L’entraîneur de l’OM est en train de parfaitement démarrer sa mission de quatre mois avec l’OM. Les joueurs semblent totalement adhérer à son discours basé sur la simplicité et la reprise des béabas. En s’imposant 5-1 à Clermont, il ajoute de la manière à la confiance retrouvée.
La « câlinothérapie » comme on l’entend chez beaucoup d’observateurs a donc fait son effet à l’OM. Après les sanguins Sampaoli, Tudor et Gattuso, le pagnolesque Jean-Louis Gasset donne l’impression de redonner un peu de sérénité à tout Marseille. Du haut de ses 70 ans, comme Goethals, il apporte à son équipe une indescriptible sagesse qui fait du bien par sa simplicité. « On a fait étape par étape. On avait un match 48 heures après notre arrivée avec Ghislain et Nico. On a repris le béaba, on a regardé les cassettes dans lesquels ils se sentaient bien et là où ils avaient fait des bons matchs et on a essayé de calquer,» déclarait-il sereinement au micro de Canal + à la fin du match.
Cette simplicité est peut-être même nécessaire dans le parcours de l’OM depuis sa reprise par Franck McCourt. Elle peut permettre aux plus jeunes qui passent par le club d’évoluer et d’apprendre à gérer la pression et aux cadres de s’affirmer.
Les sourires et la complicité entre les joueurs à la fin de la rencontre sont le signe d’une confiance qui revient. Jean-Louis Gasset a remis de la vie au sein de ce groupe qui était il y a dix jours totalement à l’agonie. Et hier soir face à Clermont, son OM a enfin mis de la manière dans la victoire en ne cessant jamais d’aller de l’avant et au pressing quand il n’avait pas le ballon. Certes l’adversaire en face était très faible. Mais c’est le genre de victoire qui fait un groupe et crée des dynamiques. D’autant que des individualités qui étaient au fond du trou sont réellement en train d’émerger. Iliman Ndiaye est métamorphosé depuis son match à Montpellier et marque encore, Balerdi s’affirme en défense et Clauss retrouve une très grosse activité sur son côté. Avec des armes de ce calibre pour entourer des joueurs du niveau d’Aubameyang ou Kondogbia, l’OM peut et doit se permettre à espérer une fin de saison bien différente que celle qu’on lui promettait il y a quelques semaines.
Si l’heure n’est évidemment pas à l’enflammade avant la réception de Villarreal jeudi soir, accordons à Jean-Louis Gasset d’avoir remis de l’espoir chez les Marseillais. Avec cette nouvelle victoire, il est le premier entraîneur à remporter ses trois premiers matchs toutes compétitions confondues sur le banc de l’OM depuis 1962 et un certain Otto Gloria.
Hier soir, dans un 4-3-3 qui n’en était pas vraiment un au vu de la position de Ndiaye sur le terrain, les joueurs, dans le système si décrié sous Gattuso, n’ont jamais cessé d’aller droit au but. Les latéraux ont enchaîné les courses et les centres, tout comme les attaquants les appels en profondeurs. Tout n’était pas encore parfait, il y a eu du déchet en première mi-temps et encore un but venu d’une grossière erreur. Mais dans l’ensemble, les joueurs ont su maîtriser techniquement et physiquement la rencontre.
Place maintenant à Villarreal jeudi dans un Vélodrome qui risque de sonner creux sans son virage Nord. C’est un nouveau défi pour Jean-Louis Gasset et son équipe pour lequel il faudra sûrement monter encore d’un cran.
Rudy Bourianne
Rudy Bourianne est journaliste sportif. Passionné du club phocéen et du sport en général, il suit notamment l’actualité de l’OM et de l’équipe élite water-polo du Cercle des Nageurs de Marseille pour Le Méridional.
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