L’attentat au lycée Gambetta à Arras a relancé la question de la sécurité dans les enceintes des lycées français. Parmi les mesures envisagées pour renforcer le contrôle à l’entrée figure la reconnaissance faciale, mais cette mesure soulève des questions relatives à la vie privée.
Renaud Muselier, président de la Région Sud, souligne l’importance de cette question en affirmant que « 100 % des lycées sont sécurisés ». Des investissements conséquents, s’élevant à 52 millions d’euros depuis 2016, ont permis l’installation de 1 510 caméras, de systèmes d’alarme et de dispositifs anti-intrusion.
Au-delà des mesures classiques, l’utilisation de technologies avancées comme la reconnaissance faciale est envisagée. Cette proposition, bien que controversée, est soutenue par certaines autorités éducatives et des associations de parents d’élèves. Elle vise à faciliter le travail des surveillants et à renforcer la sécurité, mais soulève d’importantes questions éthiques et légales.
Innovation et protection de la vie privée
L’introduction de la reconnaissance faciale dans les lycées n’est pas une nouveauté. En 2019, la CNIL avait rejeté une demande d’expérimentation dans deux lycées, citant des risques importants pour la vie privée et les libertés individuelles. Cette décision souligne la complexité de concilier sécurité et respect de la vie privée. Un nouveau dossier est en préparation pour être présenté à la CNIL. Renaud Muselier, conscient des enjeux, semble vouloir trouver un équilibre.
Parallèlement, la Région Sud prévoit également d’introduire des bornes d’appel d’urgence et de renforcer la présence de médiateurs pour lutter contre diverses formes de violence scolaire. Ces mesures, tout en étant moins controversée, contribuent à créer un environnement scolaire plus sûr.
La rédaction