lundi 12 mai 2025
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Aix : lancement des études pour le BHNS des Milles

Le GIP Transports, réuni ce 10 décembre, marque une avancée pour le BHNS des Milles. Sophie Joissains militait pour inscrire ce projet dans le plan Marseille en Grand. Martine Vassal annonce le lancement des études nécessaires.

Le projet de BHNS Aixpress, long de 2,1 km (dont 1,8 km en site propre), vise à répondre aux congestions chroniques qui paralysent le sud aixois, notamment sur la D9.

Chaque jour, cette zone stratégique enregistre près de 140 000 déplacements, où se mêlent trajets domicile-travail et flux économiques. L’objectif du projet est clair : offrir une alternative crédible à la voiture individuelle, tout en facilitant l’accès aux zones d’activités des Milles et de La Duranne.

Un axe clé pour relier le centre-ville aux zones économiques

Attendu pour 2028, le BHNS reliera directement le centre-ville d’Aix à des zones stratégiques, permettant de transporter 5 100 voyageurs supplémentaires par jour et de desservir 9 000 habitants et 4 000 salariés.

Depuis janvier 2024, Sophie Joissains, maire (UDI) d’Aix-en-Provence ainsi que le monde économique militent pour intégrer ce projet au sein du plan Marseille en Grand, piloté par l’État et la Métropole Aix-Marseille-Provence. Lors du copil du GIP Mobilités en octobre 2023, le BHNS des Milles a été confirmé comme une priorité régionale. Le lancement des études annoncé ce 10 décembre marque une étape clé pour accélérer sa concrétisation.

Doté d’un budget de 25,2 millions d’euros, le projet de BHNS Aixpress intègre des infrastructures modernes conçues pour répondre aux besoins de mobilité dans le sud aixois. Les stations seront accessibles aux personnes à mobilité réduite, afin de garantir une utilisation adaptée à tous les usagers. Des aménagements cyclables accompagneront également le dispositif, favorisant les alternatives à la voiture et contribuant à réduire les émissions liées aux déplacements.

Trois pôles d’échanges pour renforcer l’intermodalité

L’interconnexion entre les modes de transport sera renforcée grâce à trois pôles d’échanges multimodaux : au Val Saint-André, aux Milles et à l’échangeur A51/RD8n. Ces équipements amélioreront les correspondances avec les lignes de bus existantes et participeront à fluidifier les trajets dans cette zone particulièrement fréquentée.

Ce projet s’inscrit également dans une logique d’aménagement territorial. Les quartiers du Val Saint-André et des Milles, en pleine densification, bénéficieront directement de cette nouvelle infrastructure. Le BHNS permettra aussi de soutenir les activités économiques locales en améliorant l’accès aux zones d’activités où travaillent des milliers de salariés.


Les critiques autour des coûts du BHNS. En 2023, l’association TramAix, militante pour le développement des transports aixois, avait exprimé son opposition au projet de BHNS des Milles, estimant que son coût total atteindrait 200 millions d’euros. Cette estimation incluait les travaux de remblayage nécessaires pour adapter le terrain le long de la voie ferrée Aix-Rognac, ainsi que des frais annexes que la Métropole n’avait pas intégrés dans son chiffrage initial. À l’époque, la Métropole avançait un budget de 75 millions d’euros, centré principalement sur la création d’un pôle multimodal au plan d’Aillane. Aujourd’hui, les chiffres annoncés lors du GIP Transports (25,2 millions d’euros pour la première phase) permettent d’y voir plus clair, bien que des incertitudes demeurent sur le coût global du projet.

Le téléphérique Vitrolles-Aéroport pour 2029

© Aéroport Marseille-Provence

D’ici 2029, un téléphérique urbain reliera la gare de Vitrolles à l’aéroport Marseille-Provence en seulement six minutes. Ce projet, à 43 millions d’euros, a été officiellement labellisé « Marseille en grand ».

Lors de la réunion du Groupement d’intérêt public (GIP) Mobilités, mardi 10 décembre, Martine Vassal a annoncé l’intégration officielle du projet de téléphérique Vitrolles-Aéroport au plan « Marseille en grand ». Devenu le 16e projet labellisé, il bénéficiera d’un financement partiel par l’État dans le cadre de l’enveloppe globale de 500 millions d’euros allouée à la transformation des transports métropolitains.

« Ce projet incarne notre ambition de connecter efficacement tous les grands pôles économiques et urbains du territoire, tout en réduisant notre empreinte carbone », a déclaré Martine Vassal, présidente (DVD) de la Métropole Aix-Marseille-Provence.

