Plus de 10 000 visiteurs à l’Hôtel du Département pour la Journée de l’Emploi. Une centaine d’entreprises et des ateliers pratiques ont permis de connecter recruteurs et demandeurs d’emploi.
Le hall de l’Hôtel du Département s’est transformé en véritable fourmilière, jeudi dernier à l’occasion de la troisième édition de la journée départementale de l’emploi.
Plus de 10 000 visiteurs ont profité de cette journée pour tenter de décrocher un emploi, se former ou envisager une reconversion. Une centaine d’entreprises, couvrant des secteurs aussi variés que le tourisme, le numérique, le BTP, la santé ou encore les transports, étaient présentes pour rencontrer directement les candidats. Retour en vidéo !
Médaillé de bronze européen sur piste, le Franco-Britannique Oscar Nilsson-Julien de 22 ans s’est engagé avec la réserve de la formation Groupama-FDJ à partir de la saison prochaine.
À l’image de son année 2024, ébouriffante, la fin de saison n’est pas de tout repos pour Oscar Nilsson-Julien. Remplaçant aux Jeux olympiques dans le collectif piste (endurance), après avoir ouvert son palmarès sur route en mai dernier, le puissant rouleur de l’AVC Aix a paraphé son contrat avec la formation Conti de Groupama-FDJ.
Stagiaire pro cet été au sein de Van Rysel – Roubaix, le jeune Provençal d’adoption (22 ans) sera donc professionnel l’an prochain à l’échelon Continentale, l’équivalent de la 3e division mondiale, aux côtés du Ciotaden Maxime Decomble.
« Une super opportunité »
« Dès que la Conti FDJ m’a contacté, c’est devenu très clair pour moi que j’avais très envie de les rejoindre. C’est une super opportunité. On était en contact depuis le début de l’année. On a eu des échanges par visio, ils voulaient me vendre leur projet, mais j’étais déjà convaincu, je veux y aller ! », apprécie-t-il.
Né à Londres, Nilsson-Julien avait inauguré son passeport sportif français en janvier dernier en décrochant son premier titre national sur piste puis le bronze européen, à chaque fois sur la course aux points. Cela lui avait permis d’obtenir le statut de remplaçant aux Jeux olympiques, vivant au cœur du groupe tricolore et aux premières loges le sacre de Benjamin Thomas sur l’omnium.
Sur route, Oscar Nilsson-Julien a enregistré deux victoires cette année sous les couleurs aixoises : le classement général du Tour de la Mirabelle (classe 2) et la 4e étape du Tour du Piémont pyrénéen (Elite nationale). Il prépare actuellement ses tout premiers championnats du monde sur piste, où il sera aligné sur l’omnium et l’américaine, en binôme avec Clément Petit, en l’absence des « Olympiens » français.
Le 6e coureur de l’AVC Aix à passer pro durant l’intersaison
« ONJ » vient confirmer, s’il en était besoin, l’excellente de la formation estampillée AVC Aix. Epanouis sous la coupe du manager Jean-Michel Bourgouin, pas moins de six coureurs ont ou vont devenir professionnels en 2025. En plus de Clément Izquierdo (Cofidis) et Emmanuel Houcou (Arkéa – B&B Hôtels Continentale), plusieurs coureurs se sont engagés ailleurs : Louis Sutton (Euskatel-Euskadi), Euan Woodliffe (Israel Premier Tech Academy) et Noé Melot.
« J’ai appris avec Jean-Michel que c’est vraiment l’ambiance qui compte dans la réussite d’un collectif, plus que les moyens et le matériel mis à disposition », assure Oscar Nilsson-Julien, dans un bel hommage au manager historique des vert et noir.
Auteur d’un doublé et d’une prestation solide au milieu de terrain contre l’Italie dimanche soir (1-3), Adrien Rabiot a retrouvé l’équipe de France avec succès.
Pour son retour en équipe de France depuis qu’il a quitté la Juventus Turin, Adrien Rabiot a parfaitement réussi sa réapparition en Bleu.
À San Siro, dimanche soir, le milieu de terrain olympien a mené ses coéquipiers sur le chemin de la victoire face à l’Italie (1-3), synonyme de la première place du groupe 2 de Ligue des nations.
Un doublé sur deux coups de crâne bien sentis et une prestation solide à son poste de prédilection dans l’entrejeu. Adrien Rabiot a ouvert score dès la troisième minute sur un corner de Lucas Digne. Le duo a réitéré à la 65e minute sur un coup franc parfaitement tiré du latéral gauche pour venir trouver la tête du milieu marseillais.
« Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas fait un match comme ça, qu’on n’avait pas lutté de cette manière tous ensemble, jusqu’à la fin. On avait pour objectif aussi de gagner avec deux buts d’écart, on l’a fait. L’entraide qu’il y a eue sur ce match, la combativité, l’esprit d’équipe, c’est à souligner. On a pris du plaisir à jouer ce match », a déclaré Adrien Rabiot après la rencontre au micro du diffuseur.
Premier du groupe A, et du classement FIFA ?
Avec ce succès, les hommes de Didier Deschamps arrachent la première place de leur groupe aux Italiens, s’assurant ainsi un tirage au sort plus favorable pour les quarts de finale de la compétition, le 22 novembre prochain.
En cas de défaite ou de match nul de l’Argentine face au Pérou dans la nuit de mardi ou mercredi, l’équipe de France peut finir l’année 2024 à la première place du classement FIFA.
Ils sont jeunes, déterminés, et ont transformé leurs rêves d’enfants en réalité. Mehdi, 26 ans, et Merwan, 19 ans, originaires de La Castellane, ont tourné dans Gladiator 2, la suite du chef-d’œuvre de Ridley Scott. Une rare et belle histoire marseillaise, où le talent et le destin se rencontrent pour produire une épopée digne du grand écran.
C’est une rare et belle histoire. Une de celles que Marseille réserve parfois dans le secret de ses quartiers. « J’étais au restaurant quand mon téléphone sonne, raconte Mehdi, 26 ans. ‘Demain, tu fais quoi ? Tu es disponible ?’ Je réponds oui. Là, on me dit : ‘Prends ton billet d’avion’. Je demande : C’est pour quel film ? Et la réponse tombe : Gladiator 2. »
Depuis La Castellane, quartier souvent réduit à ses clichés, jusqu’aux plateaux bouillonnants d’action de Ridley Scott, Mehdi et Merwan Karamane ont tracé leur route grâce à leur talent et leur travail acharné. Deux frères devenus horse stunt dans des productions de renommée mondiale.
À peine sortis de l’adolescence pour l’un, déjà aguerris à la vie pour l’autre, ils incarnent l’épopée moderne d’une famille marseillaise. Un exploit qui n’a rien d’un hasard, mais tout d’un rêve mûri dès l’enfance.
« Depuis petit, je voulais être comme Zorro« , confie Merwan, en riant, le regard animé par l’enfant qu’il a été. L’image du justicier masqué chevauchant les plaines n’était pas qu’un rêve : chez les Karamane, l’équitation est un héritage ancestral, transmis depuis les plaines d’Algérie. « Mon père et mon grand-père utilisaient les chevaux pour travailler. Ils transportaient du bois pour alimenter les boulangeries autour d’Alger« , raconte Chadly, leur père, avec une fierté tranquille, attablé dans un café du Vieux-Port.
En ce mois de novembre, sous le soleil éclatant qui baigne la ville d’une lumière presque estivale, ses souvenirs semblent encore plus vivants. « Nous avions une forêt familiale. Mon grand-père y coupait des fagots qu’il chargeait sur les chevaux pour les livrer dans toute la région. À cette époque, les chevaux n’étaient pas qu’un moyen de transport : ils étaient des compagnons indispensables, des piliers du quotidien. Mon arrière-grand-père, lui, était dresseur. C’était un véritable savoir-faire, transmis de génération en génération. »
Des arts martiaux aux plateaux de tournage
Outre leur amour des chevaux, les frères Karamane doivent une partie de leur réussite à leur maîtrise des arts martiaux, pratiqués dès leur plus jeune âge. « Mon père est maître en arts martiaux, on a grandi sur un tatami », poursuit Mehdi.
Cette discipline leur a donné une agilité et une maîtrise de soi qui, sans qu’ils le sachent, allaient un jour les propulser sous les projecteurs.
Un rêve équestre dans les quartiers Nord
C’est dans les quartiers Nord, sous les emblématiques lettres « Marseille », que leur ranch a vu le jour, à l’aube de l’aventure Foresta, il y a quelques années. Désormais relocalisé à Peypin, ce lieu emblématique continue de porter les traces indélébiles de son histoire dans les quartiers Nord, un chapitre gravé à jamais dans leur parcours.
Le tournant décisif de leur histoire est survenu de manière presque anodine, comme c’est souvent le cas dans les récits extraordinaires. « On devait juste aller acheter du foin pour les chevaux, une routine, rien de plus banal, se remémore Chadly. Ce jour-là, le GPS est tombé en panne. Perdus, on a demandé notre chemin à quelqu’un, qui nous a répondu : ‘Suivez cette route, vous trouverez un certain Jean-Charles Andrieux’ »
La rencontre qui change tout
Arrivés sur place, Mehdi et Merwan ne savent pas encore qu’ils s’apprêtent à croiser la route d’un homme qui va transformer leur vie. « On ne savait pas qui il était. Pour nous, c’était juste quelqu’un qui travaillait avec les chevaux », raconte Mehdi. Mais Jean-Charles Andrieux n’est pas n’importe qui.
