dimanche 4 mai 2025
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Face au narcotrafic, la France cherche son antidote

© Alain Robert

Un rapport du Sénat dépeint une France gangrenée par le trafic de drogue, avec Marseille en première ligne. Alors que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et le garde des Sceaux, Didier Migaud, sont attendus ce vendredi 8 novembre dans la cité phocéenne pour une visite consacrée à la lutte contre la criminalité organisée.

La venue des deux ministres dans la cité phocéenne intervient dans un contexte de tension accrue, décrit avec gravité dans un rapport de la commission d’enquête sénatoriale, à l’initiative du groupe Les Républicains. Publié au printemps 2024, ce document dresse un tableau sombre de la situation en France, gangrenée par le narcotrafic. Il pointe en particulier Marseille, épicentre de règlements de comptes sanglants, et appelle à des réformes d’ampleur.

La commission prône une transformation radicale de la lutte anti-stupéfiants, plaidant pour la création d’un parquet anti-drogue et une réorganisation de la police judiciaire.

Un « tsunami blanc » de cocaïne et de violences

La commission sénatoriale ne mâche pas ses mots : la France est aujourd’hui submergée par un trafic de drogue sans précédent, entraînant dans son sillage une violence inédite. À Marseille, ville particulièrement exposée, les règlements de comptes liés au narcotrafic représentent jusqu’à 90 % des homicides et tentatives de meurtre entre délinquants. Selon l’Office central de lutte contre la criminalité organisée, ce phénomène place Marseille parmi les épicentres français de la violence criminelle.

Le rapport précise que cette violence liée à la drogue dans la cité phocéenne ne se limite plus aux seuls trafiquants de haut rang, qui utilisent des méthodes sophistiquées pour recruter de jeunes adultes précaires et des mineurs, employés comme guetteurs ou « petites mains » du trafic.

Dans cette dynamique, les auteurs évoquent l’essor d’un phénomène baptisé « jambisation », une méthode brutale où les narcotrafiquants blessent leurs cibles en tirant dans les jambes pour marquer leur territoire ou régler des différends internes.

Un trafic ubérisé et omniprésent

Le narcotrafic s’est profondément transformé, rendant la lutte d’autant plus complexe. Avec l’ubérisation du trafic, les dealers marseillais adoptent des stratégies plus flexibles et fluides, multipliant les canaux de distribution jusqu’à la livraison à domicile dans les zones rurales et périurbaines. Aujourd’hui, grâce au messagerie cryptée tels que Whatsapp, Telegram ou les réseaux sociaux avec Snapchat en particulier, la relation client-dealer a pris une autre envergue.

La drogue se commande alors comme un fast-food avec des livraisons express, entre 10 et 20 minutes. Pas rare non plus pour les consommateurs de recevoir par messages sur ces plateformes, les nouvelles offres et réductions proposés en fonction des grammes commandés.

En parallèle, la concurrence entre bandes pousse les prix vers le bas, générant une véritable économie souterraine agressive et exacerbant la violence locale. Marseille et d’autres villes touchées par ces nouveaux modèles de distribution subissent des alliances opportunistes entre bandes et l’apparition de nouvelles recrues toujours plus jeunes. La commission sénatoriale s’inquiète de l’utilisation massive des réseaux sociaux pour recruter mineurs et jeunes adultes précaires, utilisés comme guetteurs ou livreurs.

Moyens limités et inefficacité des opération « place nette »

Face à cette vague, le rapport dénonce les moyens limités dont disposent les forces de l’ordre, en particulier à Marseille. Alors que les trafiquants utilisent des technologies de pointe et des méthodes sophistiquées pour éviter les interpellations, les services répressifs manquent de technologies avancées, comme les systèmes de géolocalisation et les IMSI-catchers, capables de capter les communications téléphoniques dans des périmètres restreints.

Cette faiblesse technologique laisse le champ libre aux narcotrafiquants pour adapter leurs stratégies et renforcer leur emprise sur le territoire. De plus, le rapport critique l’efficacité des opérations « place nette » à Marseille, notant que ces interventions, bien que fréquentes, n’ont permis de saisir qu’une quantité dérisoire de drogues et ont peu d’impact durable sur les réseaux, qui se reconstituent rapidement.

Pour une réorganisation des moyens et une « DEA à la française »

Face à ce constat, la commission d’enquête appelle à une refonte des structures et des moyens anti-drogue. Elle propose notamment de renforcer l’Office anti-stupéfiants (Ofast), en le dotant d’un pouvoir de coordination accru et d’équipements spécialisés, et en le transformant en une sorte de « DEA à la française ». Cet organisme réorganisé se concentrerait davantage sur les têtes de réseau, réduisant l’écart avec les trafiquants internationaux dont la présence en France ne cesse de croître.

La commission recommande également la création d’un parquet national anti-stupéfiants (Pnast), dédié au suivi des grandes affaires de trafic et capable de centraliser les efforts pour une efficacité renforcée. Ce parquet serait compétent pour la gestion des « repentis » et des informateurs civils, une stratégie largement utilisée dans d’autres pays européens pour démanteler les réseaux.

