mardi 13 mai 2025
Accueil Blog Page 52

Marseille s’illumine entre drones, lasers et mapping

Le Vieux-Port de Marseille se transforme, ce samedi 21 décembre, en scène de spectacle pour une grande soirée de Noël alliant feux d’artifice et drones. Top départ à 20 heures.

Pour la première fois, Marseille accueillera un feu d’artifice de Noël. Ce samedi, à partir de 20h sur le Vieux-Port, 500 drones illumineront le ciel marseillais, accompagnés de 18 faisceaux lasers et 17 000 projectiles lumineux. Un véritable spectacle visuel, parfait pour toute la famille et idéal pour débuter les vacances de Noël en beauté.

Mais ce n’est pas tout ! Trois monuments emblématiques – la Cathédrale de la Major, l’Hôtel de Ville et le Pharo – seront également mis en valeur grâce à un spectacle de mapping. Des projections spectaculaires habilleront ces bâtiments, à découvrir vendredi et samedi soirs.

Initialement prévue le 7 décembre et reportée à cause de la météo, la grande parade « en attendant Noël » est encore annulée ce vendredi soir en raison des « conditions météo défavorables« , indique la Ville de Marseille. Une nouvelle fois, de fortes rafales de vent sont annoncées et empêchent le maintien du spectacle.

À noter que le centre-ville sera exceptionnellement piétonnisé ce samedi de 10h à 19h.


Informations pratiques
Samedi 21 décembre, à partir de 20h.
Lieu : Vieux-Port, Marseille.
Spectacle de mapping : projection sur la Cathédrale de la Major, l’Hôtel de Ville et le Pharo, vendredi et samedi soirs.

L’économie en perte de vitesse dans la métropole Aix-Marseille-Provence

Face à une activité en recul au 3ᵉ trimestre 2024, les entreprises d’Aix-Marseille-Provence tirent la sonnette d’alarme. Pression sur les trésoreries, retards de paiement et incertitudes politiques fragilisent l’économie. Dans un appel commun inédit, patronat et syndicats demandent des réponses rapides pour éviter une crise sociale et économique.

L’activité économique du territoire Aix-Marseille-Provence s’assombrit à l’approche de la fin d’année, selon la dernière enquête de conjoncture de la CCI métropolitaine.

Réalisée entre le 13 novembre et le 6 décembre auprès de 377 chefs d’entreprise, elle dresse un constat préoccupant pour le 3ᵉ trimestre 2024 : baisse des chiffres d’affaires, pressions accrues sur les trésoreries et marges, et incertitudes persistantes pour l’avenir.

Hôtellerie-café-restauration durement touchés

Le solde d’opinion des dirigeants reste négatif à -24 points, un recul par rapport aux -20 points du trimestre précédent. Seulement 17 % des entreprises observent une hausse de leur chiffre d’affaires, tandis que 36 % voient leurs marges se dégrader. Les secteurs du commerce de gros et des services, notamment l’hôtellerie-café-restauration (HCR), sont les plus durement touchés.

34% des dirigeants anticipent une baisse de leur chiffre d’affaires. Un pessimisme particulièrement marqué dans le commerce et les services HCR justement.

Si le secteur de la construction montre de timides signes de reprise, grâce à des appels d’offres plus nombreux dans les travaux publics et une légère hausse des autorisations de logements, l’embellie peine à s’imposer. Idem pour l’industrie. Ces filières se montrent légèrement plus résilientes, bien que les carnets de commandes se contractent pour 31 % des entreprises.

Les patrons peinent à envisager une stratégie claire, freinés par les incertitudes internes et internationales. Conflits mondiaux et instabilité politique française nourrissent un climat délétère pour l’économie.

Autre signal inquiétant : les retards de paiement. Plus de la moitié des entreprises déclarent observer une hausse des délais, ce qui fragilise davantage les trésoreries déjà sous tension. Pour 30 % des répondants, ces retards, dont certains atteignent des montants élevés (10 000 à 50 000 euros), posent de graves difficultés financières.

Un appel unitaire pour sortir de l’impasse

Dans ce contexte d’instabilité économique croissante, patronat et syndicats tirent la sonnette d’alarme. « L’avenir des entreprises et des salariés est en jeu », alertent-ils.

