Ce lundi 12 avril s’ouvre le procès de 18 policiers accusés d’avoir profité d’interventions dans les quartiers nords de Marseille pour racketter et extorquer les délinquants. Les faits remontent à 2012.
Les Marseillais n’ont pas oublié le nom de cette équipe de choc. La Brigade anti-criminalité, chargée d’intervenir contre les trafics en tous genres qui gangrènent la Cité phocéenne, était alors une des plus performantes en France, avec plus de 4000 interpellations annuelles. 70 policiers formés à une lutte sans merci. Mais quand on côtoie des milieux où les passes rapportent gros, la tentation est à portée de main…
Le procès qui s’ouvre ce lundi 12 avril a lieu neuf ans après les faits : récupération de « marchandises », argent, bijoux, stupéfiants. A l’époque, la découverte de ce trafic dans les trafics avait entraîné la dissolution de la BAC Nord par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls. Aujourd’hui, certains policiers ont été révoqués, d’autres seraient encore en poste.
Un avocat de la défense parle de « deux ou trois conneries » ; l’avocat Marseillais de l’un des policiers, Me Alain Lhote, ironise même en soulignant que les faits ont été minorés depuis 2012 : « On est passé de la gangrène au rhume des foins. »
Le procès, très attendu, se tient du 12 au 23 avril au tribunal correctionnel de Marseille.
Jeanne RIVIERE