Après avoir accueilli ses premiers élèves en septembre, la cité scolaire internationale, située en plein cœur d’Euroméditerranée, à proximité du Dock des Suds, sera officiellement inauguré mercredi prochain en présence de Claude Chirac, la fille cadette de l’ancien président de la République.
La cité scolaire internationale « Jacques-Chirac » de Marseille, implantée en plein cœur du quartier Euroméditerranée, sera inaugurée officiellement le mercredi 20 novembre. Ouvert depuis la rentrée de septembre, l’établissement incarne un modèle unique d’Établissement public local d’enseignement international (EPLEI) en France, offrant un parcours de la primaire au lycée avec internat intégré.
Plus de 600 élèves du CP à la Terminale
Conçue pour allier excellence éducative et ouverture culturelle, la cité scolaire accueille 660 élèves suivant des cours bilingues en cinq langues (allemand, anglais, arabe, chinois et espagnol).
Signée par les architectes Rudy Ricciotti et Roland Carta, l’architecture de l’établissement mise sur l’innovation écologique avec des matériaux biosourcés et des panneaux photovoltaïques couvrant la majorité des besoins énergétiques.
Pour Vincent Collet, Victor Wembanyama deviendra "à coup sûr l’un des meilleurs joueurs du monde dans les années à venir". Photo Bellenger/IS/FFBB
Épisode 2 – Après avoir tiré sa révérence comme sélectionneur de l’équipe de France, Vincent Collet a rejoint les bancs de la NBA en tant que consultant des Cavaliers de Cleveland. Dans ce second volet, le coach livre son regard sur les évolutions du basket français, son expérience en NBA et les espoirs d’une nouvelle génération de talents.
Trois mois après la fin des Jeux olympiques en France, Vincent Collet est à Marseille depuis mardi et jusqu’à jeudi 14 novembre, pour assister à l’ultime séminaire du Plan Coachs en compagnie de ses collègues sélectionneurs français qui ont disputé les Jeux olympiques et paralympiques d’été à Paris 2024.
Un dispositif mis en place dès 2020 par la cellule haute performance (jusqu’ici dirigée par Claude Onesta) de l’Agence nationale du sport. Dans une longue et passionnante interview au Méridional, le désormais ancien sélectionneur de l’équipe de France masculine de basket (2009-2024) affirme que ce dispositif a « contribué de façon importante aux résultats » du sport tricolore cet été.
L’ancien entraîneur de Strasbourg ou des Mets (61 ans), aujourd’hui consultant pour les Cleveland Cavaliers, revient en détail sur ces JO achevés, comme ceux de Tokyo en 2021, sur une médaille d’argent. Lui avait été désigné meilleur coach. Un honneur ponctuant une carrière faites de record chez les Bleus : huit médailles en quatorze campagnes, 16 succès en 24 matches aux JO, 253 rencontres dirigées, 179 succès. La suite de notre entretien…
Durant les JO, la cellule haute performance de l’ANS dirigée alors par Claude Onesta, avait installé une sorte de ligne directe entre l’universitaire marseillais Pierre Dantin (conseiller spécial auprès de l’ex-ministre des Sports, Laura Flessel) et les coachs, pour répondre à tous les besoins, notamment en cas d’urgence. Vous en êtes-vous servi ?
Bien sûr, et pour deux raisons : pour l’ANS mais aussi par simple amitié pour Pierre. J’étais en communication régulière, j’ai même vu Claude au lendemain de notre catastrophe contre l’Allemagne (dernière rencontre de la phase de poule à Villeneuve d’Ascq). Il m’a répété qu’il ne fallait surtout pas perdre le cap, que tout était devant nous, que l’histoire commençait à s’écrire à partir du match contre le Canada en quart de finale (remporté 82-73 à Bercy).
L’adversaire était peut-être plus fort que ce que l’on aurait pu avoir si on avait mieux réussi le premier tour, mais il était battable. Il ne tenait qu’à nous de mettre les ingrédients nécessaires pour faire ce qu’il fallait.
« Ce sont les joueurs qui sont sur le terrain, mais le coach donne la bonne direction, à partir de son énergie »
Ses mots vous ont rassuré ?
Oui, et ça donne de la force, de l’énergie ; c’est essentiel. Le coach peut insuffler cette énergie à ses joueurs. Comme je le disais, ce sont les joueurs qui sont sur le terrain, mais le coach donne la bonne direction, à partir de son énergie. Ce que j’aime avec Pierre (Dantin), c’est qu’il n’a pas besoin d’en dire beaucoup, mais les mots sont forts, ils portent et permettent de trouver la bonne direction.
Photo – Lenoir/The Agency/FFBB
Vous étiez l’un des sélectionneurs français les plus expérimentés de cette Olympiade…
(Il coupe) Malheureusement.
Justement, c’est ma question : avez-vous su transmettre, peut-être inspirer, de jeunes coachs ? Avez-vous reçu de « l’aide » de votre côté ?
Evidemment ! Les multiples séminaires de ces dernières années ont été conçus un peu à l’image de ce que j’ai pu connaître, par chance, à l’Académie des Coachs. C’était un vrai partage d’expérience entre tous.
J’étais favorablement étonné, impressionné même, par l’évolution de ce groupe de coachs au fil des séminaires. C’est très hétéroclite, il y a des sports qui ne bénéficiaient pas de beaucoup de moyens et pour eux, je pense que c’était vraiment une aubaine, une opportunité incroyable.
A l’époque où les séminaires ont commencé, je travaillais déjà avec un coach mental, grâce à ma Fédération, mais ça pouvait ne pas être le cas pour beaucoup de mes collègues dans d’autres sports. Ça nous a permis aux uns et aux autres de s’enrichir des difficultés que chacun peut rencontrer dans ses pratiques. Ça a été positif pour tout le monde, certainement à des degrés et des stades divers. Mais aucun d’entre nous ne peut dire que ça ne lui a pas apporté quelque chose.
Dans nos pratiques, on est souvent isolés, même si on peut avoir un staff parfois très élargi, en l’occurrence c’était mon cas. Mais ça ne remplace pas ce partage-là, avec des gens qui connaissent vos difficultés, qui sont empreints aux mêmes questionnements.
Ça nous permet d’être un peu moins seul et d’aller piocher par ci par là une idée que l’on pourra utiliser plus tard. Quand on est dans le feu de l’action, c’est à nous de prendre les décisions et faire en sorte qu’elles soient positives.
Y a-t-il des discussions précises qui vous ont permis de progresser, de trouver des clés ?
On faisait des tables rondes, on a aussi eu beaucoup de travail en groupes. On a fait des sessions de codéveloppement avec Ikhlas Bidau (coach et préparatrice mentale spécialisée dans l’intelligence émotionnelle et la communication).