Les signataires demandent des réponses politiques rapides pour éviter une dégradation économique aux conséquences sociales dramatiques. Ils plaident pour un dialogue social renforcé, une confiance retrouvée, et la mise en œuvre de solutions concrètes pour relancer l’activité et protéger l’emploi. « Nous sommes à un carrefour », concluent-ils, rappelant que l’action collective est la seule issue pour éviter un décrochage durable de l’économie réelle.

SUR LE MÊME SUJET


Fos-sur-Mer : pas de pics de cancers mais l’industrie toujours dans le viseur

France. Bouches du Rhone (13) Aerial view of Fos sur Mer, EDF, thermal power plant of Bonnieu

L’Observatoire Revela13 confirme qu’aucun excès de cancers n’a été détecté dans la zone de Fos-sur-Mer. Santé publique France prévoit cependant d’élargir la surveillance à d’autres pathologies et aux bassins industriels.

L’Observatoire Revela13 confirme qu’aucun excès de cancers n’a été détecté dans la zone de Fos-sur-Mer. Santé publique France prévoit cependant d’élargir la surveillance à d’autres pathologies et aux bassins industriels.

Lancé en 2012 pour répondre aux préoccupations des riverains face à une potentielle hausse des cancers dans la zone industrielle de Fos-sur-Mer – Étang de Berre, l’Observatoire Revela13 a récemment présenté son bilan définitif.

Après dix ans d’études épidémiologiques couvrant la période 2013-2018, le verdict est tombé : pas d’excès significatif des cancers de la vessie, du rein et des leucémies aiguës par rapport au reste du département des Bouches-du-Rhône.

Marseille scrutée

Si Fos-sur-Mer reste en répit, l’étude révèle un excès de cancers de la vessie dans certaines communes du sud-est du département et à Marseille. Deux facteurs majeurs sont en cause : un tabagisme élevé (responsable de 65 % des cas masculins et 30 % féminins) et une exposition à la pollution atmosphérique, un facteur cancérigène reconnu par l’OMS.

Une étude écologique prévue en 2025 viendra croiser ces données épidémiologiques avec les relevés de pollution atmosphérique dans les Bouches-du-Rhône pour affiner l’analyse.

Vers une surveillance renforcée des bassins industriels

Santé publique France entend prolonger l’effort avec un dispositif national ambitieux centré sur les bassins industriels, dont ceux de Fos-sur-Mer, Berre-l’Étang, Martigues Lavera, Gardanne et Marseille.

Dès 2026, cette surveillance élargie permettra de suivre plusieurs indicateurs de santé chez les adultes et les enfants vivant à proximité de ces zones. L’objectif est clair : évaluer l’impact à long terme des émissions industrielles sur la santé des populations riveraines.

Avec la fin de Revela13, Santé publique France s’engage également dans un suivi national des cancers et d’autres pathologies environnementales : maladies cardiovasculaires, respiratoires, neurodégénératives ou encore les impacts sur les grossesses.

Grâce au SNDS (Système national des données de santé), des indicateurs précis pourront être établis à l’échelle infra-départementale. Une avancée majeure pour mieux cibler les zones à risque.

Traquer les risques professionnels

Pour aller plus loin, Santé publique France développe le dispositif Sicapro. Cet outil ambitieux croisera les données des registres de cancers avec les informations de carrière professionnelle fournies par la CNAV (Caisse nationale d’assurance vieillesse).

Son objectif ? Identifier les secteurs d’activité les plus exposés aux risques de cancers et estimer l’incidence des pathologies en fonction des métiers.

Les résultats attendus pourraient enfin répondre aux interrogations persistantes, notamment dans des zones industrielles comme Fos-sur-Mer, où l’activité humaine est intimement liée au tissu industriel.

A LIRE AUSSI


Après le cyclone Chido, la solidarité mahoraise s’organise à Marseille

illustration of the Cavani camp for migrants from various African countries, on the outskirts of Cavani stadium. 200 people live there in Mamoudzou in the French Indian Ocean island of Mayotte on April 21, 2024. illustration du camp de Cavani qui regroupe des migrants venus de differents pays d Afrique aux abords du stade de Cavani. 200 personnes y vivent.a Mamoudzou dans l ile de Mayotte dans l ocean Indien le 21 avril 2024.

Trois jours après le passage du cyclone Chido, Mayotte peine à se relever. À Marseille, la communauté mahoraise appelle à la solidarité avec un rassemblement ce samedi pour soutenir les sinistrés et alerter sur l’urgence humanitaire.

