Payet peuvent fournir l’intensité sans ballon que fournissait le trio de l’Hellas ? Un gros point noir puisque si le club a choisi Tudor c’est pour presser. Il faut que l’OM soit capable de presser dans des zones avancées. 

la question des blocs bas

La deuxième question est sur les côtés, qui sont les zones les moins fournies de l’effectif phocéen. Igor Tudor a l’habitude de faire jouer des pistons inversés, il ne serait donc pas impossible de voir Lirola à gauche par exemple. Under viendrait s’installer côté droit et pourrait rentrer dans l’axe sur son pied gauche.  Reste à savoir qui amènerait la largeur et viendrait dédoubler sur la droite du Turc. Il y a forcément plusieurs interrogations même si celles du pressing et de l’animation sur les côtés semblent être les plus importantes.

Enfin une autre zone d’ombre doit être éclaircie, celle des blocs bas : Tudor n’a jamais été réellement confronté à cela et il faudra apporter rapidement des réponses. 

Bon ou mauvais choix ? 

La première chose qui saute aux yeux quand on se penche sur le parcours du technicien, c’est son absence d’expérience au plus haut niveau ainsi que son manque de stabilité. Il n’a par exemple jamais disputé une rencontre de Ligue des Champions, ce qui montre que l’OM fait forcément un saut dans l’inconnu avec Tudor : ce qui n’est pas le plus rassurant. 

Quand on regarde ce qui a été produit par l’Hellas cette saison, une grande partie de la réussite de l’équipe dépend de la qualité individuelle de son trio offensif. 

rendre l’om plus séduisant

Pablo Longoria a déclaré en conférence de presse qu’il voulait franchir un cap en termes d’identité de jeu, on peut y voir un souhait de rendre l’OM plus tranchant, plus séduisant. On l’a vu avec Sampaoli, certains matchs étaient assez ennuyeux la saison dernière. Il y a une volonté de franchir une étape là-dessus mais le profil de Tudor pose question. Le Croate a t-il le bagage tactique pour être celui qui opère ce changement ? Rien n’est moins sûr. 

Cependant, le technicien apportera de la stabilité, quelque chose qui a cruellement manqué sous l’ère Sampaoli et qui permettra de construire plus de repères. Igor Tudor connaît également bien les contextes méditerranéens « chauds » (PAOK, Galatasaray), et Marseille est dans la lignée de son parcours avec un gros tempérament qui colle parfaitement avec Vélodrome. Sa philosophie de jeu avec un pressing haut et constant rappelle d’ailleurs celle d’un certain Marcelo Bielsa et pourrait bien fonctionner. 

la sauce va-t-elle prendre ?

Pour que la sauce prenne entre le club et Igor Tudor, il faudra surtout des garanties sur l’effectif. Celui-ci doit être plus vaste afin de pouvoir enchaîner les matchs tous les 3 jours. Le groupe doit être renforcé également qualitativement avec des zones à consolider qui sont fondamentales dans le système de Tudor comme les côtés. 

En bref, le choix du coach croate est assez surprenant sur le papier et paraît risqué, mais Longoria nous a souvent surpris depuis son arrivée à l’Olympique de Marseille, en février dernier. 

Cyriane VIALA

Calendrier – Le FidMed Riviera, la journée dédiée au financement de l’innovation

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Le 12 juillet prochain aura lieu le FidMed Riviera, sur le Campus de SKEMA Business School à Sophia Antipolis. Une nouvelle édition généraliste co-organisé avec Telecom Valley et Medinsoft, les clusters de l’innovation de la Région Sud. Dédié au financement de l’innovation, l’événement accueille des intervenants spécialisés de la question, qui partageront leur expérience.

> A voir aussi : L’interview de la semaine – Francis Papazian évoque l’importance du « trait d’union entre les start-ups et les financeurs »

Le Directeur Régional de la Banque de France, Jean-Christophe Ehrhardt, viendra parler des outils mis en œuvre par la Banque de France pour les start-ups. Il détaillera pour la première fois le projet d’une cotation spécifique aux start-ups, et donnera des éléments sur l’écosystème des start-ups sur le territoire.