Marseille, carrefour des réseaux internationaux

Le rapport insiste sur la dimension internationale du trafic de stupéfiants qui gangrène Marseille. En raison de sa position géographique et de ses liens historiques avec l’Afrique du Nord, la cité phocéenne est la plaque tournante pour la cocaïne sud-américaine, la résine de cannabis nord-africaine et les drogues de synthèse européennes. Cette situation rend les dispositifs locaux particulièrement vulnérables et impose une collaboration étroite avec les partenaires européens pour démanteler les réseaux transnationaux.

La commission propose ainsi de renforcer les outils de coopération avec les pays d’origine et de transit, comme le Maroc ou la Guyane, et de durcir les contrôles douaniers dans les ports et les aéroports marseillais. Elle appelle aussi à des mesures drastiques pour réduire les points de vente dans les quartiers et pour empêcher les bandes criminelles de réinvestir des territoires nouvellement pacifiés.

Réinventer la lutte anti-narcotique

Dans ses recommandations finales, la commission d’enquête du Sénat souligne l’urgence de mobiliser des moyens conséquents pour répondre à cette crise, sous peine de voir Marseille et d’autres grandes villes françaises se transformer en territoires où la loi des cartels prime sur celle de l’État.

Outre le renforcement des effectifs et des équipements, le rapport prône l’expérimentation de nouvelles méthodes de surveillance, avec un recours accru à l’intelligence artificielle pour détecter les trafics sur les réseaux sociaux, ainsi qu’une judiciarisation plus ferme des jeunes mineurs impliqués dans le trafic.

Natation – Hénique, Kirpichnikova, Gastaldello et Secchi sélectionnés pour les Mondiaux en petit bassin

Fin juillet dans l'Arena Paris La Défense, Anastasiia Kirpichnikova a remporté la médaille d'argent olympique du 1500 m. Photo CNOSF/KMSP
Fin juillet dans l'Arena Paris La Défense, Anastasiia Kirpichnikova a remporté la médaille d'argent olympique du 1500 m. © CNOSF/KMSP

Dans la foulée des championnats de France disputés à Montpellier, la Fédération française de natation a annoncé ce jeudi les 13 nageurs tricolores qualifiés pour les championnats du monde en petit bassin (10-15 novembre). Quatre nageurs provençaux seront du voyage à Budapest.

Seulement trois mois après la fin des Jeux olympiques de Paris 2024, l’élite de la natation française avait rendez-vous à Montpellier la semaine dernière pour disputer les championnats de France en bassin de 25 mètres. Il fallait obligatoirement en passer par là, et remplir les minimas fixés, afin de se qualifier pour les championnats du monde en petit bassin, qui auront lieu du 10 au 15 décembre prochain.

Avec les médaillés olympiques Kirpichnikova et Secchi

Au bout des quatre jours de compétition, la Fédération française de natation a dévoilé ce jeudi 7 novembre la liste des treize nageurs retenus. On retrouve quatre Provençaux : Clément Secchi (CN Marseille, médaillé de bronze aux JO 2024 avec le 4x100m 4 nages), la médaillée d’argent olympique du 1500m Anastasiia Kirpichnikova (qui s’entraîne à Martigues sous la coupe de Philippe Lucas), Mélanie Hénique (CN Marseille), ainsi que la native de Marseille Béryl Gastaldello, désormais sans club et qui a pourtant amélioré le record de France du 100m dos (56’’07) dans le bassin montpelliérain.

Léon Marchand bien présent, pas Manaudou

La nouvelle star Léon Marchand (quadruple champion olympique cet été) était dispensée des « France » à Montpellier et a préféré disputer les lucratives étapes de la coupe du monde en Asie. Mais rassurez-vous : la Fédération française de natation avait octroyé un passe-droit aux finalistes olympiques, qui étaient directement qualifiés pour l’épreuve mondiale du mois prochain. Le roi Léon fera bien partie de la délégation tricolore en Hongrie, tout comme Maxime Grousset.

De son côté, Florent Manaudou a fait une croix sur la saison en petit bain, après des JO réussis (deux médailles de bronze supplémentaires), lui qui fêtera ses 34 ans mardi 12 novembre.

L’OM s’engage contre le harcèlement scolaire 

Crédit photo : Rudy Bourianne

Pour lutter contre le harcèlement scolaire, l’OM lance son programme « On ne naît pas Capitaine, on le devient ! ».

Alors que ce jeudi 7 novembre 2024 marque la Journée nationale contre le harcèlement à l’école, le club olympien lance un programme inédit pour contribuer à l’instauration d’un environnement scolaire plus sûr et bienveillant appelé « On ne naît pas Capitaine, on le devient ! »

Depuis 2015, le premier jeudi suivant les vacances scolaires de la Toussaint sert de support à la Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire. C’est l’occasion pour les établissements scolaires d’organiser diverses manifestations (conférences, expositions, ateliers…), certaines écoles primaires à Marseille ayant demandé aux enfants de marquer leur soutien en s’habillant de bleu aujourd’hui. 

