samedi 3 mai 2025
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À Marseille, l’Institut Paoli-Calmettes vise le zéro déchet au bloc opératoire

© IPC

À l’Institut Paoli-Calmettes, le projet « Bloc 2D » bouscule les pratiques hospitalières. Objectif : zéro déchet non trié et une réduction drastique des gaz à effet de serre.

Dans l’arrière-scène clinique de l’Institut Paoli-Calmettes (IPC), une révolution discrète est en marche. « Bloc 2D », c’est son nom.

Ce projet, à la croisée de la santé et de l’écologie, vise rien de moins qu’à rendre les blocs opératoires plus verts, en supprimant les déchets non triés et en limitant les émissions de gaz à effet de serre. L’ambition peut sembler titanesque, mais les premiers résultats parlent d’eux-mêmes.

Quand écologie rime avec chirurgie

Le projet est né en 2020 de la réflexion de deux infirmières anesthésistes, Géraldine Calamy et Hélène Terrasa, rejointes par Sylvie Mas, cadre du bloc opératoire. Partant du constat que les blocs opératoires figurent parmi les plus gros pollueurs des hôpitaux, elles ont engagé une remise à plat des pratiques. « A l’institut, les déchets du bloc opératoire représentent environ 20 à 25%. Pour nous, il était vraiment important d’être acteur d’une démarche écoresponsable », livre Hélène Terrasa.

« Nous avons commencé par mettre en place des actions simples pour limiter le gaspillage et la surconsommation. Par exemple, on a changé les plateaux d’anesthésie jetables qu’on changeait tous les jours par des plateaux en inox qu’on nettoie régulièrement, poursuit Géraldine Calamy. On a aussi reconsidéré notre matériel qui était dans des trousses spécifiques à usage unique. » 

Mais le chantier ne s’arrête pas là. Les salles d’intervention ont été équipées de dispositifs de tri sélectif pour le métal, le plastique et le papier. « A l’heure actuelle, nous trions et récoltons environ 100 kg de métaux par mois. » 

La gestion énergétique a également été repensée : détecteurs de mouvement pour l’éclairage et ajustement des flux d’air selon l’occupation des salles. Une approche globale qui mêle technologie et bon sens.

73 tonnes de gaz à effet de serre en moins en 2023

En outre, dès 2022, le desflurane, gaz anesthésiant fortement polluant, a été banni. « Plusieurs méta-analyses ont comparé le desflurane et le sevoflurane sans différence significative sur le temps de réveil, d’extubation et de sortie de salle de réveil. Au vu de ces résultats, le gaz anesthésiant le plus polluant a été retiré de nos salles de bloc opératoire », précise le Dr Camille Pouliquen, médecin anesthésiste-réanimateur à l’IPC.

Les résultats ? En 2023, 73 tonnes de gaz à effet de serre ont été évitées grâce à la suppression du desflurane. Les déchets infectieux, eux, ont diminué de 48 tonnes, tandis que 1,4 tonne de papier et cartons a été recyclée. Et ce n’est pas tout : 25 tonnes de dispositifs médicaux en plastique ont été valorisées via de nouvelles filières mises en place avec des partenaires.

Ces avancées s’accompagnent d’un effort de sensibilisation. Des tutoriels vidéo, des formations et même des manuels sur le recyclage ont été créés pour ancrer durablement ces pratiques dans les habitudes du personnel.

Avec le projet « Bloc 2D », l’IPC fait figure de pionnier. Pour cet établissement marseillais, fondé en 1925 et devenu une référence dans la lutte contre le cancer, cet engagement écologique va bien au-delà des blocs opératoires. Il s’inscrit dans une vision globale où santé et préservation de l’environnement sont intimement liées. Car ici, le défi est double : soigner sans dégrader.

Double dose de Défi Monte-Cristo en 2025 à Marseille 

Le départ de la course phare, le 5 km, est donné depuis le Château d'If, au large de Marseille. Photo Bruno Barbier / North

Face au succès populaire et sportif grandissant, le Défi Monte-Cristo a décidé de voir les choses en grand pour sa 27e édition en juin 2025 : l’épreuve de natation en eau libre à Marseille se déroulera sur deux week-ends, au lieu d’un. Les inscriptions sont déjà ouvertes. 

À l’instar de la classique du running Marseille-Cassis, le Défi Monte-Cristo est souvent victime de son succès. Les bonnets sont pris d’assaut en quelques minutes dès l’ouverture des inscriptions, pour le plus grand bonheur de certains. Il y avait eu 6229 participants à Marseille en 2024. 

Mais cela fait aussi, chaque année, de très nombreux déçus. Alors, l’organisateur de cette course en eau libre, Dominique Léna, a décidé d’offrir une double dose, pour permettre à davantage de personnes de partir sur les traces, à la nage, sur les traces d’Edmond Dantès, héros du livre d’Alexandre Dumas et incarné par Pierre Niney sur grand écran cette année.

L’épreuve phare, le 5 km depuis le Château d’If, déjà complet pour les 6, 7 et 8 juin

Pour la 27e édition, le Défi ne se déroulera pas sur un week-end à Marseille mais sur deux : les 6, 7 et 8, puis les 14 et 15 juin 2025. Toutes les courses ne seront pas doublées, mais la distance phare, le 5 km depuis le Château d’If, figure bien au programme, avec ou sans palmes. 

