Les Provençaux ont tremblé jusqu’à la dernière seconde mais ont tenu bon pour renouer avec la victoire, 74 à 72.
Fin de série pour les BYers qui ont mis fin à trois revers de suite en s’imposant ce mardi face à Denain à domicile. Les Provençaux ont plutôt maîtrisé leur sujet tout au long du match même si une belle frayeur sur la fin a offert le tir de la gagne aux Nordistes à la dernière seconde.
On attendait des Fosséens dans l’engagement et l’intensité dès le début du match et le trio Sydorov-Turner III-Galin a montré l’exemple en enfilant les 3-points (15-8). Denain a réagi en alignant une belle série pour repasser devant en début de deuxième quart-temps (21-24). Les deux équipes ont ensuite fait jeu égal jusqu’à la pause, avec là encore les 3-points de la triplette Bourhis-Bouquet-Turner III pour assurer au scoring (40-40).
Tendu jusqu’au bout
Robert Turner III (19 points) et Lucas Bourhis (11 points, 10 passes décisives) ont pris le match à leur compte au retour des vestiaires. Il y a notamment eu deux paniers à 3-points de Robert Turner III puis un service en transition pour Junior Etou (50-42), puis deux flèches de loin supplémentaires pour Lucas Bourhis avant de faire briller Mamadou « Petit »Niang à la passe par deux fois pour lancer le quatrième quart-temps (69-56).
Fos Provence a alors peut-être relâché la pression un peu trop vite, après le 3-points d’Illia Sydorov à deux minutes du terme (74-63). Denain en a profité pour finir sur un 9-0 conclu par le 3-points de Benoît Gillet et une claquette de Marc-Olivier Lasserre (74-72).
Les deux manqués de Landing Sané et Robert Turner III ont fini par offrir le dernier tir à Denain, pour égaliser ou arracher la victoire sur le fil. Mais le 3-points de Neftali Difuidi, bien contesté, a fini en « air ball », offrant la victoire aux Fosséens au bout du suspense.
Fos Provence Basket respire un grand coup avec ce cinquième succès en championnat avant d’aller défier Nantes, bon dernier, dès vendredi.
Jean-Pierre Papin a été confirmé dans ses fonctions par Pablo Longoria après les polémiques avec Ali Zarrak, la semaine dernière.
Jean-Pierre Papin continuera d’assurer son double rôle au sein du club phocéen. L’ancien international a été confirmé par Pablo Longoria. Il reste ainsi entraîneur de l’équipe N3 tout en conservant sa casquette d’ambassadeur de l’OM, selon L’Equipeet RMC.
De son côté, Ali Zarrak se voit confier de nouvelles missions au sein de l’institution. S’il demeure impliqué, il se concentrera désormais sur des projets spécifiques, tels que l’analyse des modèles européens pour les équipes réserves, le scouting ou encore le suivi du mercato.
Ces ajustements visent à apaiser les tensions avec Papin, tout en recentrant les responsabilités de chacun pour une collaboration plus harmonieuse.
La Région s’inspire de modèles comme celui de la filière « Arômes, Saveurs, Senteurs » dans le Pays de Grasse pour structurer et renforcer l’économie locale. Ici, Domaine de Manon, ramassage des roses.
La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur dévoile un plan stratégique pour l’économie sociale et solidaire (ESS) visant à placer les entreprises locales en première ligne des transitions économiques, sociales et environnementales jusqu’en 2030.
La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur présente ce mardi 5 novembre une stratégie ambitieuse pour l’économie sociale et solidaire (ESS), secteur clé représentant 13,1 % de l’emploi privé régional. Une feuille de route votée à l’occasion de la séance plénière le vendredi 25 octobre 2024.
Ce plan, élaboré en concertation avec plus de 300 acteurs, s’articule autour de trois axes principaux : renforcer l’ESS pour maximiser son impact, intégrer ses pratiques dans les filières stratégiques régionales, et répondre aux besoins spécifiques des territoires, notamment en milieu rural et face au vieillissement de la population.
Pas question de laisser l’ESS végéter en périphérie : l’objectif est clair, elle doit être au cœur de l’économie régionale, avec trois axes de développement décisifs qui visent à en amplifier l’impact, à tisser des liens avec les filières classiques et à s’implanter encore plus solidement dans les territoires qui en ont besoin.
Pour concrétiser cette vision, une enveloppe de près de 100 millions d’euros, pour faire de Provence-Alpes-Côte d’Azur une région plus résiliente et solidaire.
Soutenir les champions de l’ESS
L’ambition affichée par la Région repose d’abord sur l’intensification de l’ESS pour décupler son impact. L’idée est de transformer des projets en entreprises solides, de soutenir des initiatives de terrain et de repérer ceux qu’elle appelle désormais les « champions de l’ESS » : des entreprises sociales et solidaires porteuses de projets à haut potentiel, capables de devenir les locomotives de leur secteur.
La Région souhaite les faire éclore à grande échelle, surtout dans les secteurs d’avenir que sont la silver économie, les industries culturelles et les circuits courts. Un accélérateur régional devrait voir le jour, destiné à ces champions et calibré pour booster leur croissance grâce à un soutien financier et des conseils sur mesure.