Je me suis retrouvée avec le sélectionneur du cyclisme sur piste (l’ancien sprinteur neuf fois champion du monde Grégory Baugé), j’ai aussi souvent échangé avec les gens du triathlon… On n’a pas forcément les mêmes problèmes mais au final, il y a quand même des choses qui se ressemblent beaucoup parce qu’on parle toujours de l’humain.
Là où le coach a le plus d’influence, c’est sur les ressorts de la motivation, comment on accompagne les athlètes. C’est à nous de trouver des solutions pour que nos sportifs puissent donner le meilleur d’eux-mêmes.
« Voir le rugby et Léon Marchand gagner, ça a renforcé notre détermination et l’envie de connaître les mêmes émotions »
Regardiez-vous les compétitions de vos confrères pendant les JO ? Les victoires vous boostaient et leurs défaites vous impactaient ?
Totalement. Durant la première semaine de compétition, nous étions logés au Creps de Wattignies (pour jouer au stade Pierre-Mauroy). A côté de la salle médicale, on avait une salle de repos avec une télé. Souvent, on y regardait souvent les épreuves.
Ça a commencé avec le rugby à 7 (première médaille d’or le samedi 27 juillet, au lendemain de la cérémonie d’ouverture) ; ils ont lancé cette dynamique positive. Ce n’était pas forcément attendu qu’ils soient champions olympiques.
Derrière, il y a eu Léon Marchand ; le jour de ses deux médailles d’or consécutives (200m papillon puis 200m brasse), on a regardé avec le staff et joueurs, on était tous ensemble, tous fous. Clairement, ça donne envie.
Je ne vais pas dire qu’en arrivant, on n’a pas déjà envie, parce qu’on sait pourquoi on est là, mais ça renforce encore cette détermination et l’envie de connaître les mêmes émotions.
Photo Bellenger/IS/FFBB
Vous avez quitté votre poste de sélectionneur début septembre. Depuis, vous avez été nommé conseiller de la Direction technique nationale de la FFBB, mais aussi consultant pour les Cleveland Cavaliers en NBA auprès du coach Kenny Atkinson, qui était votre adjoint en équipe de France cet été. Comment ça se passe ?
Je suis déjà allé à Cleveland et j’y retourne la semaine prochaine. Je vais m’y rendre à peu près tous les mois. Je regarde tous les matches des Cavs qui font un début de saison incroyable (invaincus en douze matchs), c’est très bien pour Kenny. Je ne sais pas si ça va durer, mais jusqu’ici, c’est impressionnant.
Vous aviez déjà effectué une Summer league en 2007. Cette fois, vous vivez de l’intérieur la saison NBA.
C’est un autre monde. Ça n’a rien à voir. Avant j’y allais aussi comme visiteur ponctuellement, là j’ai déjà passé une dizaine de jours en présaison, j’étais immergé, je vivais comme un assistant, j’étais à tous les entraînements, à toutes les réunions de coachs.
C’est impressionnant : il y a une quinzaine de coachs pour l’équipe ! Ça reste une expérience intéressante qui permet de voir comment ça se passe à l’intérieur. Ça ne sert à rien de comparer (avec la Pro A ou un rôle de sélectionneur).
« La génération qui arrive est probablement encore plus forte que la précédente. Le basket français a quelques belles années devant lui »
Ambitionnez-vous d’être un jour le premier coach principal français en NBA ?
Non. Je ne pense pas que ce soit vraiment possible. Peut-être que ça arrivera, mais ça pourrait être intéressant d’occuper un rôle plein d’assistant.
Alors que la NBA s’est internationalisée en accueillant de plus en plus de joueurs étrangers, les portes n’ont pas encore été ouvertes pour les entraîneurs…
Je l’ai mesuré en arrivant à Cleveland. Il y a beaucoup de protectionnisme, ça se ressent. Mais j’ai vu au fil des jours que le regard changeait de la part des autres coaches ; c’était aussi impulsé par Kenny, qui m’a installé. Il faut prendre du recul sur ce sujet. On verra bien. Cette position (de consultant) pourrait me permettre d’évoluer. Je vais déjà essayer de profiter de cette situation et de la vivre pleinement.
Pensez-vous que votre parcours et celui de Valérie Garnier (lauréate de l’Euroligue et de la Supercoupe européenne en 2024, avec le club turc de Fenerbahce) vont permettre de réhabiliter les coachs français dans le milieu du basket ?
On voit qu’il y a une vraie progression des coaches au sein du basket français, à l’instar de la progression de notre basket de club. Ce sera un élément pour que nos entraîneurs puissent gravir les échelons. C’est souvent lié. Les résultats, c’est ce qui permet aux coachs d’évoluer.
Pendant longtemps, on n’arrivait pas à performer dans les coupes européennes, alors vous êtes rapidement catalogués. Autre élément important, peu de coachs ont réussi à s’exporter (dans des championnat à l’étranger).
Mais je pense qu’il va y avoir une évolution. On voit émerger des jeunes coaches, comme Julien Mahé (Saint-Quentin) ou Guillaume Vizade (Le Mans). D’autres arrivent aussi en Pro B. On peut espérer une amélioration de la situation, en tout cas c’est ce que je souhaite.
On voit aussi une génération de joueurs émerger au top niveau : les premiers pas de Zaccharie Risacher (N.1 de la Draft 2024) avec Atlanta sont saisissants, Victor Wembanyama deviendra à coup sûr l’un des meilleurs joueurs du monde dans les années à venir.
La génération qui arrive est probablement encore plus forte que la précédente. On peut se dire que le basket français a quelques belles années devant lui.
Miramas le Vieux is a rare hill and medieval village in western Provence, near Marseille, Aix and Arles.
Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) d’Aix-Marseille-Provence arrive dans sa dernière ligne droite. En jeu : l’avenir d’un territoire pris entre la pression de l’urbanisation et la nécessité de préserver son environnement exceptionnel. Place désormais à l’enquête publique où chacun peut s’exprimer.
Après huit ans de consultations, de réunions et de compromis, la Métropole Aix-Marseille-Provence arrive au bout de la route avec son Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT). Ce document stratégique, validé lors du conseil métropolitain de juin 2024, a pour ambition de redéfinir l’organisation du territoire jusqu’en 2040, avec pour maître-mot : la cohérence.
En articulation avec le Programme local de l’habitat (PLH), le Plan de mobilité métropolitain (PDM) et le Plan climat air énergie (PCAEM), il cherche un équilibre subtil entre développement économique et respect de l’environnement, tout en visant le « Zéro Artificialisation Nette » (ZAN) pour préserver au mieux les espaces naturels.