Rasimia Boira Hassani est émue et bouleversée. « C’est très difficile d’avoir des nouvelles des gens sur place. On regarde les infos et les réseaux sociaux comme tout le monde, en espérant que quelqu’un ait des images ou des informations sur l’état des lieux », confie-t-elle, les larmes aux yeux, à la sortie de l’Hôtel de Ville de Marseille où elle a rencontré le maire. « Quand j’ai vu les images, j’étais très inquiète et peinée. On se sent complètement délaissés. »

Trois jours après le passage dévastateur du cyclone Chido, la situation à Mayotte reste critique. De nombreuses familles de la diaspora mahoraise en métropole, comme celle de Rasimia Boira Hassani, attendent encore des nouvelles précises de leurs proches. « Une mère à l’école de mes enfants m’a interpellée pour savoir si des élus locaux avaient pris contact pour donner des informations. Comme rien n’avait été fait, elle a tout tenté pour nous mettre en lien avec la mairie de Marseille. »

Babou Souffou, président du collectif des Mahorais de Métropole basé à Marseille, déplore l’ampleur de la catastrophe. « On a été abandonnés il y a longtemps. Comment est-ce possible que des gens vivent encore dans des bidonvilles ? C’est ce qui a aggravé la situation sur place, c’est certain. Il faut débloquer davantage de fonds pour améliorer durablement la situation », martèle-t-il.

L’urgence humanitaire sur place

À Mayotte, les besoins sont immenses. L’accès à l’eau potable reste une priorité absolue, les témoignages sur les réseaux sociaux rapportant une pénurie critique. Un pont aérien a été mis en place pour acheminer de l’eau et des denrées essentielles, mais les difficultés logistiques compliquent l’arrivée de l’aide.

Face à l’urgence, les collectivités locales ont réagi. La Ville de Marseille a annoncé une première aide de 50 000 euros pour l’achat et l’acheminement de vivres. D’autres soutiens suivront, notamment pour l’acheminement de médicaments. « Nous savons que les besoins médicaux sont prioritaires, car il y a beaucoup de victimes », confirme Babou Souffou.

Trois marins-pompiers de Marseille partent apporter leur aide au sein d’un hôpital de campagne, ainsi que des équipes spécialisées dans la recherche de survivants. Le maire de Marseille annonce également qu’en hommage aux victimes, les éclairages de l’Hôtel de ville et de la basilique Notre-Dame de la Garde seront éteints à 19h, mardi soir.

Prochainement, une nouvelle collecte de dons aura lieu, en complément de celles déjà mises en place par les collectifs. Elle se déroulera à l’Hôtel de Ville, où des denrées alimentaires non périssables, du lait en poudre et des médicaments seront recueillis.

Pour soutenir les familles endeuillées et touchées par la catastrophe, un rassemblement de solidarité est organisé ce samedi à 14h au Port d’Aix. « Il faut montrer notre soutien à nos familles sur place et nous unir face à cette épreuve », appelle Rasimia Boira Hassani, déterminée.

Water-polo : le CNM connaît son programme européen

Photo Rudy Bourianne

Qualifiée au terme de la phase de poule, l’équipe de water-polo du Cercle des nageurs de Marseille sait à quoi s’attendre début 2025 dans son « groupe » de quart de finale de la Ligue des champions.

Le Cercle des nageurs de Marseille connaît le programme de ses réjouissances sur la scène européenne. Leaders invaincus et incontestés du championnat de France à mi-parcours (sept victoires en autant de matchs), filant vers un 42e sacre national, les hommes du coach Milos Scepanovic savent désormais ce qui les attend en Ligue des champions en 2025.

Qualifiés au terme de la phase de groupe cet automne, avec trois succès en six journées, les Marseillais ont décroché leur billet pour les quarts de finale de la compétition européenne principale.  

Belgrade encore sur leur route

Il s’agit de deux groupes de quatre équipes (*), avec des confrontations aller-retour s’étirant du 4 février au 14 mai. Seuls les deux meilleurs clubs de chaque groupe disputeront le Final Four de la Ligue des champions, début juin à Malte.

