Ksénia Chasteau (18 ans) a épaté le public de Roland-Garros cette année, d'abord en remportant les tournois simple et double juniors, puis en s'illustrant lors des Jeux paralympiques.
Photo Gregory Picout / KMSP
À 18 ans, la Marseillaise Ksénia Chasteau a reçu le prestigieux prix de meilleure joueuse junior de tennis fauteuil de l’année 2024. La sociétaire du TC La Fourragère est numéro 21 mondiale.
« Je suis ravie, déclare-t-elle. Ce prix représente bien plus qu’une reconnaissance personnelle, c’est le reflet de tout le travail réalisé avec mon équipe, mais aussi le soutien indéfectible de ma famille et de toutes les personnes qui m’ont encouragée tout au long de mon parcours. L’année 2024 fut particulièrement belle pour moi avec des titres importants, qui témoignent de ma progression. »
Ksénia Chasteau est élue joueuse junior de tennis-fauteuil de l'année 2024 par l'ITF ✨
À 18 ans, Ksénia Chasteau a réalisé une saison exceptionnelle. Elle a remporté notamment les titres juniors du tournoi de Roland-Garros, en simple et en double, aux côtés de l’Américaine Maylee Phelps et après avoir sauvé huit balles de match.
Elle a ensuite décroché son premier titre de championne de France seniors, fin juin. Un sacre annonciateur de sa prestation haut de gamme lors des Jeux paralympiques : pour sa première participation, la Marseillaise a enflammé la terre battue du stade de la Porte d’Auteuil à Paris, remportant son premier tour en simple. Aucune autre Française n’a su le faire fin août.
En plus de son engagement et de sa régularité, Ksénia Chasteau a été récompensée de ses résultats en accédant au top 20 mondial à la fin de l’été. N’ayant plus joué depuis les Jeux olympiques, elle a reculé d’un rang (21e), juste derrière la numéro 1 tricolore, Pauline Deroulède.
Christian Lazarini, ici en novembre 2024, s'apprête à quitter la présidence du comité régional de cyclisme.
Photo B.G.
Ce samedi 21 décembre, à Taradeau (Var), l’assemblée générale du comité régional Sud de cyclisme va élire un nouveau président. Christian Lazarini, en poste depuis 2017, va passer la main au Vauclusien Stéphane Garcia, seul candidat en lice.
Cette fois, c’est sûr, il n’y aura pas de mauvaise surprise lors de l’assemblée générale élective du comité région Sud Paca de cyclisme. Sauf si le quorum (la moitié des clubs affiliés) n’est pas atteint ce samedi, à Taradeau, dans le Var… Ce qui rappellerait de biens mauvais souvenirs.
« Garcia est capable. Il faudra qu’il soit le chef »
Le Vauclusien succèdera logiquement à Christian Lazarini. « Garcia est un homme qui est capable de faire, il l’a prouvé dans son giron du club et le BMX, au-delà de toutes les critiques que j’ai pu entendre. Il faudra qu’il soit le chef, le prévient-il. Si tu ne l’es pas, tu n’avances pas. Il devra essayer de ne pas être débordé. » D’autres lui conseillent, à demi-mot, de réussir à déléguer et à arrondir les angles.
Christian Lazarini quitte un poste qu’il a occupé durant sept années. Il sort la tête haute : «On est assez fiers du travail fourni. Durant mes mandats, nous sommes devenus le premier comité de France en termes de résultats ». Un bilan chiffré discutable, toutefois porté par un savoir-faire historique en termes de formation (VTT, BMX) et rehaussé par les signatures dans un club de Salon-de-Provence de Mathilde Gros et Rayan Helal (piste), notamment.
« En toute modestie, il faut savoir d’où tu viens et ce que tu laisses, constate Christian Lazarini. C’est avec fierté que je laisse tous ces titres. C’est à la future équipe de mener une autre politique mais ils partent sur une assise, des fondations. »
Christian Lazarini, ici au vélodrome de Hyères, lors des championnats de France sur piste en 2018.
Photo B.G.