« Profondément engagé contre tout type de discrimination », l’Olympique de Marseille s’associe à ce mouvement par le biais de sa structure « Treizième Homme » et annonce, par communiqué, la création du programme « On ne naît pas Capitaine, on le devient ! ». Cette campagne de sensibilisation dédiée à la jeunesse marseillaise se déroule en trois points. 

À commencer par une vidéo mettant en scène des jeunes jouant au ballon dans le gymnase du Technosport à Luminy, ponctuée de l’apparition du capitaine actuel de l’OM, Leonardi Balerdi. Le message transmis est simple : valoriser le pouvoir de l’entraide et de la solidarité en milieu scolaire face au harcèlement.

Un numéro vert et de la sensibilisation

« À travers ce nouveau programme, l’OM souhaite sensibiliser la jeunesse marseillaise afin qu’elle devienne actrice du changement. Toute personne témoin ou victime de harcèlement peut contacter le 30 18 par téléphone, afin d’échanger avec des psychologues, juristes ou experts du numérique », écrit le club centenaire. 

Deuxième action prévue : l’ensemble des capitaines des équipes de l’OM portera un brassard spécifique au cours des rencontres de ce week-end des 9 et 10 novembre. 

Enfin, avec le soutien de la Région Sud (qui a érigé la prévention et la lutte contre le harcèlement scolaire en grande cause de son territoire) et de l’Académie Aix-Marseille, des fiches pédagogiques seront prochainement distribuées « aux acteurs éducatifs du territoire, comprenant des conseils pratiques et des exercices pour aborder le thème du harcèlement avec les jeunes ».

Pour les élèves, parents, professionnels, un numéro vert et une application mobile sont mis en place pour tout renseignement ou signalement. Le 3018 est un numéro gratuit, anonyme et confidentiel disponible 7j/7, de 9h00 à 23h00.

Drame rue d’Aubagne : un procès hors norme se prépare à la caserne du Muy

Caserne du Muy. © N.K.

À la caserne du Muy, le procès de la rue d’Aubagne promet d’être hors norme. Six ans après l’effondrement qui a endeuillé Marseille, le tribunal judiciaire se mobilise pour un marathon judiciaire inédit, avec 87 parties civiles, des mesures de sécurité renforcées et des dispositifs techniques pour une audience qui s’annonce à la hauteur du drame.

Le 7 novembre prochain, Marseille sera le théâtre d’un procès que le président du tribunal judiciaire, Olivier Leurent, qualifie de « hors norme » – même si l’appellation officielle n’a pas été octroyée par le ministère de la Justice.

Cette audience, qui fait suite à l’effondrement meurtrier des immeubles de la rue d’Aubagne en 2018, se déroulera sur plusieurs semaines (jusqu’au 18 décembre) « un calendrier exceptionnellement long dans le cadre judiciaire, » et se tiendra dans la salle spécialement aménagée de la caserne du Muy. Un espace conçu pour des dossiers de cette ampleur.

« Cette salle, inaugurée en janvier 2022, était un souhait de la juridiction de longue date pour pouvoir absorber et juger ces dossiers, qui reflètent la complexité de la juridiction marseillaise, » précise Olivier Leurent, soulignant qu’elle est conçue pour accueillir « des contentieux de masse, mais aussi des contentieux particulièrement complexes. »

Un labyrinthe judiciaire de six ans

Lors d’une conférence de presse, Olivier Leurent a exposé la dimension exceptionnelle de l’organisation : 87 parties civiles, plusieurs centaines de personnes impliquées, et des enjeux à la fois locaux et nationaux. « Cette affaire a marqué la ville par son tragique bilan humain et son impact symbolique, » a-t-il rappelé.

Pour le président du tribunal judiciaire, la complexité du dossier réside dans la combinaison de faits étalés sur des années, des enquêtes multiples et des procédures techniques approfondies, qui ont nécessité six années d’instruction.

« Six ans d’instruction, ça peut paraître long, mais je vous rappelle qu’il y a eu de très nombreuses expertises, demandes de contre-expertises, auditions, interrogatoires, » précise-t-il, avant d’ajouter que la juridiction « n’a quand même pas perdu de temps » pour instruire un dossier d’une telle ampleur, malgré un nombre considérable d’auditions et de documents à traiter.

Une logistique de précision

La caserne du Muy, récemment rénovée, est équipée pour accueillir ce type d’événements avec une capacité de 400 places et un dispositif de pointe permettant la diffusion d’images, de photographies et de vidéos qui serviront de support aux audiences.

Elle est également dotée d’un système de traduction simultanée en italien, arabe et espagnol, destiné aux parties civiles qui souhaitent un accès complet aux débats.

Sur le plan logistique, leur accueil sera scrupuleusement encadré. Des vacataires ont été recrutés pour gérer l’émargement manuel des participants, un retour aux méthodes traditionnelles après l’indisponibilité d’un logiciel utilisé lors de précédentes affaires. « Nous aurons donc recours à un émargement à l’ancienne, avec la signature sur un tableau de chaque partie civile et de chaque avocat, » précise Olivier Leurent, ajoutant que cette mesure vise à garantir la présence et l’éligibilité à l’aide juridictionnelle.