Comme l’an passé à ce stade de la compétition, le CNM affrontera les Croates du Jadran Split et les Serbes de Novi Belgrade. Ils rencontreront également le club grec de l’Olympiacos Le Pirée qui, comme lui, accumule les titres nationaux (38). Un tirage pas évident puisque Belgrade et l’Olympiacos avaient atteint le Final Four l’an passé.

Deux déplacements pour finir

Thomas Vernoux et ses coéquipiers entameront leur campagne 2025 par un déplacement à Belgrade le mardi 4 février, trois jours seulement après la reprise du championnat de France, du côté de Taverny (Val d’Oise).

Les Marseillais n’auront pas un calendrier facile puisqu’ils devront jouer deux matchs à l’extérieur pour finir, à Split et au Pirée. Mais s’ils veulent enfin connaître l’ivresse du dernier quart, il faudra relever le challenge.

* Les quarts de finale
Groupe A : Novi Belgrade (SER), Olympiacos  SFP Le Pirée (GRE), CN Marseille, Jadran Split (CRO).
Groupe B : FerencvárosTC Telekom (HON), CAN Barceloneta (ESP), RN Savone (ITA), CSM Oradea (ROU).

Basket – Pro B : Brandon Young qualifié avec Fos Provence pour affronter le HTV

Vendredi dernier, lors du match Fos - Antibes, Brandon Young était cloué sur le banc, comme tout Mathieu Wojciechowski, mais heureux d'être en Provence. Photo B.G.

Après deux semaines d’une attente interminable, la Fédération internationale a fini par trancher en faveur du club fosséen qui pourra donc aligner son nouveau meneur Brandon Young, ce vendredi soir face à Hyères-Toulon.

Rémi Giuitta avait fait part de son désarroi vendredi soir après la courte mais précieuse victoire des siens à domicile face à Antibes (83-82). Voilà deux semaines que Fos Provence Basket attendait un signe de la Fédération internationale de basket, la Fiba, pour trancher sur le cas Brandon Young, en conflit avec son précédent club du MKE Ankaragücü qui refusait jusque-là de lui délivrer sa lettre de sortie.

Le coach fosséen a visiblement été entendu puisque les BYers ont pu annoncer en début de semaine que leur nouveau meneur de jeu avait enfin été qualifié par la Ligue nationale de nasket. Après avoir été contraint de regarder ses nouveaux coéquipiers depuis le banc sur les deux derniers matchs, l’international bulgare Brandon Young sera donc opérationnel pour le prochain déplacement ce vendredi sur le parquet de Hyères-Toulon, pour la 17e journée de Pro B.

Niang également de retour ?

Au-delà de son expérience et de son agressivité des deux côtés du parquet, le meneur va apporter une précieuse rotation supplémentaire à Rémi Giuitta sur le poste 1, après avoir enregistré, vendredi dernier, le retour de Junior Etou pour équilibrer un peu plus sa raquette.

À noter que le groupe fosséen pourrait également enregistrer le retour de Mamadou « Petit » Niang, qui devait effectuer des tests en début de semaine pour s’assurer du bon état de son dos.

R.D.

SUR LE MÊME SUJET


Instabilité économique : patronat et syndicats tirent la sonnette d’alarme

© Alain Robert

Dans un communiqué commun, patronat et syndicats mettent en garde contre une crise économique aux conséquences sociales dramatiques. Une situation d’urgence qui appelle, selon eux, des réponses politiques rapides pour sauver l’économie réelle et les emplois.

Alors que l’Assemblée nationale a adopté lundi à l’unanimité la « loi spéciale », pour pallier l’absence de budget 2025, le patronat et les syndicats tirent la sonnette d’alarme.

Réunis sous une bannière commune, des organisations patronales et syndicales de premier plan ont adressé, ce 17 décembre, un message solennel aux élus et responsables politiques du pays.

Dans un contexte d’instabilité sociale et économique croissante, les signataires (*), parmi lesquels François Asselin (CPME), Marylise Léon (CFDT), Fréderic Souillot, secrétaire général de Force Ouvrière et Patrick Martin (Medef) alertent sur une situation qui « fait peser sur la France le risque d’une crise économique aux conséquences sociales dramatiques ».

Une économie à l’arrêt

« Projets gelés, embauches suspendues, entreprises en difficulté » : la liste des inquiétudes dressée dans le communiqué révèle une dégradation sans précédent.

L’économie réelle s’essouffle et les premiers touchés seront les travailleurs et les territoires. « L’avenir des entreprises et celui des salariés qui les font vivre sont en jeu », soulignent-ils.