« Je dis toujours que seul, je n’aurais rien pu faire »
Financièrement, le comité Sud a été assaini. « Nous sommes passés d’un trou énorme, avec des huissiers qui venaient dans nos locaux (le fameux dossier des photocopieurs hérité de l’époque Michel Bergeat) à une trésorerie affichant plus de 600 000 euros. Depuis quatre ans, on est complètement autonome, tous les déplacements se font sans difficulté. J’ai géré le comité en tant que chef d’entreprise, comme je l’étais avant. »
En bon père de famille, mais pas de façon omnipotente. Bien qu’il avoue lui-même ne pas être « un homme facile au commandement ». « Je dis toujours que seul, je n’aurais rien pu faire. C’est grâce à la confiance de mon équipe, où chacun a pu apporter, à travers ses compétences et sa disponibilité, ce qu’ils avaient promis qu’ils feraient. Je n’ai qu’une envie, c’est que notre comité régional reste tel qu’il est, qu’il soit envié par la Bretagne, Auvergne-Rhône-Alpes et toute la France. »
Le vélodrome des Olives, une verrue qu’il n’a pu soigner
Après avoir dû gérer la fusion de Provence et de Côte d’Azur en 2018 – pas une mince affaire -, Christian Lazarini avait claironné trois objectifs principaux : « donner une image forte » de la Ligue, rassembler et faire renaître le cyclisme sur piste au vélodrome des Olives, qui jouxte les locaux du comité.
Sur ce dernier point, le constat est amer, puisque le seul anneau cycliste de Marseille est à l’abandon depuis une décennie. Il n’a pu, ou pas su, soigner cette verrue en pleine ville. « Il y aurait beaucoup de réparations à faire : la piste s’affaisse, tout le revêtement est à refaire, détaille-t-il. Si on avait eu la chance de conserver une municipalité de droite, on aurait eu une réfection. C’est politique… Je pense qu’il faut attendre les prochaines élections municipales pour que quelque chose se passe. »
Ancien président du comité du Var durant 35 ans, Christian Lazarini va retourner du côté de son club de toujours, le Vélo Sport Seynois, passer plus de temps auprès de son épouse Danielle et renouer avec ses passions sportives. « J’aime trois sports, énumère-t-il. Le cyclisme parce que je l’ai pratiqué ; la boxe puisque mon père était un athlète de haut niveau, un très bon boxeur. Et le rugby. Je pense que je passerai un peu plus de temps sur ces passions-là. Je vais très certainement remonter sur un vélo, je n’en avais plus guère le temps. »
B.G.
Assemblée générale élective du comité régional Sud de cyclisme Lieu : Château Saint-Martin, 614 route des Arcs, 83460 Taradeau. Horaire : début à 14h. Un seul candidat en lice pour la présidence, le président du BMX Club Sarrians, menant la liste « Unis pour le cyclisme en région Sud ».
Malgré les renforts de Brandon Young et de Mamadou « Petit » Niang et une bonne entame, Fos Provence a cédé dans le sprint final sur le parquet de Hyères-Toulon (84-80).
On attendait un derby indécis entre le HTV et Fos Provence Basket, on a été servis ! Dans un match qui s’est joué dans les derniers instants, ce sont les Fosséens qui ont d’abord pris le meilleur, dominant la première mi-temps grâce à sa défense et au passage de feu de la paire Young-Bourhis accompagné par le 2+1 de Vincent Vent et le alley-oop de Robert Turner III pour passer à +15 peu avant la pause (24-39).
Avec les renforts de Brandon Young et Mamadou « Petit » Niang, les hommes de Rémi Giuitta pouvaient se montrer plus compétitifs. Mais les joueurs de Hyères-Toulon ont eux aussi montré qu’ils avaient de la ressource, revenant à sept longueurs juste avant le repos sur un 3-points de Zeke Moore (32-39) avant de prendre le meilleur au retour des vestiaires. À leur tour, les Varois ont flambé en passant un 9-0 conclu par Maxim Eugene pour revenir à égalité puis en passant devant en toute fin de troisième quart-temps sur un 3-points de Nikola Knezevic (61-59).
Encore des regrets
Sur sa lancée, le HTV a entamé le dernier quart-temps par un cinglant 12-0 avec deux paniers de Daniel Sackey pour porter la marque à 73-61. Fos Provence Basket a réussi à puiser au fond de ses forces pour répondre et égaliser à 73-73 grâce aux paniers à 3-points de Junior Etou et Damien Bouquet.
Mais dans le sprint final, c’est Hyères-Toulon qui a su garder la tête froide, avec les 3-points de Zeke Moore, les 4 points de Quentin Losser et le 4/4 au lancer de Zeke Moore pour assurer la victoire (84-80).