En outre, un budget de 200 000 euros a été débloqué pour assurer la prise en charge des frais de déplacement, d’hébergement et de restauration des parties civiles. Ces dernières bénéficieront de paniers-repas, la caserne étant située en périphérie avec peu de services de restauration aux alentours.

Un accompagnement renforcé pour les victimes

En matière d’accompagnement, l’association d’aide aux victimes (AVAD) a mis en place des équipes de psychologues et de juristes financées par des subventions publiques, pour des entretiens personnalisés et un suivi des victimes au cours du procès.

Un guide d’accueil, diffusé par les avocats, précise l’accès aux services, les modalités de prise en charge et les consignes de sécurité. Les parties civiles auront aussi la possibilité de porter un cordon rouge pour signaler leur souhait de ne pas répondre aux médias. Une centaine de journalistes est d’ailleurs attendus représentant une quarantaine de médias essentiellement français.

Enfin, Olivier Leurent a précisé que ce procès inédit implique des mesures de sécurité exceptionnelles et un effort constant d’anticipation, même si « le risque zéro n’existe pas ».

La juridiction reste toutefois prête à s’adapter face aux imprévus, « avec la petite expérience accumulée au fil des années dans ce type d’affaires. »

L’habitat indigne en ligne de mire

Ce procès s’inscrit dans un contexte judiciaire marqué par une politique renforcée contre l’habitat indigne. Depuis le drame, les signalements de la mairie pour insalubrité ont afflué, atteignant près de 1 000 procédures. « Nous avons reçu un nombre très important d’arrêtés de mise en sécurité, auparavant appelés arrêtés de péril, » explique pour sa part Nicolas Bessone, procureur de la République, précisant que cette nouvelle qualification juridique vise à renforcer le suivi des bâtiments dangereux.

Depuis 2020, le parquet de Marseille a traité 28 affaires de logements insalubres, obtenant 25 condamnations, dont six avec des peines de prison ferme. Dans les cas les plus graves, les propriétaires encourent jusqu’à 15 ans d’emprisonnement.

*article publié le 31 octobre 2024.

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Le premier marché des imaginaires numériques pour connecter l’art et l’innovation

Avec le lancement du Marché des Imaginaires Numériques, la Biennale des Imaginaires Numériques 2024 ouvre un nouveau chapitre. Cet événement inédit pour les professionnels des industries créatives ambitionne de bâtir des ponts entre la création artistique et l’innovation technologique.

La Biennale des Imaginaires Numériques n’a pas fini de surprendre. En 2024, elle ajoute à son programme le Marché des Imaginaires Numériques, un événement spécialement pensé pour les professionnels du secteur culturel et créatif.

Avec ses stands, pavillons, et tables rondes, ce marché inédit cherche à favoriser la coopération et à anticiper les transformations de la création numérique.

Entretien avec Céline Berthoumieux, co-directrice de Chroniques, qui nous dévoile les ambitions et les spécificités de cette nouvelle initiative.

Le Marché des Imaginaires Numériques est la grande nouveauté de cette biennale. Quel est son objectif principal ?

Ce Marché des Imaginaires Numériques est conçu pour répondre aux besoins des professionnels des industries créatives. On y trouve des stands, des pavillons, des démonstrations et un programme de tables rondes animées par des experts de différents domaines culturels.

Cet événement a pour but de permettre aux professionnels de créer de nouveaux partenariats, de partager leurs idées, mais aussi de questionner leurs pratiques à l’ère des grandes mutations technologiques.

Vous parlez de mutations technologiques. Quelles sont les questions explorées lors de ce marché ?

Nous vivons effectivement une période de transition forte dans les technologies, mais notre approche est de dépasser la simple innovation technique pour explorer comment ces outils changent nos usages.

Par exemple, comment l’intelligence artificielle modifie notre rapport au travail ou aux autres, ou comment le numérique influence notre manière de vivre. Nous avons aussi voulu favoriser un échange autour des moyens de coopérer et de s’adapter en période de transformation rapide.

Combien de participants attendez-vous pour cette première édition ?

Pour cette édition inaugurale, nous attendons un millier de professionnels. Ce marché se tiendra à la Cartonnerie de la Friche la Belle de Mai à Marseille, mais également dans des lieux partenaires comme Aix-en-Provence. Notre ambition est d’attirer tous les acteurs des secteurs culturel et créatif, des institutions aux entreprises en passant par les start-up.

Plusieurs start-up et studios marseillais participent, comme Dark Euphoria et Artisans d’Idées, qui représentent la scène créative locale. C’est inédit dans notre région, et c’est une première pour le secteur des industries culturelles et créatives.

Cet événement répond donc à une forte demande des professionnels…

Il y a, en effet, une demande claire de la part des professionnels du secteur culturel qui cherchent des espaces pour échanger sur les enjeux de structuration, surtout face aux évolutions rapides du secteur.

De leur côté, les industries créatives souhaitent aussi se connecter avec des artistes pour renouveler leurs approches et leurs créations. Cet événement vise à leur offrir une plateforme pour bénéficier de l’expertise de chacun.