Une solution suspendue pour traverser un axe routier stratégique

L’idée d’un téléphérique pour relier ces deux pôles majeurs est née de contraintes topographiques complexes. Traverser la D20, axe routier stratégique et fréquemment embouteillé, nécessitait une solution innovante. Après analyse des différentes options, le transport par câble s’est imposé grâce à sa régularité, sa fiabilité, et sa faible empreinte au sol.

Outre la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ce téléphérique répond aux objectifs du Plan de Mobilité Métropolitain, notamment le report modal vers les transports en commun ferroviaires et routiers. Il s’inscrit également dans un réseau global en connexion avec un ascenseur incliné entre la gare et la zone Cap Horizon.

Des cabines modernes pour une liaison en six minutes

Avec trois stations, dont une au cœur du site Airbus Helicopters, le téléphérique desservira les 8 000 salariés de ce géant aéronautique ainsi que les passagers de l’aéroport. Actuellement, des navettes routières permettent de relier la gare TER de Vitrolles à l’aéroport en environ dix minutes.

Chaque cabine partira toutes les trois minutes. Elle pourra accueillir jusqu’à 120 personnes aux heures de pointe (105 avec bagages), pour un trajet de seulement six minutes entre la gare et le terminal T1. Un gain de temps et de confort significatif par rapport aux navettes actuelles.

Le projet inclura également des infrastructures modernes et accessibles : quais de plain-pied pour les personnes à mobilité réduite et intégration fluide au réseau TER.

© Foster & Partners

Un budget de 43 millions d’euros pour une mise en service en 2029

La faisabilité du projet a été confirmée avec le vote, le 19 janvier 2023, d’une première tranche de financement de 3 millions d’euros par la Métropole Aix-Marseille-Provence.

Avec un budget total de 43 millions d’euros, les travaux s’échelonneront sur plusieurs années. Les études de faisabilité étant déjà achevées, la Métropole prévoit de lancer les appels d’offres en 2025, avant un démarrage des travaux en 2026. La mise en service est prévue pour 2029, dans le cadre d’une stratégie plus large visant à moderniser les transports sur l’ensemble du territoire.

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Louane donnera un mini-concert gratuit à Marseille le 14 décembre

Samedi 14 décembre, la chanteuse à succès Louane donnera un mini-concert gratuit sur la place Bargemon, point d’orgue d’une journée de festivités de Noël à Marseille.

C’est assurément un événement à ne pas rater. Moment fort au sein d’un dispositif fourni en activités et animations appelé « le Noël magique marseillais », la chanteur Louane donnera un mini-concert gratuit ce samedi 14 décembre, de 19h15 à 20 h, au pied de l’Hôtel de Ville de Marseille.

Artiste repérée dans The Voice en 2013, l’interprète de « Jour 1 » ou encore « Secret » compte aujourd’hui aux cinq albums. Nul doute que petits et grands prendront plaisir à entonner ses refrains, au cœur de cette soirée voulue « féérique » par la municipalité.

En lever de rideau, dès 18h30, le public aura l’opportunité de découvrir George Ka, un jeune talent issu de la scène slam et open mic, avec ses influences boom bap, funk, trap et jungle.

Durant toute la soirée, des gilets vibrants sont mis à disposition des personnes sourdes et malentendantes.

La piste de luge et la patinoire inaugurée le 14 à 10 h

Afin de « profiter de la féérie de Noël à chaque coin de rue », la Ville de Marseille a prévu de nombreuses illuminations, spectacle pyrotechnique, concerts et parades, tout au long du mois de décembre.

Ce samedi, le centre-ville sera piétonnisé de 10h à 19h. Les enfants pourront écouter des contes, trouver des ateliers de maquillage et de décorations de Noël. Des ballons seront distribués et des animations musicales (gospel, fanfares) prévues.

A noter que la piste de luge et la patinoire seront inaugurées ce samedi 14 à 10h, quai de la Fraternité (*). Elles seront accessibles tous les jours jusqu’au 5 janvier.

La luge et la patinoire seront ouvertes du 14 décembre au 5 janvier aux horaires suivants.
Les lundis, mardis, mercredis, jeudis et dimanches :  10h – 19h (sauf le mercredi 18, de 16h à 19h).
Les vendredis et samedis : 10h – 20h sauf exception.
Pour votre sécurité, pensez à prendre vos gants.

Natation – La Marseillaise Béryl Gastaldello nommée co-capitaine de l’équipe de France

Photo B.G.

Avant les Mondiaux 2024 en petit bain, Béryl Gastaldello et Damien Joly ont été élus capitaines de l’équipe de France de natation par leurs pairs. Ils succèdent à Florent Manaudou et Charlotte Bonnet.

