vendredi 2 mai 2025
Accueil Blog Page 64

Marseille en habits de lumière 

Ce samedi 23 novembre, la Ville de Marseille a donné le coup d’envoi de ses illuminations de Noël, transformant la ville en un écrin scintillant pour les fêtes de fin d’année. 

Les principales artères de la cité phocéenne, de la Canebière au Vieux-Port, se sont parées de mille éclats pour le plus grand plaisir des Marseillais.

Cette année, la municipalité met un point d’honneur à concilier féérie et écologie, avec des illuminations moins énergivores mais tout aussi éblouissantes. Ces décorations festives s’étendent jusqu’aux différents quartiers, apportant une ambiance de Noël dans toute la ville.

Un moment de partage en famille pour l’émerveillement de tous. Crédit photo : Rudy Bourianne

Avant le coup d’envoi, les Marseillais ont pu profiter d’une après-midi festive : l’ouverture du Village des enfants sur l’esplanade Bargemon et du Marché de Noël au bas de la Canebière ont posé les bases d’un mois riche en animations.

Le lancement des illuminations a été le point culminant de cette journée, rassemblant petits et grands dans une ambiance chaleureuse et conviviale.

Le manège de la Canebière brille de mille feux. Crédit photo : Rudy Bourianne

Les illuminations de Noël ne sont qu’un prélude à un programme féérique qui rythmera décembre. Outre les spectacles pyrotechniques et les mappings lumineux prévus dans plusieurs lieux emblématiques comme la Cathédrale de la Major et le Palais du Pharo, elles resteront un fil conducteur, faisant baigner la ville dans une atmosphère magique jusqu’au 5 janvier 2025.

L’ombrière du Vieux-Port est éclatante de lumière. Crédit photo : Rudy Bourianne

La folle semaine des South Winners Taekwondo

Crédit photo : K.A

Deux médailles le week-end dernier, une arbitre internationalement reconnue et un champion venu garnir les rangs du club marseillais : le club South Winners Taekwondo continue sa marche en avant.

Meriem Benyoub en or à Oujda

Après une médaille d’or en février dernier à l’Open international G2 de Fujairah, Meriem Benyoub, championne Paca de taekwondo, a remporté le week-end dernier l’Open international d’Oujda au Maroc.

Une victoire d’autant plus remarquable pour la jeune fille de 14 ans qui vient tout juste d’intégrer la catégorie junior et s’est donc mesurée à des adversaires pouvant être plus âgées de deux ans. 1200 combattants internationaux étaient réunis sur l’ensemble du week-end marathon.

« Meriem a été exceptionnelle et a sorti les plus fortes de sa catégorie. Nous sommes ravis et fiers d’avoir cette médaille d’or », livre Karim Aoujda, son entraîneur.

Prochain objectif pour Meriem Benyoub, les championnats de France au début du printemps prochain et l’équipe de France.

Malick Ndiaye fait briller les Winners à Paris

En parallèle, Malick Ndiaye est allé chercher l’or dans la catégorie poids lourd, samedi dernier, lors de l’Open national labellisé Île-de-France. Un titre remporté en battant tous les adversaires rencontrés.

« Avec sa victoire, nous avons brillé tout le week-end tant sur le plan national qu’international », félicite Karim Aoujda.

Malick Ndiaye et sa médaille d’or. Crédit photo : SW Taekwondo

Une arbitre sur le toit de l’Europe

Mais ce n’est pas tout. La semaine dernière, Hind Lhousni a été nommée meilleure arbitre féminine lors des championnats d’Europe cadets en Albanie. Une consécration de plus pour le club marseillais qui a vu l’un des siens, Jean Anthony Moreno être sélectionné, cet été, pour arbitrer lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

Karim Aoujda (à gauche) et Omar Hajjami (à droite), nouveau venu au sein du club marseillais. Crédit photo : K.A

Une recrue olympique

Dernière prise pour les South Winners Taekwondo : Omar Hajjami, entraîneur et athlète qui a participé aux Jeux olympiques de Rio en 2016 pour la sélection nationale du Maroc en tant que combattant. « Avec Omar, c’est un grand athlète qui arrive un club. Tous ces champions sont des locomotives pour nous. Ils s’entraînent toute la semaine avec les combattants loisirs, ce qui crée une véritable émulation au sein du club lorsqu’ils sont en compétition », déclare Karim Aoujda, directeur technique et sportif des South Winners taekwondo.

En octobre dernier, le club fondé par le club de supporters de l’OM a inauguré sa nouvelle salle à La Viste, porté par des ambitions toujours plus grandes pour ses championnes et champions.

Rudy BOURIANNE

MMA – Le Marseillais Vincent Del Guerra star à domicile

Le Marseillais Vincent Del Guerra à gauche de l'image, alias "The Warrior", affrontera ce samedi 23 novembre Jordan Zebo.

Pour la première fois, la ligue ARES de MMA se délocalise hors de Paris. Ce samedi soir, au Palais des sports de Marseille, temple des sports de combat, le local Vincent Del Guerra assurera le show à domicile face au Martiniquais Jordan Zebo.