Les Fosséens pourront regretter deux erreurs qui ont coûté cher dans le final, lorsque Lucas Bourhis a mis plus de cinq secondes pour remettre le ballon en jeu, rendant ce dernier aux Varois, puis lorsqu’un Fosséen s’est engagé trop vite sur le deuxième lancer initialement raté de Quentin Losser, permettant à l’intérieur du HTV, MVP du match, de corriger le tir pour faire passer les siens à +4 à moins de 40 secondes de la fin.
Après l’appel à la solidarité lancé par la Région Sud et la Ville de Marseille en début de semaine, la Métropole et le Département annoncent à leur tour une aide de 100 000 euros pour soutenir les populations sinistrées de Mayotte.
À la suite du passage dévastateur du cyclone Chido à Mayotte, la Métropole Aix-Marseille-Provence et le Département des Bouches-du-Rhône ont annoncé, ce 20 décembre, débloquer respectivement une aide d’urgence de 50 000 euros chacun, soit un total de 100 000 euros, pour venir en soutien aux Mahorais.
Les dégâts dans cet archipel déjà fragilisé sont considérables, et le bilan humain continue de s’alourdir. Cette aide sera utilisée pour répondre aux besoins essentiels des sinistrés : nourriture, eau, secours d’urgence et soins médicaux. Elle permettra également d’acheminer du matériel et des équipes sur place, et d’installer des systèmes pour rendre l’eau potable.
Pour soutenir les sinistrés, il est également possible de faire un don sur le site du Secours populaire.
Michel Desvigne Paysagiste a été désigné pour concevoir le parc du ruisseau des Aygalades. Ce projet de 16 hectares, au cœur d’Euroméditerranée, doit redessiner le nord de Marseille en alliant nature, urbanisme et résilience écologique.
Après un an de dialogue compétitif, Michel Desvigne Paysagiste (MDP) a été choisi pour concevoir le parc du ruisseau des Aygalades parmi les finalistes : le collectif D’Ici Là et l’agence néerlandaise West 8.
Ce projet de 16 hectares s’inscrit dans le programme Euroméditerranée, avec l’ambition de transformer une zone longtemps dominée par l’asphalte en un espace où nature et urbanisation coexistent. Combiné au parc Bougainville (4 hectares), il formera une vaste coulée verte de plus de 20 hectares dans le nord de Marseille.
Pensé comme une infrastructure multifonctionnelle, le parc ne sera pas uniquement un lieu de détente. Il jouera un rôle majeur de régulation hydraulique grâce à la renaturation des ruisseaux des Aygalades et des Lions. Ces aménagements permettront de réduire les risques d’inondation tout en favorisant la biodiversité. Des zones humides seront créées pour accueillir une faune et une flore adaptées à ce nouvel écosystème.
Le parc accueillera également des espaces ludiques et sportifs, des parcours pédagogiques, une signalétique moderne et une conception lumière innovante, afin de répondre aux attentes des habitants. Conçu pour intégrer harmonieusement nature et urbanisation, le projet aspire à transformer durablement une zone longtemps dominée par l’asphalte, en un lieu de vie respectueux des enjeux climatiques et sociaux.
Le chantier complet s’étale jusqu’en 2031
Michel Desvigne, connu pour sa démarche sobre et contemporaine, pilotera ce projet avec une équipe pluridisciplinaire composée de hydrologues, écologues, sociologues et architectes. Sa proposition, décrite comme un « vallon provençal » moderne, s’appuie sur une lecture fine des paysages locaux et une approche durable.
Ce projet, qu’il qualifie de « manifeste du XXIe siècle », illustre une approche contemporaine et frugale de l’aménagement. Conçu comme une réponse aux défis climatiques, il s’appuie sur les paysages vernaculaires du nord de Marseille, qu’il souhaite prolonger et enrichir. « Ce projet transforme un ancien site industriel en paysage vivant, poétique et profondément marseillais », explique le paysagiste. Une attention particulière est portée à la biodiversité, aux usages des habitants et aux enjeux climatiques.
Si le chantier complet s’étale jusqu’en 2031, les travaux hydrauliques débuteront quand à eux en 2027 pour sécuriser le site et amorcer la renaturation des cours d’eau. Ces premières étapes précèdent une phase de construction du nouveau quartier du Canet prévue à partir de 2029.