Le changement était obligatoire. Charlotte Bonnet – passée par Martigues en octobre 2021 et février 2024 – avait programmé sa retraite sportive après les Jeux olympiques de Paris 2024. Florent Manaudou, lui, fait une nouvelle pause de la natation à 34 ans, après avoir décroché deux nouvelles médailles olympiques cet été (ses 5e et 6e) sur 50m et 4x100m 4 nages.

Ils étaient tous les deux capitaines de l’équipe de France de natation depuis 2021 et il fallait donc de nouveaux représentants au moment d’entamer une nouvelle olympiade.

Alors que la nouvelle star Léon Marchand, quadruple champion olympique à 22 ans, incarne la nouvelle star de la natation mondiale, il est lui aussi absent cette semaine aux Mondiaux en bassin de 25 mètres qui ont débuté ce mardi, à Budapest.

Le groupe des douze nageurs tricolores engagés en Hongrie, ainsi que des nageurs comptant dans « une équipe de France élargie », ont été réunis par visioconférence la semaine dernière pour élire une fille et un garçon au poste de capitaine.

Tous deux médaillés mondiaux

Le Varois Damien Joly (32 ans), qui s’entraîne en Italie, et la native de Marseille Béryl Gastaldello (29 ans) ont reçu une majorité de voix de leurs pairs.

Joly est un spécialiste des épreuves de fond et demi-fond : vice-champion du monde du 1500 m en petit bassin (2022), il a décroché quelques mois plus tard la médaille de bronze européenne, en grand bain cette fois. Cet été, il était finaliste sur cette distance, terminant à la 15e place.

De son côté, Béryl Gastaldello est née à Marseille, a porté les couleurs de Nice, du CNM, d’Étoiles 92, elle vient de rejoindre le Montpellier Université Club après avoir vécu de nombreuses années étudiantes aux États-Unis. La Provençale, qui a grandi du côté de Miramas, est issue d’une famille de nageurs ; elle est même la 3e génération consécutive à disputer les JO, après sa grand-mère maternelle Amélie Mirkowitch (Rome 1960) et sa maman Véronique Jardin (Los Angeles 84 et Barcelone 92).

Joly et Gastaldello ont tous deux disputé trois fois les JO, sans monter sur le podium. Béryl, elle, a été championne du monde et d’Europe, au titre de différents relais. Elle détient à ce jour trois records de France, en petit bassin : 100m nage, dos et 4 nages.  

B.G.

Natation – Deux Provençales en finale mondiale du 50 m papillon

Photo B.G.

En signant respectivement le 2e et le 7e temps des demi-finales, les Marseillaises Béryl Gastaldello et Mélanie Hénique disputeront mercredi soir la finale du 50m papillon des championnats du monde en petit bain.

Il y aura deux Provençales mercredi soir en finale mondiale du 50 m papillon, dans le bassin de 25 mètres de Budapest. Avec chacune une réelle chance de médaille.

En signant ce mardi soir le 2e temps des demi-finales (24 »73, record personnel), la native de Marseille Béryl Gastaldello (Montpellier Université Club) confirme son excellente forme du moment. Le mois dernier, à Montpellier justement, elle avait remporté quatre titres nationaux (50m papillon, 100m nage libre, dos et 4 nages), assortis de quelques records de France.

Mélanie Hénique sera aussi de la partie. Après avoir signé le 12e chrono en séries ce matin (25 »52), la sociétaire du Cercle des nageurs de Marseille a monté les curseurs en demies, avec le 7e chrono (24 »93). Double vice-championne du monde du 50m papillon en grand bain (2022, 2024), elle jouera sur son expérience pour essayer de monter sur le podium et effacer la déception des JO de Paris.

https://twitter.com/FFNatation/status/1866529253292191955

L’Américaine Walsh améliore deux fois le record du monde

Les deux nageuses provençales auront toutefois face à elles un Everest à gravir. L’Américaine Gretchen Walsh (21 ans), double championne olympique et deux fois en argent cet été à Paris, a battu à deux reprises le vieux record du monde de la distance, qui appartenait à la Suédoise Therese Alshammar depuis 2009 (24 »38).

Walsh l’a d’abord amélioré en séries (24 »02), avant de lui mettre une claque en demi-finale (23 »94). Ce qui lui offre la bagatelle de 50 000 dollars de prime. Et ce n’est pas fini.

B.G.