Pour que l’ESS prospère et s’émancipe, elle doit aussi avoir sa part dans la commande publique, et la Région compte bien mettre en place les moyens nécessaires pour faciliter cet accès. Avec un Schéma de Promotion des Achats Responsables, elle veut ouvrir aux entreprises de l’ESS les marchés publics régionaux, jusqu’à créer une plateforme unique pour les achats responsables.
Cette dernière permettrait aux établissements régionaux, dont les 180 lycées, de privilégier les circuits courts et de renforcer leurs liens avec les entreprises locales.
La Région prévoit aussi de développer le modèle coopératif par une bourse émergence, dédiée aux SCOP et SCIC, ces sociétés coopératives souvent exemplaires dans la gestion solidaire et les transmissions intergénérationnelles.
Faire tomber les frontières entre l’ESS et l’économie classique
Le deuxième axe de cette stratégie vise à rapprocher l’ESS et l’économie classique, pour que les frontières entre les deux se fondent peu à peu en une collaboration mutuellement bénéfique.
Ce n’est pas qu’une question de valeurs partagées, mais de pragmatisme économique : l’ESS a déjà prouvé sa capacité à produire des solutions innovantes, et le secteur classique pourrait tirer parti de ce savoir-faire.
La Région prévoit ainsi des rendez-vous Achats responsables pour valoriser les services de l’ESS et encourager les grandes entreprises locales à s’engager avec des partenaires ESS, notamment lors de salons et d’événements économiques. En s’intégrant aux chaînes de valeur classiques, l’ESS pourra se solidifier et créer des synergies avec les entreprises régionales.
Pour cela, la Région ne ménage pas ses efforts : elle ouvre l’accès aux Opérations d’Intérêt Régional, permettant aux entreprises de l’ESS d’intégrer des projets d’envergure en économie circulaire, recyclage, énergie renouvelable, et même dans des domaines plus récents comme les ressourceries et les circuits alimentaires courts.
Une stratégie pour les territoires ruraux et les QPV
C’est dans ce troisième axe que l’ESS prend toute son ampleur en répondant aux besoins spécifiques des territoires et à un défi de taille : le vieillissement de la population. Avec une moyenne d’âge toujours plus élevée – un habitant sur trois aura plus de 60 ans d’ici 2040 – le besoin en services de proximité et en aides à la mobilité se fait pressant, surtout dans les zones rurales et périurbaines.
La Région compte bien mobiliser l’ESS pour accompagner cette transition démographique. Elle veut développer des initiatives sociales et innovantes qui permettent de répondre à la dépendance croissante, de renforcer les services à la personne, de favoriser la mobilité douce et d’assurer aux habitants un environnement de qualité.
Dans les territoires éloignés des grands centres, l’ESS reste souvent la seule source de services de proximité, de mobilités durables, et de soutien aux initiatives sociales locales.
Au-delà des services aux personnes âgées, ce sont les territoires ruraux eux-mêmes qui bénéficient de cette attention portée à l’ESS. La Région s’inspire de modèles comme celui de la filière « Arômes, Saveurs, Senteurs » dans le Pays de Grasse pour structurer et renforcer l’économie locale.
Ce type de filière démontre qu’en ancrant les entreprises sur place et en répondant aux besoins spécifiques, il est possible de créer des emplois non délocalisables, de maintenir des services essentiels et de revitaliser des zones en perte de vitesse.
Une gouvernance à la hauteur des ambitions
Mais pour orchestrer ce vaste projet, il faut une gouvernance adaptée. La Région mise sur la création d’un Conseil régional de l’ESS pour centraliser les efforts et coordonner les initiatives.
Ce conseil réunira les principaux réseaux d’accompagnement et opérateurs institutionnels de l’ESS, pour garantir une visibilité et une cohérence maximale dans les actions régionales.
Pour compléter ce dispositif, une plateforme d’information unique permettra aux porteurs de projets d’avoir un accès simplifié à toutes les informations, financements et services disponibles.
Enfin, pour consolider le financement des projets, la Région rassemble les différents financeurs dans une « communauté des financeurs solidaires ». Ce groupement visera à coordonner les fonds publics et privés, à simplifier l’accès aux aides pour les porteurs de projet, et à maximiser l’efficacité des investissements, surtout dans les phases cruciales d’amorçage.
L’idée est de créer un écosystème ESS fluide, où les synergies entre financeurs, porteurs de projets et institutions publiques se tissent naturellement.
Du 7 novembre au 19 janvier, la Biennale des Imaginaires Numériques s’empare du Sud avec trois mois de festival digital. Dans cette effusion artistique, les installations, performances et projections plongent le public au cœur du plaisir contemporain, entre algorithmes et fantasmes visuels.
Marseille, Aix, Avignon, Istres… Cette année, la Biennale des Imaginaires Numériques a préparé un marathon hédoniste pour les curieux et les créatifs.
Fondée en 2018 et pilotée par l’équipe de Chroniques, elle fait son grand retour avec un thème aussi osé que nécessaire : le plaisir. « Face à la multitude des enjeux que cela soulève, nous souhaitons aborder cette thématique de manière pluridisciplinaire et critique. Nous voulons explorer les différentes facettes du plaisir dans le monde numérique, et les mettre en dialogue avec les enjeux sociaux, politiques et éthiques de notre temps, » lâche Mathieu Vabre, le directeur artistique.