Le vice-président Pascal Montécot, délégué à l’Aménagement, explique que le SCoT « touche de nombreuses thématiques : l’habitat bien entendu, mais aussi l’économie, la mobilité, l’environnement, l’agriculture, le littoral… », en vue de « renforcer l’attractivité de la Métropole tout en préservant la qualité de vie ».
Ce projet collectif a regroupé les 92 communes de la métropole, avec des réunions, des ateliers et plus de 140 contributions déjà reçues dans le cadre de la concertation initiale. La dernière ligne droite, c’est maintenant, avec l’enquête publique où chacun peut encore faire entendre sa voix (depuis le 5 novembre et jusqu’au 11 décembre).
Entre écologie et urbanisme, un équilibre délicat
Le défi majeur du SCoT : répondre aux besoins croissants en logements sans céder à l’artificialisation des sols. Avec une pression démographique croissante, l’objectif est de se tourner vers la rénovation et la densification des zones urbaines plutôt que de grignoter des terres agricoles.
L’enjeu est de « dynamiser les centralités urbaines existantes » souligne David Ytier, vice-président de la Métropole délégué au Logement, et de réhabiliter les logements déjà présents, une réponse pragmatique à une croissance continue.
Côté mobilité et climat, l’optique est de repenser les déplacements au sein de la métropole. « Le SCoT va favoriser le rapprochement des bassins résidentiels et d’emplois » résume Laurent Simon, en charge de la Transition énergétique, pour diminuer la dépendance à la voiture et encourager les transports alternatifs, tout en intégrant les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Un schéma ambitieux qui va au-delà des obligations réglementaires pour adopter une stratégie territoriale de décarbonation et de transition écologique.
Soutien à l’économie et protection du littoral
Le SCoT affiche aussi des ambitions économiques, en ciblant le développement de secteurs stratégiques pour renforcer le rayonnement international de la région. L’objectif ? Créer des emplois et structurer des filières économiques tout en répondant aux besoins de services et d’équipements de proximité.
La Métropole vise à préserver l’attrait de son littoral en encadrant strictement l’urbanisation pour protéger des espaces naturels précieux. Ce souci de concilier développement économique et environnemental s’accompagne d’une vigilance accrue sur la vocation portuaire de Marseille, un pilier économique qui devra évoluer dans le respect du patrimoine marin.
Dernière étape : l’enquête publique
Depuis le 5 novembre et jusqu’au 11 décembre, la Métropole invite ainsi ses habitants à participer activement à l’enquête publique. Pour ce faire, plusieurs canaux sont mis en place : des registres papiers disponibles dans vingt lieux d’enquête à travers le territoire, une adresse postale dédiée, un contact email et un registre numérique accessible en ligne.
Cette ultime consultation s’annonce comme un moment clé pour recueillir les avis des citoyens sur le schéma, avant son adoption définitive en 2025. La commission d’enquête, indépendante et impartiale, examinera ensuite les observations et proposera des ajustements avant la validation finale du SCoT.
Alors, ce Schéma de Cohérence Territoriale d’Aix-Marseille-Provence : outil réaliste de développement durable ou belle promesse difficile à appliquer ? Les habitants ont encore quelques semaines pour se prononcer sur l’avenir de leur territoire.
Comment participer à l’enquête publique
Du 5 novembre au 11 décembre 2024, les habitants peuvent donner leur avis sur l’avenir du territoire :
Ce jeudi 14 novembre, l’Hôtel du Département se transforme en temple de l’emploi. Plus de 2 000 offres, une centaine d’entreprises prêtes à recruter, et une foule de conseils pratiques. Prêts à décrocher le job ?
Ce jeudi, l’Hôtel du Département à Marseille ouvre ses portes à la 3e édition de la Journée départementale de l’Emploi. Objectif affiché : mettre en relation directe les chercheurs d’emploi avec les recruteurs.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 2 000 offres d’emploi et plus d’une centaine d’entreprises réunies. Tous les secteurs répondent présents, du tourisme au numérique, en passant par le BTP, la santé et les transports.
Du côté des institutions publiques, la Police nationale, la gendarmerie, le SDIS, l’armée et le Département des Bouches-du-Rhône sont là pour attirer les talents. Autant dire que les CV risquent de s’échanger à vitesse grand V !
Un forum complet et ciblé
De 9h30 à 16h30, le programme est dense. Recruteurs et candidats pourront échanger tandis que les conseillers et coachs sont à disposition. Sans oublier des ateliers pratiques organisés pour peaufiner sa préparation à l’embauche. L’événement met l’accent sur l’accompagnement : l’espace « ateliers conseils » propose des astuces pour réussir son entretien, ajuster son CV, et soigner son image.
• Corner « une femme, un emploi » : un espace dédié à la conciliation entre vie professionnelle et personnelle, avec des conseils sur la mobilité, la garde d’enfants, et un focus sur les entreprises prêtes à embaucher.
• Conseils vestimentaires : pour maîtriser le premier contact visuel, cet atelier est axé sur la présentation personnelle en entretien.
• Préparation à l’entretien : un accompagnement concret pour réussir dès la première question.
Formations et reconversion en ligne de mire
Au-delà des offres, le salon ouvre aussi des perspectives de formation. Un espace est entièrement dédié aux parcours de montée en compétences et aux projets de reconversion. Pour ceux qui hésitent entre plusieurs secteurs, ou qui envisagent une nouvelle voie, c’est une opportunité de faire le point avec des professionnels du milieu.
Formation, conseils, réseautage… Ce 14 novembre, l’Hôtel du Département prend des allures de grand carrefour de l’emploi. Prêts à faire avancer votre carrière ?
De nombreux chantiers de voirie, d’infrastructures, d’eau et d’assainissement vont impacter la circulation dans plusieurs communes de la métropole Aix-Marseille-Provence cette semaine. Découvrez les secteurs touchés et les restrictions prévues pour organiser vos déplacements jusqu’au 17 novembre.
Cette semaine, la Métropole Aix-Marseille-Provence entreprend divers travaux sur l’espace public, avec des interventions qui vont affecter la circulation dans plusieurs arrondissements de Marseille ainsi que dans les communes d’Aubagne, Auriol, Cassis, entre autres.
Ces travaux comprennent la réfection de chaussées, la création de pistes cyclables, et des interventions sur les réseaux d’eau et d’assainissement. Pour chaque projet, tout est mis en œuvre pour réduire la gêne et sécuriser les piétons, mais des modifications de circulation et des fermetures de voies sont inévitables.