Les inscriptions sont ouvertes depuis ce lundi. Preuve de son attrait grandissant, les 5 kilomètres du premier week-end affichent déjà complets ! Et si jamais vous n’en avez pas encore assez, sachez que le Défi Monte-Cristo s’exportera à nouveau à La Ciotat l’an prochain, après un premier essai réussi en septembre. 

Basket – Pro B : Illia Sydorov remercié par Fos-sur-Mer

Arrivé à l’intersaison à Fos, le meneur ukrainien Illia Sydorov n’est pas conservé par les BYers, qui lui cherchent un remplaçant. Le club provençal est 14e sur 20 en Pro B après treize journées.

Rémi Giuitta avait laissé entendre que du changement pourrait intervenir dans l’effectif après les deux déconvenues des Fosséens avant la trêve, à Nantes (100-70) puis à domicile contre l’ASA Basket (83-96). Le premier mouvement a été annoncé hier sur les réseaux sociaux de Fos Provence Basket avec le départ de son meneur international ukrainien Illia Sydorov (27 ans, 1,86m).

Le club provençal en a profité pour le remercier pour « son investissement et son professionnalisme ». Le meneur avait dû s’adapter à un tout nouvel environnement et un nouveau championnat, lui qui vivait là sa première expérience en France après avoir joué quasiment toute sa carrière en Ukraine, hormis une pige de cinq matchs en République Tchèque.

Meilleur passeur du championnat il y a encore un mois, il s’était également distingué en inscrivant un 3-points précieux en fin de match contre Denain le 5 novembre dernier, mais son rendement global n’était peut-être pas à la hauteur des attentes placées en lui par le club « Black&Yellow ». En 13 matchs de Pro B cette saison, il tournait à 4,8 points et 4,6 passes décisives en moyenne.

L’arrivée d’un nouveau meneur pourrait rapidement intervenir alors que le championnat reprend ses droits ce vendredi et qu’un déplacement périlleux à Boulazac se profile. Viendront ensuite la réception de Saint-Chamond-Andrézieux le 6 décembre puis celle d’Antibes le 13.

R.D.

Les stats d’Illia Sydorov depuis le début de saison

Water-polo – Un choc à domicile en championnat pour le CNM

Crédit photo : Rudy Bourianne

Le CNM reçoit la Team Strasbourg ce mardi 26 novembre, à 19h45, au bassin Pierre Garsau pour le compte de la 6e journée de championnat de France Elite de water-polo.

C’est le choc de la 6e journée. Le leader marseillais affronte l’actuel 3e du championnat de France Elite. Après leur victoire retentissante en Ligue des champions, synonyme de qualification pour le « final 8 » contre Vasas Plaket (13-9), la semaine dernière, le Cercle des nageurs de Marseille retrouve le pain quotidien du championnat contre la Team Strasbourg.

Depuis le début de la saison, la troupe d’Ugo Crousillat est toujours invaincu dans l’exercice avec une différence de buts impressionnante de +60 (88 buts marqués pour seulement 28 encaissés en cinq matchs).

Face à eux, les Strasbourgeois ne sont pas en reste, avec une seule défaite au compteur contre le Pays d’Aix Natation (2e), le 9 novembre dernier.

Dans cette dernière ligne droite avant la trêve hivernale, les Marseillais peuvent se mettre dans les meilleures dispositions pour terminer 2024 sans une seule défaite sur le plan national.

Après les Alsaciens, le CNM affrontera Montpellier le 29 novembre prochain avant de conclure l’année, le 3 décembre, contre Barceloneta en coupe d’Europe à domicile.

R.B.

CNM – Team Strasbourg
Mardi 26 novembre à 19h45, 6e journée d’Elite masculine.
Bassin Pierre Garsau, Marseille.
Billetterie
La rencontre est à suivre en direct sur Waterpolo Evolution.

Natation – Alexandre Camarasa renforce son engagement au service des sportifs de haut niveau

Alexandre Camarasa, ici devant les anneaux olympiques cet été pendant Paris 2024, a disputé les Jeux de Rio en 2016.

Ancien capitaine de l’équipe de France de water-polo, le Marseillais Alexandre Camarasa a été récemment élu coprésident de la nouvelle commission des sportifs de haut niveau à la Fédération française de natation, aux côtés de Charlotte Bonnet.

Alexandre Camarasa a beau avoir rangé maillot de bain et bonnet voilà trois ans, pour naviguer désormais dans des sphères plus policées, il a conservé son humour. Membre élu à la commission des athlètes du CNOSF depuis avril 2021, le Marseillais annonce vouloir mettre tout son poids, « mes 130 kilos », « pour faire avancer la cause » des sportifs de haut niveau (SHN) au sein de la Fédération française de natation.

L’ancien capitaine de l’équipe de France de water-polo n’a pas hésité une seconde à se porter candidat cet automne dès la création d’une commission ad hoc, rendue possible par une modification du code du sport.