Et pour en découdre avec le sujet, la Biennale investit les arts numériques, de la réalité virtuelle aux performances interactives, des jeux de lumière aux installations sonores.
Cette édition s’ouvre sur un panorama artistique résolument international, avec la Lituanie en invité d’honneur et un focus sur les talents néerlandais, réunissant 40 nationalités et dix délégations nationales et internationales pour explorer l’art numérique sous toutes ses facettes.
En prélude à la Biennale des Imaginaires Numériques, Arles donne le ton avec No Reality Now, une performance signée Vincent Dupont et Charles Ayats, qui allie danse en direct et réalité virtuelle.
Présenté au Théâtre d’Arles les 6 et 7 novembre, cet événement s’inscrit dans le sillage du Festival Octobre Numérique – Faire Monde, où art et technologie s’entrelacent du 9 octobre au 10 novembre, offrant un avant-goût de l’effervescence numérique à venir.
La Friche comme laboratoire sensoriel
Le lancement de l’édition 2024 se tient le 7 novembre à la Friche la Belle de Mai à Marseille. Et là, on ne lésine pas : l’inauguration se vit comme une plongée au cœur du plaisir digital, une explosion de couleurs et de sons qui happe le spectateur.
Au quatrième étage, le parcours PIB – Plaisir Intérieur Brut – transforme l’espace en labyrinthe de pulsions numériques où se mêlent artistes et algorithmes.
Dries Depoorter y présente Recharge, une œuvre qui fait de la surveillance digitale une installation critique et un acte artistique. Cette œuvre invite les spectateurs à réfléchir à l’omniprésence des regards numériques et à notre dépendance aux technologies.
L’artiste finlandais Severi Aaltonen explore quant à lui l’impact des entreprises sur la vie quotidienne avec Disney Realm, une installation qui questionne la culture de masse à travers des matériaux industriels et recyclés.
Le collectif Telemagic propose une expérience mystique avec Wheel of Telefortune, interrogeant la connexion humaine avec la technologie numérique par des dispositifs interactifs qui confrontent le public à sa propre relation avec les machines…
Puis, place au BON AIR_OFF : un DJ set électrisant qui transforme les Grandes Tables de la Friche en piste de danse dès 21h.
Feroui, Monikaze et 33EMYBW se relayeront aux platines, proposant une soirée où la techno et la house résonneront dans un décor immersif et lumineux, transformant la Friche en véritable scène électro pour cette ouverture de la biennale.
Le 8 et 9 novembre, la biennale prend ses quartiers à Aix-en-Provence. La ville devient un véritable terrain de jeu visuel avec neuf installations monumentales en espace public, invitant à la déambulation et à l’exploration sensorielle : la Fontaine de la Rotonde se mue en Écrin laser. Les 16 faisceaux, symbolisant le plaisir fragmenté, plongent les visiteurs dans un état de contemplation intense.
Le Cours Mirabeau devient un ballet lumineux avec l’installation Parallels, une chorégraphie de faisceaux lasers qui crée une ambiance hypnotique. Comme une symphonie lumineuse, les rayons se fondent dans l’architecture, dansant entre sérénité et chaos.
L’installation Faces sur la Place des Prêcheurs, conçue par le collectif Iregular, capture les traits des passants et les unifie pour composer des portraits 3D en évolution constante. Ici, le numérique devient un miroir de notre identité, où le visage humain se transforme en œuvre collective.
Dans une ville ancrée dans son patrimoine, chaque installation de la Biennale crée une rupture visuelle, transformant l’espace public en une scène immersive et captivante qui interpelle les passants.
Un voyage sensoriel où le plaisir se décompose et se réinvente
La Biennale ne se contente pas de charmer, elle secoue. Chaque œuvre, chaque installation est pensée pour interpeller, questionner. Tout au long des trois mois, des expositions collectives et des performances sont proposées dans plus de 30 lieux partenaires.
Sur les cinq étages de la Friche, Environnements Virtuels nous embarque dans un univers parallèle où les frontières entre nature et technologie s’effondrent.
Caroline Gagné et Laurent Lévesque, par exemple, transforment le végétal en une relique sacrée, un éden numérique où le végétal devient code.
L’installation Le Conservatoire devient une allégorie poétique : les plantes du monde virtuel, seules survivantes d’un futur dystopique, nous renvoient à nos obsessions et à nos contradictions. À la fin, le spectateur n’est pas certain de savoir où se termine le réel et où commence le simulacre.
Et ce n’est pas tout. Au Panorama, l’exposition Derniers Délices des artistes du Studio Smack interroge notre appétit insatiable. Ici, le plaisir devient un monstre, une force incontrôlable, un miroir de notre société qui consomme tout, même les images. L’ironie est mordante : chaque œuvre est une gourmandise visuelle qui finit par nous avaler.
Le Cirque s’invite au numérique pour un mariage de sensations
La Biennale s’enrichit cette année d’un partenariat avec la Biennale Internationale des Arts du Cirque (BIAC) – 9 janvier au 9 février 2025 – pour une collaboration qui mélange cirque, numérique et performance.
Le duo Adrien M & Claire B, habitué aux expériences immersives, propose En amour, une installation où spectacle vivant et art visuel fusionnent dans la Grande Halle de la Cité des Arts de la Rue.
Une immersion totale où l’art du cirque et le digital se rejoignent pour une expérience sensorielle et visuelle, entre funambules numériques et acrobaties visuelles.