Les pouvoirs publics sont-ils également impliqués dans ce projet ?
Tout à fait, il existe un soutien important, notamment par le programme France 2030 et les collectivités locales. Nous travaillons également en partenariat avec la Ville de Marseille, la Métropole d’Aix-Marseille pour mettre en avant ce tissu entrepreneurial et artistique.

Le marché bénéficie de ce soutien, mais l’idée est surtout de structurer le secteur pour qu’il puisse être compétitif à l’international, en gardant la qualité de la création artistique comme axe central. Pour nous, c’est un point fondamental.

Pourrait-on voir dans ce marché le point de départ d’une feuille de route pour structurer le secteur des industries créatives ?

C’est notre ambition. Nous voyons ce marché comme un premier jalon pour structurer ce secteur et l’accompagner dans son évolution. Le secteur culturel a un potentiel énorme, et nous espérons amorcer ici une réflexion de fond sur son avenir, tout en maintenant la création artistique au centre du projet.

Le Marché des Imaginaires Numériques se tiendra les jeudi 7 et vendredi 8 novembre 2024 à la Friche la Belle de Mai, 41 Rue Jobin, Marseille (3e). Les activités débuteront à 9h et se poursuivront tout au long de la journée. Plus d’infos > ici

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Aix-en-Provence se dote d’un complexe sportif emblématique en hommage à Henri Michel

Après quinze mois de travaux et une facture approchant les 8 millions d’euros, un stade et un gymnase ont été inaugurés ce mercredi 6 novembre à la Duranne. L’ensemble porte le nom de l’ancien joueur de football aixois et sélectionneur de l’équipe de France Henri Michel, décédé en avril 2018 à 70 ans, à nouveau honoré en présence d’internationaux tricolores tels que Michel Platini.

Le projet de création d’un complexe sportif dans le quartier de la Duranne avait été voté début juin 2018 en conseil municipal de la ville d’Aix-en-Provence, quelques semaines seulement après le décès d’un des enfants du pays, Henri Michel.

Six ans et demi sont passées, il a fallu quinze mois de travaux pour voir cette immense plaine des sports sortir de terre. Aujourd’hui, quoi de plus normal d’y accoler le nom de l’ancien joueur soyeux des années 70 puis sélectionneur de l’équipe de France (champion olympique en 1984 à Los Angeles, 3e de la coupe du monde 86) ?

Le complexe de 2000 m² s’est dévoilé ce mercredi 6 novembre, en présence de quelque 400 personnes, dont de nombreux joueurs de prestige : Michel Platini, Jean Tigana, Patrick Cubyanes, Albert Rust, Guy Lacombe, Luis Fernandez, Dominique Bijotat, mais aussi son adjoint sur le banc de touche, Henri Emile.

Un hommage à Henri Michel, légende du football aixois

Imaginé par l’architecte aixois Christophe Gulizzi, il a été conçu avec une vocation pluridisciplinaire. On y trouve un gymnase comprenant une tribune et un mur d’escalade intérieur, une salle dédiée à la danse et aux sports de combat, ainsi qu’une pelouse synthétique pour le foot américain et le football à 8 loisir, ainsi que trois couloirs d’athlétisme, à l’extérieur.

« C’était un équipement très attendu à la Duranne, explique Sophie Joissains, la maire (UDI) d’Aix-en-Provence, à propos du dernier né des quartiers périphériques aixois, qui compte à présent 10 000 habitants. Nous le dédions à un personnage aixois hors du commun, qui a suscité le respect et l’admiration. Henri Michel était un sportif exceptionnel avec un talent et un charisme absolument uniques. C’est un monument du sport français, mais aussi un enfant du pays qui a laissé un héritage profond. »

Le prélude à une matinée d’hommages renouvelés à celui qui fut considéré, à juste titre, comme la star du foot français des années 70, formé à Aix, passé par l’ASA en D2 avant d’effectuer toute sa carrière de joueur en Division 1 au FC Nantes, remportant trois titres de champion de France.

Une ode à l’altérité

Si l’Aixois se distinguait par sa classe et son élégance au poste de milieu de terrain, ce complexe pluridisciplinaire sportif qui porte son nom en impose par son positionnement géographique à nul autre pareil, et son bâti en béton brut, bois naturel et en pierre en parement.

Lové entre garrigue et rocaille, il a été imaginé « comme un trait d’union en vitrine sur la départementale entre les deux secteurs urbains du quartier-village » de la Duranne, décrit Éric Chevalier, le président de la Semepa, la Société d’économie mixte d’équipement du pays d’Aix.

L’architecte, Christophe Gulizzi, a volontiers joué la carte du collectif en détaillant le cheminement de sa création : « L’architecture devient une ode à l’altérité. Le sport et la culture partage des valeurs essentielles, l’exigence, l’excellence, la quête du geste parfait, des notions de transcendance aussi. Et n’oublions pas la beauté ».