Parmi les dix membres de ce conclave à l’accent très provençal (*), Camarasa (37 ans) a été élu à l’unanimité des présents (neuf voix, Mélanie Hénique était excusée). Il partage la présidence avec Charlotte Bonnet, tout fraîchement retraitée après les JO de Paris 2024. L’ancienne Niçoise, passée par Martigues entre octobre 2021 et février dernier, a recueilli cinq votes, devançant d’une longueur la native de Marseille Béryl Gastaldello.

« Depuis toujours, j’ai à cœur de défendre la cause des athlètes »

« C’est une vraie fierté, commente le nonuple champion de France. Je me suis immédiatement engagé car il faut faire bouger les choses, accompagner les athlètes, surtout les aider. Ça correspond à mon parcours de vie. Depuis toujours, j’ai à cœur de défendre la cause des athlètes. »

Le sociétaire du Cercle des nageurs de Marseille, avec qui il a remporté l’Euro Cup en 2019, est engagé de longue date. Il représentait déjà les joueurs de water-polo au moment du lancement de la Ligue promotionnelle et rappelle avoir « toujours joué le rôle de grand frère au CNM ».

Alexandre Camarasa (au centre, en costume) a croisé ses anciens coéquipiers et toujours amis de l’équipe de France de water-polo cet été pendant les JO.

Ce papa de deux jeunes enfants part d’un constat : « Le sport de haut niveau est compliqué ». En effet, pour rester dans le domaine de la natation, tout le monde n’est pas Léon Marchand ou Florent Manaudou, avec des revenus (notamment de sponsors) établis. « Il faut aider nos athlètes, les accompagner à vivre aujourd’hui et préparer leur reconversion car les carrières sont très courtes. Mais il faut aussi les motiver parfois », explique Alexandre Camarasa.

« Il faut aussi que la Fédé joue son rôle. Parfois elle s’endort un petit peu. Mon rôle sera de sonner le réveil à la FFN »

Il développe : « Quand on mène sa carrière, on a la tête dans le guidon, on ne pense qu’à ça et on a besoin de personnes qui permettent d’ouvrir ta focale pour voir le monde différemment. Un sportif de haut niveau, pour avoir discuté avec beaucoup, se diminue par rapport aux autres ; quand ils interviennent dans le monde de l’entreprise, ils se sentent tout petits. Mais on a combien d’athlètes de haut niveau en France ? Combien ont disputé les Jeux olympiques ? Pas beaucoup. Il faut qu’ils le valorisent ! Ils ont des soft skills exceptionnels. Il faut leur donner confiance ».

L’autre chantier – de taille – qui se profile pour Alexandre Camarasa et les membres de cette commission des SHN, sera de briser le fossé séparant les dirigeants et les sportifs, qui ne cessent d’exprimer leur frustration. « Il faut aussi que la Fédé joue son rôle. Parfois elle s’endort un petit peu. Mon rôle sera de sonner le réveil à la FFN, leur dire : ‘Oh, vous avez des athlètes exceptionnels, il faut en prendre en soin’. Ne gâchons plus des générations », enjoint le Marseillais.

Conscient de représenter « l’ensemble des athlètes », toutes disciplines confondues (natation, water-polo, plongeon, artistique), l’ancien poloïste joue la carte du collectif avec la volonté de mettre du liant : « Généralement, les problématiques sont communes. Un athlète a des droits et des devoirs, on lui rappelle surtout ses devoirs et les droits se retrouvent souvent sous le tapis, enfouis au fond de la piscine. Désormais, il faut que l’athlète qui se pose une question puisse avoir une réponse ».

Au-delà de l’écoute, nombre de sportifs restent dubitatifs quant au rôle et à la place qu’occupera cette commission en pratique. L’importance de la mission est immense.

Benoît GILLES

* Les dix membres de la commission des sportifs de haut niveau de la Fédération française de natation
Coprésidents :
Charlotte Bonnet (natation course), Alexandre Camarasa (water-polo).
Membres : Joris Bouchaut (natation course), Sophie De Ronchi-Turban (natation course), Pierre-Yves Desprez (natation course), Béryl Gastaldello (natation course), Louise Guillet (water-polo), Mélanie Hénique (natation course), Camille Lacourt (natation course), Marc-Antoine Olivier (eau libre).

Ippei Uemura, l’art de ciseler les saveurs avec audace

Crédit photo : Rudy Bourianne

Ippei Uemura, chef kyotoïte installé à Marseille, réinvente la gastronomie en mariant tradition japonaise et produits locaux. Dans sa cuisine, chaque geste raconte une histoire, chaque plat devient un voyage, à la croisée des saveurs de Kyoto et du terroir méditerranéen. Rencontre.

C’est un petit bout de Kyoto qui s’est installé à Marseille. Pas un Kyoto de cartes postales ou de clichés pour touristes, bien que l’endroit invite au voyage.

Avec une vue imprenable sur le Vallon des Auffes et un horizon où le ciel se fond dans la mer, ce coin de la Corniche regarde droit vers le majestueux monument aux Héros de l’armée d’Orient.