Des pros qui se frottent aux dilemmes du numérique
Le 7 novembre marque aussi le coup d’envoi du premier Marché des Imaginaires Numériques (MIN). Cet espace de rencontres pour les pros de l’innovation invite les professionnels à réfléchir aux impacts du numérique et de ses usages sur le plaisir, au-delà des filtres des réseaux sociaux.
Ce salon éthique explore des manières de réinventer la culture digitale, loin des habitudes de consommation standardisées.
Une clôture en apothéose numérique
Enfin, la Biennale ne pouvait pas se terminer sans une fête d’anthologie. Du 14 au 19 janvier, Istres, Aix et Marseille seront le théâtre de spectacles audacieux, explorant les limites et les nouvelles formes du plaisir numérique.
À l’Espace Julien, le collectif Nyege Nyege promet de faire vibrer Marseille au rythme de l’afro-futurisme. Sur les sons de Catu Diosis, pionnière du dancehall, le dancefloor deviendra un terrain d’expérimentation, un espace où le plaisir se mue en transe collective.
Quant au Petit Plateau de la Friche, il hébergera la Tisseuse d’Histoires, une création en réalité virtuelle qui fait plonger le public dans une bulle parallèle où les frontières s’effacent et les sens s’éveillent.
La Biennale se veut un espace de liberté où le plaisir est exploré comme un vecteur de réflexion, de transgression, et d’expérience intense. Le message est clair : bienvenue dans l’art digital, version sans filtre.
📅 Dates : du 7 novembre 2024 au 19 janvier 2025 📍 Lieux principaux : Friche la Belle de Mai (Marseille), Cours Mirabeau et Fontaine de la Rotonde (Aix-en-Provence), Espace Julien (Marseille), Cité des Arts de la Rue (Marseille) 🎟️ Tarifs : Majorité des événements gratuits, certaines performances payantes (Espace Julien 15-18€, Grande Halle de la Cité des Arts 6€) 🕗 Inauguration : 7 novembre, 17h à 1h, Friche la Belle de Mai Week-end inaugural à Aix : 8 et 9 novembre, 17h à 23h Clôture : 14 au 19 janvier, Espace Julien et Friche la Belle de Mai 👉 Pour tout savoir sur la programmation, c’est par ici
La Métropole Aix-Marseille-Provence met à l’essai un bus à hydrogène à Fos-sur-Mer, s’inscrivant dans sa stratégie pour un transport décarboné.
Depuis le 21 octobre, Fos-sur-Mer accueille un test grandeur nature avec un bus à hydrogène qui parcourt la ligne 4 du réseau Ulysse. Ce réseau dessert principalement les communes autour de l’étang de Berre, dont Fos-sur-Mer, Martigues et Port-de-Bouc, et constitue un levier essentiel dans la stratégie de mobilité durable de la Métropole.
Le bus Solaris, opéré par Transdev pour le compte de la Métropole Mobilité, incarne les efforts de décarbonation engagés pour le transport public. « Le choix de la commune de Fos-sur-Mer comme lieu d’expérimentation n’est ni un hasard, ni anodin, » a déclaré Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence, soulignant que ce territoire est le symbole des enjeux de transition énergétique régionaux.
Pour ce test, le bus s’alimente en hydrogène à la station Air Liquide de Fos Tonkin — la première d’Europe à offrir un avitaillement bas carbone à haute pression, réalisée dans le cadre du projet HyAMMED*.
Conçue pour soutenir une mobilité écologique et durable, cette station alimente le bus en hydrogène produit localement, renforçant la viabilité de cette technologie dans les transports publics.
Trois bus et trois autocars à hydrogène d’ici fin 2025
Les premiers retours des conducteurs et des usagers soulignent un confort accru, rapporte la Métropole, notamment grâce à l’absence de vibrations et à une conduite plus fluide.
Cette expérimentation doit aussi évaluer l’autonomie et la facilité de recharge en conditions réelles. Si elle est concluante, la Métropole prévoit d’intégrer trois bus et trois autocars à hydrogène d’ici fin 2025, pour étoffer le réseau Ulysse.
Cependant, la transition vers une flotte de véhicules plus verts ne se limite pas à l’hydrogène. La Métropole s’engage également dans un « mix énergétique » : de l’électrique pour les zones urbaines et du GNV (Gaz Naturel pour Véhicule) pour les trajets interurbains.
D’ici 2035, le parc de la RTM devrait être entièrement électrifié, tandis que le GNV est déjà largement déployé sur les lignes interurbaines de Salon-de-Provence à Vitrolles et d’Aubagne à Marseille.
* Le projet HyAMMED (Hydrogène à Aix-Marseille pour une Mobilité Écologique et Durable) est une initiative pilotée par Air Liquide pour promouvoir l’usage de l’hydrogène dans les transports en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il comprend notamment la mise en place de camions électriques à hydrogène et la création d’une station de recharge haute pression à Fos-sur-Mer, la première de ce type en Europe. En utilisant de l’hydrogène produit localement, HyAMMED vise à réduire les émissions de CO₂ et à améliorer la qualité de l’air dans la région.
Dans le 12e arrondissement de Marseille, un nouveau parking relais est en chantier en connexion avec la ligne 1 du tram pour offrir une alternative au trafic vers le centre-ville.