Cascadeur équestre de renommée internationale, il a été doublure de Morgan Freeman et figure au générique de films mythiques comme Ben-Hur. Spécialiste de la voltige cosaque et fondateur des Cavaliers Voltigeurs de France, une troupe installée à Cadenet dans le Luberon, il s’est imposé comme une référence incontournable dans le monde des spectacles et des cascades équestres.
« Ça a été un véritable coup de cœur entre nous, confie Mehdi. Il nous a pris sous son aile. » Pour les deux frères, cette rencontre marque le début d’une aventure qui les propulsera bien au-delà de tout ce qu’ils avaient jamais imaginé.
Des productions prestigieuses
Jean-Charles Andrieux les forme aux techniques les plus spectaculaires : monter, descendre et même voler sur des chevaux lancés au galop. Leur initiation les conduit à des spectacles équestres comme Cléopâtre, puis à leur premier tournage avec la mini-série Et la montagne fleurira. Ils participent à Kaamelott, où leurs cascades apportent une touche marseillaise à l’univers médiéval d’Alexandre Astier.
Mais c’est leur rencontre avec Gérard Naprous, créateur des Devil’s Horsemen, qui les propulse dans une autre dimension. Avec Naprous, légende vivante des cascades équestres, les frères entrent dans un cercle très fermé. « Les Horse Masters, ce sont les chefs d’orchestre des scènes équestres », explique Mehdi. De Game of Thrones à Troie en passant par Highlander, Gérard Naprous et son équipe chorégraphient les batailles, préparent les chevaux et forment les acteurs.
« Travailler avec lui, c’est apprendre l’excellence », confie Merwan. « On a beaucoup appris à tomber, plaisantent-ils, mais quand on aime ce qu’on fait, ce n’est pas difficile. » Leur progression est fulgurante et c’est avec Gladiator 2 qu’ils atteignent une reconnaissance internationale, confirmant leur place parmi les meilleurs dans leur domaine.
Deux mois sous la direction de Ridley Scott
Ce fameux coup de téléphone, celui qui les propulse dans cette super-production, vient de “Charly”, alias Jean-Charles Andrieux. Direction le Maroc, puis Malte, pour deux mois de tournage sous la houlette d’un Ridley Scott exigeant. « Quand on arrive sur le tournage, c’est impressionnant, on perd un peu nos moyens au départ », avoue Merwan. Les conditions sont dignes d’un conte de fée : « On est logés dans des suites avec jacuzzi. On nous habille, nous maquille, nous nourris… et la seule consigne, c’est de ne pas se blesser », racontent-ils, la tête encore dans les étoiles.
Sur le plateau, ils côtoient des stars, dont Denzel Washington. « Il est simple, comme tout le monde », confie Mehdi. Mais le travail est intense. Ils participent à des scènes titanesques : batailles, charges de cavalerie, cortèges impériaux. « Une nuit, on était 500 figurants, 50 chevaux et des explosions partout. C’était surréaliste », raconte Mehdi.
Leur talent ne passe pas inaperçu : sur les trente cascadeurs initialement sélectionnés, seuls quinze sont retenus au final. Mehdi et Merwan figurent parmi eux, les plus jeunes d’un groupe de vétérans aguerris.
Merwan sur le tournage de Gladiator 2……et son frère Medhi.
Une reconnaissance internationale mais les pieds sur terre
« Si on devait calculer les chances de voir une histoire comme la leur arriver, ce serait du zéro virgule zéro zéro un pour cent », poursuit Chadly, fiers de ses deux fils. Malgré un destin digne d’un scénario hollywoodien, les deux frères gardent les pieds sur terre, bien ancrés dans leur Marseille natale. « On est des purs produits marseillais », sourient-ils, comme un clin d’œil à leurs racines.
Si leurs prochains projets restent pour l’instant confidentiels, Mehdi s’est déjà imposé comme un expert recherché pour la préparation des chevaux de cinéma. « On nous confie parfois des chevaux pour des tournages, et même pour des grands professionnels du monde de la course, explique-t-il avec humilité. Sur un plateau, tout doit être impeccable, alors la confiance qu’on nous accorde, c’est une vraie fierté. »
Quant au film Gladiator 2, ils n’ont pas encore vu le résultat final. « On veut attendre pour y aller tous ensemble, avec toute la famille », confient ces jeunes passionnés. Une manière de célébrer, à leur façon, cette épopée qui les a propulsés des quartiers Nord de Marseille aux plus grandes arènes du cinéma mondial.