Il faut réserver sa place au comptoir de Tabi pour admirer la précision des gestes d’Ippei Uemura, virevoltant chef kyotoïte installé à Marseille depuis plus de vingt ans. Ici, la cuisine est élevée au rang d’art sacré, où chaque assiette est un hommage au produit, au geste, à l’instant.

Formé à la technique ancestrale du Kaiseki, cet art culinaire japonais né dans les temples bouddhistes au XIIIe siècle, Ippei cisèle ses plats avec une rigueur implacable et une sensibilité artistique rare.

À travers son travail, il raconte une double histoire : celle de sa culture d’origine et celle des produits locaux qu’il sublime.

Héritier d’une discipline rigoureuse

Né à Kyoto dans une famille aux valeurs strictes, issue d’une lignée de samouraïs, Ippei se passionne très tôt pour la cuisine. « Mon enfance a été marquée par une discipline rigoureuse. Mais mes parents m’ont laissé suivre mon rêve. »

Ce rêve, c’est la cuisine. Chez Ippei, c’était une évidence. « À trois ans, je voulais déjà manipuler des choses, des petits objets, des outils. Je rêvais de devenir cuisinier ou menuisier », dit-il en agitant ses doigts. Finalement, ce sera la cuisine, mais avec la minutie d’un artisan.

Il y a des vocations qui naissent dans l’instinct. À dix ans, il est happé par l’univers français. Un livre de Paul Bocuse offert par sa mère devient son grimoire. Pourtant, le parcours ne sera pas linéaire.

Après sept ans passés à travailler dans un restaurant traditionnel au Japon, « j’ai saisi l’opportunité de partir en France ». Le poste initial, dans une autre ville française, le laisse sur sa faim. Mais son escale à Marseille bouleverse ses plans. Coup de foudre. « Je suis tombé amoureux de cette ville. » Il ne repartira jamais. « Je suis devenu Marseillais », dit-il simplement. Il a alors 20 ans.

L’inspiration au fil des voyages

Ancré définitivement à Marseille, le chef a parcouru le monde. Plus de soixante pays et autant de saveurs à goûter, comprendre et réinterpréter. Partout, il observe, apprend, hume.. Ses escales en Inde, au Népal, en Afrique de l’Ouest ou encore en Europe enrichissent sa vision culinaire. Mais tout cela, sans jamais perdre de vue ses racines et la cité phocéenne.

Marseille, c’est d’abord une sensation, puis une mission. À son arrivée, Ippei découvre une ville qui connaît mal la véritable cuisine japonaise. « À l’époque, tout tournait autour des sushis. Mais ce n’était pas ce que je connaissais, pas ce que je voulais transmettre. Le sushi avec du fromage ou du curry, ce n’est pas notre culture. »

Alors, il décide de réconcilier Marseille avec une tradition plus pure. Consultant, puis chef, il s’installe à son compte en 2009 avec son premier restaurant. Un laboratoire où il commence à intégrer les produits locaux à ses techniques japonaises.

“Je travaille avec ce que Marseille m’offre. C’est comme ça que je rends hommage à cette ville”

Crédit photo : Rudy Bourianne

Les mains d’un orfèvre, l’âme d’un poète

Ippei Uemura ne cherche pas à recréer le Japon en France. Dans sa cuisine, chaque geste compte. Chaque ingrédient a une histoire et chaque plat devient un récit mêlant traditions millénaires et créativité contemporaine.

Influencé par son mentor Lionel Lévy, figure incontournable de la cuisine méditerranéenne, il a intégré l’ail, l’huile d’olive et la tomate dans son répertoire. « C’est ici que j’ai appris à défendre une cuisine enracinée dans son territoire, tout en y apportant ma touche personnelle. »

Résultat ? Il compose avec les produits locaux, comme cette langoustine provençale qu’il marine dans l’huile d’olive, le poivre noir fermenté à l’eau de mer et le sésame doré, servie sur une émulsion de kiwi.

Son menu “Rêve” est une ode à la diversité : rouget grillé au charbon, huitre de Tamaris panée, granité de saké au yuzu confit, ou encore un étonnant dessert associant croquant de fanes de carotte, fève tonka et jus de yuzu dans un cornet sucré.

Ses plats sont autant d’échos à ses origines : riz parfumé, algues séchées, dashi élaboré avec des produits français, comme ces algues récoltées dans le Nord ou ce bonite séché made in France. Ils racontent aussi son ancrage dans la culture marseillaise.

Militant d’une gastronomie durable

Mais derrière l’artisan se cache un militant. Ippei oeuvre pour une gastronomie durable et pour la reconnaissance des producteurs locaux.
Et sa cuisine ne s’arrête pas à l’assiette. Elle commence dans les champs, sur les bateaux, auprès des apiculteurs… mais toujours ouverte sur le monde.

Dans la salle de restauration, les portraits de ses fournisseurs tapissent un mur entier, que ce soit avec les pêcheurs des calanques aux maraîchers des quartiers nord, avec lesquels il entretient des liens étroits. « Ils sont les vraies stars de la cuisine. Ce sont mes collègues, mes sources d’inspiration », confie-t-il.