Il a dû faire face à des « enjeux multiples, à la fois architecturel, environnemental et bien sûr mémoriel, en l’honneur d’Henri Michel ». Christophe Gulizzi en a fait « un trait d’union entre la ville et la nature. Visible et discret, il s’inscrit dans la continuité du parc de la Duranne, enchassé dans le vallon et se loge dans la garrigue avec sa toiture végétalisé ». Il décrit le complexe tel un « écrin généreusement vitré, afin que la lumière naturelle se révèle comme l’élément prédominant de notre concept ».

Un équipement pour les clubs locaux et les jeunes athlètes

Alors que des jeunes footballeurs en herbe de l’AUC ont pu effectuer quelques exercices de tirs, avec Luis Fernandez comme éducateur de luxe n’hésitant à mouiller la chemise, plusieurs clubs éliront résidence dans ce quartier ouest d’Aix : les Argonautes (foot US) viendront s’entraîner, mais devront pour l’instant continuer à disputer leurs matchs au stade, en attendant d’avoir une tribune directement taillée dans la roche) supérieure à 1000 places, ou encore les handballeurs de l’UPABHB (Union Aix Bouc-Bel-Air). 

« Cet outil répond à un besoin et va désengorger d’autres stades et gymnases, explique Francis Taulan, l’adjoint aux Sports d’Aix. C’est peut-être prétentieux, mais je le certifie : on est devenu la ville la plus sportive de la métropole, avec près de 400 clubs. »

Si le Covid a rallongé les délais de livraison et alourdi la facture (chiffrée en 7,5 et 8 millions d’euros), ce complexe est désormais bien né. Eric Chevalier, le président de la Semepa et également premier adjoint à la ville d’Aix, a formulé un vœu, pour conclure : « Que ce cadre exceptionnel fasse naître des vocations et le goût du sport ». 

Ligue 1 / J11. OM – Auxerre : reconquérir le Vélodrome

Crédit photo : Rudy Bourianne

Après une victoire au courage à Nantes (1-2), l’OM doit désormais reconquérir son public au stade Vélodrome, ce vendredi, face à l’AJ Auxerre.

L’OM a retrouvé le sourire à Nantes (1-2), la semaine dernière après le revers face au PSG (0-3), quelques jours plus tôt à domicile. De retour devant les supporters marseillais, les Olympiens doivent définitivement se racheter avec la réception d’Auxerre, ce vendredi 8 novembre, à 20h45.

Si le Classico a été une désillusion pour le public de la cité phocéenne, du côté du club, l’heure n’est pas du tout à la panique, ni à un quelconque pessimisme, bien au contraire. Staff et joueurs sont satisfaits du parcours effectué jusqu’à présent. L’OM est actuellement deuxième de Ligue 1 avec 20 points en 10 rencontres et à 6 points du leader parisien.

« Je suis content du match de mon équipe et de la réaction qu’elle a eue après la défaite difficile contre le PSG. Je tenais à ce qu’on compte 20 points en 10 journées. Ça ne veut rien dire, car il y a beaucoup de matches encore, mais ça dit quelque chose aussi. Notre marge de progression est énorme. Les joueurs ont tout donné, » a notamment déclaré Roberto De Zerbi, lors de la conférence de presse après la victoire à la Beaujoire.

D’autant que le coach marseillais a prévenu depuis le début de la saison. Il faudra du temps pour que son équipe exprime tout le talent qu’il perçoit en elle.

16e à l’extérieur, 1er à domicile

L’AJ Auxerre, 10e du championnat, est un bon client pour retrouver quelques certitudes à domicile, où Pierre-Emile Højbjerg et ses compagnons ont plus de mal à s’exprimer.

Sur les 20 points acquis, l’OM n’en a engendré que 5 à domicile contre 15 à l’extérieur, ce qui en fait la 16e équipe au classement lors des matchs à la maison alors qu’elle est celle qui en empoche le plus hors de ses bases.

À l’image des dernières saisons, le club phocéen a plus de mal à enchaîner les victoires quand il s’agit de jouer au Vélodrome. Un phénomène qui interroge. Pression de l’atmosphère, joueurs pas assez matures pour s’imposer devant 66 000 personnes quasiment à chaque match ?

La clé de la réussite de la première saison de Roberto De Zerbi à Marseille est peut-être ici. Trouver la solution pour que son équipe performe aussi bien hors de l’antre du boulevard Michelet qu’en son sein.

La rencontre est à suivre sur DAZN et à écouter en direct sur France Bleu Provence.

Rudy Bourianne

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[Regards sur le monde] Donald Trump, le revenant aux portes de la Maison-Blanche

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NATIONAL HARBOR, MD, USA- February 24, 2024: Donald Trump speaks at an event about his plan for defeating current President Joe Biden in November.

Donald Trump, 47e président des États-Unis, s’est autoproclamé vainqueur de l’élection présidentielle de 2024 lors d’un discours enflammé en Floride. Au même moment, à Washington, Kamala Harris affronte un silence pesant au cœur de la communauté démocrate. Entre espoirs et fractures, l’Amérique se prépare à un mandat sous tension.