Ils n’ont pas eu le loisir de s’habituer à la moquette et aux salons cosy de la Villa Massalia. Le temps d’une pesée débutée avant l’heure prévue (c’est à signaler à Marseille !) et menée tambour battant vendredi après-midi, les combattants de la soirée ARES 27 ont pu se jauger sur un podium dressé à l’intérieur de l’hôtel qui jouxte l’hippodrome Borély.

Muscles saillants, corps asséchés, sourire provocateur ou mine fermée, les protagonistes de cette grande soirée de MMA ont parfois joué l’intimidation, les yeux dans les yeux, presque front contre front, histoire de chauffer leur adversaire et annoncer la couleur.

Rendez-vous dans l’octogone

Ce samedi soir, le décor sera tout autre : tous se retrouveront dans l’octogone. Cette cage où (presque) tous les coups sont permis, dans cette discipline des mixed martial arts (MMA) très en vogue. Seul face à l’autre, sans échappatoire.

Parmi les principales organisations en France, la ligue ARES se délocalise pour la première fois hors de Paris après 26 soirées réussies dans la capitale. Et quel autre lieu que Marseille pouvait honorer à sa juste valeur un tel événement ?

Une semaine après la Nuit des champions, le Palais des sports de Marseille va encore vibrer pour une soirée de gala d’arts martiaux. Pas moins de neuf combats sont prévus, avec un duel principal pour la ceinture middleweight entre le tenant Virgil Augen (invaincu en sept combats) et le Brésilien Moacir Rocha.

« Je veux gagner chez moi »

Juste avant ce main event, l’enceinte marseillaise risque bien de s’enflammer pour soutenir le local Vincent Del Guerra. Originaire de la Belle de Mai (3e arrondissement), « The Warrior » jouera à domicile.

« Je suis content d’être ici, je vais faire le taf comme je fais tout le temps ; je viens, je suis agressif dans mon combat, je veux gagner chez moi, prévient-il. Le soutien du public sera très important, ça va me galvaniser, me mettre dans tous mes états, me permettre d’aller jusqu’au bout des choses. Ça donne du courage. »

Du haut de ses 34 ans, soit dix de plus que son adversaire du soir, le Martiniquais Jordan Zebo alias « le Fauve », Del Guerra sait qu’il s’agira d’une véritable opposition de style. « Lui est jeune, il a l’envie, la fougue, moi j’ai l’expérience, la maturité, détaille-t-il. J’ai commencé par le kick boxing, j’ai pratiqué le karaté kyokushin, du full contact, beaucoup de pieds-poings. La lutte est un point faible pour moi, alors que Zebo est solide au sol, avec un gros physique. Je travaille le sol, j’ai un certain niveau, même si ce n’est pas la phase que je kiffe. »

Le Marseillais Vincent Del Guerra (en vert), alias « The Warrior », affrontera ce samedi 23 novembre Jordan Zebo. Photo B.G.

« On verra qui aura le plus faim entre les deux »

Vincent Del Guerra, qui sera soutenu par tout le Marseille Fight Club et ses proches, devra faire parler ses habituelles qualités de striker (combattant utilisant principalement des techniques de percussion, coups de poing, pied, genou, coude), pour faire déjouer l’explosivité de son rival. « Ce sera un combat compliqué, mais je vais gagner », annonce le Marseillais.

« Vincent est bien préparé, il est au top, ajoute son coach Chaouki Hannachi. Il sera à 100%. Il n’y a aucune pression d’être à domicile. Il sous-estime son niveau au sol mais il a aussi une bonne lutte. La clé du combat sera l’expérience. Après, on verra qui aura le plus faim entre les deux. »

B.G.

ARES 27
Samedi 23 novembre, soirée MMA de la ligue française ARES. Dès 19h30 au Palais des sports de Marseille.
Fight card :
Carte principale :
Titre middleweight : Virgil Augen – Moacir Rocha (Brésil)
Featherweight : Ylies Djiroun – Geraldo De Freitas (Brésil)
Welterweight : Jordan Zebo – Vincent Del Guerra
Lightweight : Magomed-Giri Umarkhadzhiev – Ioan Harris (Grande-Bretagne)
Lightweight : Amin Ayoub – Estabili Amato (Portugal).
Carte préliminaire :
Lightweight : Thomas Glot – Ghiles Oudelha
Welterweight : Wissame Akhmouch (Maroc) – Gaetan Dambo.
Billetterie : www.aresfighting.com/events, de 29 à 229 €.

RC Lens – OM : la composition probable

Crédit photo : Rudy Bourianne

Pour affronter ce samedi après-midi (17h) une équipe de Lens restreinte, Roberto De Zerbi doit lui aussi élaborer son OM avec quelques absences.

Avec une sortie de trêve, qui a usé les organismes, Roberto De Zerbi doit une fois de plus composer avec les absences et l’état de forme des uns et des autres, au moment de se rendre dans le Pas-de-Calais pour le compte de la 12e journée de Ligue 1.

Pol Lirola et Derek Cornelius aux soins, Leonardo Balerdi tout juste de retour de sélection (l’Argentin a rejoint ses coéquipiers à l’hôtel du côté de Lens hier soir), Lilian Brassier décevant depuis son arrivée cet été et non retenu dans le groupe, le coach italien a une nouvelle fois le droit de se casser la tête pour composer sa défense.