Marseille est impactée avec des travaux d’extension du tramway, notamment dans les secteurs nord, centre et sud de la ville. À Castellane, des voies seront temporairement fermées pour permettre la poursuite du chantier de l’avenue Jules Cantini. Quant au secteur sud, le parking relais de Sainte-Marguerite-Dromel restera fermé jusqu’à fin 2024 pour des constructions annexes.
Voici la liste des zones concernées et les déviations en place pour faciliter vos trajets, avec les détails par secteur :
Marseille
• 15e arrondissement (Secteur Nord) : avenue Salengro, circulation réduite à une voie.
• 6e arrondissement (Secteur Centre, Castellane) : place Castellane, circulation maintenue sur trois voies.
• Avenue Jules Cantini : circulation interdite entre rue Busquet et place Castellane, déviation par la rue Busquet.
• Rue Louis Maurel et Rue de Rome : accès à la place Castellane fermé.
• Contre-allée du Prado : sens inversé entre rue Pierre Dupré et rue du Dr Fiolle.
• 8e arrondissement (Secteur Sud) :
• Avenue Jules Cantini : une voie maintenue dans le sens place du Général Ferrié vers Castellane, stationnement sur voirie supprimé.
• Parking relais Sainte-Marguerite-Dromel : fermé jusqu’à fin 2024.
• 9e arrondissement :
• Boulevard Schloesing : deux voies dans chaque sens près du métro Sainte-Marguerite Dromel.
• Rue Augustin Aubert : sens unique entre boulevard Ganay et boulevard Gillibert, déviation par la Pugette.
• 1er arrondissement :
• Rue Consolat : circulation alternée pour réfection de la chaussée et création de bande cyclable.
• Rue d’Anvers : interdiction de circulation et stationnement de 8h à 17h pour travaux.
• 2e arrondissement :
• Avenue Camille Pelletan : basculement de la circulation sur la voie de bus au carrefour du boulevard des Dames.
• 3e arrondissement :
• Rue Crimée : pose de bordures séparatives entre la piste cyclable et la chaussée.
• 4e arrondissement :
• Rue Amédée Palmieri : circulation alternée et déviation piétonne.
• 8e arrondissement :
• Impasse des Capriers : requalification de la voirie et création de piste cyclable.
• 11e arrondissement :
• Boulevard de la Millière : circulation alternée, travaux d’assainissement en tranchée.
• 12e arrondissement :
• Route des 3 Lucs : voie barrée avec déviation par l’avenue des Peintres Roux, réfection après affaissement.
• 13e arrondissement :
• Boulevard du Métro : alternat, création de piste cyclable et réfection de chaussée.
• Avenue de Château-Gombert : alternat, travaux de gainage réseau et élargissement des trottoirs.
• 14e arrondissement :
• Boulevard Capitaine Gèze : circulation sur la partie nord du boulevard.
• Avenue Raimu : création d’une voie d’accès pompier.
• 15e arrondissement :
• Avenue de Boisbaudran : création de places de stationnement et zone 30.
• 16e arrondissement :
• Place Raphel et Rue de la Panetière : réfection de la chaussée.
Communes environnantes
Allauch :
• Avenue du Canton Vert : sécurisation du carrefour.
• Chemin de Caguerasset : circulation réduite pour travaux d’extension du réseau sanitaire.
Aubagne :
• Travaux liés au Val’Tram avec fermetures de la Rue Commandant Maurric, Avenue Elzéard Rougier, Rampe Garlaban.
Auriol :
• Chemin Saint-Pierre : alternat pour travaux d’assainissement.
Cassis
• Alternat manuel ou par feux tricolores sur l’Avenue Maréchal Foch, l’Avenue Alphonse Daudet, et l’Avenue des Calanques.
• Châteauneuf-les-Martigues :
• Boulevard Audibert : alternat selon l’avancement des travaux.
Ceyreste :
• Chemin de Saint-Antoine : route barrée, déviation par le chemin d’Aubagne.
Gardanne :
• Avenue des Alumines : neutralisation des trottoirs pour requalification de la voirie.
La Ciotat :
• Fermetures de Boulevard Guerin, Avenue des Tamaris pour création de voie douce et réfection des trottoirs.
Marignane :
• Rue de Figeras : alternat pour aménagement d’un quai bus et îlot.
Roquefort-la-Bédoule :
• Avenue des Genets : alternat pour réfection de chaussée et trottoirs.
Saint-Victoret :
• Petit Lodi : alternat pour amélioration de la structure de chaussée et des trottoirs.
Sausset-les-Pins :
• Avenue de Lariano : alternat par feux tricolores.
• Promenade de la Corniche : création d’un aménagement cyclable à contre-sens.
Septèmes-les-Vallons :
• Avenue du 8 mai 1945 : réfection des trottoirs.
Simiane-Collongue
• Avenue du Général de Gaulle : alternat pour la construction d’un giratoire.
Sur des fixies, cinq hommes et leurs bacchantes sont partis dimanche de la capitale. Ils rallieront Aix-en-Provence samedi 16 novembre, via Avignon la veille, pour sensibiliser à cette cause et récolter des fonds permettant de financer la recherche.
Ils ont le sens de la formule : « Une aventure à vélo pas sérieuse, pour une cause sérieuse ». En ce mois de novembre, ou plutôt « Movember », cinq hommes férus de vélo se sont laissés pousser leur moustache poivre et sel, parfois « malgré les remontrances familiales » en rigolent-ils, pour se lancer corps et âme dans une aventure sportive, dans un but caritatif et solidaire.
« Cette aventure a pour objectif de collecter des fonds, mais aussi de sensibiliser et d’informer sur la prévention et le dépistage du cancer de la prostate », expliquent-ils, à grand renfort de réseaux sociaux.
Plus de 8000 hommes meurent de ce cancer chaque année en France
« C’est important, car ça touche à l’intime. Personne n’ose en parler alors que plus de 8000 hommes en meurent chaque année », précise Patrick Van den Bossche.
Dans le sillage des courses à pied Bacchantes, créées en 2012, trois Provençaux (les Aixois Alain et Patrick, l’Arlésien Thierry), un Lozérien (Patrick) et un Orléanais (Jean-Yves) ont donc décidé de faire Paris-Aix au guidon de leur fixie (vélo à pignon fixe) en six jours et autant d’étapes.
Au programme de ces cyclistes chevronnés, des tronçons journaliers de plus de 100 km, avec leur bâton de pèlerin et d’ambassadeur.
En ouverture de la course pédestre Les Bacchantes Aix, ce dimanche
Les cinq Mousquetaires sont partis ce dimanche de la capitale, précisément avenue Foch. Après avoir traversé la France (Jargeau, Nevers, Saint-Etienne, Valence), ils seront à Avignon vendredi 15, passeront par le vélodrome de Cavaillon samedi 16, avant de terminer leur périple cet après-midi là (15h) à Aix-en-Provence.