Lors de la cérémonie de remise des prix 2024 de CNRS Biologie et de la Fondation CNRS, Baptiste Libé-Philippot et Simon Nougaret, chercheurs marseillais, ont été distingués pour leurs travaux novateurs en biologie et neurosciences. Une soirée à Paris, un éclairage sur Marseille.
Le Campus Gérard Mégie à Paris s’est transformé en temple de la recherche, accueillant les espoirs et piliers de la biologie contemporaine. À l’occasion de la remise des prix de CNRS Biologie et de la Fondation CNRS, mercredi 6 novembre 2024, deux scientifiques marseillais se sont distingués.
Baptiste Libé-Philippot et Simon Nougaret, respectivement chercheurs à l’Institut de biologie du développement de Marseille (IBDM) et à l’Institut de neurosciences de la Timone (INT), ont été honorés pour leurs travaux qui résonnent bien au-delà des murs de leurs laboratoires.
Lauréat du Prix Claude Paoletti, Baptiste Libé-Philippot n’est pas un chercheur comme les autres. Formé à l’École normale supérieure, il a poursuivi sa quête de savoir à l’Institut Pasteur et en Belgique, avant de poser ses valises à l’IBDM.
Son équipe “Évolution des neurones humains”, soutenue par des programmes d’excellence comme ATIP-Avenir et l’ERC, plonge dans les mystères des protéines spécifiques aux hominidés.
L’enjeu ? Comprendre comment l’évolution a sculpté nos capacités cognitives uniques. Ses recherches sur le cervelet humain ouvrent la voie à des découvertes sur les liens entre le développement cérébral et les troubles neurologiques.
Simon Nougaret décode les mécanismes de l’apprentissage social
À l’Institut de neurosciences de la Timone, Simon Nougaret s’intéresse à ce qui fait de nous des êtres sociaux. Lauréat du Prix des neurosciences, ce chercheur analyse le dialogue entre deux zones cérébrales clés : le cortex cingulaire antérieur, qui évalue les actions d’autrui, et le striatum, pivot de l’apprentissage par renforcement.
Après un parcours qui l’a mené de Marseille à Rome, il est revenu à l’INT pour continuer à décrypter les mécanismes fondamentaux des interactions humaines. Ses travaux promettent des avancées dans la compréhension des troubles liés aux comportements sociaux.
Ces distinctions viennent rappeler que la cité phocéenne est aussi un laboratoire à ciel ouvert pour la science. L’IBDM et l’INT, deux joyaux d’Aix-Marseille Université et du CNRS, incarnent ce dynamisme en attirant des chercheurs de renom et en produisant des travaux d’impact mondial.
Les lauréats 2024 des prix de CNRS Biologie et de la Fondation CNRS (de gauche à droite) : Fernando Muzzopappa, Julie Leca, Gabriel Matos Rodrigues, Morgane Thion, Baptiste Libé-Philippot, Amélie Cabirol, Simon Nougaret.
À bout de souffle, les agriculteurs de Provence-Alpes-Côte d’Azur se mobilisent ce lundi 18 novembre dans toute la région pour dénoncer une crise qui menace la survie de leur métier. Des actions symboliques et revendications fortes rythment cette semaine de manifestations.
Les champs se vident, les trésoreries s’assèchent et les voix s’élèvent. Moins d’un an après une vague de colère qui avait conduit à des blocages autoroutiers en janvier 2024, les agriculteurs se mobilisent de nouveau.
À l’appel de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et des Jeunes agriculteurs (JA), la journée du 18 novembre s’annonce comme une démonstration de force à l’échelle nationale. Des convois de tracteurs, des blocages filtrants et des « feux de la colère » symboliseront cette nouvelle offensive.
Baptisée « Feux de la colère », la mobilisation tire son nom des rassemblements marqués par l’allumage de feux symboliques, organisés dans toute la France par les antennes locales de la FNSEA. Ces flammes sont autant de signaux d’alarme adressés à l’État face à une agriculture en péril.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, sous l’impulsion de la FRSEA et des Jeunes agriculteurs (JA) Paca, une série de manifestations se déploie dans toute la région : des rassemblements auront lieu à Digne, Gap, Salon-de-Provence, Le Cannet-des-Maures et Avignon, pour alerter sur une urgence devenue insoutenable.
Une profession à l’agonie
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La France a perdu 100 000 agriculteurs en dix ans, et aujourd’hui, plus de 50 % de son alimentation est importée. Dans les campagnes, les faillites se succèdent. Vendredi dernier, à Tarascon, des agriculteurs ont manifesté devant le tribunal de commerce pour dénoncer cette hémorragie.