À l’est de Marseille, dans le 12e arrondissement, la Métropole Aix-Marseille-Provence a lancé la construction d’un parking relais à La Boiseraie, près de l’échangeur des Faïenciers. Conçu pour accueillir les automobilistes souhaitant stationner en périphérie et continuer leur trajet en tramway, ce parking vise à limiter l’afflux de voitures dans le centre-ville.
Le parking sera relié directement à l’avenue Pierre Chevalier et au chemin de la Parette pour faciliter l’accès. Connecté à la ligne 1 du tramway, il est stratégiquement situé pour offrir une alternative au trafic automobile, contribuant ainsi à désengorger le centre de Marseille.
Une infrastructure de 378 places pour favoriser le stationnement en périphérie
Avec ses trois étages, le parking comptera 378 places : 336 pour les voitures, 42 pour les motos et 40 pour les vélos. La gratuité pour les abonnés aux transports en commun vise à encourager l’usage de ce parking relais dans une logique de « multimodalité ». Ce projet s’inscrit dans un réseau existant de 34 parkings relais, qui comptent déjà 15 sites à Marseille.
Le bâtiment sera érigé sur pilotis, au-dessus d’un bassin de rétention d’eau de 25 000 m³, conçu pour prévenir les inondations dans ce secteur souvent exposé aux fortes pluies.
Avec 185 mètres de long et 14 mètres de haut, la structure sera visuellement imposante et risque de marquer le paysage urbain. La Métropole devra donc s’assurer de l’intégration de ce nouveau bâtiment dans le quartier, une question qui pourrait susciter des réactions variées parmi les résidents.
Le projet, dont le coût s’élève à 12 millions d’euros, bénéficie du soutien du Département des Bouches-du-Rhône, de la Région Sud et de l’État. L’achèvement des travaux est prévu pour 2026, mais le succès de cette initiative dépendra largement de l’adhésion des usagers à cette alternative de stationnement en périphérie, dans une ville où la voiture reste souvent privilégiée.
Les BYers vont tenter de mettre un terme à leur série de trois revers à l’occasion de la réception de Denain ce mardi soir (20h).
« Frustrant », tel est le mot qui est le plus ressorti des bouches fosséennes sur les dix derniers jours. Les « Black&Yellow » ont en effet enregistré trois revers de suite, face à Blois à domicile (63-65) puis à Vichy (82-71) et Orléans (90-78). Une mauvaise passe qui laisse pas mal de regrets aux troupes de Rémi Giuitta, notamment à cause du manque de régularité d’un collectif qui montre de bonnes choses mais de façon encore trop intermittente.
Ce fut encore le cas à Orléans, sur le parquet de l’un des candidats à la montée, avec une entame ratée et un écart qui a grimpé jusqu’à +20 (64-44) avant de déclencher une réaction chez les Provençaux, malheureusement trop tardive.
« On n’a pas fait ce qu’on espérait faire, ce qu’on s’était dit, ce qu’on avait demandé, c’est à dire les agresser », a déploré le coach Rémi Giuitta. « On a plutôt bien corrigé le tir en deuxième mi-temps, avec bcp + de pression sur la balle. On fait une deuxième mi-temps très correcte des deux côtés du terrain. Je ne vais pas dire que la messe était dite à la mi-temps, mais pas loin. Quand tu encaisses 52 points à l’extérieur, il faut un miracle pour revenir. Et pourtant on revient à 10 points par deux fois. On repart ensuite sur deux balles perdues et on repart à -15 ».
De l’envie, de la détermination et du cœur
Le coach fosséen a bâti une équipe homogène, capable de rivaliser avec les meilleures formations de la division et qui évolue désormais au complet, avec Landing Sané pour compenser numériquement l’absence de Mathieu Wojciechowski, un joueur qui a brillé sur le début de saison et qui est connu pour son mental d’acier. L’aspect mental, c’est peut-être ce qui fait défaut à cette équipe ces dernières semaines, et ce sera le principal enjeu de la semaine, à domicile face à Denain ce soir, puis à Nantes, bon dernier de Pro B.
« On gère très mal les momentum, à chaque fois. Ce n’est pas nouveau, c’est un mal qu’on a depuis un petit moment », a confirmé Rémi Giuitta. « Je suis surtout déçu de notre gestion émotionnelle. On a pris la pression d’Orléans en début de match et on a déjoué complètement. Orléans fait partie pour moi du top 3 du championnat. Donc ce n’est pas le problème de perdre à Orléans quand tu es Fos-sur-Mer. C’est juste que quand tu montres ce que tu montres en deuxième mi-temps, c’est toujours frustrant de ne pas avoir été capable de le faire dès l’entame et de voir ce que ça donne. On aurait peut-être perdu quand même, mais on n’a pas fait ce qu’on souhaitait. Perdre sans essayer, c’est un peut agaçant ».
Le profil d’une équipe comme Denain constituera le parfait test pour voir ce que les Provençaux ont dans le ventre, face à une formation qui a montré sa capacité à bien voyager, en ayant notamment ramené des succès de Rouen, Evreux et Pau-Lacq-Orthez. Il faudra aussi se méfier de sa force de frappe intérieure avec des joueurs de référence comme Lien Philipp, Essome Miyem et l’ancien fosséen Jonathan Augustin-Fairell qui a laissé de très bons souvenirs en Provence. Sur les deux prochains matchs, ce ne sera peut-être pas la meilleure équipe, au sens technique du terme, qui l’emportera, mais celle qui affichera le plus d’envie, de détermination et de cœur.