Ils arriveront devant le stade Maurice-David, d’où sera donné le départ de la 7e édition de la course pédestre Les Bacchantes Aix, dimanche 17 (10 heures). Une épreuve dont le président n’est autre que David Barriol, un chirurgien urologue.
Récolter des fonds pour un projet soutenu par l’Hôpital privé de Provence à Aix
En mêlant soutien à la recherche médicale et incitation au sport pour tous, ces cyclistes aux belles bacchantes n’ont aucunement l’envie de se mettre en avant. Leur seule motivation est de sensibiliser et de récolter des fonds en faveur de cette cause.
Cette opération permettra de financer le projet de recherche en lien avec le cancer de la prostate « S’accomplir avec les Bacchantes », soutenu par l’Hôpital privé de Provence, à Aix.
Ce programme concerne 100 patients, sur 24 mois, avec pour objectif l’amélioration de la qualité de vie des patients opérés, en apportant un accompagnement multidisciplinaire (activité physique, diététique et aspect psychologique).
Le plan « Marseille en grand“, lancé avec la promesse de transformer les écoles vétustes de la ville, s’enlise-t-il dans des querelles politiques et une bureaucratie lourde ? Un débat, organisé par le collectif Une Génération pour Marseille, éclaire les obstacles de ce chantier colossal.
À Marseille, on a l’habitude des grands mots, des déclarations enflammées, des espoirs inlassablement trahis. Alors quand le plan « Marseille en grand » a été lancé avec tambours et trompettes pour sauver les écoles, certains se sont dit que cette fois, peut-être, les choses allaient enfin changer.
Pourtant, trois ans après l’annonce de ce projet ambitieux initié par Emmanuel Macron pour transformer des établissements vieillissants, le bilan déçoit ceux qui espéraient un renouveau. Et le rapport accablant de la Chambre régionale des comptes n’a fait qu’enfoncer le clou.
La première soirée de débats « Et si on s’en parlait ? », organisée par le collectif Une Génération pour Marseille, vendredi dernier, se voulait constructive, en s’attaquant à ce sujet ô combien sensible : le plan des écoles de Marseille à 1,5 Md€.
Et avant même d’ouvrir cette séquence, la présence d’un des intervenants a fait jaser : Christophe Pierrel, ancien directeur de cabinet de Michèle Rubirola et ex-directeur général adjoint de la Ville de Marseille en charge du Plan Écoles.
Le débat pour trouver des solutions
Mettre le doigt là où ça fait mal n’est pas un luxe, car l’objectif de ces nouvelles rencontres est d’ouvrir le débat et au-delà, « d’arriver par la discussion, par l’écoute, par le dialogue, à trouver des voies de solution, lance en préambule Romain Simmarano, co-fondateur du collectif. C’est d’arriver à sortir de ces événements-là avec quelques idées derrière la tête, qui permettront de façonner pour 2026 un véritable programme. »
Mais pas un programme « sur un plan purement électoraliste ou politicien », précise le directeur de cabinet de Renaud Muselier. « Un programme dans le sens le plus noble : la résolution des problèmes, donner une perspective aux Marseillais et la capacité à envisager le Marseille de demain, en 2030, 2050. »
Le collectif se dit même prêt aux grandes engueulades : « À tout moment, on va tomber sur des gens qui vont nous dire l’exact inverse de ce qu’on pense. Tant mieux ! On est là pour éprouver quelque chose de neuf, sans prétendre être révolutionnaire, mais animé de cet instinct de révolte. »
L’école, otage des querelles partisanes
Ce soir-là, pas de clash, pas de noms d’oiseaux dans les murs de l’Épopée, là où l’inscription « le droit de rêver et le pouvoir de le faire » est gravée en toutes lettres, comme pour rappeler « qu’on doit être capables de rêver en grand pour imaginer des perspectives à long terme », plaide Sandra Blanchard, co-fondatrice du collectif et ancienne directrice de campagne de Sabrina Agresti-Roubache.
Si l’ancienne secrétaire d’État chargée de ce plan intervenait en visio depuis Paris, elle n’a pas manqué de défendre cette ambition, rappelant les différentes étapes et la sanctuarisation des crédits.
Malgré cette défense du projet depuis la capitale, les voix du terrain, elles, résonnaient différemment. Parmi les intervenants, Patricia De Jesus, directrice de l’école de Montolivet, et Lionel Royer-Perreaut, ancien député (Renaissance) et conseiller municipal, ont exposé sans détour les dysfonctionnements d’un système englué dans des querelles politiciennes, où la bureaucratie tourne à vide et où les véritables acteurs du terrain – enseignants et directeurs d’écoles – n’ont pas le droit de regard sur les décisions qui les concernent.
Pour Christophe Pierrel, l’objectif de cette soirée était de rappeler que « l’école n’est ni de droite ni de gauche » et que Marseille devrait voir ses écoles comme un bien commun, au-dessus des clivages partisans. En tant qu’ancien directeur général adjoint chargé du Plan Écoles, il dresse un tableau sombre de l’état des bâtiments scolaires.
Toitures défaillantes, sanitaires vétustes, infiltrations : une réalité héritée de l’ère Gaudin, qu’il dénonce sans détour, devant un parterre d’élus et de sympathisants de droite, avec même, en coin de salle, quelques figures de la municipalité actuelle venus prendre le pouls de l’opposition.
La liste initiale de 174 écoles à rénover avait été élaborée sur des « critères techniques et clairs », pour prioriser en fonction de l’état des bâtiments et des besoins de chaque quartier. Mais, glisse Christophe Pierrel, « on est passé de 174 écoles à 188 » (d’ici à 2032), signe selon lui d’un glissement politique où l’objectivité s’est dissoute dans des ajustements électoraux.
Il critique une dérive qui, selon lui, affaiblit l’ambition initiale. « Nous avions planifié 174 écoles rénovées en dix ans, mais seules 27 % seront prêtes d’ici la fin du mandat actuel. À ce rythme, il faudra quatre mandats pour finir le travail. » L’ex-DGA rappelle aussi que certaines des écoles récemment sorties de terre trouvent leur origine dans des plans de la mandature Gaudin (Les Abeilles, Marceau, Jolie Manon, Capelette), pointant une politisation excessive du dossier.
Une gestion en panne et des inégalités territoriales
Patricia De Jesus, directrice de l’école de Montolivet, témoigne des difficultés de gestion auxquelles elle est confrontée. Son école, pourtant inscrite au plan, semble en avoir été retirée sans explication.