Natation – Mélanie Hénique, ou l’art de toujours rebondir

A quelques jours de ses 32 ans, Mélanie Hénique va disputer ses cinquièmes championnats du monde en petit bassin, à Budapest. Photo B.G.

Très loin de ses ambitions aux Jeux olympiques (22e du 50m), la nageuse du CNM Mélanie Hénique est immédiatement repartie au combat. Elle s’est qualifiée pour les championnats du monde en petit bain, qu’elle entame ce mardi à Budapest.

Elle aurait pu se faire porter pâle, à l’image de la nouvelle star Léon Marchand, qui s’est récemment déclaré « épuisé » après une lucrative tournée asiatique, améliorant nombre de records. Ou avouer, comme Florent Manaudou, que « la flamme est un peu partie », lui qui s’accorde une nouvelle pause après avoir décroché une 6e médaille olympique cet été, en participant dès janvier à l’émission Danse avec les stars.

Mélanie Hénique aurait pu décider de prendre, à presque 32 ans (elle les fêtera ce jeudi), une longue pause, en récompense de quinze années de bons et loyaux services chez les Bleus. Surtout pour se changer les idées, sonder sa motivation et refaire le plein d’énergie après des JO de Paris ratés. Seulement engagée sur le 50m nage libre (sa nage naturelle, le 50m papillon, ne figure pas au programme olympique), en toute fin de la semaine de compétition, elle est passée à côté, signant le 22e temps (25″05).

« Même aujourd’hui, je ne sais toujours pas expliquer mes JO »

Très loin de ses standards et d’une place parmi les seize demi-finalistes. Des mois, des années de préparation envolés en vingt-cinq secondes… « J’étais forcément déçue, pour moi, mais aussi pour Ju (Julien Jacquier, son coach au CNM pendant huit ans, qui a décidé de quitter la natation en juin). Ça n’enlève rien à tout ce qu’on a fait, tout ce qu’on a partagé ensemble. C’est sûr que j’attendais autre chose au vu de ma saison. Mais même aujourd’hui, je ne sais toujours pas l’expliquer. »

Et pourtant, à l’inverse des deux têtes d’affiche de la natation tricolore, Mélanie Hénique figure bien dans le petit collectif français (*) à Budapest, qui accueille à partir d’aujourd’hui et jusqu’à dimanche les championnats du monde en petit bassin. La sociétaire du Cercle des nageurs de Marseille revient dans la capitale hongroise, où elle avait battu son record personnel (et de France) du 50m (23″61), lors d’une étape de feue l’ISL…

Changement total de décor en 2024. Loin de penser à réaliser un quelconque chrono et avec seulement deux mois d’entraînement après un mois de septembre passé à Biarritz, la Marseillaise d’adoption va nager cette semaine « pour se faire plaisir plutôt que d’aller chercher quelque chose à tout prix. Parce que le petit bain, c’est quand même chouette ».

Budapest, où elle a battu son record de France, en 2020

Pour la native d’Amiens, qui garde toujours le sourire malgré les embûches rencontrées sur son chemin, les curseurs sont un peu plus élevés que début novembre, lors des championnats de France. Elle avait dû en passer par là, alors que les finalistes olympiques étaient automatiquement qualifiés pour Budapest. « Seulement » vice-championne du monde en grand bassin (50m papillon) en février dernier, Mélanie Hénique n’a pas eu ce privilège…  

« Les ‘France’ étaient très moyens, mais c’est passé, reconnaît-elle. J’ai pu rajouter le 50m papillon, qui représente quand même l’essentiel de mon déplacement à ces Mondiaux. »

Contrairement aux JO, elle n’aura pas à patienter : elle sera l’une des premières en action ce mardi avec les séries le matin, suivies des demi-finales à partir de 17h, avant une éventuelle finale mercredi soir. « Ça va un peu mieux à tous les niveaux parce que je retrouve un peu mes nages, mon gainage, détaille-t-elle. Je me suis mis un plan sur trois mois. Tout s’enchaîne, on s’y repique, avec la passion malgré tout. En vrai, on connaît ces moments post-JO. Franchement, il n’y a pas de panique. »

La native de Marseille Béryl Gastaldello parmi les favorites

En l’absence de la reine incontestée du sprint mondial (la Suédoise Sarah Sjöström fait l’impasse) et de la meilleure performeuse de l’année (l’Américain Kate Douglass s’alignera sur d’autres nages), deux filles que Mélanie Hénique connaît bien feront figure de favorites : son ancienne coéquipière au CNM (et native de Marseille) Béryl Gastaldello, championne de France le mois dernier en 24″76, et une autre Suédoise, Sara Junevik… avec qui elle a effectué un stage à Stockholm, courant novembre.