Présentation de l'effectif 2024 AVC Aix à Skoda Aix. Les coureurs présents et le staff.
Alors qu’il fêtera ses cent ans en 2025, le club aixois de cyclisme sur route annoncera formellement ce lundi soir, lors de son assemblée générale, son intention d’accéder à un nouveau statut, la Continentale Fédérale, pour participer à de plus grandes courses.
Véritable institution du cyclisme provençal, l’AVC Aix s’apprête à fêter ses cent ans. Pour marquer le coup et fort d’une saison 2024 d’excellente facture (38 succès, deux sélectionnés aux JO, trois titres de champion de France), le club amateur s’attaque à une montagne inédite : son président Jean-Daniel Beurnier officialisera ce lundi soir, lors de l’assemblée générale annuelle à la Maison des arts de combat (19h), son intention d’accéder au statut Continentale Fédérale nouvellement créé.
A quoi correspond ce niveau ? Pour faire simple, il existe actuellement trois niveaux pour les équipes professionnelles, régentées par l’Union cycliste internationale (UCI) : le World Tour (celles qui disputent les plus grandes épreuves dont le Tour de France), les Pro Teams (la 2e division) et les Continentales. L’Amicale Vélo Club Aix-en-Provence évolue, elle, historiquement dans l’élite amateur, à savoir la Division nationale 1.
Un 4e niveau professionnel pour des clubs amateurs
L’échelon Continentale Fédérale, comme son nom l’indique, a été imaginé par la Fédération française de cyclisme (FFC) à destination des meilleures équipes de DN1 qui le souhaitent. Il peut être considéré comme un 4e niveau professionnel, puisqu’il permettra aux cinq clubs amateurs qui postulent de participer à de plus grandes compétitions (classe 1) et se frotter au monde pro.
« La Fédé a ouvert une porte, ça ouvre de nouvelles perspectives, fixe Jean-Michel Bourgouin, le manager de l’AVCA. Il n’y a pas que le professionnalisme pour former des coureurs, il faut des alternatives car on a aussi des jeunes qui font des études, par exemple. »
Il existe en effet un volet formation dans ce projet, avec l’obligation pour chaque coureur (qui resterait amateur, donc non rémunéré) de mener un double projet, scolaire ou avec une formation.
Aix est prêt à prendre le contre-pied : le dossier a été déposé avant la date limite (15 septembre), il a fallu convaincre l’écosystème local et trouver le budget (650 000 euros minimum demandé).
La caution bancaire (20 000 euros) et les droits d’inscription ont été versés à l’UCI. « C’est dans les tuyaux. Aujourd’hui il n’y a pas de raison que ça ne se fasse pas », explique Jean-Michel Bourgouin.
Le label serait accordé pour deux ans, l’effectif devra compter entre 10 et 16 coureurs, avec la possibilité d’ajouter quatre coureurs dits « spécialistes » avec une double pratique (dans des teams UCI VTT, cyclo-cross ou endurance sur la piste).
Clément Izquierdo (3e à droite) a notamment remporté la Classique Puisaye-Forterre le 22 septembre dernier dans l’Yonne, permettant l’AVC Aix de terminer ce jour-là deuxième au classement par équipes de la coupe de France DN1. Photo – La Classique Puisaye-Forterre.
La Ligue nationale de cyclisme vent debout a saisi le Conseil d’État
Il existe toutefois un écueil : la Ligue nationale de cyclisme (LNC) s’y oppose fermement. Considérant que la gestion du professionnalisme en France lui revient, cette dernière crie à la concurrence déloyale. Elle a saisi début octobre le Conseil d’État, qui n’a pas encore tranché le litige. Sauf que, réglementairement, le ministère des Sports a donné délégation à la FFC, qui est seule chargée par l’UCI de délivrer la certification des équipes Continentales.
« C’est très complexe. On ne fait pas de forcing pour y aller, parce qu’on n’est pas répertorié à l’UCI pour l’instant, donc on s’écrase, fait preuve de prudence Jean-Michel Bourgouin. Mais on aura beau gagner cinq fois la coupe de France des DN1, on n’aura jamais accès au niveau supérieur, puisque ce n’est qu’une question de budget. »
En filigrane, se fait jour une question philosophique : doit-on avoir un contrat pro pour faire du vélo professionnel ? Les clubs amateurs disputent déjà des épreuves (appelées classe 2) aux côtés de formations professionnelles. L’AVC Aix a ainsi disputé le Tour de la Mirabelle (en Lorraine), en mai dernier, remporté par l’un de ses coureurs, le Franco-Britannique Oscar Nilsson-Julien.
Ce dernier est l’exemple du véritable savoir-faire dans la détection et la formation des jeunes talents au sein du club provençal. Il fait partie des six coureurs aixois appelés à rejoindre l’an prochain des équipes professionnelles, tout comme Clément Izquierdo (Cofidis), Emmanuel Houcou (Arkéa – B&B Hôtels Continentale), Louis Sutton (Euskatel-Euskadi), Euan Woodlife (Israel Premier Tech Academy) et Noé Melot.