Derrière cet appel unitaire, une réalité tangible : les remontées des « capteurs de terrain » sont unanimes. Partout en France, les acteurs économiques, de l’industrie aux services, font face à des incertitudes qui freinent toute ambition. Les entreprises peinent à se projeter et les salariés voient poindre des perspectives sombres, à l’image d’une instabilité « d’un niveau inconnu depuis longtemps ».

Un front inédit pour alerter les politiques

En temps normal, il est rare de voir patronat et syndicats s’exprimer d’une même voix. Mais face à l’urgence, ils réclament une réponse politique immédiate pour éviter « une instabilité prolongée » dont les conséquences pèseraient sur l’ensemble de la société.

L’appel insiste sur des solutions concertées : dialogue social, négociation collective et « confiance retrouvée » sont mises en avant pour « écrire une page de réponses concrètes ». Une main tendue aux politiques, qui devront arbitrer en temps de crise sans négliger le poids des partenaires sociaux. « C’est notre capacité à être porteurs de progrès et de justice sociale » qui est aujourd’hui en jeu, expliquent-ils.

* Les signataires
François Asselin
, président de la CPME
Cyril Chabanier, président de la CFTC
François Hommeril, président de la Confédération française de l’Encadrement – CFE-CGC
Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT
Patrick Martin, président du Mouvement des entreprises de France
Michel Picon, président de l’U2P
Fréderic Souillot, secrétaire général de Force Ouvrière

A LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE


Euroméditerranée en quête de projets pour relancer le Dock des Suds

Fin de partie pour le Dock des Suds. Après 26 ans de concerts et de fêtes, la mythique salle marseillaise fermera définitivement ses portes en mars 2025. Euroméditerranée lance un appel à manifestation d’intérêt pour une nouvelle occupation temporaire du site, à vocation festive et ouverte sur le quartier.

Après 26 ans de concerts et d’événements, l’association Latinissimo, qui exploite la salle emblématique du quartier d’Arenc (2ᵉ arrondissement de Marseille) et organise notamment la Fiesta des Suds, devra remettre les clés à Euroméditerranée, propriétaire des lieux.

Le départ de l’association Latinissimo du Dock des Suds, prévu initialement pour le 31 décembre 2024, a été acté il y a un an et demi à l’issue d’un long processus de négociation avec l’Établissement public d’aménagement Euroméditerranée (EPAEM).

Cet accord transactionnel, validé par le conseil d’administration de l’établissement en juin 2023 et homologué par le juge de l’expropriation, prend en compte les enjeux humains et logistiques de cette transition, affirme l’opérateur.

Pour accompagner Latinissimo, un soutien financier conséquent a été accordé, incluant la prise en charge des frais de déménagement, des investissements non amortis et une réduction exceptionnelle du loyer. Initialement fixé au 31 décembre, l’accord prévoyait un délai supplémentaire de deux mois, permettant un départ définitif fin février 2025.

Un sursis jusqu’à mars sous la pression culturelle

La décision avait rapidement suscité des réactions dans le monde de la musique, notamment du collectif « Où va la nuit ? », né de l’initiative du magazine marseillais DTM, spécialisé dans la techno, et soutenu par une vingtaine de professionnels. Ce collectif s’est mobilisé activement face à la fermeture imminente du Dock des Suds, un lieu emblématique de la scène locale.

Le maire de Marseille, Benoît Payan, a également apporté son soutien à la démarche : « Les acteurs culturels et la jeunesse marseillaise ont le droit à des lieux de vie, de fête, de musique, aménagés et sécurisés ».

Euroméditerranée a tenu à répondre aux inquiétudes des acteurs culturels quant à l’avenir du Dock des Suds et annoncé, dans un communiqué du 17 décembre, qu’il lancera avant la fin janvier 2025 un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour une nouvelle occupation temporaire du lieu, « faisant place à une dimension culturelle et festive, récréative et plus ouverte sur le quartier ».

Euroméditerranée assure toutefois qu’il reste ouvert à la concertation avec les élus, les acteurs culturels et les habitants pour réfléchir à l’avenir du lieu.

Un dernier événement avant les travaux

Autre concession obtenue : l’établissement accorde un délai supplémentaire permettant à Latinissimo de poursuivre son activité jusqu’à fin mars 2025, avant le début des opérations de libération des lieux en avril, avec notamment l’enlèvement des conteneurs extérieurs. Ce sursis permettra la tenue de l’événement Babel Music XP.