« J’ai envie de m’orienter vers d’autres choses, de découvrir d’autres façons de m’entraîner, confie-t-elle. Ça m’a fait du bien de faire partie d’un groupe de sprinteuses. Cela donne du rythme, tu n’es pas sans cesse en train de te pousser toi-même. J’aimerais bien faire quelques stages avec elles cette saison. L’opportunité de nager avec Sjöström peut m’apporter un vrai plus. J’ai envie de me donner une chance. Ce sera la dernière. Après, je crois que j’aurai fait le tour. »

Photo B.G.

Trouver la bonne formule entre le CNM et la Suède pour durer jusqu’à Los Angeles

Jacquier parti du Cercle des nageurs de Marseille, Mélanie Hénique réflechit, à son âge, à trouver le meilleur levier et la bonne formule pour durer jusqu’aux prochains JO à Los Angeles, en 2028. Et enfin atteindre son but ultime. Clamant son amour pour l’institution séculaire et son envie de rester sur les bords de la Méditerranée, elle apprend à découvrir le nouvel entraîneur principal, l’Italien Federico Brumana, arrivé cet été.

« J’aime bien son approche, il y a beaucoup de recherche de sensations, remarque-t-elle. Il faut s’habituer, prendre le rythme. Tout a un peu changé, tout est différent, il faut se réadapter. Le Cercle a décidé de lui faire confiance, ça a un côté stimulant d’avoir quelqu’un de vraiment nouveau qui peut apporter quelque chose à l’équipe. Il a déjà fait pas mal de résultats cet automne. »  

Les deux nageurs du CNM alignés sur ces Mondiaux en petit bain, Clément Secchi (médaillé de bronze aux JO 2024 avec le relais 4x100m 4 nages) et Mélanie Hénique, vont pouvoir en apporter la preuve, cette semaine, sur les rives du Danube.

Benoît GILLES

Le groupe France alignés aux Mondiaux petit bain de Budapest (10-15 décembre) :
Dames : Mélanie Hénique, Béryl Gastaldello, Anastasiia Kirpichnikova, Pauline Mahieu, Analia Pigrée.
Hommes : Maxime Grousset, Clément Secchi, Yohann Ndoye-Brouard, Roman Fuchs, Antoine Herlem, Damien Joly, Mewen Tomac.

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Une prolongation de bail jusqu’en 2028 pour redéfinir l’avenir de l’hippodrome Borély

An aerial view for Marseille city in France which is located on the french riviera from above.

Ce jeudi 12 décembre, le conseil municipal de Marseille débattra de la prolongation du bail emphytéotique de l’hippodrome Borély jusqu’en 2028. Une décision qui soulève des enjeux économiques, sociaux et d’aménagement urbain pour cet espace emblématique du 8e arrondissement.

L’hippodrome Borély, symbole des réunions hippiques à Marseille, restera-t-il dans la course ? Ce jeudi 12 décembre, à l’occasion du dernier conseil municipal de l’année, les élus auront à trancher sur une proposition visant à prolonger jusqu’au 31 décembre 2028 le bail emphytéotique qui lie la Ville de Marseille à la Société hippique de Marseille.

Depuis 1998, l’infrastructure est exploitée par la Société hippique de Marseille dans le cadre d’un bail emphytéotique renouvelé à plusieurs reprises, la dernière échéance étant fixée à février 2025. Un dossier qui dépasse la simple gestion d’un équipement hippique et soulève des questions sur le futur du parc balnéaire du Prado et l’aménagement global de cet espace de 24 hectares prisé des Marseillais.

Un loyer ajusté

La Direction régionale des finances publiques a évalué la nouvelle redevance annuelle à 157 300 euros, légèrement revue à la hausse par rapport à l’actuel montant de 140 000 euros.

Ce calcul s’appuie sur un taux d’effort de 8,1 % du chiffre d’affaires moyen réalisé par l’hippodrome au cours des trois dernières années. Une décision qui tient compte des difficultés financières de la Société hippique, dont les résultats d’exploitation ont été déficitaires récemment.

Un site à multiples enjeux

L’hippodrome Borély n’est pas seulement un lieu de courses. Depuis plusieurs années, la Ville de Marseille y organise également des événements éducatifs, sociaux et associatifs, en bénéficiant de six journées de mise à disposition gratuite par an. Cependant, la question reste ouverte sur l’avenir de ce site stratégique. Faut-il maintenir une vocation hippique ou s’orienter vers d’autres usages ?