L’AVC Aix, invité du Grand Prix de Marseille en ouverture de la saison ?
S’il accédait à ce 4e échelon professionnel, le club aixois continuerait d’organiser ces propres épreuves et aurait l’obligation de disputer la coupe de France DN1.
Jean-Michel Bourgouin, en parfait connaisseur du milieu, ne veut pas mettre la charrue avant les bœufs : « Ça ne nous dérange pas car on sait très bien qu’on n’a pas les effectifs pour aller concurrencer Mads Pedersen (le champion du monde danois 2019, notamment vainqueur de Gand-Wevelgem en 2024). On n’est pas fous, on sait que l’Etoile de Bessèges est trop relevée pour nous. On prendrait des roustes terribles. On va continuer de courir à la fois chez les amateurs et en classe 2, et une fois de temps en temps en classe 1. Ce n’est pas dit qu’on serait ridicule mais on ne veut pas faire n’importe quoi, ni le faire par provocation. On n’ira pas au combat bêtement ».
Reste que les organisateurs verraient évidemment d’un bon œil la possibilité de pouvoir accorder des wild cards à des structures régionales, plutôt qu’à des équipes Continentales étrangères.
Alors qu’inviter une équipe comme l’AVC Aix permettrait à des jeunes du coin de s’illustrer à domicile. Ainsi, le club du président Beurnier ne cache pas son très fort intérêt de candidater à une place sur la ligne de départ du Grand Prix Cycliste de Marseille La Marseillaise le 2 février prochain, ou encore au Tour de La Provence, du 13 au 16 février.
« Ça ne va rien changer, on va continuer à travailler de la même façon. Cela apporte par contre de nouvelles perspectives et aidera les clubs à se développer », résume le manager aixois, Jean-Michel Bourgouin.
En attendant la décision du Conseil d’Etat, la FFC doit définitivement valider les dossiers des clubs demandeurs auprès de l’UCI, au plus tard ce jeudi 7 novembre.
New York, USA - October 08, 2024: Live odds of Presidential Election Trump vs Harris in Times Square New York
Les sondages placent Kamala Harris et Donald Trump au coude à coude pour l’élection du 5 novembre, bien que les parieurs misent sur un retour républicain. Les marchés financiers semblent eux avoir intégré le « Trump trade », anticipant les effets de la victoire de l’ancien président. Décryptage de la « trumponomics ».
À la veille du 5 novembre, les sondages placent Kamala Harris et Donald Trump dans un duel serré, avec un léger avantage pour la candidate démocrate.
Pourtant, les sites de paris en ligne misent sur une victoire républicaine, et les marchés financiers semblent déjà intégrer le retour de la « Trumponomics », anticipant les impacts d’un potentiel mandat « Trump 2.0 ». Quelles seraient les répercussions économiques de ce nouveau chapitre ?
Un programme économique fondé sur les baisses d’impôts
En matière de politique budgétaire, Donald Trump souhaite prolonger et étendre ses baisses d’impôts de 2017, lors de son premier mandat, pour les entreprises et pour les citoyens. Le candidat a même évoqué la suppression de l’impôt controversé sur les revenus « hors USA » des expatriés américains.
Ces baisses d’impôts peuvent — sous certaines conditions — stimuler consommation et investissement et donc l’activité économique. L’annonce que la dépense publique augmenterait, notamment en matière de sécurité nationale, aurait également des effets expansionnistes à court terme.
Si les baisses d’impôts étaient suffisamment massives, « l’effet Laffer » pourrait s’enclencher : des taux d’impôt plus bas encouragent en effet le travail, l’investissement et la production, augmentant ainsi les recettes fiscales et contribuant à couvrir les dépenses supplémentaires.
Sans effet Laffer cependant, la conjugaison de baisses d’impôts et d’augmentation des dépenses entraînerait un creusement du déficit fédéral et donc un accroissement de la dette fédérale américaine. Et donc le risque d’une augmentation des taux d’intérêt obligataires.
Or, la dette américaine a très fortement augmenté depuis le départ de Trump de la Maison Blanche en janvier 2021, passant de 27 000 milliards à 35 000 milliards de dollars : près de +30 % !
Pressions sur la réserve fédérale
En matière de politique monétaire, théoriquement indépendante car aux mains de la Réserve Fédérale (ou « Fed », la banque centrale américaine), Trump a déjà tenté en 2018 et 2019 de faire pression pour que l’institution baisse ses taux d’intérêt, afin, là aussi, de stimuler l’activité économique à court terme.
Il n’est pas exclu qu’il parvienne à ses fins. À moyen et long terme cependant, ce genre de politique a tendance à générer des bulles d’actifs financiers et réels (comme avec la crise des subprimes dans les années 2000) et induire de l’inflation. La Fed serait alors contrainte de relever à nouveau ses taux d’intérêt pour lutter contre l’inflation, entraînant un effet récessif.
Protectionnisme et inflation : une combinaison risquée
La politique commerciale de Trump est également susceptible de stimuler l’inflation : les tarifs douaniers élevés (60 % sur les produits chinois, par exemple) et autres mesures protectionnistes proposées pourraient accroître les prix des biens importés non disponibles aux États-Unis (et notamment venant de Chine).
Cela se traduirait en outre par l’accroissement des coûts des entreprises, en renchérissant le prix des nombreux intrants venant de pays asiatiques ou d’Europe.
