Le choc entre le champion du monde et le champion d’Europe, remake de la finale de l’Euro 2016, promettait beaucoup. En effet, ce fut un match engagé, physique, avec une pluie de fautes et de cartons, faute de faire un carton pour les plus grands amateurs de football. Un match qui satisfait les deux équipes, toutes deux qualifiées, et où l’omniprésent arbitre Lahoz aura tenté en vain de voler la vedette aux deux grands buteurs, auteurs de 2 doublés : Cristiano Ronaldo et Karim Benzema.
Un penalty partout en première mi-temps
Au rythme des coups de sifflet de l’arbitre espagnol de la soirée, Antonio Mateu Lahoz, les Français vont recevoir pas moins de 3 cartons jaunes : d’abord Lloris averti sur une sortie (27′), puis c’est le Marseillais de naissance Lucas Hernandez (36′) qui récupère la biscotte avant qu’Antoine Griezmann (39′) ne reçoive aussi son carton.
Côté penalty par contre, la distribution sera plus égalitaire, après un penalty généreux sifflé pour les Portugais et transformé par Cristiano Ronaldo (30′), avant que ne soit sifflée la compensation qui permettra à Benzema de marquer le tant attendu but de son retour (47′) !
Les Bleus ont montré de belles choses et bien que le Portugal ait mené au score, le seul Ibère qui a vraiment su arrêter l’équipe de France semblait être l’arbitre espagnol. Il s’illustrera par un nouveau coup de sifflet… cette fois-ci pour annoncer la fin de la première période.
Une deuxième mi-temps qui a failli être une revanche… on attendra la belle !
Ces 45 minutes auraient pu expier la séance de penalty de 2016, elles auraient pu…
La reprise se fera sans Lucas Hernandez, remplacé par Lucas Digne côté français, tandis que les Portugais rentrerons sur le terrain sans Danilio remplacé par Palhinha. La seconde mi-temps démarre fort et Benzema doublera rapidement (47′) la mise montrant que « Benzegoal » a décidé de travailler ses stats ce soir. Rapidement également, Lucas Digne va quitter le terrain (52′) après seulement 7 minutes de jeu en se tenant la jambe, pour laisser sa place au Turinois Adrien Rabiot.
A l’heure de jeu, monsieur Lahoz signera un triplé en sifflant son troisième penalty sur une main plus naïve que volontaire du jeune Jules Koundé. Ce sera l’occasion pour Cristiano Ronaldo d’inscrire son deuxième but de la soirée (60′).
La France tente de reprendre l’avantage en interchangeant les Munichois Tolisso et Coman (65′), le fin tacticien Didier Deschamps comptant sur la percussion et la fraîcheur de Kingsley Coman. L’impact sur l’animation offensive tricolore sera immédiat.
Ruben Neves prend la place de Joao Moutinho (73′) et l’ancien défenseur du Barça, Nelson Semedo, éreinté par les attaques françaises, laissera sa place (78′) à Diogo Dalot afin d’amener du sang neuf dans les rangs portugais.
Kimpembe commettra une faute peu utile sur Cristiano Ronaldo à la 83′ qui permettra à monsieur Lahoz de ressortir son carton jaune et de se montrer à nouveau. Il finira par laisser la place au jeu quelques minutes mais c’est Didier Deschamps qui décidera de fermer les portes en faisant entrer un de ses joueurs fétiches, Moussa Sissoko, à la place du virevoltant Antoine Griezmann (87). Dans un même temps, le coach portugais Fernando Santos met au repos Renato Sanches pour donner un peu de temps de jeu à Sergio Olivera.
Le match s’endort et les 7 minutes d’arrêt de jeu seront marquées par un vilain tacle de Bruno Fernandes sur Kingsley Coman… là par contre, pas de penalty, monsieur Lahoz avait dû tout donner.
Le groupe de la mort sans surprise
Ce groupe F à la limite de compréhensible où l’on retrouvait le champion du monde et vice champion d’Europe en titre, le champion d’Europe en titre et l’ancien champion du monde aux côtés d’une Hongrie qui malgré son glorieux passé semblait mal embarquée, aura vu un strict respect de la hiérarchie. La France première affrontera la Suisse, l’Allemagne affrontera l’Angleterre, tandis que le Portugal affrontera la Belgique ou les Pays-Bas. L’aventure s’arrête pour la Hongrie qui n’aura pas démérité, aura vendu chèrement sa peau et aura fait trembler l’ogre Allemand jusqu’à la fin. Pas de surprise donc, mais les honneurs pour les Magyars.
Pierre BOYER