Le débat sur le futur de l’hippodrome ne date pas d’hier. En 2021, la nouvelle municipalité actait la fin du golf de neuf trous qui occupait les 7,5 hectares du « cœur de l’anneau ». Dès février 2023, les élus annonçaient leur ambition de transformer cette vaste parcelle en un espace public accessible à tous.

« Nous devons ouvrir cet espace à la population pour répondre aux besoins croissants en sports et loisirs dans le secteur du littoral sud », expliquait alors Pierre Benarroche, ex-maire des 6e et 8e arrondissements. Une concertation publique avait été lancée pour imaginer les aménagements futurs, en phase avec les contraintes écologiques. Une ouverture pour l’été 2024 avait même été envisagée, notamment en vue des Jeux olympiques.

Dans ce contexte, la proposition soumise au conseil municipal a pour objectif de maintenir l’activité hippique tout en permettant à la Ville de finaliser ses études stratégiques pour redéfinir le rôle de cet espace dans le cadre des projets d’aménagement du parc balnéaire. La Société hippique de Marseille a, de son côté, toujours exprimé sa volonté de collaborer à une diversification des activités sur le site, comme cela se pratique dans d’autres hippodromes en France.

Si le « cœur de l’anneau » pourrait devenir un espace ouvert, la question du maintien des activités hippiques sur le long terme reste en suspens.

N.K.

Faut-il sauver ou démolir le dernier vélodrome cycliste de Marseille ? 

Le vélodrome des Olives, à la lisière des 12e et 13e arrondissements de Marseille, est à l'abandon. Photo B.G.

Inauguré en 1975, le vélodrome des Olives est à l’abandon depuis plus de dix ans. Les dégradations sont telles que toute réhabilitation semble à la fois inutile et exorbitante. Quel avenir pour le dernier anneau cycliste de Marseille, désormais impraticable ?

La légende raconte que des milliers de Provençaux s’étaient rués autour de l’anneau des Olives le jour de son inauguration, en 1975, pour voir à l’oeuvre des champions tels qu’Eddy Merckx, Felice Gimondi, Luis Ocana ou encore Raymond Poulidor. 

Près d’un demi-siècle plus tard, personne ne se hasarderait à poser ses roues pour s’élancer sur le dernier vélodrome à usage cycliste que compte la deuxième ville de France, situé à la lisière des 12e et 13e arrondissements.

Alors que se profile l’assemblée générale élective du comité régional de cyclisme (le 21 décembre prochain), cet équipement est tout simplement à l’abandon depuis que la municipalité de Marseille en a repris la gestion en janvier 2015. Stéphane Garcia, unique candidat à la présidence du comité régional cycliste, partage son amertume : « Ça mériterait un bon coup de rénovation, mais à quel prix ? »

Un lifting raté en 2008 pour 300 000 euros

Ce vélodrome non couvert avait été rénové en 2008, moyennant une facture de 300 000 euros, pour élargir la piste de 250 mètres et poser un revêtement mélangeant béton et résine. Sauf que des malfaçons sont apparues très rapidement.

Aujourd’hui, les fissures sont tellement importantes que des herbes y prolifèrent, tandis que le sol bosselé rend toute pratique dangereuse. La côte d’azur (la bande bleue intérieure) s’efface sous l’effet du temps et de la météo, les tribunes en béton sont rongées par le lichen… Un tableau qui déchire le coeur des nostalgiques et amoureux du vélo. 

Autrefois vivant, après que l’anneau du « vrai » Vélodrome, boulevard Michelet, ne soit condamné en 1972, cet équipement ressemble à un vaisseau fantôme inhospitalier, qui tombe en ruines. Seul signe de vie : la végétation pousse en abondance en centre-piste. 

Photo B.G.

Études de rénovation en 2019, sans suite

Des études pour sa rénovation avaient été approuvées en conseil municipal (sous la mandature de Jean-Claude Gaudin), dans une délibération datant du 17 juin 2019. Un projet jamais suivi d’effet, pour des raisons multiples, parmi lesquelles la pandémie de Covid-19 et le changement de majorité politique à la Ville l’année suivante.

« Comme dans de nombreuses installations sportives, nous héritons une nouvelle fois d’un équipement abandonné par l’ancienne municipalité. Aujourd’hui, nous avons la volonté de réaliser, petit à petit, les travaux nécessaires pour rénover ces infrastructures sportives », expliquait le nouvel adjoint aux Sports Sébastien Jibrayel en mars 2021. 

Une mobilisation générale en 2022 sans lendemain

Ce dernier estimait alors à « plus de 500 000 euros » le montant des travaux nécessaires pour une remise en état. En juin 2022, alors que le comité régional cyclisme avait sonné la mobilisation générale pour « sauver le vélodrome », la facture avait encore gonflé : un total compris entre 800 000 et un million d’euros était estimé afin de le réhabiliter complètement.