Elle décrit un quotidien où les équipements défaillent, où les alarmes incendie retentissent sans intervention et où les demandes de travaux restent sans réponse. « Nous n’avons plus de référents pour le suivi des travaux. Aujourd’hui, il faut passer par un logiciel, et il n’y a jamais de retour. »
Ce constat s’étend aux fournitures scolaires, avec des retards de livraison tels que les enseignants doivent parfois acheter le matériel eux-mêmes.
Lionel Royer-Perreaut critique l’inéquité territoriale dans la priorisation des écoles. « Benoît Payan n’est pas le maire de toute la ville, il est le maire d’une partie de Marseille, de celle qui a voté pour lui, déplore-t-il. Des établissements des 9e et 10e arrondissements, pourtant en grande difficulté, ne sont même pas prioritaires », lance l’ancien maire de secteur.
Pour l’élu, cette absence de vision équitable nuit à l’ensemble du projet. « Nous avons un problème de gouvernance. Marseille fonctionne en silo, et ça freine tout. » Il appelle à une approche plus inclusive pour que chaque secteur bénéficie des mêmes chances de rénovation.
Une société publique… à huis clos ?
Et ce n’est pas tout, car pour sa première apparition publique depuis sa défaite aux dernières élections législatives, l’ancien parlementaire avait beaucoup à dire. La Société publique des écoles marseillaises (SPEM) – associant Ville et État – afin de structurer les chantiers, « est contrôlée » uniquement par des élus de la majorité, sans droit de regard pour les maires de secteur ni pour l’opposition. « Où est la démocratie dans cette affaire ? », fustige Royer-Perreaut.
Il poursuit : « Croyez-vous normal que, pour porter une politique publique, on soit obligés de créer une société publique ? Mais il n’y a qu’à Marseille qu’on voit ça, excusez-moi. D’abord parce que nous avons déjà sur le territoire des sociétés publiques qui pourraient être activées. »
La critique est acerbe, mais elle reflète le casse-tête politique d’une ville où les rouages s’enrayent et où maintenir l’optimisme relève presque de l’exploit. Pourtant, face aux obstacles bureaucratiques et aux querelles partisanes, certains appellent encore à l’espoir, comme Romain Simmarano. « Conserver l’espoir et ne rien lâcher est vital. Cela implique de bousculer les choses, d’admettre peut-être nos ratés, mais surtout de limiter les pertes dans les mois à venir. Qu’on ait fait les choses correctement ou pas, soyons porteurs d’espoir », lance-t-il, rappelant un chiffre clé : 5 milliards d’euros, le montant total du plan « Marseille en grand ».
Et, coïncidence ou parfait timing politique, Benoît Payan, le maire de Marseille, s’apprête à inaugurer une nouvelle école, Malpassé Les Oliviers (13e), ce samedi 16 novembre. Ce groupe scolaire devrait avoir onze classes maternelles edix-huit classes élémentaires, avec un gymnase de 800 m2 ouvert sur le quartier, pour un coût total de plus de 16 Md€.
Une école de plus certes – dont le chantier a été lancé durant le mandat éclair de Michèle Rubirola – symbole d’un plan ambitieux… mais qui, pour beaucoup, avance à la vitesse d’un chantier sans fin. Mais derrière chaque cérémonie, une question persiste : combien d’écoles seront véritablement prêtes à accueillir les élèves avant la fin du mandat ?
Le collectif, lui, ne compte pas en rester là. Sa prochaine rencontre se tiendra le 12 décembre. Un autre défi, tout aussi sensible, y sera abordé : la sécurité.
Dans une ville où chaque projet semble freiné par des réalités bien plus complexes que les promesses, le collectif espère que cette nouvelle discussion ira au-delà des constats d’échec pour envisager des solutions concrètes. Car si Marseille peut encore rêver d’avenir, elle devra d’abord s’assurer que ses rues et ses écoles restent des lieux où l’on se sent en paix.
Épisode 1 – Comment les coachs français ont-ils affronté la pression des Jeux olympiques de Paris ? Dans ce premier volet, rencontre avec Vincent Collet, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France masculine de basket, qui revient sur l’impact du dispositif de l’Agence nationale du sport, les défis du jeu à domicile et les leçons tirées d’un parcours intense, qui a mené la France à des résultats sans précédent.
Trois mois après la fin des Jeux olympiques en France, Vincent Collet est à Marseille à partir de ce mardi 12 à jeudi 14 novembre, pour assister à l’ultime séminaire du Plan Coachs en compagnie de ses collègues sélectionneurs français qui ont disputé les Jeux olympiques et paralympiques d’été à Paris 2024.
Un dispositif mis en place dès 2020 par la cellule haute performance (jusqu’ici dirigée par Claude Onesta) de l’Agence nationale du sport. Dans une longue et passionnante interview au Méridional, le désormais ancien sélectionneur de l’équipe de France masculine de basket (2009-2024) affirme que ce dispositif a « contribué de façon importante aux résultats » du sport tricolore cet été.
L’ancien entraîneur de Strasbourg ou des Mets (61 ans), aujourd’hui consultant pour les Cleveland Cavaliers, revient en détail sur ces JO achevés, comme ceux de Tokyo en 2021, sur une médaille d’argent.
Lui avait été désigné meilleur coach. Un honneur ponctuant une carrière faites de record chez les Bleus : huit médailles en quatorze campagnes, 16 succès en 24 matches aux JO, 253 rencontres dirigées, 179 succès.
Pour vous, ce séminaire à Marseille vient symboliquement clore votre livre de sélectionneur de l’équipe de France de basket, long de quinze ans…
Oui, quelque part. J’aurai aussi le plaisir de voir des gens que j’aime bien, je pense à Guillaume Gille (sélectionneur des Bleus du hand). C’est un moment privilégié, le dernier pour moi à ce niveau-là.
Vous attendiez-vous à rester aussi longtemps en poste à la tête de l’équipe de France masculine de basket ?
Non ! Quinze ans, ce n’est pas possible… On m’a souvent posé la question. Au départ (mars 2009), j’y allais pour une olympiade (Londres 2012). Après, les résultats m’ont permis de continuer. Une fois ou deux, quand les résultats n’étaient pas bons, j’aurais pu être sorti, ce ne fut pas le cas, j’en ai profité et ça m’a permis de rester longtemps. Pour moi, c’était une magnifique opportunité. J’ai eu la chance de pouvoir rester tout au long de ces années, de vivre avec des équipes différentes.
« C’est une fois dos au mur qu’on a vraiment pris conscience des enjeux et de ce qu’il fallait faire pour performer »
Et de vous forger un palmarès exceptionnel, en remportant huit médailles en quatorze compagnes, deux records du genre.