« Je sais la défense que je vais mettre, mais vous la découvrirez demain (samedi, Ndlr)« , a sourit « RDZ ».

Autre absent, Amine Harit est également à l’infirmerie pour une lésion au mollet gauche. Au milieu, il est fort probable de voir Koné à sa place, retrouver l’axe aux côtés de Pierre-Emile Højbjerg et Adrien Rabiot.

En pointe, difficile de ne pas imaginer Elye Wahi aligné contre son ancienne équipe.

Will Still face à une hécatombe

Côté lensois, Will Still est privé de sept joueurs pour recevoir l’OM. En plus de Jonathan Gradit et Abdukodir Khusanov (suspendus), Martin Satriano, Ruben Aguilar, Jimmy Cabot, Ismaël Ganiou et Wesley Saïd sont forfaits pour cause de blessure. Le doute plane également autour de Przemyslaw Frankowski, gêné aux adducteurs.

Rudy BOURIANNE

Adrien Rabiot prêt à accueillir Paul Pogba à l’OM

A la veille du déplacement à Lens, le milieu de terrain de l’OM et de l’équipe de France Adrien Rabiot s’est exprimé ce vendredi sur la possibilité de voir débarquer Paul Pogba sur la Canebière.

C’est le sujet qui fait parler depuis que Paul Pogba a été libéré de son contrat par la Juventus de Turin. Le champion du monde 2018 rejoindra-t-il l’OM cet hiver ? Interrogé sur le sujet ce vendredi en conférence de presse de veille de match face à Lens (samedi, 17h), le « Duc » n’a pas fermé la porte à voir la « Pioche » (31 ans) renforcer l’effectif marseillais.

« Je lui conseillerais de venir à Marseille, oui. Paul, c’est un joueur de talent. S’il retrouve toutes ses capacités physiques, qu’il est bien dans sa tête, ça reste un top joueur. Cela fait un moment qu’il n’a plus joué, ce serait compliqué pour lui de retrouver un niveau élevé tout de suite. Moi, je suis venu parce que je crois au projet, parce qu’il y a un super coach. S’il y a des joueurs du talent de Pogba intéressés, bien sûr que je ne leur dirais que du positif. J’ai aussi envie de jouer avec les meilleurs joueurs », a répondu l’international français.

Suspendu pour dopage, il pourrait rejouer en mars 2025

Reste à savoir, désormais, quel choix va faire le champion du monde 2018, et s’il pose ses valises à Marseille, dans quel état de forme est-il après plus d’un an sans jouer.

En août 2023, Paul Pogba avait été contrôlé positif à la testostérone lors d’un match de championnat italien. Suspendu à titre provisoire le 11 septembre, il avait été sanctionné pour quatre ans en février 2024 par l’organisation nationale antidopage italienne.

Mais début octobre, le Tribunal arbitral du sport a considérablement allégé la sanction du milieu de terrain. A 31 ans, Pogba pourra théoriquement rejouer dès le mois de mars 2025.

R.B.

À Marseille, le château de Fontainieu renaît en refuge pour les tout-petits

Fragiles et innocents, ils arrivent ici avec leurs blessures invisibles. La nouvelle pouponnière départementale de Fontainieu, née au château éponyme, offre un cadre sécurisant et bienveillant, porté par une prise en charge pluridisciplinaire dédiée aux tout-petits de 0 à 3 ans.

Dans un cocon de couvertures, un nouveau-né d’à peine une semaine observe le monde avec ses grands yeux. Placé ici par décision de justice, il découvre la chaleur d’un lieu pensé pour apaiser les premiers traumatismes.

Depuis le 4 novembre, le château de Fontainieu, en partie réhabilité, accueille dans le 14ᵉ arrondissement de Marseille des enfants de 0 à 3 ans placés sous la protection de l’Aide sociale à l’enfance.

Avec une capacité de 18 à 20 enfants, cette pouponnière départementale, la deuxième à Marseille après celle de Montolivet ouverte en 2023, répond à une augmentation des placements : +38 % entre 2022 et 2023 dans les Bouches-du-Rhône. Une montée en flèche qui reflète l’urgence des enjeux sociaux exacerbés depuis la pandémie.

Des box en verre aux cocons modernes

Le bâtiment historique a eu plusieurs vies, toutes dédiées à l’accueil des plus vulnérables. Construit en 1925 pour les orphelins de la Première Guerre mondiale, il offre dès son ouverture des conditions dignes, bien qu’élémentaires. Avec deux cents lits — rapidement débordés par une demande de trois cents enfants —, ce foyer fait figure de pionnier dans la protection de l’enfance, dans cette France d’antant.

Mais au fil des décennies, l’ancien foyer Saint-Joseph, perd sa vocation d’origine, devenant un Ehpad avant de fermer ses portes. En 2023, après sept mois de travaux et 2,7 millions d’euros investis par le Département des Bouches-du-Rhône, dont 1,5 million financé par l’État, la bâtisse renaît pour accueillir à nouveau les tout-petits, sous la houlette de la direction des Maisons de l’Enfance et de la Famille (DIMEF).