Laurent Depieds, président de la FRSEA Paca, tire la sonnette d’alarme : « Les exploitations disparaissent les unes après les autres. Si rien n’est fait, c’est tout un pan de notre souveraineté alimentaire qui s’écroule ».
Les revendications s’articulent autour de quatre axes majeurs
Les syndicats agricoles de la région exigent des mesures concrètes et immédiates. En tête de leurs priorités, la trésorerie des exploitations. Entre les crises sanitaires, les aléas climatiques et l’augmentation des charges, de nombreuses fermes peinent à maintenir leur activité. Les agriculteurs demandent des aides d’urgence : prêts bonifiés, exonérations de cotisations sociales et activation des fonds européens de crise.
Autre pilier de leurs revendications : la simplification administrative. Accablés par des normes complexes et parfois contradictoires, les exploitants réclament un allègement des procédures. « Nous avons identifié 34 mesures qui pourraient être appliquées immédiatement, sans passer par une réforme législative », affirment les syndicats.
La souveraineté alimentaire est également au cœur des préoccupations. Alors que la France importe aujourd’hui plus de la moitié de son alimentation, les agriculteurs s’insurgent contre des accords internationaux comme le Mercosur. Ils plaident pour des « clauses miroirs » afin que les produits importés respectent les standards environnementaux et sociaux français.
Enfin, il en va de l’avenir même du métier d’agriculteur. Avec la moitié des exploitants actuels proches de l’âge de la retraite, les syndicats demandent un plan ambitieux pour inciter les jeunes à reprendre le flambeau. Cela passe par une revalorisation du métier et une politique d’installation facilitée.
« Il n’est plus temps de masquer les problèmes avec des aides ponctuelles. Nous avons besoin de réformes structurelles », martèle Laurent Depieds.
Ce lundi 18 novembre, les agriculteurs occuperont des lieux stratégiques dans plusieurs départements :
• À Digne, un feu de la colère s’allumera au rond-point du 11 novembre.
• À Gap, les manifestants se retrouveront au rond-point de l’Europe.
• À Salon-de-Provence, une mobilisation est prévue à 20h30, en soutien au mouvement national.
• Dans le Var, deux cortèges convergeront vers le rond-point du Cannet-des-Maures.
• À Avignon, les syndicats investiront le pont de l’Europe le matin, avant de rejoindre la préfecture l’après-midi.
Deuxième l’an dernier pour sa première apparition, le jeune (24 ans) Provençal a remporté ce dimanche le 41e Supercross de Paris, en catégorie SX2.
Dans une ambiance de feu et une Paris La Défense Arena remplie jusqu’à la gueule, le spectacle était omniprésent durant ce week-end de Supercross. Tout comme les rebondissements. Les deux trophées en jeu ont été extrêmement disputés jusqu’au bout.
Ce fut le cas particulièrement dans l’antichambre de l’élite, en SX2, sur des motos de 250 cc. Parti à la faute d’entrée samedi lors de la première manche (12e), l’Avignonnais Tom Vialle a dû se battre jusqu’à la finale de ce dimanche soir, pour s’adjuger le titre de « prince de Paris ».
Déchaîné, le pilote KTM Red Bull Factory a effectué une folle remontée fantastique, pour effacer son erreur initiale : le double champion du monde MX2 (2020, 2022) s’est adjugé quatre des six courses au programme, n’en laissant qu’une en route au Japonais Jo Shimoda, lauréat du Supercross de Paris 2023.
Il succède à un autre Provençal, le Berrois Yannis Irsuti, vainqueur en 2017
Le natif d’Avignon, exilé aux Etats-Unis depuis deux saisons, termine avec un total de 18 points, à égalité avec Anthony Bourdon (Kawasaki), mais l’emporte au nombre de premières places.
Vialle est le premier Tricolore à inscrire son nom au palmarès de la catégorie SX2 depuis 2017, et un autre Provençal : le Berrois Yannis Irsuti.
Dylan Ferrandis pas en veine
De retour à Paris pour la première fois depuis 2019, Dylan Ferrandis était très attendu dans la catégorie reine des 450 cc (SX1). Le « kid de Bédarrides », pourtant sur la troisième marche du podium au terme de la première soirée samedi, en a été éjecté ce dimanche.
Le pilote Phoenix Honda fut emmené à terre dans la seconde manche par un autre concurrent. Il n’a surtout pas pu défendre ses chances jusqu’au bout, avec une nouvelle chute à l’entame de la finale, le contraignant à l’abandon.
Le Vauclusien finit cinquième (premier Tricolore) derrière deux Américains et deux Australiens. Le titre de King of Paris est revenu à Cooper Webb, monstre de régularité et exempt de toute erreur durant les deux jours.
