Au soir du second tour des élections législatives dimanche 7 juillet 2024, retrouvez les principales réactions des élus et leaders politiques à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône.
Après le second tour des élections législatives anticipées ce dimanche 7 juillet, les principales figures politiques de Marseille et de la région Sud réagissent aux résultats. Le Nouveau Front Populaire se place en tête, suivi par Renaissance. Le Rassemblement National, qui était en tête au premier tour, termine à la troisième place.
Renaud Muselier pousse un « ouf » de soulagement sur le réseaux social X. Le président (Renaissance) de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a réagi aux résultats du second tour des élections législatives, affirmant : « Les Français ne veulent pas d’un gouvernement RN : il est battu ! ».
Dans un communiqué de presse, il a salué la participation exceptionnelle, la meilleure depuis 1981 pour un second tour, montrant l’importance de cette élection. « Les Français ont compris l’enjeu et se sont mobilisés, » a-t-il déclaré.
Renaud Muselier a souligné la nécessité de traiter des sujets comme la gouvernance, le pouvoir d’achat, l’immigration et la sécurité, et a critiqué les sondages erronés, affirmant que « les Français ont affirmé qu’ils ne voulaient pas que Monsieur Bardella et Madame Le Pen gouvernent le pays. »
Il a noté l’échec de l’opération Ciotti et a conclu en appelant à un bon fonctionnement démocratique pour faire avancer le pays, réaffirmant le rôle de la Région Sud comme pôle de compétence et de stabilité.
Martine Vassal : « une France fracturée, ingouvernable. »
Martine Vassal, présidente (DVD) de la Métropole-Aix-Marseille-Provence et du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, a exprimé ses préoccupations face à la situation politique actuelle. « L’Assemblée nationale n’a ce soir pas de majorité claire, », a-t-elle déclaré, ajoutant que les résultats laissaient entrevoir « une France fracturée, ingouvernable. »
Martine Vassal a appelé le Président de la République à fixer un cap clair pour la nation et à nommer un gouvernement sans compromission. Elle a souligné l’importance de répondre aux préoccupations des citoyens telles que la sécurité, la maîtrise de l’immigration, le pouvoir d’achat, l’éducation et la santé. « Je consacrerai toute mon énergie à la Provence afin qu’elle reste une terre d’excellence, » a-t-telle affirmé, en insistant sur la nécessité de respecter les engagements de l’Etat en matière de transport, logement et rénovation urbaine.
Elle a également renouvelé son appel à l’union des forces de droite et du centre pour répondre aux inquiétudes des Français. Enfin, Martine Vassal a souligné que « la situation politique actuelle impose plus que jamais que notre République soit celle des territoires, » en appelant à l’écoute des élus de terrain pour réparer la France.
Benoît Payan appelle à une réforme des institutions
Au lendemain du second tour des élections législatives, Benoît Payan, maire (DVG) de Marseille, s’apprête, quant à lui, à repartir à Paris pour planifier l’avenir avec les différentes forces de gauche réunies sous la bannière du Nouveau Front Populaire, qui est arrivé en tête de ces élections.
Ce dimanche, après avoir exprimé son soulagement de voir que le RN n’a pas réussi à s’imposer, Benoit Payan a reconnu que même en étant en tête, la gauche unie n’aura pas la majorité nécessaire pour gouverner comme elle le souhaite. « Ce que nous voyons ce soir, c’est une République française à bout de souffle. Il va falloir travailler à changer nos institutions », a-t-il déclaré depuis l’Hôtel de Ville.
Benoît Payan a appelé Emmanuel Macron à activer l’article 11 de la Constitution pour consulter les Français par référendum. Il a souligné la nécessité de réviser en profondeur les rôles du président de la République, du Premier ministre et de son gouvernement, ainsi que le fonctionnement du Parlement et le mode de scrutin.