Entre le roman de Jules Verne « Voyage au centre de la Terre » et la découverte de la « grotte Cosquer » en 1985, il y a l’exploration du gouffre de Bifurto, en Calabre (sud-ouest de l’Italie). Menée par de jeunes spéléologues italiens en 1961, elle donne lieu à une intéressante réalisation du cinéaste Michelangelo Frammartino. La façon de filmer est tout à fait dans l’esprit de ces années-là .
Dans « Il buco », pas de dialogues. Mais des sonorités : interpellations des bergers, cloches des animaux, bruits sourds de la grotte. De manière très épurée, le réalisateur plonge le spectateur dans les noires profondeurs de ce qui se révèlera être la deuxième plus profonde grotte du monde (700 mètres).
L’ambiance est simple, empreinte d’une certaine austérité même. Le décalage n’est pas si grand entre « le monde d’en haut », celui des bergers, et « le monde d’en bas » (si ce n’est la lumière bien sûr) : une même paix de la nature. Le film a obtenu le prix du jury à la Mostra de Venise en 2021.
J.R
L’avis du Méridional : 3/5