Les 1 600 m² réhabilités offrent désormais des dortoirs lumineux, des salles d’éveil colorées et des espaces communs pensés pour favoriser l’épanouissement des enfants. « Ici, nous donnons à ces enfants de l’amour, de l’écoute et un cadre sécurisant », déclare Martine Vassal, présidente du Département, lors de sa première visite (inaugurale) des lieux le 21 novembre. Cette réhabilitation, menée en « un temps record », s’inscrit dans les engagements qu’elle avait pris lors de ses vœux en début d’année.

En 1967, une autre Martine, Guionnet de son nom, franchissait ces portes pour la première fois. « Les dortoirs étaient des box en verre, huit berceaux par pièce, se souvient l’ancienne auxiliaire de puériculture. Les pathologies d’après-guerre comme la tuberculose étaient monnaie courante. Tout était rudimentaire, mais ce lieu était déjà un refuge. »

Les anecdotes, elles, traversent les époques. En janvier de cette même année, Joséphine Baker séjourne ici avec ses treize enfants, hébergés temporairement après un spectacle donné au stade Vallier. « Elle était sans le sou et sans logis, mais elle voulait rester près de ses enfants », se remémore Martine Guionnet.

Une prise en charge transformée

Aujourd’hui, les box en verre ont disparu. Les espaces modernes, lumineux et chaleureux, sont conçus pour apaiser les jeunes âmes souvent blessées par des traumatismes invisibles. « Quand un bébé né de mère toxicomane arrive, notre priorité est de le stabiliser », nous confie Géraldine Priour, qui a commencé sa carrière ici à 17 ans.

Pour y parvenir, l’équipe applique des techniques spécifiques : portage apaisant, enveloppe corporelle, création d’un repère affectif avec une figure d’attachement. « C’est essentiel pour recréer une sécurité émotionnelle », ajoute Géraldine. La structure repose sur une équipe pluridisciplinaire de 54 professionnels, tous mobilisés autour du bien-être de l’enfant,, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Chaque enfant bénéficie ainsi d’un suivi impliquant psychologues, éducateurs de jeunes enfants, infirmières, puéricultrices, psychomotriciens, pédopsychiatre… Deux professionnels pour un enfant. « On travaille ensemble pour répondre à leurs besoins spécifiques, qu’ils soient physiques, émotionnels ou relationnels.« 

Tout est mis en œuvre pour maintenir le lien familial autant que possible. Des espaces dédiés permettent d’organiser des visites parentales dont la fréquence et la durée sont ajustées en fonction de chaque situation, avec une attention particulière à leur impact sur le bien-être psychologique de l’enfant.

Si Géraldine dit n’avoir « pas vu passer ses années », elle a vu les pratiques évoluer, notamment grâce aux réformes de Simone Veil dans les années 1970, évoquées par Martine Guionnet ce jour-là, en écho aux 35 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant, adoptée en 1989.

Simone Veil, une révolution pour les tout-petits

À cette époque, un constat alarmant bouleverse les consciences. Un documentaire, « Enfants en pouponnières demandent assistance », montre des bébés privés d’interactions humaines malgré des soins matériels corrects. « On a compris qu’abriter et nourrir ne suffisait pas, » explique Martine Guionnet. En 1978, Simone Veil lance l’« Opération pouponnières », introduisant le concept de bientraitance et plaçant les besoins affectifs des enfants au cœur des priorités.

Cet héritage se prolonge aujourd’hui avec le programme de santé publique Pégase, qui cible les jeunes enfants vulnérables. En s’appuyant sur un repérage précoce et une prise en charge intensive et coordonnée, cette expérimentation initiée il y a quelques mois, permet de répondre de manière globale aux besoins de ces enfants, qu’ils soient médicaux, psychologiques ou sociaux. 

Une aile à réhabiliter pour réunir les fratries

Mais si les pratiques ont évolué, les besoins, eux, ne cessent d’augmenter. Alors que la pouponnière réhabilitée représente un pas de géant pour les tout-petits, une partie du site reste encore en attente d’un nouveau souffle.

L’aile Est, avec ses 4 000 m² répartis sur trois étages, entre dans le cadre du schéma directeur immobilier du Département. Un plan stratégique visant à optimiser l’utilisation des sites publics pour répondre aux besoins actuels et futurs. En partenariat avec le Cerema, une réflexion est menée pour anticiper les impacts du réchauffement climatique et créer des espaces supplémentaires adaptés aux défis actuels.

Dans ce lieu précis, Martine Vassal nourrit une ambition forte : créer des espaces permettant de maintenir les fratries ensemble, évitant ainsi des séparations souvent douloureuses. « Certains enfants me disent : C’est vous, madame, qui m’avez mise là« , confie-t-elle, touchée par leurs récits et leur désir constant de retrouver leurs parents et leurs frères et sœurs, malgré les difficultés.

La présidente du Département souhaite par ailleurs, l’ouverture d’une troisième pouponnière en 2025, sans toutefois dévoiler la commune concernée. En moyenne, 300 millions d’euros sont consacrés par l’institution à l’aide sociale à l’enfance, chaque année.