La Ville de Marseille n’ayant « pas les moyens d’assumer seule ce coût », estimait encore Sébastien Jibrayel, qui tendait la main au Département, à la Région et à l’Agence nationale du sport, pour participer à l’effort de guerre.

Un appel tombé dans les limbes de l’administration. Alors que le manque de pistes cyclables continues et sécurisées décourage encore de nombreux cyclistes urbains, un vélodrome pourrait pourtant offrir une solution évidente : permettre à chacun d’apprendre et de pratiquer le vélo en toute sécurité.

À Marseille, cet apprentissage reste difficile, malgré les efforts des clubs locaux et le programme « Savoir rouler à vélo » déployé dans les écoles primaires. Quant aux passionnés de piste, ils doivent parcourir plus de 80 kilomètres jusqu’à Hyères pour s’entraîner sur le vélodrome olympique de Costebelle, géré par la métropole Toulon Provence Méditerranée.

Photo B.G.

Quel avenir pour le vélodrome des Olives ?

Quel avenir pour ce dernier témoin de la pratique cycliste sur piste à Marseille ? Combien faudrait-il investir pour le réhabiliter et permettre le retour des entraînements, voire – osons rêver – des compétitions ? Doit-on envisager sa démolition en raison de sa vétusté et de sa dangerosité, ou le voir disparaître au profit d’un projet immobilier ?

Autant de questions qui restent aujourd’hui sans réponse. Malgré nos nombreuses demandes, l’adjoint aux Sports de la Ville de Marseille, Sébastien Jibrayel, n’a pas répondu à nos sollicitations et relances.

Dans son plan pluriannuel d’investissement (PPI) 2024-2030, (voté en 2024) doté de 1,9 milliard d’euros et d’un investissement annuel moyen de 320 millions d’euros, la Ville de Marseille a alloué 170 millions à la construction et à la rénovation d’équipements sportifs : piscines municipales, stades (Aygalades Oasis, Hermitage), gymnases (Massenet), plateaux sportifs et city stades. Le vélodrome des Olives, en revanche, n’apparaît nulle part dans cette feuille de route budgétaire.

À quelques jours du vote du budget 2025, dans un contexte marqué par des tensions politiques nationales et des contraintes budgétaires accrues le vélodrome des Olives semble encore loin de retrouver ses heures de gloire.

Benoît GILLES

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Le marché des producteurs chausse les skis pour Noël

Pour cette édition spéciale Noël, le Marché des Producteurs du Département transforme l’esplanade Saint-Just en station de ski éphémère. Gastronomie, artisanat local et animations festives vous attendent ce 10 décembre.

Noël approche, et l’esplanade Saint-Just se métamorphose pour accueillir une édition exceptionnelle du Marché des Producteurs du Département des Bouches-du-Rhône. Ce rendez-vous hebdomadaire, ancré dans les mardis matin marseillais depuis une décennie, se pare cette année de guirlandes enneigées et de notes festives avec pour thème : « Les producteurs font du ski ».

Entre terroir et innovation

Au programme, un éventail d’artisans locaux propose des produits de saison issus de l’agriculture provençale. Des fruits et légumes transformés en jus, compotes et confitures par l’association « Fruits et légumes solidarité » seront notamment à découvrir.

Une initiative solidaire qui valorise les invendus des producteurs locaux, soutenue par le Département, toujours soucieux d’accompagner le secteur agricole.

Une ambiance festive et interactive

Le marché ne se limite pas aux étals traditionnels. Cette année, les visiteurs pourront s’initier aux joies du ski grâce à un simulateur en réalité virtuelle, ou encore embarquer dans une télécabine pour une expérience immersive.

Les papilles ne seront pas en reste : raclette fondante, marrons grillés et vin chaud réchaufferont l’atmosphère. Trois food trucks, dont « La crêpe du Père Gégé » et « Les Mordus », apporteront également leur touche gourmande.

Côté créations artisanales, La Fabrique de Provence présente des accessoires originaux réalisés à partir de bâches publicitaires recyclées, une occasion idéale pour des cadeaux de Noël écoresponsables et aux couleurs des Jeux Olympiques et Paralympiques.

De 7 h à 14 h, le marché battra son plein, rythmé par une fanfare déambulatoire entre 11 h et 14 h. Cette manifestation festive s’inscrit dans une série de quatre événements saisonniers, illustrant l’engagement du Département pour la valorisation des produits locaux et le soutien aux acteurs de l’agriculture provençale.

