Cyclisme – Vauquelin avec « pas mal d’ambitions » à Marseille

Vauquelin cyclisme Marseille
Début janvier, Kevin Vauquelin (Arkéa-B&B Hotels) a effectué une reconnaissance du final du parcours du Grand Prix cycliste de Marseille La Marseillaise. Ici dans la Gineste, avec le Cap Canaille en fond. Photo Frédéric Machabert

Troisième l’an dernier, Kevin Vauquelin dispute ce dimanche sur le Grand Prix de Marseille La Marseillaise avec une solide équipe Arkéa-B&B Hôtels et « l’envie de bien commencer » la saison.

Le 3 janvier dernier, alors que certains tentaient d’éliminer les toxines accumulées pendant les agapes des fêtes, Kevin Vauquelin n’est pas venu faire du tourisme à Marseille. Normand d’origine mais installé dans l’arrière-pays niçois, le puncheur-rouleur de 23 ans a roulé, sous un froid soleil d’hiver, sur une grande partie du parcours du Grand Prix cycliste de Marseille La Marseillaise.

« Je ne sais pas si tout le monde aura fait la reconnaissance Â», glisse l’un des leaders de la formation Arkéa-B&B Hôtels, aux côtés de deux anciens champions de France, Arnaud Démare et Florian Sénéchal. Signe qu’il s’alignera ce dimanche matin au départ de la 47e édition « avec pas mal d’ambitions Â» : « On a toujours envie de bien commencer Â», ajoute-t-il au moment d’accrocher son premier dossard de l’année.

Accompagné par deux locaux, le directeur sportif Maxime Bouet et l’entraîneur Kevin Rinaldi pour l’assister et le conseiller, Kevin Vauquelin avait pris, ce jour-là, un soin particulier à repérer la route lors de l’enchaînement toujours décisif de la route des Crêtes (depuis La Ciotat) et de la Gineste.

La route des Crêtes, entre La Ciotat et Cassis, permet un écrémage important dans le peloton. Photo Frédéric Machabert

« Un manque de confiance » et « gêné » par une moto en 2024

Deux difficultés qui, en l’absence de vent, avaient permis au Luxembourg Kevin Geniets (futur vainqueur) et à Alex Baudin de prendre la poudre d’escampette pour se jouer la victoire l’an dernier, sur le boulevard Michelet, au pied du Vélodrome.

Kevin Vauquelin, lui, était parti à retardement sur le plateau de Carpiagne et était resté en chasse-patates (3e à dix secondes), « gêné par une moto dans la descente Â» de la Gineste. « J’ai peut-être eu un manque de confiance, pense-t-il. Il y a eu quelques circonstances, ça s’était mal goupillé pour moi. J’ai fait des petites erreurs, que j’ai pu corriger durant les mois suivants et qui m’ont permis de faire une meilleure saison. Â»

Deuxième de la Flèche Wallonne et du championnat de France de contre-la-montre, il avait surtout remporté la 2e étape du Tour de France à Bologne (Italie), son premier succès en World Tour, au terme d’un exceptionnel raid solitaire de 14 bornes en rinçant ses compagnons d’échappée dans le raidard de San Luca.

Ce dimanche, autour de Marseille, Kevin Vauquelin ne trouvera pas des pentes aussi difficiles, mais il partira avec un avantage : il connaît la nouvelle arrivée du « GPLM Â», déplacée à Luminy en raison du match OM – OL quelques heures plus tard à Luminy.

L’arrivée déplacée à Luminy

« C’est peut-être là où il y aura un piège, juge-t-il. Le final est plus dur, plus punchy, avec deux kilomètres (à partir du rond-point de Vaufrèges) en faux plat montant. Le parcours est intéressant ; il faudra voir comment sera le vent. Â»

Tracer la ligne d’arrivée à Luminy ne sera pas une totale nouveauté : en 2009, le Lambescain Rémi Pauriol s’y était imposé en solitaire au terme d’une échappée de plus de 100 kilomètres et dans des conditions météos exécrables.

Ce midi, au départ à L’Estaque, Kevin Vauquelin fait partie des favoris, au même titre que le vainqueur sortant Kevin Geniets (Groupama-FDJ), quelques Ineos-Grenadiers (Axel Laurance, Omar Fraile, Joshua Tarling) et des Tricolores aux dents longues : Pierre Gautherat, Paul Seixas (Decathlon-AG2R), Sandy Dujardin (TotalEnergies) ou encore le champion olympique 2024 de l’omnium Benjamin Thomas (Cofidis).

Le Tour de France, qui passera dans sa ville de naissance, dans le viseur

« Je suis pressé de reprendre et de me mesurer à la concurrence, affirme Kevin Vauquelin. J’ai eu un hiver légèrement plus long que l’année passée, j’ai pu bien travailler. Il y a beaucoup de motivation dans l’équipe. Â»

Le Grand Prix de Marseille La Marseillaise lance pour lui un début de saison classique, puisqu’il enchaînera dès mercredi avec l’Étoile de Bessèges (2e en 2024), la Classic Var, les Strade Bianche puis Tirreno-Adriatico. « Je vais essayer de faire au moins aussi bien que l’année passée, annonce-t-il. J’espère avoir de très bons résultats et une belle régularité, c’est le plus important. Â»

Sans oublier, en point d’orgue de la première partie de saison, une participation au Tour de France qui passera dans sa Normandie. Et plus particulièrement avec le départ de la 6e étape donné dans sa ville de naissance, Bayeux : « C’est hyper motivant ! Le but sera de rester sur le même ton qu’en 2024, à savoir prendre du plaisir et réussir à m’affirmer au niveau World Tour Â».

B.G.

47e édition du Grand Prix de Marseille La Marseillaise
Ce dimanche 2 février, 164,2 km.
Départ fictif : L’Estaque à 12h40. Départ réel : Septèmes-les-Vallons à 13h. Arrivée : vers 17h15 à Luminy.
1re manche Coupe de France FDJ, compte pour le classement des grimpeurs.
En direct sur France.tv dès 15h15 et 15h20 sur Eurosport.

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