Avec un budget de 156 millions d’euros, ce projet labellisé ÉcoCité ambitionne de devenir un modèle d’aménagement durable pour Marseille.
Yann Rocherieux, ici en 2020, après son élection parmi les sept vice-présidents de World Sailing.
Instagram Yann Rocherieux
Quatre mois après la démission de Jean-Bernard Constant et de son bureau au lendemain des Jeux olympiques, le pôle France de voile de Marseille a un nouveau président : Yann Rocherieux, 41 ans, dixième aux Jeux de Pékin et ancien vice-président de World Sailing.
L’annonce s’était limitée aux initiés et aux proches de la marina. Et elle avait surpris tout le monde, à l’exception des concernés. Le 9 août dernier, soit littéralement au lendemain de la fin des épreuves olympiques de voile à Marseille, Jean-Bernard Constant et tout son bureau ont démissionné du comité de direction pôle France.
« Je l’avais annoncé dès le mois de juillet 2023, au moment du test event. Mais la Fédération française n’y avait pas cru », rembobine Jean-Bernard Constant, qui dit avoir « fait le tour » de la question, après trente ans passés dans la structure, d’abord en tant que secrétaire général puis deux décennies en tant que président.
Constant n’a « aucun regret »
Porteur de la flamme olympique le 9 mai dernier, il avoue sa « fierté » d’avoir « réussi à obtenir les JO » dans sa ville, en y « associant la refondation complète » des installations, pour hisser la marina de Marseille « parmi les plus belles du monde ».
« Les Jeux olympiques se sont très bien passés, pas pour la France (seulement deux médailles sur dix séries, aucune en or) mais les délégations étrangères étaient très contentes, résume Jean-Bernard Constant, comme un bilan. Je n’ai aucun regret. Je n’avais plus la force de repartir jusqu’en 2028, c’est trop loin. »
Le départ soudain des membres du bureau directeur du pôle France de voile a pris de court beaucoup de monde. Nombreux sont ceux à regretter l’impossibilité d’assurer une transition et une passation de pouvoir en douceur…
En binôme avec Emmanuel Dyen, Yann Rocherieux a disputé les JO de Pékin en 2008 sur 470 (10e).
Photo archives Gilles Martin Raget / FF Voile
Dénechau a assuré l’intérim, jusqu’à sa réélection à la Fédération française
De par ses statuts, le pôle France a donc été dirigé, le temps d’un intérim, par le président de la Fédération française de voile, Jean-Luc Dénechau, qui est un membre permanent de droit du bureau.
Âgé de 41 ans et originaire de Haute-Savoie, cet ancien spécialiste du 470 a fait partie de l’équipe de France de voile olympique entre 2002 et 2016. Avec deux principaux faits d’armes à son actif : une 10e place aux JO de Pékin en 2008 (en binôme avec Emmanuel Dyen) et un titre européen.
Rocherieux, un ancien Olympien et vice-président de World Sailing
Diplômé de l’INSA Lyon, ingénieur en matériaux, le jeune quadragénaire fut président de la commission des athlètes de World Sailing, parle couramment anglais et est membre du pôle France de voile depuis de nombreuses années. Autant d’atouts et de qualités qui permettront d’insuffler une nouvelle dynamique à la structure.
Cottin : « Plus de temps pour se consacrer à nos petits Sudistes«
Sur le terrain et en coulisses, ça s’active déjà depuis la rentrée. Un nouveau cycle de préparation olympique a démarré pour de nombreux athlètes dont Jean-Baptiste Bernaz et Jérémie Mion. Cadre technique de la Fédération française, Pascal Chaullet quitte son poste de directeur du pôle et renoue avec des missions d’entraînement.
Il a été remplacé depuis le 1er novembre par Lionel Cottin, qui briguait le poste depuis quatre ans. Chargé des relations avec le comité d’organisation des JO de Paris 2024, ce dernier dévoile l’évolution qu’il souhaite désormais donner au pôle France : « Dans la préparation des Jeux à Marseille, on était très axé sur le haut de la pyramide ; en 2028 les JO seront à Los Angeles, donc on aura plus de temps pour se consacrer à nos petits Sudistes. Je suis ravi de cela. Il y aura ici à la marina un rapprochement entre les jeunes publics, les clubs de performance et le pôle Espoir, un fonctionnement beaucoup plus transversal avec le pôle France ».