Des pays très orientés à l’export pourraient en souffrir, comme l’Allemagne déjà dans de grosses difficultés, et avec elle toute une partie de l’Europe. Il faut ainsi intégrer la possibilité de représailles des autres pays et donc l’incertitude générée par une certaine volatilité dans les relations commerciales.
Les entreprises américaines mondialisées, intégrées dans des chaînes de valeur complexes, pourraient donc en pâtir, même si une bonne partie se rapatriaient aux USA. Ces mesures auraient vraisemblablement un effet net plutôt négatif sur l’emploi.
Politique de « dollar faible » et balance commerciale
En outre, Trump soutient une politique de « dollar faible » afin de stimuler les exportations américaines et renchérir les importations étrangères aux USA. Sa position se justifie par les pratiques notamment de la Chine, qui maintient une monnaie sous-évaluée et qu’il a souvent qualifiée de « tricheuse ».
S’il parvient à impulser des taux d’intérêt bas, cela pourrait effectivement contribuer à déprécier le dollar. Mais d’un autre côté, les conséquences inflationnistes, déjà évoquées, de ses politiques induiraient une réponse en termes de hausse des taux de la part de la Fed (et bien sûr, s’il veut réellement « Make America Great Again », cela aboutira inévitablement à un dollar fort).
Emploi et immigration : des choix polarisants
La politique de l’emploi du ticket républicain est également en grande partie fondée sur la déréglementation et le contrôle de l’immigration.
Du côté de la première, si elle peut être bienvenue dans de nombreux secteurs sur-réglementés, certains s’inquiètent de la volonté de stimuler le secteur des énergies fossiles avec notamment des conséquences environnementales (et impactant au passage le secteur des renouvelables).
Concernant la seconde, des restrictions migratoires et reconduites à fins de « protection des travailleurs américains » se traduiraient par un manque de main-d’œuvre, occasionnant à la fois une baisse de valeur créée et des hausses de coûts du travail, affectant certains secteurs comme la construction. Une conséquence possible serait l’inflation.
Le programme quelque peu populiste de Trump pourrait ainsi s’avérer assez inflationniste – certains appellent cela la « Trumpflation », même si des mesures viennent stimuler l’économie.
Emmanuel Martin Economiste à la Faculté de Droit et de Sciences Politique Aix-Marseille Université
Marseille, France - April 29, 2022 : View of the cruise ship MSC Seaside in the port of Marseille, cruise ship of the company MSC Cruises.
Dès 2025, à Marseille, les premiers navires de croisière pourront couper leurs moteurs et se brancher à quai, grâce au dispositif de la Région Sud, Escale Zéro Fumée.
Dès 2025, à Marseille, les croisières géantes qui débarquent chaque jour leurs vagues de touristes pourront enfin se brancher à quai et laisser leurs moteurs silencieux.
Dans le sillage de la première phase du plan « Escale Zéro Fumée » – qui avait permis de connecter les ferries en Méditerranée – la Région Sud franchit un nouveau cap : brancher les mastodontes de la croisière sur le réseau électrique du port.
Marseille en première ligne pour les escales propres
Retour en arrière. En 2019, la Région lançait le défi de connecter les ferries stationnés dans les ports de Marseille, Toulon et Nice. Aujourd’hui, bilan chiffré : à Marseille, 90 % des ferries corses coupent leurs moteurs en escale, et le résultat est clair.
Depuis 2020, les particules fines ont chuté de 35 %, le dioxyde de soufre a été divisé par sept, et l’oxyde d’azote a fondu, selon les données Atmosud. Tout ça, grâce à 30 millions d’euros investis et une volonté affichée de rendre l’air plus respirable.
Mais maintenant, place aux croisières. Marseille, capitale de la croisière en France, voit chaque année plus de 2 millions de passagers débarquer, l’impact environnemental de cette manne touristique devenant de plus en plus difficile à ignorer.
Un plan en trois phases pour électrifier la croisière
Cette nouvelle phase, sobrement baptisée « Escale Zéro Fumée Acte II », prévoit de connecter les croisières par étapes. Première étape dès 2025, avec deux navires simultanés au Provence Cruise Terminal.
Un chantier à 36 millions d’euros, dont 5 millions financés par la Région, pour permettre de brancher les paquebots en masse.
Objectif affiché : réduire les émissions de CO₂ de plus de 8 000 tonnes et éviter à l’air marseillais quelques millions de particules fines.
La suite ? D’ici 2030, trois navires de croisière pourront se brancher en simultané, et une centrale photovoltaïque viendra soutenir l’approvisionnement électrique.
Avec le développement du mix énergétique et la connexion progressive des navires, la Région espère alléger la facture écologique des escales, sans pour autant renoncer au tourisme de masse.
Toulon et Nice, des ports en transition
Renaud Muselier, le président de la Région, est clair : « Ce projet montre qu’on peut concilier économie et écologie sans interdire, sans freiner. »
Pour l’instant, c’est à Marseille que le gros du projet se déploie, mais Toulon et Nice suivent la même trajectoire. À Toulon, trois ferries peuvent déjà se brancher en simultané depuis 2023, avec des résultats prometteurs : 80 % des particules fines en moins lors des escales longues. Et à Nice, le port a aussi entrepris sa transformation, avec un réaménagement global de la rade pour un futur sans fumée.