L’EPAEM prévoit ensuite des travaux sur le boulevard de Paris pour sécuriser l’accès à la Cité scolaire internationale Jacques-Chirac.

Quel avenir pour le Dock des Suds ?

Quant à l’avenir de cet ancien entrepôt portuaire, reconstruit en 2006 après un incendie, il reste pour l’instant incertain. Initialement, le site devait accueillir la Cité méditerranéenne du cinéma dans le cadre du plan « Marseille en Grand » en 2029. Cependant, ce projet a été abandonné début octobre pour des raisons économiques, la Région Sud ayant revu ses priorités.

L’établissement public rappelle son rôle historique dans l’accueil et l’accompagnement de nombreux projets culturels et festifs sur le territoire marseillais. Parmi les initiatives emblématiques portées ou soutenues figurent le Pôle Média et la Friche de la Belle de Mai, le J4 avec le Mucem, la grotte Cosquer, les festivals sur l’esplanade, les voûtes de la Major, le rooftop des Terrasses du Port, le FRAC, le théâtre de la Joliette, le CEPAC Silo, la place des Canailles aux Docks ou encore le futur centre de street art aux Crottes.

Pour Euroméditerranée, la culture reste un pilier de son identité : un facteur de rayonnement pour le territoire et ses acteurs, mais aussi un lien social et urbain, porteur de transmission et d’histoire des lieux.

Rania GABEL

Cyclisme – En 2025, Paris-Nice s’arrêtera à Berre-l’Étang le 14 mars

En 2022, Julian Alaphilippe avait disputé le prologue du Tour de La Provence à Berre, au bord de l'étang de Berre. Photo Tour de La Provence

Berre-l’Étang sera la seule ville de Provence à accueillir une étape de la première course World Tour en France. Le 14 mars 2025, les sprinteurs seront à la fête, avant un week-end final montagneux et décisif.

De Paris à Nice, la Provence figure obligatoirement sur la trajectoire de cette diagonale en direction du soleil. Alors, Paris-Nice 2025 ne dérogera pas à la règle : après Sisteron en mars dernier, la première course cycliste World Tour de la saison sur le sol français s’arrêtera à Berre-l’Étang, pour l’arrivée de la 6e étape.

La commune qui fait littéralement face à l’aéroport Marseille Provence renoue ainsi avec son riche passé aux côtés de la petite reine. Trois ans après une expérience contrastée avec le Tour de La Provence, Berre-l’Étang retrouvera au printemps prochain une course de renom, après avoir très régulièrement accueilli le feu Tour Méditerranéen mais aussi Paris-Nice, pour deux départs d’étape (2000, 2001).

Une étape dévolue aux sprinteurs

Le vendredi 14 mars prochain, le peloton international arrivera donc au bord de l’étang, au terme de la plus longue étape de l’épreuve (209,8 km), en provenance de l’Ardèche (Saint-Julien-en-Saint-Alban).

Il n’y aura aucune véritable difficulté, à part les côtes de Pouzilhac (Gard), des Baux-de-Provence et de Mouriès, répertoriées en 3e catégorie. Les coureurs arriveront dans les Bouches-du-Rhône par Barbentane, traverseront les Alpilles et effectueront un sprint intermédiaire à Lançon-de-Provence, vingt kilomètres avant l’arrivée.

Après avoir dû affronter la parfois rigoureuse plaine de la Beauce, puis les bosses de la Nièvre et les coups de cul de l’Ardèche, les sprinteurs trouveront ce jour-là, à Berre-l’Étang, un terrain de jeu à leur convenance.

Avant un week-end toujours montagneux, difficile et même décisif dans l’arrière-pays niçois.

B.G.

> Les étapes
Dimanche 9 mars, 1re étape
: Le Perray en-Yvelines – Le Perray en-Yvelines, 156,5 km.
Lundi 10 mars, 2e étape: Montesson – Bellegarde, 183,9 km.
Mardi 11 mars, 3e étape: Circuit Nevers Magny-Cours – Nevers (c.l.m. par équipe), 28,4 km.
Mercredi 12 mars, 4e étape: Vichy – La Loge des Gardes, 163,4 km.
Jeudi 13 mars, 5e étape: Saint-Just-En-Chevalet – La Côte-Saint-André, 196,5 km.
Vendredi 14 mars, 6e étape: Saint-Julien-en-Saint-Alban – Berre-l’Étang, 209,8 km.
Samedi 15 mars, 7e étape: Nice – Auron, 147,8 km.
Dimanche 16 mars, 8e étape: Nice – Nice, 119,9 km.