La grande conférence du matin, atour du financement de l’innovation, est ouverte au public sur inscription. Le programme détaillé est à retrouver sur le site de l’événement.

Que voir cette semaine ? Le calendrier ciné / plateformes

Que voir cette semaine ? Le Méridional vous présente une sélection des films à l’affiche à partir du mercredi 6 juillet, et des sorties du moment sur les plateformes.

CÔTÉ CINÉMA

• « Ennio » (Giuseppe Tornatore – Documentaire)

Ennio Moricone a composé plus de 500 musiques de films pour des réalisateurs les plus divers (et les plus exigeants). « Le Bon, la Brute et le Truand » (1966), « Once upon a time in America » (1984), « Mission » (1986), « Les Incorruptibles » (1987), « Les Huit salopards » (2015)… L’histoire d’un sacré génie, et de l’un des compositeurs les plus célèbres du XXème siècle, que rien ne prédestinait à suivre la voie de la musique.

• « Crescendo » (Dror Zahavi – Drame, Musical)

Il est déjà assez difficile pour un chef d’orchestre de parvenir à l’unité musicale complète, à partir de talents et de personnalités si différentes. Mais quand les tensions politiques s’en mêlent… Eduard Sporck, célébrissime chef d’orchestre, accepte de diriger un orchestre réunissant des jeunes Israéliens et des jeunes Palestiniens. Une « composition » délicate…

• « After Yang » (Kogonada – Science-fiction)

Dans l’univers de « After Yang », des robots appelés « techno-sapiens » vivent dans chaque maison, au service des gens. Yang, dans la maison de Jake, s’occupe tout particulièrement d’une petite fille adoptée nommé Mika, et joue auprès d’elle le rôle de confident et d’ami. Lorsqu’il tombe en panne, Jake fait tout pour le réparer. Une mission dont il n’avait pas prévu toutes les conséquences, et qui va remuer des interrogations existentielles.

• « I love Greece » (Naksika Guerry-Karamaounas – Comédie)

Un couple franco-grec, Marina et Jean, part en Grèce pour les vacances d’été. Là-bas, il retrouve un pays en proie à la crise sociale sous des airs de pays de rêve, ainsi que la famille de Marina. Alors qu’ils ont prévu de prendre un temps pour eux sur une île des Cyclades, celle-ci décide de les accompagner.

• « Les minions 2 : il était une fois Gru » (Kyle Balda, Brad Ableson, Jonathan Del Val – Animation, Comédie)

La diffusion de ce nouveau volet avec les drôles de petits bonshommes jaunes avait été repoussée par la crise sanitaire. Le film d’animation a déjà fait un carton aux Etats-Unis. Il remonte aux débuts de la « carrière » de Gru comme méchant. Flanqué de son équipe de Minions, le héros veut intégrer un groupe de super-vilains.

CÔTÉ PLATEFORMES

Amazon Prime

• « Divergente, la saga » (4 juillet)

Disney +

• « Belle et Sébastien » (8 juillet)

• « Belle et Sébastien, l’aventure continue » (8 juillet)

• « La doublure » (8 juillet)

Calendrier d’été – Festival International de folklore de Château-Gombert : le monde à Marseille

© Le Roudelet Felibren

Comme chaque année a lieu le traditionnel Festival International de folklore de Château-Gombert, organisé par le Roudelet Felibren. Pour cette 58ème édition (du 8 au 13 juillet 2022), il met encore à l’honneur les danses, les chants et les traditions du monde sur une scène de 200 m2. Rehaussé de soirées dansantes, de jeux et de découvertes culinaires, il promet un flamboyant moment.

Le programme détaillé est à retrouver sur le site de l’événement.

Roudelet Felibren

Partis – LR, une stratégie d’opposition « responsable » ?

© WKMC

Non, décidément, l’unité n’est pas même de façade. L’ex-patron des Républicains, Christian Jacob, estime que « la maison est en ordre », mais celui qui a choisi de démissionner de la présidence du parti avoue tout de même que Les Républicains ont, de façon urgente, besoin d’un « phare ». A l’heure où le groupe compte 62 députés à l’Assemblée, les tensions risquent de refaire surface rapidement.

