Quand on lui demande s’il est bien « directeur artistique », il sourit et précise : « le mot juste, c’est impresario ». Un nom d’origine italienne qui semble tout droit sorti d’un univers féérique. Et ça tombe bien, puisque Solal est l’un des magiciens de l’événement « Candlelight » à Marseille. Il présente le projet au Méridional.
Le concept de l’événement Candlelight se résume en quelques mots : organiser des concerts de musique à la lueur des bougies ; l’ambiance qui en résulte, elle, est unique. La start-up américaine Fever, créatrice de l’idée, a largement essaimé. Présente sur quatre continents, elle s’est rapidement imposée comme le « Netflix des expériences ». Fondée en 2014, elle a développé une plateforme qui entend faire découvrir les meilleures sorties dans les métropoles du monde entier : festivals, concerts, pièces de théâtre, restaurants, visites insolites… En France, elle a déjà organisé des événements dans sept villes ; ailleurs en Europe, elle est par exemple présente en Belgique et en Suisse.
Notre impresario, secondé par ses équipes, a donc du pain sur la planche pour cette première édition 2021 à Marseille (le premier concert est prévu pour juin), ce qui n’est pas pour lui déplaire : des auditions pour le recrutement des musiciens jusqu’au montage de partenariats en passant par les détails matériels, le travail est multiple.
L’idée est de s’adapter à chaque ville, à chaque ambiance. Solal nous explique qu’il cherche des lieux particuliers, à la fois secrets et représentatifs de l’ « odeur » d’une ville. A Marseille, c’est Le Cloître (dans le 13ème arrondissement) qui accueillera en plein air les concerts de musique classique de cet été. « Nous voulons que les lieux soient en accord d’un point de vue musical et intellectuel, en harmonie. » Le théâtre Toursky (dans le 3ème arrondissement) abritera lui aussi des concerts, en intérieur, avec des jauges plus importantes et avec une programmation un peu différente. Le but étant d’ailleurs que l’événement puisse multiplier les concerts pendant toute année.
Le public prioritaire à charmer ? « Les millénials » (70% des participants ont moins de 40 ans). « On a tendance à dire que les jeunes générations ne s’intéressent pas à la musique classique en général. A mon avis, ce n’est pas tout à fait vrai. Il leur manque seulement le contexte pour une écoute de qualité, accessible en terme de prix. » D’autant plus que chacun peut y trouver son compte, entre « classique » type Mozart, Chopin ou Vivaldi, et d’autres approches par les mêmes instruments, mais pour des musiques de films ou même de dessins animés. Une forme de démocratisation de la culture.
La billetterie à l’heure actuelle et les différentes rencontres qu’a pu faire Solal le démontrent : le public marseillais est enthousiasmé par l’événement. L’impresario connaît bien la région, puisqu’il a fait ses études à Aix. Il a poussé à l’organisation des concerts dans la Cité phocéenne. Les Marseillais ne seront pas déçus !
Jeanne RIVIERE
La programmation et toutes les informations pratiques sont à retrouver sur le site de l’événement.
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