Malgré une situation budgétaire nationale sous tension, elle insiste sur l’importance de préserver cette priorité, tout en rappelant qu’elle refuse que « l’État lui fasse les poches ». Car chaque berceau porte la promesse d’un avenir où les cicatrices de l’enfance laissent place à l’espoir.

Alexia Belleville, la confidente du marin philosophe Marc Thiercelin

Grâce à de nombreux entretiens, l’auteur et scénariste marseillaise Alexia Belleville dépeint, dans son ouvrage aux allures de roman, Marc Thiercelin comme un « navigateur philosophe ». Par ses mots, il se confie et se révèle, lui « l’homme de mer », l’endroit où il « retrouve la paix ».

La dixième édition du Vendée Globe bat son plein actuellement, cette course de voilier en solitaire sans escale et sans assistance, qui ne se déroule que tous les quatre ans. S’il ne l’a jamais remportée en quatre participations (2e en 1997), Marc Thiercelin tient une place importante dans l’histoire de cette aventure qui confine à l’exploration vers l’inconnu, de la planète et de soi-même.

Il en parle, non pas longuement, mais avec passion et émotion dans ce livre écrit par l’auteur et scénariste marseillaise Alexia Belleville sur la base d’entretiens : « Cette course est le panthéon de mes rêves » ou encore « j’avais vécu seul, en harmonie avec le bateau. Je me sentais renaître au vrai sens du terme ».

De courts verbatims qui disent bien tout le sens de cet ouvrage dans lequel « Captain Marck » (64 ans), installé à Toulon après avoir passé une bonne partie de sa jeunesse à Marseille, raconte ce lien intime, unique, qui le lie à la mer et au bateau.

Si on connaissait Guillaume Martin le cycliste philosophe, Marc Thiercelin propose une réflexion sur sa vie et un voyage avec force détails sur les océans. On pourrait presque sentir l’iode et le vent dans les drisses… « Marc est un citoyen du monde », décrit Alexia Belleville, qui a recueilli les confidences du marin ces dernières années, dans des lieux différents tels qu’une abbaye dans le Gers, un petit bar de l’île Saint-Louis ou encore en Provence. Entretien.

Pour commencer, une question sur la méthode : vous avez mené vos entretiens en marchant, rappelant que Socrate aimait cheminer à côté de ses interlocuteurs pour recueillir des réflexions et pensées. Pourquoi l’avez-vous fait ainsi ?

Je prenais des notes et j’ai un petit peu enregistré pour garder la texture orale, ses mots, pour me mettre vraiment dans sa pensée, dans la force de son récit. Dans le travail, Marc ne répondait pas à mes questions, il voulait porter son propre message. Finalement j’ai été l’opportunité d’être un réceptacle au partage ; à la fois de son histoire, de sa trajectoire, et à la fois de montrer comment sa volonté a agi dans sa vie. Il avait ce désir de partage.

Sa passion et son lien avec la mer transpirent tout au long de l’ouvrage. Ne s’agit-il pas, selon vous, de fascination pour ce monde marin ?

Sa passion de la mer vient de loin, de l’enfance, d’un contact naturel. Naviguer, pour lui, est comme une première nature.

« Marc devient l’ambassadeur de tous les marins à travers ce témoignage qui dit : ‘J’aime la mer et je suis chez moi en mer’ »

Il raconte que, après le décès de son père, la mer est devenue une façon de se connecter avec lui-même, un exutoire…

C’était un espace de création. Dans l’enfance, il a fait l’expérience d’un rapport naturel et intuitif à la navigation. Dès lors qu’il partait au large, il avait la possibilité d’inventer un chemin, de nouer un dialogue avec le bateau et la nature. Il explique très bien le lien qu’un marin peut avoir avec le bateau, ce lien si intime, si personnel, qui part de la première esquisse d’un architecte et va ensuite se traduire par toutes les interactions possibles que l’on a au large pour faire ses manœuvres, pour tracer sa route. Marc devient l’ambassadeur de tous les marins à travers ce témoignage qui dit : « J’aime la mer et je suis chez moi en mer ». Les marins vont se reconnaître dans ce livre.

Comment s’est construite la discussion avec Marc Thiercelin ? C’est lui qui a abordé les thèmes ?

Nous avions choisi ensemble au départ de travailler sur des notions telles que le temps, le langage, la création, la volonté, la culture aussi. Le livre est en deux parties : il débute dans l’enfance, il continue sur l’adolescence puis une partie de l’âge adulte, alors que la seconde partie parle du regard qu’un marin peut porter sur la société, sur l’écologie, sur le devenir des courses au large, sur la volonté qu’on peut avoir dans une vie.

Sans dévoiler le livre, Marc décide très jeune de donner une direction à sa vie et en cela, il peut être un exemple pour les jeunes générations : il va suivre ce fil de marin, il est fidèle à cette âme de marin.

Il décrit un lien intime avec le bateau, avec minutie, exigence, déjà dans la façon de le penser et le concevoir. Peut-on dire, selon vous, que ce lien touche au charnel ?

