Deux ans après sa précédente victoire, Valentin Ferron a remporté ce dimanche le Grand Prix de Marseille La Marseillaise, au bout du suspense. Déjà le 2e succès de Cofidis en 2025.
Placés parmi les favoris ce dimanche matin sur la ligne de départ à L’Estaque, Kevin Vauquelin et Axel Laurance étaient assurément les plus forts de ce 47e Grand Prix de Marseille La Marseillaise.
Dans la route des Crêtes, puis dans le col de la Gineste, les deux Français ont fait étalage de leurs jambes de feu, pour semer ce qu’il restait de peloton, en compagnie de l’Allemand Timo Kielich (Alpecin) et du très prometteur Paul Seixas (Decathlon-AG2R), tout juste 18 ans. Mais ce quatuor, à trop se regarder dans le long faux-plat menant à Luminy, a joué à qui perd gagne. Leur avance a fondu et le peloton les a avalés irrémédiablement à quelques hectomètres de la ligne.
Vauquelin : « On a joué et on a perdu »
« On a mal joué dans le final, on était quatre mecs forts, il y a eu un petit souci de stratégie pour certains, regrettait Kevin Vauquelin (Arkéa-Samsic), qui avait pourtant placé quatre attaques franches. Avec Axel (Laurance) qui a une très grande pointe de vitesse, je ne pouvais pas me permettre de faire des attaques débiles, il fallait que je sois minutieux. Je n’avais pas envie de l’amener à la gagne, c’est logique. Et lui de même. On a joué et on a perdu. »
Déplacée (pour la première fois depuis 2009) aux confins de Marseille en raison de la tenue du match OM-OL quelques heures plus tard au Vélodrome, l’arrivée de la course d’ouverture du calendrier français a offert un final à suspense.
Et c’est Valentin Ferron, débarqué chez Cofidis cet hiver après quatre saisons chez TotalÉnergies, qui a surgi comme un boulet aux portes de la Faculté de Luminy, profitant de l’aspiration. Il a fallu la photo-finish pour le départager Ferron avec le Belge Vincent van Hemelen (Flanders-Baloise). Le Poitevin l’emportant d’un boyau, il a dû patienter deux minutes pour être sûr de l’avoir emporté !
Ferron : « Le plein de confiance »
« Ce succès fait du bien, il lance parfaitement ma saison, confie-t-il. L’an dernier, ça avait été compliqué. Là , je repars avec le plein de confiance et ça va me faire du bien moralement. »
Puncheur, Ferron (26 ans) n’avait plus levé les bras depuis presque deux ans (Paris-Camembert 2023). Avec son 4e succès personnel, il apporte déjà un deuxième bouquet à Cofidis, neuf jours après celui de Bryan Coquard au Tour Down Under. Il devient ainsi le premier leader de la Coupe de France FDJ, qui compte dix-huit manches en 2025.
Il a ponctué un important travail de toute la formation nordiste dans le final, qui n’a jamais baissé les bras en menant la poursuite derrière le quatuor de tête et limiter leur avance à une trentaine de secondes. « C’est vraiment une victoire collective », apprécie Yvonnick Bolgiani, le directeur sportif du jour.
Le plan respecté à la lettre
Au vrai, les Cofidis ont respecté leur plan initial à la lettre. Et bénéficier d’un relais très costaud de Benjamin Thomas. « On savait que l’on n’avait pas la jambe pour accompagner les meilleurs dans la route des Crêtes, explique le champion olympique de l’omnium aux JO 2024. On était encore cinq dans la Gineste, on s’est organisé, Valentin nous a dit qu’il était super bien. Alors, on a pris la décision de faire l’effort pour lui. Il a géré le sprint à merveille. C’est super de conclure le travail comme ça. »
A domicile, le néo-pro aubagnais Clément Izquierdo a apporté son écot au succès de Cofidis : « Valentin était très fort. On savait qu’il ne fallait jamais se relâcher, car ça peut toujours rentrer dans la Gineste, avec du vent de face. C’est parfait pour lancer la saison ».
B.G.
Le classement du 47e Grand Prix de Marseille La Marseillaise
1. Valentin Ferron (Cofidis) les 164,2 kilomètres en 3h57’53 », 2. Vincent van Hemelen (Flanders-Baloise), Francisco Galvan (Kern Pharma), 4. Eduard Prades (Caja Rural), 5. Paul Seixas (Decathlon-AG2R), … 8. Axel Laurance (Ineos-Grenadiers), 20. Kevin Vauquelin (Arkéa-Samsic), 23. Adrien Maire (Unibet Tietema Rockets) t.m.t., … 63. Maxime Decomble (Groupama-FDJ), 68. Clément Izquierdo (Cofidis).
SUR LE MÊME SUJET