La Bonne Mère entame son chantier d’or en février 2025

Entre ferveur populaire et mécénat local, le chantier de restauration de Notre-Dame-de-la-Garde prendra son envol à la Chandeleur 2025. Une aventure patrimoniale et spirituelle, portée par les Marseillais et leurs partenaires, pour redorer l’icône de la ville.

Un éclat d’or pour l’âme marseillaise. Alors que Paris célèbre la renaissance de Notre-Dame, Marseille s’apprête à raviver sa Bonne Mère. Plus qu’une restauration, c’est une opération symbolique pour rendre tout son éclat à ce phare spirituel et patrimonial de la cité phocéenne. À Marseille, tout le monde lève les yeux vers elle, et cette fois, c’est elle qui réclame de l’attention.

Ce 9 décembre, fête de l’Immaculée Conception, le diocèse de Marseille annonce le démarrage des travaux pour février 2025, une date soigneusement choisie. « Nous lancerons les travaux le 2 février, pour la Chandeleur, un jour qui unit les Marseillais autour de leurs traditions », explique le père Xavier Manzano, vicaire général. Un chantier ambitieux, prévu jusqu’au 8 décembre, jour de la Nativité de la Vierge, afin de restaurer le clocher, redorer la célèbre statue avec pas moins de 30 000 feuilles d’or et installer un nouvel éclairage intérieur.

1,1 million d’euros collectés pour un projet à 2,8 millions

Pour parvenir à ce chantier pharaonique, il aura fallu réveiller l’âme généreuse de la ville. Et les chiffres parlent : 1,1 million d’euros collectés sur les 2,8 millions nécessaires. La campagne « Je soutiens la Bonne Mère », savamment orchestrée, a su toucher au cœur.

Des milliers de Marseillais, pèlerins et touristes ont répondu à l’appel, entre dons en ligne et chèques symboliques. « Cette mobilisation illustre l’amour profond des gens pour ce monument, bien au-delà des frontières de Marseille », se réjouit le père Olivier Spinosa.

Mais la Bonne Mère ne doit pas sa future splendeur qu’à la foi des fidèles. Le tissu économique local a également mis la main au portefeuille. L’Olympique de Marseille a ouvert le bal des mécènes, suivi par des commerces et artisans de renom. Des maisons emblématiques comme Escoffier (santon), Pellegrin & fils (médaillon), Charlet/Frojo (bijoux), Château Calissanne (cuvée spéciale), huiles d’olive Coulomb et la savonnerie Fer à Cheval ont également répondu présent.

À la caisse, certains Marseillais ont arrondi leurs tickets d’un euro pour alimenter le chantier, tandis que des maisons emblématiques ont rivalisé d’inventivité : un santon exclusif, des bijoux en or, une cuvée spéciale ou encore un savon à son effigie. « Ces initiatives sont autant de clins d’œil au patrimoine local », souligne Edouard Detaille, responsable du mécénat.

Rester mobilisés

Et sur les échafaudages ? Ce seront les mains expertes des entreprises Girard, Gohard ou encore Protibat qui s’affaireront pour rendre à la statue sa splendeur, de la pierre au cuivre, sans oublier la protection contre la foudre et l’éclairage intérieur.

Les défis restent nombreux, notamment pour boucler le budget. « Nous avons encore besoin du soutien des collectivités et de nouveaux partenaires », rappelle Edouard Detaille. Chaque don, chaque geste, chaque produit vendu rapproche un peu plus la Bonne Mère de son nouveau manteau doré. Un chantier à l’image de Marseille : solidaire, bouillonnant et profondément ancré dans ses racines.

Comment participer à la restauration de la Bonne Mère ?

  • Offrez une feuille d’or. Un don de 50 € (soit 17 € après déduction fiscale) correspond à une feuille d’or pour redorer la statue.
    👉 Faites votre don sur www.jesoutienslabonnemere.com ou par chèque à l’ordre de ADM, à envoyer à :
    Archevêché de Marseille – Campagne Bonne Mère
    14 place Edon, 13284 Marseille Cedex 07
  • Dons par SMS – Contribuez avec 5 € en envoyant un SMS au 92013.
  • Pour les entreprises et commerçants – Contactez mecenat@adm13.fr pour mettre en place l’arrondi à 1 € ou pour d’autres formes de soutien.
  • Reconnaissance des donateurs – À l’issue de la campagne, tous les noms des donateurs seront inscrits sur un ex-voto en forme de cœur, placé aux pieds de la statue de la Bonne Mère dans la basilique.