J’ai senti qu’il voulait partager aux autres la sincérité d’un rapport avec le bateau. Dans le livre, il y a un passage sur l’harmonie de l’architecture. L’harmonie est importante pour Marc, elle permet d’affronter les conditions, les contraintes qu’il va affronter en mer. Il démontre que son lien avec le bateau démarre, évidemment, bien avant l’existence de celui-ci.

Pour lui, les préparatifs, la constitution d’une équipe permettent d’agréger des énergies. Il arrive à être sur la ligne de départ dans des temps extrêmement contraints où la somme des métiers est très variée. Il parle d’ « accomplissements » pour chaque personne de l’équipe quand tous ont le sentiment d’avoir dépassé leur propre limite.

Il parle de la mer et la navigation comme d’un « rêve d’enfant ». Avez-vous senti en discutant avec lui qu’il y a toujours cette émotion là en lui aujourd’hui ?

J’ai choisi de faire parler Marc Thiercelin parce qu’il a gardé ce rapport sincère et émerveillé face à la mer et à la course au large. C’est parce que ce lien est sincère qu’il est intact. Je rappelle qu’il a chroniqué dès son premier Vendée Globe (pour Le Télégramme de Brest ou pour L’Humanité). Pour lui, c’était un impératif de partager aux enfants, aux adolescents et aux adultes restés à terre ce qu’il ramenait : ça pouvait être des réflexions à la journée comme des réflexions plus profondes sur la vie.

Comme la chronique sur la disparation de Gerry Roufs, qui s’intitule « Ma part de risque… votre part de rêve ». C’est une réflexion sur la vie, il explique très bien que la course n’est plus la même suite à son départ des grandes zones suds après plusieurs jours passés à rechercher son ami disparu en mer (décédé le 6 janvier 1997, à 43 ans).

Avez-vous senti que la voile d’aujourd’hui lui plaît toujours ? N’est-il pas trop nostalgique de l’époque d’avant ? Lui se catégorise dans l’ancienne génération qui construisait ses bateaux (avec les Le Cam, Arthaud, Poupon…), alors qu’il décrit les skippers actuels (Gabat, Le Cléac’h) comme des « pilotes-ingénieurs ».

Je ne crois pas qu’il soit nostalgique, mais il n’y a que lui qui peut répondre.

« Il appelle les marins à ne pas lâcher la part sensorielle et intuitive dans la navigation. Il est pour la technologie et en utiliser le meilleur, sans lâcher des repères plus sensoriels »

En tout cas, il a cette formule à propos des nouveaux bateaux volants, « faisant abandonner le monde d’Archimède pour celui d’Icare ». Ça veut tout dire…

Il appelle les marins à ne pas lâcher la part sensorielle et intuitive dans la navigation. Il est pour la technologie et en utiliser le meilleur, sans lâcher des repères plus sensoriels. Je ne sens pas de nostalgie, plutôt une envie de faire le mieux avec cette technologie.

C’est un peu comme si on nous demandait de nous priver de Waze pour voyager à travers la France ; j’ai envie d’avancer seule, sans Waze, mais je l’utilise à bon escient.

A quel point le Vendée Globe, qu’il a disputé à quatre reprises, est revenu fréquemment dans vos échanges ?

J’ai contenu sa parole, je voulais que le témoignage puisse être utile à d’autres personnes. Marc a décrit pour lui-même son premier Vendée Globe, en 1996-97, qui fut dantesque par la variété des naufrages et des difficultés rencontrées. On s’est limité à cela.

Dans la postface, vous dites avoir vu « la quintessence d’un marin ». Racontez-nous…

Je trouve passionnant d’écouter des personnes qui choisissent de s’éloigner de la société, d’être très loin au large. Je m’interrogeais moi-même sur les raisons qui font que l’on va affronter des difficultés aussi fortes, notamment dans les grands Suds, dans les passages de Cap Horn. Comment peut-on trouver sa raison d’être aussi loin ? J’ai découvert autre chose : c’est en s’éloignant des côtes qu’un marin peut prendre du recul et peut-être avoir un message à délivrer.

« Je trouve que le marin est une belle expression de la liberté et qu’il y a un côté conquête de l’Ouest à traverser les océans »

Un marin est capable de s’adapter en permanence à des situations changeantes, mais qui doit tracer une direction d’un point A à un point B. La quintessence d’un marin, c’est avant tout la liberté. Il ne traverse pas de ponts, pas de frontières, en tout cas elles ne sont pas tracées sur le sol. Donc c’est un homme qui va filer sous le vent, dans un espace de totale liberté dans lequel il peut inscrire une route. Il a tous les choix face à lui, c’est quelqu’un qui doit décider en permanence. Je trouve que le marin est une belle expression de la liberté et qu’il y a un côté conquête de l’Ouest à traverser les océans. Pour moi, c’est une conquête de l’espace à l’échelle du grand bleu.

Le titre fait référence au penchant philosophique de Marc Thiercelin. Il aborde librement et avec des idées fortes la politique, l’écologie et toutes les composantes de la société actuelle. On le sent très pragmatique…

Je crois qu’il a le souci du résultat en matière écologique. Il porte une attention particulière à ce qui arrive à se concrétiser par des actions, surtout si elles ont un effet bénéfique pour la planète. Il invite chacun à se responsabiliser car les choses se font d’abord à sa propre échelle personnelle.