C’est un soir que l’Amérique, même dans ses plus vives tensions, n’avait peut-être jamais imaginé. Avant même que les dernières urnes ne soient comptées, Donald Trump s’est adressé à ses partisans depuis une salle comble au West Palm Beach Convention Center, proclamant son triomphe.

« L’Amérique est de retour », a-t-il lancé sous les cris et les applaudissements, drapeaux flottants autour de lui. Le candidat républicain ne fait pas dans la demi-mesure : son discours, tantôt triomphal, tantôt rageur, parle directement aux « oubliés » et aux « trahis » de la mondialisation.

Trump se présente en guerrier de la rupture, plus convaincu que jamais de « redonner l’Amérique au peuple » et de mettre à bas les élites de Washington. « C’est une victoire des cœurs brisés et des rêves perdus », pourrait-on entendre dans chaque mot prononcé devant cette foule galvanisée, où l’on sentait moins la célébration que la soif de revanche. Ce discours, martelé sans hésitation, est un cri de ralliement pour ceux qui se sentent abandonnés dans le pays le plus riche du monde.

Une alliance pour les laissés-pour-compte

À ses côtés, J.D. Vance, son colistier devenu l’un de ses alliés les plus loyaux, incarne le renouveau d’une alliance stratégique. Vance, ancien critique du trumpisme, a embrassé ce mouvement et réuni les voix d’une Amérique industrielle déclinante.

Ce n’est pas un hasard si l’Ohioan est aujourd’hui à ses côtés, élu comme vice-président. Lui, le fils de la « ceinture rouillée », porte sur ses épaules la promesse de ramener dans le giron républicain ces régions oubliées.

Dans ce tandem, le projet est clair : créer un front populiste qui renvoie dos à dos les grandes villes et leurs symboles de prospérité avec les luttes et les désillusions de cette Amérique périphérique.

Le choix de Vance en dit long : Trump ne cherche pas l’unanimité, mais la loyauté inconditionnelle. Pour les électeurs de Trump, Vance est la voix qui parle de leur misère et de leurs espérances. À leurs yeux, il est la caution morale de leur colère.

Kamala Harris face à un rêve éteint

Au même moment, à Howard University, Kamala Harris tente de galvaniser ses troupes dans une ambiance qui n’a rien de celle de 2020. Les regards sont vides, l’enthousiasme est retombé.

Harris, en dépit de son positionnement progressiste, n’a pas su maintenir la flamme allumée lors des dernières années de l’administration Biden. Son image s’est effritée, son message est perçu comme distant, en décalage avec les aspirations populaires. Là où Trump sait se présenter en homme de la rue, Harris semble toujours être celle de l’élite démocrate.

Pour beaucoup, cette soirée à Howard symbolise la désillusion d’une Amérique qui avait rêvé d’un monde plus juste, plus inclusif, mais qui, quatre ans après, se retrouve avec peu de résultats tangibles.

Un discours pour les fractures

Dans son discours de victoire, Trump ne s’est pas limité à annoncer sa victoire. À 78 ans, il se montre résolu à régler ses comptes, mû par une volonté de vengeance, de « punir ceux qui l’ont persécuté » durant les années passées, comme le rappellent certains observateurs.

Avec lui, il n’est pas question de réconciliation ; il promet un mandat sous le signe de la confrontation. Trump ne parle pas à toute l’Amérique : il s’adresse directement à ceux qui considèrent le pouvoir fédéral comme une machine corrompue.

Un pays qui vacille entre deux visions irréconciliables

Pour les analystes, cette élection représente plus qu’une victoire politique ; elle signe la confirmation d’une Amérique divisée en blocs opposés.

Entre un conservatisme nationaliste prêt à en découdre et un progressisme fragilisé, le pays semble plus fracturé que jamais.

Tandis que les drapeaux se lèvent dans les rues de West Palm Beach, les quartiers démocrates de Washington sombrent dans l’inquiétude. La présidence Trump, version 2024, promet d’être celle d’un homme qui n’a pas oublié.

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Marseille, terrain de jeu grandeur nature d’un nouveau trail urbain

Ce dimanche 10 novembre, un nouveau trail urbain permettra de (re)découvrir la cité phocéenne sur deux distances (12 ou 21 km). Déjà plus de 2000 personnes sont inscrites, symbole d’un engouement croissant pour la discipline.

Le trail est au running l’équivalent du padel pour le tennis : en pleine expansion. Activité de pleine nature, cette discipline séduit tous types de coureurs, de tous âges, de tous horizons.

Elle permet de sortir des sentiers battus, de voir autre chose que du bitume et partir à l’aventure, simplement munis de (bonnes) baskets et à la simple force des jambes.

Si les sentiers de montagne sont depuis longtemps les stars des plus grandes compétitions de la planète, la version citadine connait un essor important.

Ce dimanche 10 novembre, un nouveau trail urbain permettra de (re)découvrir la cité phocéenne sur deux distances (12 ou 21 km). @ Cédric Manoukian

« Un phénomène de mode »

Cinq ans après la disparition du Trail urbain de Marseille et dans la foulée du Full Moon Trail né entre Aix et Marseille en 2022, voici le Marseille Outdoor Expériences, MOE pour les intimes.