L’Aixois Adrien Escoffier (Yamaha New Bike) termine huitième.
Samedi soir, après la défaite avec la République démocratique du Congo contre la Guinée, le défenseur de l’OM, mis à l’écart en Provence, a pour la première fois émis l’espoir de partir au prochain mercato.
S’il n’a pas disputé la moindre minute avec l’Olympique de Marseille cette saison, Chancel Mbemba continue de porter le maillot et le brassard de sa sélection nationale, la République démocratique du Congo.
Mis à l’écart depuis cet été, et même un temps mis à pied du côté de la Commanderie après une altercation avecAli Zarrak, « Demi-Dieu » a disputé l’intégralité de la 5e journée des éliminatoires de la CAN 2025, ce samedi soir à Abidjan (Côte d’Ivoire) : titularisé dans l’axe de la défense, le numéro 22 n’a pu empêcher la défaite des Léopards face à la Guinée (0-1), sur un but du natif d’Arles Serhou Guirassy (Dortmund) dans les dernières secondes des arrêts de jeu.
Après le coup de sifflet final, Mbemba a été interviewé par un journaliste présent sur la pelouse, la rencontre étant diffusé sur Canal+ Sport 1 en Afrique francophone subsaharienne. Devant se contenter de la portion congrue aux entraînements avec l’OM (seulement des ateliers individuels), puisque Roberto De Zerbi ne compte pas sur lui, le défenseur congolais tente malgré tout de conserver un niveau correspondant aux exigences du haut niveau, avec sérieux et application.
« J’ai un contrat avec Marseille »
« Dans la vie, il faut travailler, a-t-il d’abord répondu, après une longue réflexion pour peser ses mots. Les difficultés, c’est Dieu qui les programmes. Il faut rester courtois. J’ai un contrat avec le club. Tout le monde sait que je me suis donné à fond. Après, les humains sont compliqués dans la vie. Le plus important, c’est la santé, la famille. Je suis là, je travaille. Quand le club pense à moi, gloire à Dieu. Quand le club ne pense pas à moi, la vie continue, mais je ne vais pas baisser la tête. Je vais rester focalisé, continuer à travailler, comme je le fais. C’est notre boulot, j’ai un contrat. »
Alors que son contrat arrive avec l’OM à échéance en juin prochain, Chancel Mbemba sait qu’il marche sur des œufs à propos de cette épineuse question, mais hier, il a ouvert pour la première fois la porte à un éventuel départ de Marseille lors du prochain mercato, en janvier.
« J’ai un contrat avec Marseille, répète-t-il deux fois. J’espère, en janvier (voir sa situation évoluer) quand Dieu le veut. Les humains sont compliqués sur cette Terre, chacun regarde ses intérêts. On fait notre boulot, pour satisfaire tout le monde.
Une situation bloquée avec l’OM
Du côté de Marseille, alors que l’OM vient d’enchaîner deux lourds revers à domicile en Ligue 1 (0-3 contre le PSG, 1-3 contre Auxerre) avec une défense notamment, en très grande fébrilité, les supporters espèrent le voir rapidement porter à nouveau le maillot olympien.
Un espoir vain si l’on en croit les derniers mots de Roberto De Zerbi au sujet du défenseur central, en octobre dernier. « La situation honnêtement n’a pas changé. On avait parlé avec lui, j’avais parlé avec lui avant le début de la saison, dans ma situation, il faut prendre des décisions qui ne sont pas toujours faciles. C’est la même chose qu’on avait fait avec Veretout, avec Pau Lopez, avec Gigot. On lui a dit qu’on avait l’intention de reconstruire l’équipe avec d’autres joueurs. (…) Je ne sais pas si les choses ont beaucoup changé. Honnêtement, je ne pense pas », avait déclaré le coach olympien après la réintégration du joueur dans le groupe.
Sportivement, la RD Congo reste en tête du groupe H avec douze points, soit trois d’avance sur la Guinée, avant l’ultime journée de qualification : les hommes de Chancel Mbemba recevront mardi 19 novembre à Brazzaville l’Ethiopie, pour acter leur qualification pour la prochaine coupe d’Afrique des nations (21 décembre 2025 – 18 janvier 2026 au Maroc).
Inaugurée en grande pompe, l’école Malpassé – Les Oliviers illustre l’ambition du plan écoles de Marseille. Si la majorité célèbre une étape clé, la droite pointe des choix politiques discutables et des promesses non tenues.