Vous parlez beaucoup de la mer, des bateaux. Marc Thiercelin vous a-t-il amené en mer ?

Oui, avec les mots. J’ai eu l’impression de faire plusieurs tours du monde.

Ça ne vous a pas manqué de ne pas connaître en réel, de ressentir, ce dont vous avez parlé ?

Non. Il a échangé avec moi alors qu’il était en mer. Il m’a envoyé la correction de la moitié du livre pendant qu’il était au milieu de l’Atlantique, moi j’étais à terre.

Benoît GILLES

« Marc Thiercelin, le navigateur philosophe », entretiens avec Alexia Belleville. Editions Être et lire. 120 pages. 14,50 euros.
Une séance de dédicaces et des échanges avec Marc Thiercelin et Alexia Belleville est organisée ce samedi 23 novembre à 16h, à la libraire Prado Paradis. Inscription conseillée > ici

Ligue 1 – OM : la victoire à Lens ou la crise ?

Crédit photo : Rudy Bourianne

Après deux semaines de trêve internationale, les Olympiens se déplacent, ce samedi 23 novembre (17h), à Lens. La victoire sonne comme un impératif pour effacer le revers subi contre Auxerre à domicile (1-3). Et éviter la crise.

L’Olympique de Marseille retrouve la Ligue 1 ce week-end, quinze jours après la déconvenue à domicile contre Auxerre (1-3). Face à Lens, au stade Bollaert-Delelis, la troupe de Roberto De Zerbi doit relever la tête avant la réception périlleuse de Monaco, la semaine prochaine.

Cette saison, les Olympiens sont irréprochables à l’extérieur avec cinq victoires pour seulement une défaite (15 points pris hors du Vélodrome), ce qui en fait la meilleure équipe de Ligue 1 dans cet exercice.

Un tournant en cas de défaite ?

Pas assez, toutefois, pour masquer le vide que traverse l’OM à domicile. La dernière défaite face à l’AJA, devant un Vélodrome comble, a laissé des traces. Elle laisse entrevoir la genèse d’une crise après la sortie fracassante de Roberto De Zerbi à la sortie de la rencontre, annonçant qu’il était prêt « à partir » s’il se trouvait être « le problème ».

La semaine dernière, durant la trêve internationale, le coach italien a désamorcé le tir lors d’un entraînement ouvert à la presse et en présence de sept supporters : il a assuré qu’il n’ouvrait absolument pas la porte à un départ, mais assumait, ce soir-là, toute la responsabilité de l’échec de son équipe.

Ce samedi après-midi, l’OM affrontera une équipe de Lens qui peine pour retrouver l’élan qui l’a conduite en Ligue des champions, il y a deux saisons. L’entraîneur Will Still, arrivé cet été, ne parvient pas encore à faire jouer son équipe comme il le souhaite. Huitièmes (17 points) à seulement trois longueurs de l’OM (3e, 20 points), les Sangs et Or cumulent les matchs nuls, cinq déjà depuis l’entame de la saison.

Vigilance donc, car l’OM a bien plus à perdre dans cette rencontre. Une victoire ramènerait Kevin Danso et les siens à hauteur de l’OM dans un championnat où le second et le huitième se tiennent en six points.

Rudy BOURIANNE

La rencontre sera à suivre sur beIN sports 1 et à écouter en direct sur France Bleu Provence.

Le meilleur des confidences de Marc Thiercelin dans son nouveau livre

L'auteur et scénariste marseillaise Alexia Belleville sera en dédicace avec Marc Thiercelin samedi 23 novembre à la librairie Prado Paradis. Photo B.G.

Au fil des entretiens avec Alexia Belleville, le navigateur philosophe Marc Thiercelin a ouvert son cœur, son passé et sa passion pour la mer. Voici une sélection des meilleures phrases.

Sélection par B.G.

Face aux travaux, l’école Bellevue cherche refuge à la cité scolaire internationale

Parents, enseignants et élèves de l’école Bellevue (3e arrondissement) ont manifesté devant la cité scolaire internationale Jacques Chirac, mercredi 20 novembre, pour réclamer son utilisation temporaire durant les travaux de rénovation prévus en 2025. La Ville répond aux critiques, défend ses choix et invite les députés insoumis à une visite de terrain.

« Parc Bellevue cherche une école ! Solidarité ! » Les slogans ont résonné, mercredi 20 novembre, devant les murs de la toute nouvelle cité scolaire internationale Jacques Chirac. Une centaine de parents, enseignants et élèves, soutenus par plusieurs syndicats (Sud Éducation 13, FSU-SNUipp 13, SNUDI-FO 13), ont interpellé les élus présents pour dénoncer les conditions de la délocalisation prévue dans le cadre du Plan Écoles.

