Elle joue son rôle sans plus trop y croire. Anne Hidalgo a courageusement mené sa campagne jusqu’au bout. Même parmi ses fidèles, on a tenu à boire la coupe jusqu’à la lie : « On sait bien que la gauche va mal, et que ce n’est pas Anne Hidalgo qui est capable de la cimenter ; mais pour beaucoup d’électeurs historiques du Parti socialiste, on ne va pas voter Jean-Luc Mélenchon… » souligne un sympathisant qui s’est rendu dimanche après-midi 3 avril au Cirque d’Hiver.
La candidate a pu rencontrer une nouvelle fois son électorat parisien dans une ambiance bien animée. Celle qui a à nouveau évoqué ses mesures phares, comme « la gratuité des transports du quotidien pour les moins de 26 ans » ou « le droit de mourir dans la dignité » (bel euphémisme) a tout de même tenu à marteler : « Rien n’est joué tant que le vote n’a pas eu lieu ! »
« Macron est de droite »
A l’électorat de gauche qui pourrait voter pour Emmanuel Macron, la candidate a rappelé : « Macron est de droite ». « Vous vous dites : « Pourquoi revenir vers une gauche qui, de toute manière, passerait son tour ? » Je vous le dis avec mon cœur et ma raison : parce que Macron est de droite. » Mais, le cœur a aussi ses raisons que la raison connaît.
Une gauche « indestructible »
« Toujours, nous avons continué notre chemin », a terminé la candidate. Anne Hidalgo veut sans doute laisser rêver à une sorte de phénix de la gauche. Mais un phénix ne renaît-il pas de ces cendres tous les mille ans ?
R.P