En fanfare, en confetti… En bref tambours battants ! Après les écoles Denise Toros-Marter (9e) et Simone de Beauvoir (3e), c’est ainsi qu’a eu lieu samedi matin, l’inauguration du groupe scolaire Malpassé – Les Oliviers dans le 13e arrondissement de Marseille. Forcément, tout était parfaitement orchestré pour faire de ce moment un temps fort du plan écoles de Marseille en grand, devenu depuis la rentrée « le plan du siècle ». C’est dire ! Trop présomptueux ?
Le maire divers gauche, Benoît Payan, assume sans sourciller : « Au contraire, il serait présomptueux de ma part de dire que je vais tout faire d’un coup. Mais je sais ce qu’on a décidé avec le Président de la République. Il faudrait remonter probablement au début des années cinquante pour voir un tel plan avec une telle ambition. »
Dans une salle de maternelle flambant neuve, le maire se projette : « Vous verrez qu’on aura probablement terminé ce plan d’ici 2035, peut-être 2040. Donc oui, ça fera quasiment un siècle. »
Des détails soignés pour une visite en grande pompe
Pour l’occasion, chaque classe avait été préparée avec soin. Des kits scolaires soigneusement disposés sur les bureaux, des tote bags estampillés Ville de Marseille suspendus aux porte-manteaux, et des chasubles bleues drapant les dossiers des sièges… La visite des lieux se voulait ludique et pédagogique, avec au programme tableau interactif, ateliers dessins ou encore quizz auquel se sont prêtés le maire, le recteur de l’académie Aix-Marseille, Benoît Delauney, la maire adjointe Samia Ghali, le préfet de Région Christophe Mirmand… Une mise en scène maîtrisée, aussi joyeusement sincère qu’intentionnelle.
Dehors, dans la cour de récré végétalisée, ça court, ça joue avec les installations de jeux en bois, ça roule sur la piste cyclable improvisée, ça prend la pause devant le photobooth… Un esprit de grande kermesse organisée.
Un chantier emblématique pour le quartier
Depuis la rentrée 2024, et après un an et demi de chantier – lancé sous le mandat éclair de Michèle Rubirola (EELV) – 462 élèves ont investi l’établissement moderne.
Celui-ci compte un restaurant scolaire avec deux réfectoires, 15 classes élémentaires dont 8 classes de CP-CE1 dédoublées, 11 classes de maternelles dont 4 classes de grandes sections dédoublées et 2 classes de toute petite section, une Unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS) ainsi qu’une unité pédagogique pour élèves allophones arrivants.
Le gymnase de 800 m², une fois livré en 2025, la bibliothèque, la salle polyvalente ainsi que le centre de documentation et informatique seront accessibles aux habitants du quartier.
Un investissement de plus de 19 millions d’euros, porté par la Société publique des écoles marseillaises (SPEM), bras armé de la Ville et de l’État pour mettre en œuvre ce projet à 1,5 milliard d’euros, qui prévoit de retaper ou reconstruire 188 écoles, « avec un objectif d’en produire 18 à 20 par an. C’est considérable et inédit dans la période récente de notre pays », note le préfet de Région, Christophe Mirmand. « Nous procédons par phases, ou vagues de réalisation. »
Des ambitions affichées pour 2026
Le représentant de l’État ne cache pas l’intention première : « Aujourd’hui, ce que nous sommes venus faire, comme il y a quelques semaines lors de l’inauguration Simone de Beauvoir – et nous aurons d’autres chantiers qui seront inaugurés –, c’est montrer que ce plan se met en œuvre. Parce qu’il s’agit de répondre à des urgences identifiées depuis plusieurs années. Et c’est ensemble que nous devons réaliser cette ambition de rénover ces écoles. »
D’ici à la fin du mandat, « on va inaugurer probablement dix-huit écoles, assure le maire. Complètement neuves ou complètement rénovées et on va lancer des chantiers. On va s’approcher de la cinquantaine d’écoles lancées ou construites et complètement rénovées ».
Et puis, il y a la question des financements essentiels pour assurer la continuité du projet. Le préfet se veut rassurant : « C’est une priorité absolue reconnue par l’État et par la Ville ».
Selon lui, les moyens sont déjà en grande partie disponibles, avec une autorisation d’engagement couvrant l’essentiel de la subvention de l’État. Des financements locaux, comme la dotation de soutien à l’investissement local ou le Fonds vert, viennent compléter le dispositif.