Ippei travaille exclusivement avec des produits de saison, pêchés ou cultivés autour de Marseille, qu’il marie à des techniques japonaises poussées à l’extrême. Respect du produit, minimalisme et précision sont au cœur de sa démarche. « Je veux raconter ma vie à travers mes assiettes, résume-t-il. Je travaille avec ce que Marseille m’offre. C’est comme ça que je rends hommage à cette ville. »

Le chef rêve grand pour sa ville d’adoption. « Marseille a tout pour devenir une grande capitale de la gastronomie : des produits exceptionnels, des savoir-faire, des traditions. Mais il faut aller plus loin. »

Il oeuvre avec passion pour une cuisine qui sort des sentiers battus, qui ose sublimer des poissons moins connus, qui valorise les saisons et le terroir. « Tout commence avec nous, les cuisiniers. Nous devons montrer la voie. »

Trois toques pour une cuisine sans frontières

Son savoir-faire et sa maîtrise lui valent une reconnaissance internationale. Juge lors de compétitions prestigieuses comme le championnat européen de sushi ou les sélections du Bocuse d’Or en Afrique, il incarne une cuisine qui traverse les frontières tout en restant profondément ancrée dans le territoire.

Cette vision lui a valu, lundi soir, une note de 16/20 et trois toques au Gault & Millau 2025. Une récompense célébrant autant son talent que son engagement pour une cuisine de territoire. « Ces récompenses ne sont jamais une ligne d’arrivée, mais toujours une ligne de départ », affirme-t-il avec humilité. Fier de son équipe et des artisans qui l’accompagnent, il continue de ciseler ses créations avec passion.

À Tabi, chaque service est une évasion. Pas besoin de billet d’avion, il suffit de s’asseoir au comptoir et de regarder Ippei ciseler, mariner, dresser. Entre Kyoto et Marseille, Ippei Uemura trace une ligne invisible, faite de rigueur, de passion et d’audace. Une ligne qui raconte une histoire. La sienne.

Narjasse KERBOUA

Restaurant Tabi
165 Corniche Kennedy. 13007 Marseille. Réservation obligatoire.
Trois menus, la carte est changée au gré des saisons et de la pêche du jour.
Menu « Mer et Terre » (uniquement le midi de mardi à vendredi) 55 €.
Menu « Le rêve » 89 €.
Menu « Le voyage » 125 €.

Le Marseille-Cassis de Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy. © Alain ROBERT

De Marseille à Cassis, Nicolas Sarkozy a enchaîné les bains de foule, dédicaces de son livre et discours aux accents républicains. À la Villa Dona, il a rendu hommage à Danielle Milon, livrant une fresque sur la fidélité, la transmission et la verticalité de la République. Récit.

Dans le quartier de Saint-Barnabé, à Marseille, la librairie Arcadia n’a pas connu pareille effervescence depuis les visites de Michel Galabru ou Marcel Rufo.

À l’extérieur, une foule compacte s’est rassemblée, et ce n’est pas pour déplaire à Nicolas Sarkozy.

Avant même de s’installer pour signer ses ouvrages, l’ancien chef de l’État prend le temps de saluer son public, sous les appels de « Monsieur le président ».

Poignées de main chaleureuses, clichés improvisés, et un inlassable « c’est un bonheur d’être avec vous, merci beaucoup » ponctuent chaque rencontre, tandis qu’il évolue, encerclé par ses gardes du corps.

Stylo en main, sourire vissé au visage, en une heure, 200 exemplaires de son dernier livre Le temps des combats (Ed. Fayard) filent dans les mains des lecteurs, et autant de selfies et de photos souvenirs avec l’ancien président de la République.

Claudie Aïta-Canessa, une fidèle de la première heure, serre son livre comme une relique. « En 2007, il portait un immense espoir, celui d’un renouveau. Il voulait renverser la table, il déborde d’énergie », confie-t-elle, avec nostalgie.

Aujourd’hui, en contraste avec une présidence Macron qu’elle qualifie de « grand bazar », pointe une certaine désillusion.

Des nostalgiques et des fidèles de la première heure

Autour d’elle, une foule éclectique : des fidèles de longue date, des militants engagés, et même un jeune du mouvement Aix à Cœur qui ose glisser son CV à l’ancien président, espérant décrocher un stage.

Nathalie, « sarkozyste » assumée, incarne cette ferveur intacte. Comme d’autres dans la file d’attente, elle croit encore à un possible retour en politique de celui que beaucoup considèrent, malgré tout, comme encore le véritable patron des Républicains. « Un leader, un vrai », murmure-t-on en écho parmi les admirateurs.

Dans le flot, un visage surprenant : celui de Stéphane Ravier, sénateur et ancien membre du RN, désormais à la tête de son propre mouvement, « Marseille d’abord ». L’échange est aussi furtif que mystérieux, mais laisse entrevoir un sourire légèrement crispé de l’auteur du jour.

Entre deux rangées de livre, le sénateur nous confie avoir glissé à l’oreille de Nicolas Sarkozy une question teintée de provocation : « Pourquoi n’avez-vous pas appuyé sur la détente en 2007, après la débâcle des présidentielles et législatives, alors que le Front national semblait mort à 4,7 % ? Qu’est-ce qui a retenu votre main ? »

L’ancien président aurait répondu, laconique : « Je vous expliquerai un jour« , relate Stéphane Ravier non sans malice, tandis que la file ne désemplit pas sous le regard du patron des lieux. « C’est magique », s’enthousiasme Christophe Escofier, fondateur et propriétaire de la librairie Arcadia. Il ne manque pas de saluer « la pugnacité » de Sylvain Souvestre.