Une compétition qui propose ce dimanche 10 novembre deux formats de courses : 12 km (380m de dénivelé positif) et 21 km (550 m D+), avec départs de la plage des Catalans et arrivées sur l’esplanade de la Major.

« Il y a une vraie attente, on sent que le trail urbain correspond à un phénomène de mode, raconte Sébastien Pinchon, l’un des deux organisateurs aux côtés de Pierre-Alexis Antetomaso, avec la casquette Sport Event Expérience. Pas loin de nous, Nîmes et Lyon sont des trails urbains ancrés de longue date. Une telle épreuve draine un public friand de faire du sport tout en découvrant une ville. »

Cet engouement se traduit en nombre de participants : pour sa première édition, le Marseille Outdoor Expériences a déjà attiré plus de 2000 personnes, avec une accélération au cours des derniers jours.

Un chiffre loin d’être définitif grâce à une météo favorable et parce qu’il sera possible de s’inscrire jusqu’à samedi.

« Le parcours le plus Instagramable possible »

« Nous avons dessiné le parcours pour qu’il soit le plus Instagramable possible », ne cache pas le co-organisateur Sébastien Pinchon.

Avec une promesse : allier sport, culture et visite de Marseille. Et une ambition affirmée : « Transformer chaque coin de rue en un espace de découverte sportive, soulignant les bienfaits du sport en milieu urbain et favorisant une pratique accessible à tous ».

La richesse culturelle de Marseille sera mise en exergue à chaque coin de rue, des Catalans au Panier en passant par le vallon des Auffes, Malmousque et le Vieux-Port. Après avoir escaladé les abrupts escaliers du 7e arrondissement, Notre-Dame-de-la Garde offrira un panorama à couper le souffle, ainsi qu’un ravitaillement bienvenu.

Si, pour l’heure, la majorité des inscrits (75%) sont marseillais, nombre de participants venant de la France entière (60 départements) ont été attirés par l’idée de découvrir, ce dimanche, sous un jour nouveau la deuxième ville de France.

Le programme
Samedi 9 novembre 2024
9h – 19h : Ouverture du salon et retrait des dossards au Port Center  (gare maritime de la Major).

Dimanche 10 novembre 2024
7h30-8h : départ du 21km (Plage des Catalans).
8h-8h30 : départ du 12km (Plage des Catalans).

> Plus d’infos ici

Cyclisme : en 2025, appelez-la AVC Aix Dole

Evaldas Siskevicius, ex professionnel et directeur sportif AVCA.

Pour continuer à grandir et postuler au nouveau statut de Continentale Fédérale, le club aixois changera de nom pour son centenaire l’an prochain, avec l’apposition du nom de la société américaine de fruits Dole en tant que sponsor-titre.

La 99e assemblée générale de l’Amicale Vélo Club Aix-en-Provence devait se tenir en petit comité, ce lundi 4 octobre, à la Maison des arts de combat. Mais il y avait du monde et beaucoup d’informations à donner pour cette institution qui s’apprête à célébrer son centenaire en 2025.

De nombreux coureurs étaient présents, certains sur le départ pour des équipes professionnelles (Clément Izquierdo, Emmanuel Houcou, Oscar Nilsson-Julien), d’autres appelés à porter davantage les couleurs vert et noir (Mathis Guay) et quelques recrues, comme Charles Marchandise, et de jeunes vététistes en devenir.

« Un grand pas en avant » pour le président Beurnier

Au total, une soixantaine de personnes ont répondu à l’appel du président Jean-Daniel Beurnier pour dresser le bilan de l’année écoulée, jalonnée par 38 succès sur les routes de France et de Navarre.

Puis il a été question d’officialiser l’ambition pour la saison à venir : l’AVC Aix est bien candidate au nouveau statut d’équipe Continentale Fédérale créée par la Fédération française de cyclisme, qui lui permettrait de disputer davantage de courses professionnelles (classe 1 et 2) tout en l’obligeant de continuer à participer à la coupe de France DN1.

Pour constituer le dossier et attirer des coureurs, les dirigeants aixois ont dû partir en quête de financement. La société américaine de fruits Dole, déjà présente parmi les partenaires de club cette année, augmentera son investissement, au point de voir son nom accolé à celui du club en tant que sponsor-titre : l’an prochain, il faudra donc l’appeler l’AVC Aix Dole. « C’est un grand pas en avant, se félicite le président Beurnier. Cela va nous permettre d’évoluer vers plus de modernité et d’avoir une cellule sportive encore plus performante. »

Jean Daniel Beurnier président de l’AVC Aix.

Siskevicius : « Être parmi les meilleures équipes »

Directeur sportif du club depuis 2023, le Lituanien Evaldas Siskevicius verra ses prérogatives augmentées « dans une des plus grandes structures amateurs » du pays, toujours sous la coupe du manager Jean-Michel Bourgouin.

L’ancien coureur professionnel (de 2011 à 2022) a de la suite dans les idées : « Notre ambition, c’est grandir, être parmi les meilleures équipes ». L’AVC Aix Dole s’en donne les moyens. 

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