Après quatre ans de rénovation, l’église des Réformés retrouve son éclat. Ce vendredi 20 décembre, une inauguration et un concert exceptionnel célèbreront la renaissance de ce joyau marseillais.
Depuis près de 140 ans, l’église des Réformés domine fièrement le haut de la Canebière. Mais ce monument emblématique de Marseille, classé monument historique en 2015, avait perdu de son éclat.
Fissures, infiltrations, pollution : le temps avait marqué ce chef-d’œuvre néo-gothique, ternissant sa splendeur. Aujourd’hui, après quatre ans de travaux titanesques, financés à hauteur de 18 millions d’euros, ce symbole du patrimoine marseillais s’apprête à être inauguré et à ouvrir un nouveau chapitre de son histoire.
Un chantier monumental
Lancé en 2019, ce projet de restauration a mobilisé des moyens d’une ampleur inédite. Avec une contribution de 11,7 millions d’euros du Département des Bouches-du-Rhône, accompagnée d’un financement de la Ville de Marseille (6,9 millions d’euros) et de l’État (240 000 euros), chaque pierre a été minutieusement remise en état. Des échafaudages innovants ont permis aux artisans de travailler à 70 mètres de hauteur pour restaurer les flèches et les gargouilles, ces sentinelles silencieuses qui veillent sur la ville.
Les travaux ont également porté sur la nef centrale et ses six travées, magnifiquement ornées de voûtes d’ogives, ainsi que sur la toiture, le chœur, et les façades Nord et Sud. Mais l’un des défis majeurs du chantier a été le nettoyage et la restauration des 1 270 m² de vitraux, constituant la plus grande collection du sud-est de la France. Ces chefs-d’œuvre, désormais éclatants, illuminent l’intérieur d’une lumière multicolore, rappelant la majesté originelle de l’édifice.
Une renaissance pour les générations futures
Au-delà de l’aspect esthétique, la structure même de l’église a été consolidée. « C’est tout le bâtiment qui a été repensé pour garantir sa sécurité et sa pérennité », souligne Martine Vassal, présidente du Département, qui se dit « fière d’avoir contribué à la renaissance de ce joyau très cher aux Marseillais ».
Cette restauration dépasse la simple remise en état. Elle s’inscrit dans une démarche de valorisation du patrimoine cultuel, un effort que le Département mène avec constance. Depuis 2015, plus de 17 millions d’euros ont été consacrés à la rénovation d’une vingtaine d’églises à Marseille, dont Sainte-Marthe et Saint-Michel, et de nombreuses autres à travers les Bouches-du-Rhône.
Un temps inaugural pour un monument réenchanté
Ce vendredi 20 décembre 2024, l’église des Réformés sera inaugurée en grande pompe. Martine Vassal, Benoît Payan, maire de Marseille, et Jean-Marc Aveline, archevêque de la ville, accueilleront le public à partir de 19 heures pour une cérémonie d’ouverture. La soirée se poursuivra avec un concert exceptionnel du Chœur Philharmonique de Marseille, qui interprétera Le Messie de Haendel, offrant ainsi une touche de grandeur à ce moment historique.
Avec ses flèches élancées, ses portails sculptés et ses vitraux éclatants, l’église des Réformés est plus qu’un édifice religieux : elle est le témoin d’un patrimoine vivant, porteur de mémoire et d’identité. Cette restauration, fruit d’une mobilisation collective, redonne à Marseille l’un de ses trésors. L’église Saint-Vincent-de-Paul reprend sa place, prête à inspirer émerveillement et fierté aux générations futures.
Rendez-vous le 20 décembre pour célébrer ensemble la renaissance de ce joyau architectural. Lieu : Église Saint-Vincent-de-Paul – Les Réformés – 2, cours Franklin-Roosevelt, Marseille 1er. 19h30 : Concert du Chœur Philharmonique de Marseille interprétant Le Messie de Haendel. Entrée libre : Dans la limite des places disponibles.
Les travaux du futur parking relais de la Boiseraie ont débuté début novembre. Avec une capacité de 336 places et une construction sur un bassin de rétention, ce projet vise à désengorger l’est de Marseille.