Le maire (LR) des 11e et 12e arrondissements, posté aux côtés de Nicolas Sarkozy, n’a manifestement pas ménagé ses efforts pour concrétiser cette visite tant attendue. Valérie Boyer, sénatrice LR, Bruno Gilles ex-LR désormais Horizons ou encore Laure-Agnès Caradec, présidente de la fédération (LR) des Bouches-du-Rhône ont répondu présents.

Nicolas Sarkozy, ou l’art de l’éloge de la fidélité

Après un déjeuner au Conseil départemental en compagnie de Martine Vassal, Renaud Muselier et d’autres figures locales, puis des bains de foule à Marseille et à Cassis, la journée provençale de Nicolas Sarkozy culmine à la Villa Dona, propriété de Jean Tigana, l’ancien footballeur international. C’est ici que Danielle Milon, maire de Cassis, a été élevée au grade de commandeur dans l’ordre national du Mérite.

Mais ce soir-là, il ne se contente pas de remettre une distinction. Son discours teinté d’humour, riche en anecdotes et en convictions, tisse une fresque de ce qu’il considère comme les piliers de la République : fidélité, engagement et verticalité.

L’événement réunit élus et notables locaux, parmi lesquels le préfet Christophe Mirmand, auquel Sarkozy adresse un clin d’œil complice. « Nous avons travaillé ensemble il y a très longtemps. Il n’était même pas encore préfet. Je crois pouvoir dire que Christophe Mirmand fait l’unanimité dans la région. Vous avez beaucoup de chance d’avoir un préfet comme lui. » Un éloge qui fait mouche, dans une salle visiblement acquise à ses propos.

Avec son sens du verbe, Nicolas Sarkozy s’autorise une digression spirituelle évoquant un dîner imaginaire avec Jésus : « Parce que, quand même, c’est assez rare de dîner avec quelqu’un qui a ressuscité. Et pour ceux qui douteraient qu’il est ressuscité, c’est encore plus rare, mesdames et messieurs les élus, d’avoir quelqu’un dont la vie publique a duré trois ans et qui, vingt et un siècles après, continue à parler à quatre milliards de personnes sur Terre”.

Une anecdote qui mêle humour et réflexion. « C’est la fidélité à nos racines judéo-chrétiennes. Moi, je suis de culture chrétienne. Je suis fier de mes racines. » La fidélité, leitmotiv de la soirée, revient comme une évidence dans l’hommage qu’il rend à Danielle Milon, « la fidélité incarnée. Fidèle à sa ville, à sa famille, à ses engagements. Vous avez modernisé Cassis sans jamais la trahir« . Un silence se fait, comme pour laisser ces mots s’imprégner dans l’assemblée.

Danielle Milon, maire de Cassis, a été élevée au grade de commandeur dans l’ordre national du Mérite. Crédit – Alain ROBERT

Vassal-Muselier, un tandem en lequel il croit

Le passé, Sarkozy le convoque pour saluer Martine Vassal (DVD) et Renaud Muselier (Renaissance). « Je crois en le tandem que vous formez », affirme-t-il, soulignant leur complémentarité et leur engagement commun pour la région. Il revient sur leur collaboration de longue date, marquée par des choix politiques parfois différents. « Des amis », même au-delà de leur départ du parti.

Dans la continuité, Sarkozy défend avec force le rôle des élus dans la République. « Une commune a besoin d’un maire, un département d’un président, une région d’une incarnation. » Ces mots, qu’il prononce avec conviction, traduisent sa vision d’un système qu’il qualifie de « vertical », où chaque niveau institutionnel a une fonction clairement définie pour garantir l’efficacité et le lien avec les citoyens.

Crédit – N.K.

« Si tu veux gagner plus, tu travailles plus »

Nicolas Sarkozy évoque la question des enseignants avec une franchise qui lui est propre. « J’aime les enseignants (…), mais la vérité, c’est qu’on a besoin d’enseignants mieux payés, qui travaillent davantage », affirme-t-il. Une déclaration qui fait écho à ses propos récents sur le sujet, lorsqu’il avait ironisé sur la charge de travail des professeurs des écoles, estimant qu’ils travaillaient « 24 heures par semaine, six mois par an ».

