La Super League, un échec programmé

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Deux jours seulement après son annonce, l’avenir de la Super League (SL) semble s’obscurcir. A la suite des réactions explosives des différents acteurs du monde du football, les six clubs anglais engagés dans la SL ont décidé de se retirer. Il s’agit de Manchester United, Arsenal, Manchester City, Liverpool, Chelsea et Tottenham.

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La décision des clubs anglais de se retirer fait suite aux réactions plus que très hostiles de l’ensemble des acteurs de la Premier League (première division du championnat anglais). Sur les douze clubs engagés dans ce projet, il n’en reste donc plus que six. Le Real Madrid, le FC Barcelone, l’Atletico Madrid, l’Inter Milan, la Juventus et le Milan AC.  Il semble donc aujourd’hui plus qu’évident que le projet est mort dans l’œuf. Mais pour combien de temps ? Car si la Super League n’a pas lieu aujourd’hui, elle aura lieu demain. La réforme de la Ligue des champions pour 2024 va déjà dans ce sens. Il y aura davantage de matches, elle sera plus fermée et rapportera toujours plus d’argent au club les plus fortunés.

Pourquoi la Super League a-t-elle été un tel échec ? Quatre points peuvent l’expliquer :

  1. La colère des fans contre cette réforme, que les dirigeants des 12 clubs n’avaient pas anticipée. Ils pensaient que la compétition serait plutôt acceptée.
  2. La revalorisation programmée de la Ligue des champions, qui va bientôt valoir 7,5 milliards d’euros contre 6 milliards pour la Super League. L’argent étant la principale motivation de la création de la Super League, ils obtiennent finalement tout de même ce qu’ils veulent.
  3. Le refus des représentant politiques comme Emmanuel Macron, le président de la République française, et Boris Johnson, le premier ministre anglais, qui ont pris position contre ce projet.
  4. Les menaces de sanction de la FIFA et de l’UEFA qui représentaient un réel risque.  

Cette affaire reste donc à surveiller de très prêt, des rebondissements sont peut-être à prévoir…

Mayeul LABORDE