Pour Alain Mauro, professeur de langue française à Bellevue, la situation est intenable : « Le problème est qu’une partie des enfants seront dans l’école pendant les travaux et une autre partie à l’école Ruffi, désaffectée depuis des années. Avec les marteaux-piqueurs et les vibrations, ce serait gravissime au niveau éducatif. Or, à six minutes de Bellevue, la cité scolaire a mille places libres et pourrait les accueillir. Si les élèves étaient déplacés, les travaux dureraient deux ans au lieu de quatre. »

Les parents partagent cette inquiétude. Himidi Ezidine, père de quatre enfants, alerte : « L’école tombe en ruine. Quand il pleut, l’eau entre dans les classes. Cette année, c’est encore pire. Maintenant, le plafond s’écroule. Comment choisir entre mes enfants ? Tous doivent être déplacés. » Les manifestants demandent une réponse rapide et une solution à la hauteur des enjeux éducatifs.

Les lettres des députés Bompard et Delogu

La mobilisation fait écho aux critiques des députés insoumis Manuel Bompard et Sébastien Delogu, qui ont interpellé la Ville dans deux communiqués récents. Concernant Bellevue, ils demandent également que les élèves soient intégralement transférés à la cité scolaire internationale, afin d’éviter la séparation des fratries et d’accélérer les travaux. Leur constat rejoint celui des parents : l’école Ruffi, en mauvais état, n’est pas une solution viable.

Le cas de l’école Révolution, dans le même arrondissement, a également été soulevé par les deux élus. L’effondrement d’un mur de soutènement et les infrastructures vétustes (cour déchaussée, cantine inadaptée, problèmes de chauffage) ont suscité leur consternation. Ils demandent une intervention rapide et des engagements clairs pour garantir des conditions d’étude acceptables.

Face aux critiques, la Ville de Marseille insiste sur la complexité des choix liés à la rénovation des écoles et défend son action. La municipalité, qui affirme prendre ces revendications très au sérieux, a déjà adressé une demande officielle au rectorat pour réévaluer la possibilité d’utiliser la cité scolaire internationale Jacques Chirac.

Une réunion avec le rectorat est prévue pour examiner toutes les options. Pierre-Marie Ganozzi, adjoint en charge des écoles, se veut pragmatique : « Rien n’est encore acté, les solutions sont en pourparlers. »

Sur place, le président de la Région Sud, Renaud Muselier et la présidente de la Métropole Aix-Marseille Provence Martine Vassal sont allés à leur rencontre pour échanger sur la situation des écoles à Marseille, malgré l’absence de Benoît Payan, représenté par Pierre-Marie Ganozzi.

À la suite d’un « dialogue apaisé et constructif », Renaud Muselier a formulé une demande claire : que les enfants de l’école soient temporairement accueillis à la cité scolaire internationale Jacques Chirac le temps des travaux engagés en fin d’année prochaine. 

« Ces parents et leurs enfants sont en détresse et se sentent ignorés par la mairie de Marseille. Il faut leur trouver une solution, et la cité scolaire internationale Jacques Chirac est à leur disposition. Cette cité scolaire est un écrin, au cœur de ces nouveaux quartiers, une chance pour Marseille, une chance pour notre jeunesse. Nous ne laisserons personne au bord du chemin !« 

Des contraintes logistiques importantes

Cependant, plusieurs obstacles rendent l’utilisation de la cité scolaire difficile. « Cette structure est conçue uniquement pour accueillir des élèves de l’élémentaire. Or, l’école Bellevue compte aussi des classes de maternelle, qui ne pourraient pas être transférées sur ce site. Cela poserait des problèmes pour les fratries », explique la mairie.

De plus, la cité scolaire est encore en phase de montée en charge, avec l’arrivée progressive de nouveaux élèves dans les années à venir, ce qui limite ses capacités à accueillir d’autres classes.

La Ville rappelle également que des travaux sur site sont parfois nécessaires pour des rénovations lourdes. Si des nuisances sont inévitables, tout est mis en œuvre pour minimiser leur impact. La solution de délocaliser une partie des élèves à l’école Ruffi, bien que critiquée, est défendue comme un compromis par la municipalité. « C’est une solution transitoire. Certes, Ruffi nécessite quelques ajustements, mais elle reste utilisable avec des travaux de mise aux normes. »

Le Plan Écoles au coeur des critiques politiques

La rénovation de Bellevue s’inscrit dans le cadre de la seconde vague du Plan Écoles, qui mobilise des investissements massifs pour moderniser des établissements laissés à l’abandon pendant des décennies. Inscrite pour un budget de 10 millions d’euros, l’école doit être refaite intégralement, des infrastructures aux équipements.

Au-delà des aspects techniques, la Ville déplore une approche parfois perçue comme polémique de la part des députés. Elle invite ces derniers à constater sur le terrain les avancées du Plan Écoles et à travailler ensemble pour défendre les moyens nécessaires au niveau national. « Nous sommes prêts à travailler avec toutes les parties prenantes, y compris les parlementaires, pour trouver des solutions concertées. Mais il faut aussi que chacun prenne ses responsabilités pour défendre des moyens supplémentaires auprès de l’État », souligne la municipalité, en marge de l’inauguration de l’école Malpassé – Les Oliviers.

Enfin, la Ville réaffirme son engagement à maintenir un dialogue transparent avec les familles et les enseignants pour limiter les nuisances et garantir les meilleures conditions d’apprentissage possibles.

SUR LE MÊME SUJET