Le dénouement aura lieu dans un Vélodrome chauffé à blanc la semaine prochaine. Grâce à leur héros Pierre-Emerick Aubameyang, les Olympiens reviennent du Portugal avec un seul but d’écart. Tout était pourtant très mal embarqué pour l’OM.
L’OM était au bord du précipice hier soir face au Benfica quand Antonio Silva rate totalement son intervention à la 67e minute pour laisser filer Aubameyang seul au but. L’attaquant de l’OM, leader des siens cette saison, n’a plus qu’à ajuster plein de sang froid Trubin pour permette à l’OM d’y croire encore dans cette double confrontation. Un but qui tient du miracle tant l’OM n’était pas au rendez-vous de ces 1/4 de finale d’Europa League jusque là.
De la catastrophe…
A deux zéro après le contre éclair conclu par Di Maria, tout semblait terminé à l’Estadio da Luz. Les Olympiens étaient baladés au milieu, creux offensivement et donnaient en défense des signes effrayants de fébrilité. Sur l’ouverture du score, Balerdi est totalement dépassé par Rafa Silva et sur le second, c’est même l’ensemble de l’effectif qui est abattu net par les Portugais. Mais le football est aussi et surtout une affaire de détails. Et alors qu’ils étaient bien en place et sur la route d’un succès franc, les Lisboètes ont perdu totalement le fil du match après la bourde de leur défenseur central. Désorientés, ils sont retombés dans les doutes qui assaillent leur saison.
… à la péripétie inattendue
Les forces se sont alors inversées et les lignes du milieu de terrain du Benfica se sont tout à coup ouvertes aux incursions notamment d’un Iliman Ndiaye brouillon mais volontaire et d’Azzedine Ounahi qui fait pour une fois une bonne entrée en jeu. Les Olympiens, sans être brillants, ont même à deux reprises eu l’occasion de revenir au score. La première sur le penalty non sifflé sur Aubameyang, il y avait penalty, la deuxième sur un coup franc très bien placé que le Gabonais, encore lui, vient tirer magistralement mais qui malheureux le voit filer à quelques centimètres des buts du portier Trubin. Une fois de plus cette saison, c’est lui qui a ouvert la voie de la lumière à son équipe alors que l’enfer s’ouvrait grand sous leurs pieds. Avec son but, opportun comme Kairos, il permet aux Olympiens de s’accrocher à une lueur d’espoir pour le match retour qui se jouera dans un Vélodrome à n’en pas douter en pleine ébullition avant le coup d’envoi.
A l’Estadio da Luz, on n’entendait d’ailleurs que les chants du peuple olympien venu en nombre à Lisbonne. Les supporters ont une fois de plus montré, malgré les décisions ubuesques tant de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône dans un premier temps puis des dirigeants du Benfica ensuite, qu’ils étaient le choeur de cette tragi-comédie qu’est l’OM. Depuis bien longtemps le club phocéen peinent à être glorieux mais, parfois, il arrive à offrir une épopée à son public. Avec un match retour à domicile, les joueurs de Jean-Louis Gasset peuvent faire vivre un enfer à leur adversaire dans un dénouement spectaculaire.
Rudy Bourianne
Rudy Bourianne est journaliste sportif. Passionné du club phocéen et du sport en général, il suit notamment l’actualité de l’OM, de la Voile et de l’équipe élite water-polo du Cercle des Nageurs de Marseille pour Le Méridional.
X (ex-twitter) : @R_Bourianne