Plus tôt, à la librairie de Saint-Barnabé, un syndicaliste l’a interpellé avec véhémence à ce sujet. « Vous n’avez pas honte de jeter en pâture le monde enseignant à l’opinion publique ? », a lancé ce dernier. L’ancien président, d’un calme apparent, a répondu : « Si vous voulez m’en parler, vous venez m’en parler », avant de couper court à l’échange face à une autre remarque sur sa retraite à 54 ans : « Hé mon gars, au revoir. »

Cet échange semble loin. Puis, avec une pointe de malice, il renoue avec ses phrases cultes. « Il y a quelqu’un qui a dit un truc assez juste : si tu veux gagner plus, tu travailles plus », déclare-t-il, avant de rappeler une de ses mesures emblématiques. « Quand je vois que la première mesure du président américain, c’est de donner des heures supplémentaires défiscalisées aux Américains, je voudrais dire à ce brave Donald Trump : on l’a fait il y a bien longtemps. »

Un sourire s’esquisse, les rires fusent, mais derrière l’anecdote se dessine une volonté de rappeler son empreinte réformatrice, toujours revendiquée. Malgré les tumultes judiciaires qui continuent de jalonner sa carrière post-politique, Nicolas Sarkozy conserve une aura singulière. Son ombre plane, imposante et familière, bien au-delà de ses mandats passés, comme si ce « président » ne quittait jamais vraiment la scène. De là à revenir dans la course…

Narjasse KERBOUA


Dire non aux violences faites aux femmes, un engagement concret de la Région Sud

Troisième édition du forum régional Respect pour les femmes, à l'Hôtel de Région.

Avec un budget annuel de 2,7 millions d’euros, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur s’engage dans une lutte ambitieuse contre les violences faites aux femmes. Protection, accompagnement et sensibilisation sont au cœur d’un plan d’action qui place les victimes au centre des priorités.

Dans la lutte contre les violences faites aux femmes, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur s’affirme comme un acteur de premier plan.
Depuis 2021, sous l’impulsion de son président, Renaud Muselier, la Région consacre chaque année 2,7 millions d’euros à ce combat.

Ce budget, l’un des plus élevés en France, finance une série d’initiatives articulées autour de trois axes : la prévention, la protection et l’éducation. À travers ce plan, il s’agit de rendre palpable une priorité politique : faire reculer les violences faites aux femmes, qui touchent encore près de 10 % d’entre elles chaque année en France.

Preuve que la cause est devenue une priorité de l’institution alors qu’elle n’en a pas la compétence, sur les 10 millions d’euros engagés sur le mandat déjà 8 millions d’euros ont contribué à soutenir cette ambition, à travers différents dispositifs de protection modernes.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : près de 1 000 téléphones Grave Danger ont été attribués pour permettre aux victimes de contacter rapidement les autorités en cas d’urgence. À cela s’ajoutent 162 bracelets anti-rapprochement et 1 000 boutons d’alerte connectés « Monshérif », qui renforcent encore la sécurité des victimes face à leurs agresseurs. Plus de 2 000 de ces outils ont été déployés dans la région.

Des maisons pour se reconstruire

La protection physique ne suffit pas : il faut accompagner les victimes dans leur reconstruction. C’est tout l’enjeu des maisons régionales des femmes, un concept unique qui s’étend désormais à 11 sites en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ces lieux, pensés comme des havres de sécurité, offrent à la fois un soutien psychologique, une aide juridique et un accompagnement social. Plus de 3 000 femmes y ont trouvé un refuge, loin de la violence qu’elles subissaient.

Loin d’être symbolique, ce dispositif illustre une volonté régionale : celle de garantir un accompagnement global. La Région travaille main dans la main avec les associations et la justice pour renforcer ce maillage. En 2023, près de 38 000 victimes ont été prises en charge par des structures agréées, dont 13 000 pour des violences intrafamiliales.

La jeunesse en première ligne

L’un des paris audacieux de la Région repose sur l’éducation. Dès le lycée, les jeunes sont sensibilisés aux problématiques de violences, qu’il s’agisse de harcèlement scolaire, de cyberharcèlement ou d’égalité entre les sexes. Entre 2023 et 2024, plus de 13 000 lycéens ont participé à des ateliers organisés dans les établissements.

Le concours régional « Pour en finir avec le harcèlement », initié en 2022, invite les lycéens à s’exprimer à travers des créations artistiques. Ces initiatives visent à bâtir une génération plus consciente et engagée dans la lutte contre ces fléaux.

Dans cette perspective la troisième édition de forum, Respect pour les femmes a mis l’accent sur la jeunesse. A cette occasion la sécrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, Salima Saa, était également présente pour indiquer que l’État resterait mobilisé sur ces questions dans une approche transversale avec les différents ministère.

La Région ne mise pas uniquement sur les moyens classiques. Avec l’application UMAY, l’Hôtel de Région devient un lieu labellisé « safe place », accueillant les femmes victimes d’agressions ou de harcèlement. Cette démarche, pionnière, combine technologie et solidarité. Elle témoigne aussi d’une capacité à innover pour s’adapter aux nouveaux enjeux.

Si les chiffres sont encourageants, le combat reste immense, mais il témoigne d’une volonté collective de faire de cette région un espace sûr pour toutes les femmes.

> Notre entretien vidéo avec Jennifer Salles-Barbosa, présidente Commission Lutte contre les inégalités, Solidarités, Défense des droits des femmes, Grandes causes régionales.

Les temps forts des festivités de Noël à Marseille

Marseille entre dans la magie des fêtes avec une programmation qui mêle traditions provençales et innovations modernes. Jusqu’au 5 janvier 2025, la ville propose un éventail d’animations gratuites pour toutes et tous, des plus petits aux plus grands.

