Une consultation publique à propos du futur euro numérique était en cours ces derniers mois. Il y a quelques jours, la Banque centrale européenne (BCE) a publié l’analyse complète de cette enquête menée auprès des citoyens de l’Union européenne. Bien que l’agenda ne soit pas encore arrêté, la perspective d’une numérisation de l’euro dans les prochaines années se rapproche.
Ce n’est plus un secret pour personne : la montée en puissance des cryptomonnaies (comme le Bitcoin) est regardée avec une attention inquiète par la plupart des banques centrales du monde. La Banque centrale européenne, quant à elle, réfléchit depuis 2016 à la question d’une numérisation de sa monnaie. Que signifierait cette numérisation ? Qu’une monnaie telle que l’euro, émise par une banque centrale (de l’argent public donc) pourrait être utilisée dans des registres centralisés ou décentralisés. Le rôle de la Banque centrale est d’étudier les avantages et les inconvénients d’une telle mesure, pour les entreprises comme pour les particuliers.
La consultation ouverte visait à prendre en compte les préoccupations des citoyens européens autour de cette question de la numérisation : usage, respect de la vie privée, sécurité, instantanéité… Sur les plus de 8000 réponses recueillies, il ressort que la confidentialité est le sujet le plus abordé.
Parmi les critiques de cette consultation est soulignée l’inégalité de représentation démographique notamment, puisque les Allemands sont à l’origine de presque la moitié des réponses (47%). Dans tous les cas, si le feu vert est donné par le conseil des gouverneurs de la BCE et par le Parlement européen, le processus de numérisation de l’euro pourrait être lancé d’ici à 2026, selon Christine Lagarde, présidente de la BCE.