
Stérile en première période puis mené, l’OM a dû attendre l’entrée de la recrue Amine Gouiri et un remaniement tactique pour battre Lyon ce dimanche soir (3-2), dans un Vélodrome en fusion.
Avec un attaquant de métier utilisé à son vrai poste, le football devient tout de suite plus facile. Et si on y ajoute le brin de folie que seul un Vélodrome en fusion (2e affluence de l’histoire, 66 096 spectateurs) est capable d’apporter, l’OM a trouvé les ingrédients pour renverser Lyon ce dimanche soir (3-2) dans un Olympico de folie. Simple et basique.
Après une première période timorée et une nouvelle fois stérile (68% de possession à la pause, un seul tir cadré), durant laquelle Leo Balerdi fut le joueur à avoir touché le plus le ballon (91), l’OM a réalisé une fin de match de très haut niveau.
Avec les victoires de Monaco, Lille et Lens durant ce week-end, ce succès devenait d’autant plus crucial pour conserver la 2e place au classement de Ligue 1 et interrompre une série de trois résultats contraires.
Gouiri décisif d’entrée
Mais pour retrouver la victoire et une communion exceptionnelle avec le public, il a fallu attendre l’ouverture du score de Tolisso (53), sur une passe de Cherki prenant une nouvelle fois la défense olympienne à défaut, pour voir enfin une réaction.
D’abord, celle de Roberto De Zerbi : l’entraîneur de l’OM avait fait le choix étonnant de titulariser Mason Greenwood seul en pointe, laissant Neal Maupay sur le banc, aux côtés de la nouvelle recrue Amine Gouiri, arrivé vendredi et engagé pour un contrat longue durée (jusqu’en 2029). Sans véritable attaquant de métier, l’OM s’est montré inoffensif et Greenwood trop attiré par le milieu du terrain.
Voulait-il faire passer un message à ses dirigeants ? Lui qui assurait voilà dix jours attendre « l’arrivée d’un joueur fort », estimait-il ne pas être pleinement satisfait avec l’arrivée de Gouiri ? Ou voulait-il piquer au vif Neal Maupay, finalement resté cloué sur le banc toute la soirée ?

Greenwood efficace en meneur de jeu
C’est finalement l’ancien Rennais, formé à Lyon, qui allait débloquer la rencontre. Acclamé à son entrée, peu avant l’heure de jeu, l’international algérien, avant-centre prioritaire, montrait tout son sens du but. Sa frappe freinée par Matic trouvait Greenwood seul au deuxième poteau (1-1, 61).
Auteur de son 13e but (2e goleador de Ligue 1), l’Anglais enchaînait avec un lob astucieux pour Hojbjerg qui remettait de la tête vers Rabiot, l’ancien Parisien fusillait le portier lyonnais de la tête lui aussi (2-1, 64). Le « Duc » célébrait au pied du virage Sud son premier but à domicile, dans un Vélodrome en fusion.
Si l’arbitre accordait un penalty discutable transformé par Lacazette (2-2, 72) sur un coude de Rabiot signalé par la VAR, l’OM faisait le siège du but adverse.
Greenwood (78), Cornelius (82) et Gouiri (84) obligeaient Lucas Perri à des parades. Mais la digue a fini par céder : tout juste entré, Pol Lirola trouvait Luis Henrique au deuxième poteau d’une demi-volée puissante (3-2, 85) pour libérer tout le peuple olympien, extatique.
Sur un scénario identique au match aller (0-0 à la pause, 3-2 au final), l’OM reprend sa marche en avant et de l’air au classement. Comme quoi, avec un véritable attaquant, tout devient plus simple.
B.G.
OM 3 – Lyon 2
20e journée de Ligue 1. Stade Vélodrome. Spectateurs : 66 096.
Mi-temps : 0-0. Arbitre : Jérôme Brisard.
Buts – OM : Greenwood (61), Rabiot (64), Luis Henrique (85). Lyon : Tolisso (53), Lacazette (72 s.p.).
Avertissements – OM : Murillo (42), De Zerbi (61), Balerdi (68).
Lyon : Tagliafico (82).
OM : Rulli – Murillo, Balerdi (cap.), Cornelius – Luis Henrique, Rongier, Hojbjerg, Merlin (Lirola, 80) – Nadir (Gouiri, 58), Rabiot – Greenwood (Garcia, 90).
Entraîneur : Roberto De Zerbi.
Lyon : Perri – Kumbedi, Mata, Niakhaté, Tagliafico – Matic (Almada, 86), Veretout (Tessmann, 86) – Cherki, Tolisso, Nuamah – Lacazette (Mikautadze, 80).
Entraîneur : Paulo Fonseca.