Une sélection politique dénoncée par l’opposition
Le hic ? La droite locale dénonce une opération de communication. « Cette inauguration est une excellente nouvelle pour les élèves, agents et enseignants de l’école ! Et c’est bien l’essentiel. Mais la rattacher au plan Marseille en grand, comme le fait Benoît Payan, est un sacré exercice d’équilibriste – ce chantier a été lancé au début du mandat de Michèle Rubirola, pointe Romain Simmarano, co-fondateur du collectif Une Génération pour Marseille. Son fameux ‘plan écoles du siècle’, en réalité, n’a toujours donné aucune école aux Marseillais. Voilà la triste réalité. »
Sylvain Souvestre, maire LR du 11-12, dénonce une sélection politique dans le choix des établissements prioritaires, bien que Malpassé – Les Oliviers relève du secteur de Marion Bareille, maire (LR).
Absente pour des raisons personnelles, elle était représentée par huit de ses élus. « Il s’agit d’une belle réalisation, et je me réjouis pour les enfants et le corps enseignant. Mais cette livraison ne doit pas nous faire oublier le retard pris par la Ville. Il faut aller beaucoup plus vite, d’autant que le plan pour Marseille a donné tous les moyens à la Ville pour réussir », nous confie-t-elle.
« Des écoles comme Montolivet ou La Grande Bastide Cazaulx n’ont vu aucun début de chantier malgré des besoins urgents. Les parents sont à bout, les enseignants ne peuvent plus travailler dans ces conditions », poursuit Sylvain Souvestre.
Le maire de secteur regrette également « un manque de concertation totale avec la mairie centrale, de calendrier et de transparence sur les priorités. À ce rythme, aucune école de mon secteur ne sera livrée avant la fin du mandat ». Entre « le rêve vendu en 2021 » et « la réalité de 2024 », l’élu de droite pointe un « fossé immense ».
Une critique que Sylvain Souvestre lie à un autre grief majeur : « La taxe foncière a été augmentée, les milliards du plan Marseille en grand sont là, mais sur le terrain, rien ne bouge. C’est une énorme déception pour les habitants ».
Entre tambours et silences, le chantier des écoles marseillaises reste un terrain de jeu politique où chaque camp cherche à marquer des points. Le débat est loin d’être clos. Reste à savoir ce qui viendra sonner la fin de la récré.
Dylan Ferrandis est de retour à Paris pour la première fois depuis 2019. Photo Phoenix Racing / Honda Team
Expatriés aux Etats-Unis, le Bédarridais Dylan Ferrandis et l’Avignonnais Tom Vialle seront ce week-end en lice à la Paris La Défense Arena pour la 41e édition du renommé Supercross de Paris.
Les décibels vont grimper ! Le gratin mondial du Supercross a rendez-vous ce week-end à la Paris La Défense Arena. Quelques mois après avoir vibré au rythme des exploits de Léon Marchand et des nageurs pendant les Jeux olympiques, l’enceinte polyvalente de Nanterre accueille samedi et dimanche ce qui se fait du mieux sur la planète moto.
Pour la 41e édition du Supercross de Paris (motocross en indoor), la piste répond à nouveau au standard des États-Unis, l’Eldorado de la discipline. Les pilotes américains et australiens font évidemment figure de favoris mais les Français tenteront, à domicile, de leur voler la vedette.
La première depuis 2019 pour le « kid de Bédarrides »
Dans la catégorie reine, le SX1, Dylan Ferrandis (30 ans) sera une attraction à lui tout seul. Le « kid de Bédarrides » (Phoenix Honda), exilé aux USA depuis 2017, n’a plus participé à l’épreuve parisienne depuis 2019, entre blessures et pandémie de Covid.
Deux fois titré en SX 250 et en MX 450 outre-Atlantique, « DF14 » est arrivé en France en milieu de semaine depuis la Californie, où il s’est installé. Il sera particulièrement attendu par ses très nombreux fans et assurera le spectacle, avec son style bien à lui, tout en hargne et en grinta.
L’Aixois Adrien Escoffier (Yamaha New Bike) sera aussi sur la grille de départ en SX1.
Vialle veut devenir le prince de la ville
Double champion du monde en MX2 (2020, 2022), le natif d’Avignon Tom Vialle est, depuis 2023, lui aussi expatrié au pays de l’oncle Sam. Le jeune (24 ans) pilote vauclusien n’a pas mis longtemps pour faire parler la poudre, puisqu’il a remporté en mai dernier le titre en SX2 sur la côte Est.
Seulement battu par le Japonais Jo Shimoda l’an passé pour sa première à Paris, Vialle voudra prendre sa revanche sur sa KTM Red Bull Factory. Et ainsi devenir le prince de Paris, le surnom donné au lauréat en SX2.
Dans une ambiance de feu et à guichets fermés, les Provençaux partiront avec un avantage « maison » : ils rouleront poussés par un public entièrement acquis à leur cause.
B.G.
Le 21 septembre dernier, Tom Vialle a terminé 5e de l’étape du Super Motocross à Las Vegas. Photo Garth Milan / Red Bull Content Pool