L’État condamné à dépolluer le littoral sud de Marseille avant 2028

Vue aérienne du site de Legré-Mante.

Le tribunal administratif de Marseille a reconnu la responsabilité de l’État face à l’inaction prolongée concernant la pollution industrielle des Calanques Sud. Une décision majeure qui impose un calendrier de dépollution d’ici 2028, notamment dans le cadre du projet de Legré-Mante.

C’est un jugement qui fera date. Le lundi 16 décembre 2024, le tribunal administratif de Marseille a reconnu la responsabilité pleine et entière de l’État pour son inaction face aux pollutions industrielles historiques du littoral Sud de Marseille.

Amiante, mercure, arsenic, métaux lourds… 77 sites industriels et leurs crassiers, couvrant 29 hectares, ont été identifiés comme des zones critiques au cœur du Parc national des Calanques.

Représentés par le cabinet d’avocats TTLA et appuyés par des associations environnementales, les riverains ont obtenu gain de cause après des décennies de luttes contre l’inaction des autorités.

Pour le juge administratif, l’État ne pouvait plus ignorer une pollution connue depuis la fin des années 1990. La condamnation impose désormais des mesures concrètes pour la dépollution intégrale du site.

Un risque environnemental et sanitaire avéré

Les conclusions du tribunal sont claires : les pollutions présentes dans les calanques Sud représentent un danger grave pour la santé publique, la sécurité et l’environnement. Les analyses révèlent des niveaux alarmants de métaux lourds dans les sols des anciennes usines, notamment à Legré-Mante et dans les crassiers. Des substances comme l’arsenic, le plomb et le nickel dépassent largement les seuils acceptables.

Malgré une reconnaissance tardive de la gravité des faits, la responsabilité de la Ville de Marseille et de la Métropole a été écartée par la justice, renvoyant l’État seul face à son manque d’actions.

Un calendrier serré pour une dépollution intégrale

L’État est désormais contraint de dépolluer totalement les zones touchées d’ici 2028, avec une première échéance fixée au 30 juin 2028 pour les secteurs prioritaires entre le Mont Rose et Callelongue. Cette obligation vise à éliminer durablement les pollutions des anciens sites industriels, classés zones Natura 2000 et ZNIEFF pour leur richesse écologique.

Concernant Legré-Mante, le tribunal impose un délai plus court de dix mois. L’État devra contraindre la société Ginko à sécuriser la zone, faute de quoi les travaux seront réalisés d’office par les autorités. Un processus inédit dans une affaire environnementale de cette ampleur.

Les riverains partiellement entendus

Si les associations se satisfont de cette victoire environnementale, les riverains n’ont pas obtenu gain de cause sur le volet sanitaire. Leur demande de reconnaissance d’un préjudice moral lié à l’exposition aux polluants a été rejetée. « Une incohérence regrettable », selon les avocats, alors que l’impact environnemental et la présence de substances cancérogènes sont indéniables.

La décision du tribunal administratif ouvre la voie à des recours similaires pour d’autres friches industrielles laissées à l’abandon. Pour les associations environnementales, cette condamnation est avant tout une victoire symbolique : elle rappelle l’obligation pour l’administration d’assumer ses responsabilités face aux atteintes à l’environnement.

« C’est une première en France. L’État ne peut plus détourner le regard face aux pollutions historiques et à leurs conséquences sur les populations », ont déclaré les avocats Maîtres Andreu et Tizot.

Les prochaines étapes

Les premières opérations de sécurisation des sites doivent débuter dès septembre 2025, avec une coordination entre l’État et les acteurs locaux pour garantir la réussite des travaux. Les associations promettent, quant à elles, de maintenir la pression pour que les engagements soient respectés.

Le jugement rappelle, s’il le fallait, que le temps de l’impunité est révolu. Pour les calanques sud de Marseille, cette condamnation est un pas décisif vers la réhabilitation d’un patrimoine naturel défiguré par des décennies d’inaction.