 « Le roi est nu, ce n’est pas à nous de le rhabiller : nous resterons dans l’opposition », a assuré le président des Jeunes Républicains, Guilhem Carayon. Un avis partagé par beaucoup. Mais si certains, comme le maire de Cannes David Lisnard, assurent que le parti ne soutiendra pas les « ambiguïtés du en-même-tempstisme », d’autres ne voient pas pourquoi LR ne saisiraient pas la « main tendue » du président de la République.

L’expression de « droite de convictions » ne sied clairement plus à un parti qui a voulu incarner « la vraie droite », la droite historique, durant des décennies. Même si la volonté de demeurer dans l’opposition reste sans doute majoritaire pour le moment au sein du parti, qui sait comment elle se traduira concrètement ? La ligne de crête sera délicate à conserver, entre « accompagner les réformes indispensables » et s’afficher comme un interlocuteur d’opposition.

Le départ de Christian Jacob marque aussi la fin d’une ère de fermeté ; le président des Républicains, même après les résultats des législatives, avait dit et redit que le parti demeurerait dans l’opposition. L’existence des LR comme « interlocuteurs incontournables » – et donc, de poids – du camp Macron est une chimère.

Le parti tente de camoufler les divisions internes : mais personne ne s’y trompe. Les prochains mois montreront comment Les Républicains entendent concrètement mettre en œuvre, selon les mots du député LR de Moselle Fabien Di Filippo, une stratégie d’opposition « responsable ».

R.P

OM – Départ de Sampaoli : un mal pour un bien ?

© OM / Twitter

C’est officiel : Jorge Sampaoli n’est plus l’entraîneur de l’Olympique de Marseille depuis ce 1er juillet. Une annonce qui en a surpris plus d’un. Mais son départ n’est-il pas un mal pour un bien ? 

Le départ de Jorge Sampaoli a été officialisé, vendredi dernier par l’Olympique de Marseille. Dans sa lettre d’adieu, l’entraîneur argentin a expliqué que ses objectifs n’étaient pas en adéquation avec ceux de la direction et cela confirme ces fameux désaccords concernant le mercato dont on parle depuis pas mal de temps. Un départ sans encombre : les 2 parties se seraient entendues pour mettre fin à l’aventure sans indemnités. Une attitude assez « classe » appréciée par Longoria humainement comme économiquement parlant.

des désaccords autour du mercato

En tout cas, le timing peut surprendre, puisqu’il reste encore 2 mois de mercato. Le président a montré qu’il était ambitieux et qu’il avait de la suite dans les idées. Les désaccords sont sûrement plus profonds et les problèmes de recrutements doivent être seulement la partie émergée de l’iceberg. 

Quel bilan pour Sampaoli ? 

En 66 matchs sur le banc olympien, Sampaoli a obtenu 36 victoires, 16 nuls et 14 défaites : un bilan comptable plus que satisfaisant. Sur le plan des résultats, il n’y a pas grand chose à lui reprocher, même si le rendement à domicile est insuffisant pour un public comme celui du Vélodrome. En revanche, il faut rappeler que son arrivée en mars 2021 a redonné un peu de sérénité à une équipe en plein chaos, ce qui a permis à l’OM de se qualifier en Europa League. 

La saison dernière, il a atteint ses objectifs avec la deuxième place du championnat, ce qui n’a pas empêché des doutes d’apparaître notamment dans les gros matchs où l’équipe n’a pas vraiment brillé. 

de multiples compositions

Dans le jeu en lui-même, on a vu pas mal de rencontres compliquées, avec une attaque souvent trop inefficace, une défense qui a été le point fort pendant une grosse partie de la saison avant de baisser en régime vers la fin. On a parfois observé Sampoli en panne de solution avec de multiples compositions et du bricolage qui n’a pas forcément fonctionné. Toutefois, quand l’écurie arrivait à emballer les choses, l’équipe était agréable à regarder. 

On ne peut également pas nier qu’il a réussi à qualifier l’escadron en Ligue des Champions… une qualification qui a arrangé économiquement pas mal de choses et qui sportivement donne encore plus de crédibilité au club sur le mercato. 

l’argentin a fait grandir certains joueurs

A côté de ça, l’Argentin a aussi fait grandir certains joueurs. On pense à Guendouzi qui a pris beaucoup de responsabilités sous ses ordres ou encore à Gerson, qu’il a su intégrer dans un rôle assez libre. Pas mal de réussite donc, avec parfois un peu d’entêtement mais si l’on regarde le résultat, on peut en tirer un bilan positif. 