La Foire aux Santons célèbre sa 222e édition sur le Quai du Port. Près de 25 maisons de santonniers y exposent leur savoir-faire jusqu’au 5 janvier. Des animations rythmeront cet espace : ateliers de fabrication de santons chaque mercredi, groupes folkloriques les week-ends et même des dédicaces en langue provençale pour les passionnés de culture locale. Un rendez-vous intemporel qui perpétue l’âme de Noël en Provence.

Des spectacles féériques

Cette année, la magie s’invite sur les façades et dans le ciel de Marseille. Le 7 décembre, la Grande Parade “En attendant Noël” transformera le Vieux-Port en un univers polaire avec chars, lutins et ours blancs.

Samedi 14 décembre, la chanteuse Louane va donner un mini-concert sur la place Bargemon entre 18h30 et 20h.

Le 21 décembre, un spectacle inédit mêlant drones, lasers et feux d’artifice devrait contenter les spectateurs autour du Vieux-Port. Les mappings lumineux animeront également des lieux iconiques comme la Cathédrale de la Major et le Palais du Pharo les 20 et 21 décembre.

Le Village des enfants, installé sur l’esplanade Bargemon, est un incontournable. Ouvert les mercredis, week-ends et tous les jours pendant les vacances, il propose ateliers, maquillage et rencontres avec le Père Noël.

Du côté du Quai de la Fraternité, la patinoire synthétique et les pistes de luge ouvriront dès le 14 décembre pour des moments de glisse gratuits, avec des horaires élargis durant les vacances scolaires.

Ce même jour, le Marché de Noël accueillera une vente solidaire de pompe à l’huile au profit de l’association Soliane, dédiée aux enfants en situation de handicap.

Crédit photo : Rudy Bourianne

Infos pratiques

Illuminations : visibles dans toute la ville, de la Canebière au Vieux-Port, jusqu’au 5 janvier 2025.

Foire aux Santons : Quai du Port, ouverte tous les jours de 10h à 19h (jusqu’à 20h les vendredis et samedis).

Marché de Noël : bas de la Canebière, ouvert de 10h30 à 20h (jusqu’à 21h les vendredis et samedis).

Patinoire et pistes de luge : Quai de la Fraternité, du 14 décembre au 5 janvier. Gratuit. Prêt de matériel sur place (apporter vos gants).

Mappings lumineux : les 20 et 21 décembre, de 17h30 à 21h30, à l’Hôtel de Ville, la Cathédrale de la Major et le Palais du Pharo.

Grande Parade de Noël : 7 décembre, de 17h à 18h30, Quai du Port, suivie d’un concert de gospel à 18h30 à l’Hôtel de Ville.

• Concert de Louane : 14 décembre, de 18h30 à 20h, place Bargemon.

Spectacle pyrotechnique : 21 décembre, 20h, autour du Vieux-Port.

Toute la programmation détaillée est disponible sur le site de la Ville de Marseille.

L’OM s’offre du répit à Lens

Crédit photo : Olympique de Marseille

Victorieux à Lens ce samedi (1-3), les Olympiens réussissent une nouvelle fois le coup parfait à l’extérieur. L’OM (3e) reste à trois points de Monaco (2e), qui se déplacera au Vélodrome dimanche 1er décembre, pour le choc de la 13e journée de Ligue 1.

Les Olympiens sont allés chercher une victoire au forceps, ce samedi en fin d’après-midi à Lens. Malmenés en première période, les hommes de Roberto De Zerbi ont su renverser la tendance pour s’imposer 3-1 au coup de sifflet final grâce à des buts de Valentin Rongier, Luis Henrique et Pierre-Emile Højbjerg.

Une nouvelle victoire à l’extérieur pour l’OM qui reste la meilleure équipe du championnat hors de ses bases (18 points, 6 victoires pour une seule défaite).

« Une réponse importante des joueurs sur le plan du caractère »

« Cette victoire vaut trois points, comme toujours, mais on a gagné six fois sur sept à l’extérieur, on a gagné après la déroute contre Auxerre… On n’a fait aucun entraînement tous ensemble pendant deux semaines, j’ai revu Balerdi et Rulli hier soir à l’hôtel à Lens… C’est une réponse importante des joueurs sur le plan du caractère. Maintenant, on doit travailler pour préparer Monaco qui sera une rencontre difficile. On voudra faire un match de ce niveau au Vélodrome », a déclaré le coach marseillais après la rencontre.

Avec 23 points au compteur, le club présidé par Pablo Longoria reste sur le podium de la Ligue 1 après douze journées (3e), toujours à trois longueurs de l’AS Monaco (2e, 26 points), qui l’avait emporté la veille contre Brest (3-2). Les Monégasques seront d’ailleurs les prochains adversaires de l’OM, dimanche 1er décembre.

En difficulté à domicile avec seulement cinq points glanés en cinq rencontres, l’OM devra trouver plus de régularité et redevenir maître sur son terrain, sous peine de voir un concurrent direct s’éloigner et le public marseillais commencer à réellement s’impatienter.

Cette victoire à Lens offre toutefois un court répit à Roberto De Zerbi et ses joueurs pour préparer au mieux la rencontre et enfin faire un match référence au Vélodrome.

R.B.