Depuis le 4 novembre, les pelleteuses ont investi le chantier du futur parking relais de la Boiseraie. Ce bâtiment de trois étages, long de 185 mètres et haut de 14 mètres, offrira 336 places pour les véhicules légers, 42 pour les motos et 40 pour les vélos.
Conçu pour favoriser l’intermodalité, ce parking permettra aux usagers de laisser leur véhicule avant de poursuivre leur trajet en transport en commun ou à vélo.
L’objectif de ce nouvel ouvrage est « de réduire le trafic automobile et la pollution environnementale dans le centre de Marseille, en favorisant l’usage des transports collectifs et des mobilités douces », a insisté Henri Pons, vice-président de la Métropole délégué aux Transports, à l’occasion de la pose de la première pierre sur le site, jeudi 19 décembre.
Réduire le trafic automobile et la pollution environnementale
Prévu pour une livraison en 2026, le futur parking relais de la Boiseraie, situé au 6 Traverse de la Parette, bénéficiera d’une position stratégique à proximité immédiate de la station Boiseraie de la ligne 1 du tramway (Noailles – Les Caillols). Ce projet s’inscrit dans le cadre des pôles d’échanges multimodaux (PEM), qui visent à faciliter les déplacements intermodaux.
Ces parkings relais sont idéalement implantés près des grands axes routiers et des lignes de transport collectif, comme le tramway, le métro ou encore les bus à haut niveau de service (BHNS). Marseille compte actuellement cinq PEM opérationnels, dont le plus récent, celui de la Fourragère, contribue à une capacité totale d’environ 10 000 places de stationnement réparties sur le territoire.
Un parking stratégique pour répondre à une double demande
Malgré l’absence d’étude de fréquentation préalable, le projet du parking relais de la Boiseraie s’appuie sur les observations faites avec le PEM de la Fourragère. Initialement conçu pour les usagers venant de l’extérieur de Marseille, ce dernier a rapidement été saturé par les habitants des 11ᵉ et 12ᵉ arrondissements.
Une situation similaire est anticipée pour la Boiseraie, qui devrait répondre à une double demande : celle des usagers locaux et des automobilistes en provenance de la vallée de l’Huveaune et d’Aubagne. « Grâce à son emplacement stratégique, à proximité immédiate de l’échangeur des Faïanciers sur la rocade L2, ce parking devrait faciliter le report modal de la voiture vers la ligne 1 du tramway », explique Christophe Soullier, directeur du pôle infrastructure de la Métropole Aix-Marseille.
Un projet d’ingénierie sur un bassin de rétention
L’appel d’offres lancé par la Métropole en 2024 a été remporté par Eiffage, qui a pour mission de construire l’infrastructure et d’aménager une nouvelle voie de circulation reliant l’avenue Pierre Chevalier et le chemin de la Parette.
Le parking relais se distingue par sa construction sur un bassin de rétention d’eau d’une capacité de stockage d’environ 25 000 m³, conçu pour protéger le secteur des inondations. Pour surmonter cette contrainte, « le bâtiment sera érigé sur pilotis, une solution technique complexe qui évite l’utilisation de fondations traditionnelles », poursuit Christophe Soullier.
Le coût total de l’opération est estimé à 12 millions d’euros, financé conjointement par l’État et les collectivités territoriales (Métropole, Département et Région). Ce projet reflète une ambition claire : offrir une infrastructure moderne et adaptée aux enjeux de mobilité tout en répondant aux défis environnementaux du territoire.
Rania Gabel
Modélisation du projet de parking relais de la Boiseraie à Marseille. Crédit photo – Métropole Aix-Marseille
La Métropole Aix-Marseille-Provence lance un appel à projets pour tester la livraison d’échantillons médicaux par drone entre les hôpitaux d’Aix et Pertuis. Un projet pilote qui pourrait ouvrir la voie à un réseau aérien de mobilité interhospitalière dans la région.
Face à une croissance démographique et économique fulgurante, les grandes métropoles, Aix-Marseille en tête, cherchent des solutions pour désengorger leurs routes et réduire les émissions polluantes. L’Innovative air mobility (IAM), qui mise sur l’aérien pour fluidifier le transport, semble avoir trouvé un premier cas d’usage convaincant : la logistique médicale.