Une séparation inévitable ? 

Le départ du coach argentin n’est pas si surprenant que cela quand on connaît son habitude à ne jamais s’éterniser dans un club, son aventure la plus longue étant en sélection avec le Chili (4 ans).

Une fin atypique pour une personnalité atypique : c’est assez conforme à ce qu’on pouvait attendre de lui. Une fin soudaine à la Bielsa, son modèle. La principale raison des désaccords serait donc le mercato et le timing de celui-ci : Pablo Longoria est très malin pour se servir du temps et obtenir de meilleurs tarifs alors que Sampaoli souhaite avoir du renfort immédiatement. Il attendait peut-être également des joueurs d’un meilleur standing (avec de gros salaires), ce qui ne rentrait absolument pas dans la politique des dirigeants. 

le coach s’est bien fondu à marseille

C’est un coach qui s’est, en tout cas, bien fondu à Marseille : tout n’a pas été parfait mais globalement il part sur une bonne note, avec le sentiment du devoir accompli. 

Sa présence sur le banc l’année prochaine n’aurait pas forcément été source de garantie ; tout peut aller très vite dans le football. Sampaoli, sur certaines périodes, a pu perdre perdre l’adhésion de ses joueurs (Rudi Garcia par exemple). Et si les résultats ne suivent pas, c’est un problème. 

Cette saison, il y a eu les prémices de tout cela et on a senti le torchon brûler à plusieurs reprises entre l’entraîneur et les joueurs. Son départ est donc peut-être un mal pour un bien. 

Un départ qui peut faire le bonheur de quelques joueurs 

Si le départ de Jorge Sampaoli peut mettre à mal la place de certains joueurs dans le groupe, pour d’autres cela peut tout changer. Deux joueurs peuvent sortir « gagnants » de ce décampement : Arkadiusz Milik avait énormément de mal à trouver sa place dans l’identité de jeu du coach. Il y a eu aussi des conflits entre les deux hommes et peut-être que la situation du Polonais s’ameliorera avec l’arrivée d’un nouvel entraîneur. Le deuxième gagnant est Steve Mandanda, vu comme un numéro 2 par Sampaoli : son statut pourrait changer avec le nouveau coach. 

milik avait du mal avec le jeu du coach

Pol Lirola pourrait quant à lui retrouver de sa superbe alors qu’il a été méconnaissable cette saison, ayant du mal à s’adapter à la tactique de Sampaoli, même si son hygiène de vie est également à pointer du doigt…

Les perdants de ce remaniement pourraient être Pau Lopez : l’Espagnol correspondait parfaitement au jeu du disciple de Bielsa et peut-être qu’il ne plaira pas autant à son successeur. Luan Peres pourrait aussi être victime de ce changement : le joueur est un choix de Sampaoli; si le prochain coach ne joue pas à 3 derrière, ce sera compliqué pour lui.

le départ de sampaoli fera bouger les choses du côté des jeunes

En revanche, pas sûr que cela change quelque chose pour le soldat Alvaro Gonzalez qui était en conflit avec l’Argentin mais qui devrait partir tout de même cet été. 

Enfin une chance pour les Minots ? 

On l’a vu cette saison, Jorge Sampaoli a du mal à faire confiance aux jeunes, la seule exception étant Bamba Dieng (d’ailleurs lancé par Nasser Larguet).

Le départ du natif de Casilda pourrait changer beaucoup de choses pour les jeunes. Pablo Longoria recrute souvent des joueurs en poste formation et on imagine qu’il aimerait que l’entraîneur les fasse jouer en équipe première. Avec Sampaoli, cela paraissait compliqué de voir des jeunes et cela peut être l’occasion de prendre un entraîneur avec une fibre plus formatrice. De nombreuses sources évoquent Igor Tudor comme le successeur de Sampaoli… Il aurait la lourde tâche de construire une équipe taillée pour la Ligue des Champions. 

Cyriane VIALA