C’était super. Vivre en particulier les deux finales olympiques (battus à chaque fois par les Etats-Unis, en 2021 et 2024), ce sont des moments incroyables. La dernière étant pour moi la plus belle, à Paris, en plus contre une Dream Team bis. On a pu menacer les Américains. Ç’aurait été le rêve ultime si on avait pu gagner. Il faut aussi accepter quand on est battus par meilleurs que soi.
Avez-vous des regrets ?
Au final, je pensais qu’on pouvait faire encore un peu mieux. Quand on est revenus à trois points (en finale contre les Etats-Unis, 79-82 à trois minutes de la fin), on aurait même dû être devant. Pour deux raisons : en première mi-temps, on voulait ralentir le rythme et on ne l’a pas fait, on est tombé dans une euphorie de vouloir les challenger jusqu’au bout, or je pense que pour les limiter, il fallait absolument les ralentir.
Plus il y avait de possessions, plus c’était à leur avantage. On l’a très bien fait après la pause après avoir remis un coup de klaxon à la mi-temps. C’était un peu tard, ça nous a permis de revenir mais pas de passer devant. Il aurait fallu mener au score pour peut-être les faire douter mais c’est même pas sûr ; ces mecs-là sont en titane. Ce que fait (Steph) Curry à la fin (trois paniers à 3 points), on voit qu’il y a encore une marge.
Quel bilan en tirez-vous, trois mois plus tard ?
On a mal entamé notre campagne, on n’était pas suffisamment dans notre registre, dans ce que l’on voulait faire. Dès le départ, j’avais dit aux joueurs que la condition sine qua non de performance était de se montrer défensivement au-dessus des autres.
J’avais le sentiment qu’on avait des qualités offensives mais pas supérieures à celles de nos adversaires. Certains en avaient même davantage que nous (USA, Canada). Mais il faut du temps pour l’intégrer. Ce n’est pas forcément ce que les joueurs ont envie d’entendre.
Ce sont quand même de grands joueurs, qui ont mené leur carrière respective ; il a fallu convaincre, persuader. C’est une fois dos au mur qu’on a vraiment pris conscience des enjeux et de ce qu’il fallait faire pour performer.
« Je suis convaincu que le Plan Coachs a eu une influence vraiment importante sur cette amélioration des performances »
Vous êtes donc à Marseille pendant trois jours. Quel est le programme et le but cet ultime séminaire du Plan Coachs 2024 ?
C’est toujours un peu la même configuration. A travers notamment des tables rondes, il y a beaucoup de partage d’expérience. Là, on sera sur le débriefing des JO, par rapport à tout ce qui avait été mis en place, tout le travail réalisé en amont. On va échanger sur ce qui s’est passé, sur ce qu’on a pu utiliser, comment ce qui nous avait été présenté a permis, pour certains, de performer et pour d’autres moins.
Diriez-vous que ce dispositif a joué un rôle dans les performances du sport français aux JOP 2024 ?
Ce fut une vraie réussite. Ce travail-là a contribué de façon importante aux résultats. Et j’espère, malgré le climat budgétaire tendu, que l’Agence nationale du sport (ANS) sera conservée et pourra à nouveau mettre en place ce genre de travail pour les prochaines olympiades. Je pense que ça a fait ses preuves, de façon éclatante : on est passé de 33 médailles olympiques (à Tokyo en 2021) à 64 à Paris ; il y a eu la même proportion aux Jeux paralympiques. Je suis convaincu que le Plan Coachs a eu une influence vraiment importante sur cette amélioration des performances.
Le fait de jouer à domicile a dû aider aussi, avec ce soutien populaire jamais vu…
Le contexte a joué un rôle aussi, c’est vrai, mais ça dépend toujours de ce qu’on en fait. Dans le travail qu’on a pu mener lors des séminaires en question, on avait beaucoup préparé la question du contexte, on avait été informé afin de gérer au mieux cet aspect : le fait d’évoluer à domicile, on le savait, c’était à double tranchant en fonction de l’approche à avoir. L’une des choses que le Plan Coachs a permis, c’était de mieux appréhender ce contexte particulier de disputer des Jeux en France.
« La capacité d’adaptation est très importante pour obtenir une performance de haut niveau »
Avez-vous pu tirer avantage, durant la compétition, de cet accompagnement inédit des coachs et de ce partage d’expérience riche construit au fil des ans ?
Oui, mais de toute façon, quoi que vous ayez imaginé avant, il faut être prêt à s’adapter. Il y a toujours des choses qui surviennent au dernier moment. La capacité d’adaptation est très importante pour obtenir une performance de haut niveau.
Malgré tout, c’est toujours plus facile de s’adapter lorsqu’on a anticipé un maximum de choses. C’est entre autres grâce à cela que le Plan Coachs a eu beaucoup d’importance : on a parlé, on a été informé sur un maximum de choses qui pouvait survenir, des comportements à tenir dans ces cas-là.
Ça nous a aussi permis, quand on a récupéré nos joueurs six semaines seulement avant le début de la compétition, d’aborder toutes les chausse-trappes, tous les « dérailleurs » qui peuvent vous faire échouer. Il a fallu mettre en garde les joueurs, mais aussi leur faire partager ce contexte très particulier qu’il fallait utiliser.
Pouvez-vous nous raconter une anecdote à ce sujet ?
On était en vraie difficulté dans le premier tour, en offrant un visage poussif (battu par l’Allemagne). On s’est quand même qualifié pour le moment de vérité de ce genre de compétition, à savoir le quart de finale.
A partir de là, on s’est transcendé, sublimé. C’est d’abord les joueurs qui peuvent le faire, mais c’est une situation que l’on avait abordé dès le départ : on savait que, quoi qu’il se passe avant, le quart de finale était le juge de paix. Il nous fallait être à ce rendez-vous. On avait très souvent abordé ce sujet bien précis auparavant.
Pendant les Jeux, on était arrivé un peu le cul entre deux chaises, ça appelait à la vigilance, nous n’avions plus de questions à nous poser.
Benoît GILLES
Demain, mercredi 13 novembre, retrouvez le second volet de l’interview avec Vincent Collet : Episode 2 – Du rêve olympique à la NBA, le parcours sans frontières du sélectionneur.
Martine Vassal et Gianni La Tona posent la gerbe en hommage aux anciens combattants. Crédit photo : Rudy Bourianne
Ce 11 novembre, au cimetière Saint-Pierre, le Département a rendu hommage au 15e corps d’armée et à Théodore Laporte, figure méconnue de la Grande Guerre. Une cérémonie de mémoire pour rappeler l’importance du souvenir.