La crise du Covid-19 l’a rappelé avec brutalité : l’équité territoriale en matière de santé est une priorité absolue. Dans les zones enclavées, montagneuses ou insulaires, les livraisons médicales (échantillons biologiques, dispositifs, médicaments) sont souvent freinées par des infrastructures inadaptées ou saturées. Les hôpitaux, en première ligne, exigent fiabilité et rapidité pour offrir aux patients un service à la hauteur des besoins, particulièrement en cas d’urgence.
Huit courses par jour en semaine, cinq le week-end
Soutenu par l’Agence régionale de santé (ARS) et les territoires de la région Sud, le projet Medical Delivery 13 ouvre la voie à une expérimentation de livraison interhospitalière par drone, avec l’objectif de continuer à évaluer des solutions, identifier des freins et adapter les organisations.
Pour ce premier volet, Aix-Marseille-Provence est aux manettes. Avec son statut de territoire d’innovation (labellisé ICapital par l’UE) et d’industrie de pointe, l’intercommunalité ambitionne de déployer ces nouvelles technologies pour répondre à des besoins concrets, dans des zones à faible densité de population.
L’expérimentation, planifiée sur trois ans, vise à tester la robustesse et la viabilité de ces vols courts par drones. Le tronçon Aix-Pertuis (19 km) servira de ligne pilote. Une logistique millimétrée : huit courses programmées par jour en semaine, cinq le week-end, le tout sous l’œil vigilant de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).
Quelles caractéristiques ?
Le défi est de taille avant la généralisation des drones dans le transport des échantillons médicaux. Ces appareils devront répondre à trois exigences essentielles. Tout d’abord, la performance : ils devront être suffisamment robustes pour résister aux conditions météorologiques variées et garantir un taux de disponibilité d’au moins 90 %.
La sécurité sera aussi primordiale : chaque vol devra permettre le transport scellé de 15 à 20 échantillons, en conformité avec la norme UN3373, qui régit les produits médicaux.
Et enfin, l’acceptabilité des drones sera un point majeur, avec un impact sonore minimal, un bilan carbone maîtrisé et une intégration fluide dans les chaînes logistiques hospitalières existantes. L’impact environnemental et sociétal sera évalué en parallèle, avec des recommandations pour affiner la solution.
Le projet Medical Delivery 13 s’annonce comme une première pierre dans l’édifice de la logistique aérienne régionale. Une initiative qui pourrait, à terme, dessiner un réseau de mobilité interhospitalière dans toute la région, avec des trajets optimisés et sécurisés.
Les démonstrations sont attendues pour juillet 2025. En attendant, l’appel à candidatures est lancé : les pionniers de demain ont jusqu’au 10 janvier 2025 pour se positionner, via la plateforme d’innovation de la Métropole.
Aubagne fête Noël - Crédit photo : ville d'Aubagne
Aubagne célèbre Noël en grande pompe ce week-end avec une parade spectaculaire, un feu d’artifice et une multitude d’animations pour illuminer le centre-ville et émerveiller les familles.
Aubagne fêtera Noël ce week-end avec une programmation riche, dont le point d’orgue sera la parade de Noël, qui aura lieu dimanche 22 décembre, à partir de 17h30. Ce défilé exceptionnel comprend sept tableaux mettant en scène plus de 50 artistes, dont des musiciens et des danseurs.
Parmi les thèmes proposés, on retrouvera Fantastic Sugar, Noël Blanc, Tacot Volant, ainsi que des tableaux inspirés de l’univers de Marcel Pagnol, créés spécialement pour l’occasion. La parade débutera sur l’avenue Antide Boyer, traversera le cours Foch et se terminera sur l’Esplanade De Gaulle.
Un feu d’artifice au stade de Lattre
Un feu d’artifice, tiré à partir de 19h le même jour au stade de Lattre, marquera également un temps fort de ce week-end. Un spectacle pyrotechnique, attendu chaque année par les habitants, qui illuminera le ciel d’Aubagne pour le plaisir des grands et des petits.
Tout au long des vacances scolaires, la ville d’Aubagne propose également des animations musicales. Chaque jour, de 10h à 12h et de 14h à 19h, des groupes de musique se produiront dans les rues du centre-ville, jouant des chants de Noël.
Pour les familles, plusieurs spectacles seront programmés. Le lundi 23 décembre, l’Espace des Libertés accueillera par exemple le spectacle Miss Wonka, proposé par l’Office de tourisme, avec deux représentations à 14h et 16h30.