Le cimetière Saint-Pierre a accueilli ce 11 novembre une cérémonie poignante, rendant hommage aux combattants du 15e corps d’armée et à Théodore Laporte, soldat méconnu de la Grande Guerre. Autour de la présidente du Conseil départemental, Martine Vassal, et des autorités civiles et militaires, le public a partagé un moment de mémoire et d’émotion, au cœur du carré militaire numéro 8.
Dès l’après-midi, les familles, les anciens combattants et de nombreux Marseillais se sont rassemblés pour honorer ces vies sacrifiées. Sous un ciel voilé, le souvenir du 15e corps, composé en grande partie de soldats méridionaux, marqué par son histoire tragique et souvent oubliée, a été remis en lumière. Ce corps d’armée, injustement accusé de lâcheté au début de la guerre, s’est pourtant illustré par son courage. Ce lundi, les mots des orateurs ont su redonner vie à ces héros anonymes.
Théodore Laporte, un visage retrouvé de la mémoire collective
La figure de Théodore Laporte, soldat tombé en 1924 des suites de ses blessures, a pris une dimension particulière. Son histoire est sortie de l’oubli grâce à la persévérance de Marie-Claude Derrien Bourgain, sa petite-nièce, qui, il y a trois ans, découvrait dans une vieille boîte des lettres marquées par la terreur des tranchées. Ces documents, véritables trésors de mémoire, ont permis de retracer la vie de cet homme et son parcours entre les horreurs du front et l’hôpital Sainte-Marguerite où il a succombé.
Venue spécialement de la Drôme, Marie-Claude Derrien Bourgain a tenu à être présente pour cet hommage, rappelant par sa simple présence que chaque nom gravé, chaque histoire racontée, sont essentiels pour ne pas laisser ces hommes sombrer dans l’oubli.
Martine Vassal et Marie-Claude Derrien Bourgain lors de la commémoration du 11 novembre. Crédit photo : Rudy Bourianne
Un hommage pour le futur
Par cet hommage, le Département rappelle que transmettre le souvenir aux générations futures est une mission que chacun doit porter. Les moments de recueillement, ponctués de lectures et de témoignages, ont rendu cet hommage vivant, touchant, rappelant combien l’histoire individuelle de ces soldats peut émouvoir, même un siècle plus tard.
Les regards tournés vers le carré militaire, le public a partagé une même pensée pour ceux qui, loin des grands récits officiels, ont écrit l’histoire de leur propre vie. Ce 11 novembre 2024 restera une journée marquée par l’émotion et la gratitude, un moment où les silences ont rendu un dernier salut à ces combattants tombés pour la liberté.
Les tombes des anciens militaires au carré 8 du cimetière Saint-Pierre. La jeunesse était présente pour commémorer la mémoire de ses ainés.Un moment de partage intergénérationnel. Les jeunes sapeurs-pompiers de Marseille à l’occasion de la cérémonie du 11 novembre. Les officiels.Les jeunes sapeurs-pompiers ont porté les gerbes pour rendre hommage aux combattants du 15e corps d’armée et à Théodore Laporte. Les porte-drapeaux rendant hommage aux combattants du 15e corps d’armée.Le Conseil départemental des jeunes lors de la commémoration du 11 novembre. La chorale Anguélos de l’école Chevreuil Blancarde chantant La Marseillaise.
Le 14 novembre, l’Hôtel de Région ouvre ses portes pour la troisième édition du Forum Respect pour les Femmes. Une journée engagée, centrée sur la jeunesse, pour parler sans détour de harcèlement, de violences et de droits.
Pour sa troisième édition, le Forum Respect pour les Femmes revient à l’Hôtel de Région, prêt à aborder sans détour les violences faites aux femmes, avec une priorité cette année : armer les jeunes contre le harcèlement et le cyberharcèlement.
Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, introduira cette journée de mobilisation contre les violences faites aux femmes, un engagement régional devenu “grande cause du mandat”.
Il sera aux côtés d’Anne-Cécile Sarfati, experte de l’égalité femmes-hommes et maîtresse de cérémonie. Ensemble, ils insisteront sur l’importance de briser les silences et de sensibiliser le plus large public possible, de tous âges et milieux, face à ce fléau.
Sensibiliser les jeunes, une priorité
Cette édition s’adresse en particulier à la jeunesse, avec la présence de lycéens venus de chaque département de la région, invités à participer aux ateliers et conférences du forum.
Au programme : des sessions pratiques pour aborder des sujets souvent tus comme le harcèlement scolaire, le cyberharcèlement ou encore la question du consentement. Ces thèmes seront explorés à travers des rencontres et des activités interactives, pour outiller les jeunes face à des situations de violence et d’abus.
Interventions et témoignages de figures engagées
La secrétaire d’État Salima Saa, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, interviendra dans le cadre d’une interview, suivie d’un échange intitulé Paroles de femmes engagées, réunissant des figures du terrain telles que Judite Ferreira, responsable régionale de l’association Une Voix Pour Elles, et Annie Astier-Converset, adjointe à la mairie de Briançon.
Leur objectif : témoigner de l’ampleur des violences et des initiatives locales pour y faire face.
Des ateliers immersifs seront également proposés tout au long de l’après-midi, avec des thématiques variées. Parmi eux, un atelier pour se protéger des relations toxiques animé par Estelle Chataignier et Nilo Capmas de l’association En Avant Toute(s). Le public pourra participer activement, notamment via l’application Kahoot, pour des échanges interactifs.
Des outils ludiques pour comprendre le harcèlement
Plus tard, les participants découvriront un jeu de société, conçu pour sensibiliser au harcèlement scolaire, qui sera présenté par trois lauréates d’un concours dédié. D’autres ateliers aborderont les violences numériques, comme le revenge porn et le chantage sexuel, pour mieux comprendre ces nouvelles formes d’agression et apprendre à s’en prémunir.
La journée se terminera en musique avec un showcase du groupe Divin’ Gospel, composé exclusivement de voix féminines, pour clore ce forum interactif dans une atmosphère de partage et de solidarité. Ouvert à toutes et à tous, l’événement se veut un espace de sensibilisation et d’action, rappelant que la lutte contre les violences faites aux femmes doit rassembler et impliquer chacun.
L’expo : Victoires
A l’occasion de ce forum, découvrez dans le hall de l’Hôtel de Région, les portraits de 16 athlètes qui incarnent parfaitement la diversité et la puissance du sport féminin sur notre territoire. Ces sportives inspirantes se sont illustrées dans leur discipline par leur détermination et leurs victoires. Retour sur les parcours de ces championnes qui font briller la région Sud.
> Le programme complet par ici et pour les inscriptions par là