Artiste associé du théâtre d’Arles pour la saison 2021-2022, l’artiste Edouard Baer jouera son spectacle « Les élucubrations d’un homme soudain frappé par la grâce » les 13 et 14 janvier prochains (20 h). C’est avec son concours que se tiendront également cinq éditions du « Journal d’Arles », où, après une sélection, des Arlésiens seront invités à raconter une courte histoire ou anecdote sur scène (sans dépasser les quatre minutes).
Théâtre d’Arles, 43 boulevard Georges Clemenceau, 13200 Arles. Le « Journal d’Arles » aura lieu le 16 janvier, le 27 février, le 27 mars, le 30 avril (19 h) et le 22 juin 2022 (21h30 heures).
Où voyager ? Comment préparer son voyage ? Est-il préférable de voyager seul ou à plusieurs ? Quel moyen de locomotion choisir ? Quels gîte et couvert ? Quand on est un voyageur aussi mordu que l’écrivain Stendhal (de son vrai nom Henri Beyle, 1783-1842), ces questions ne sont pas anodines. Mais tout d’abord, il en vient à une interrogation à la fois très terre à terre et philosophique : pourquoi voyager ? Dans « Stendhal et « le grand art de voyager » », Philippe Berthier se promène dans la pensée stendhalienne en analysant avec finesse et amusement le point de vue de l’écrivain sur un sujet aussi important que le voyage.
Différents écrivains se sont écharpés sur la plupart des idées humaines, le voyage ne fait pas exception à la règle. Il serait fastidieux de recenser leurs opinions. Citons tout de même quelques mots dans un sens et dans l’autre. Lorsque Madame de Staël et Baudelaire le « descendent » (« Amer savoir celui qu’on tire du voyage », a écrit le dernier nommé dans « Le voyage »), Stendhal le voit comme l’occasion rêvée de réponse à la soif de curiosité qui le travaille.
La connaissance des hommes
Une précision tout d’abord : Philippe Berthier s’accorde avec raison à signaler d’emblée qu’un écrivain comme Stendhal parle beaucoup de lui à travers ses personnages et ne boude pas les traits autobiographiques. C’est donc bien Stendhal lui-même que l’auteur nous fait suivre à travers l’analyse des aventures nomades, réelles ou imaginaires.
Sans avoir besoin de se rendre au fin fond de pays exotiques (pour l’auteur de « Promenades dans Rome », il faut un socle civilisationnel commun), le voyage permet de connaître mieux les hommes, « par échantillons » : n’est-ce pas là un des plaisirs philosophiques les plus anciens ?
Un écrivain aimanté par le Sud
Mais Stendhal – Philippe Berthier rend bien cet aspect-là – est aussi un voyageur qui a les pieds sur terre : il se déplace tout simplement pour le pur plaisir du vagabondage (remède contre les pentes dépressives) et pour l’ « héliotropisme », l’attrait du divin sud. Si Stendhal adore l’Italie, qui mêle soleil et raffinement culturel, Marseille est l’une des villes qu’il apprécie particulièrement. Destination de son premier amour de jeunesse, il y vécut presque un an avec une comédienne, et il y reviendra plusieurs fois par la suite. La Cité phocéenne est selon lui « la plus jolie ville de France » malgré ses mauvaises odeurs. La grève des collectes ménagères existait-elle déjà à cette époque… ?
Petit guide intemporel du voyage
Stendhal est un observateur-né : sous sa plume, les anecdotes et remarques savoureuses abondent. C’est sans conteste pour cela qu’on prend plaisir à retrouver par touches, sélectionnées et commentées avec finesse par Philippe Berthier, les récits et remarques de ses voyages. L’écrivain nous peint le voyage comme exercice du corps, de l’intellect et de l’âme, et par la même occasion, offre, en quelque sorte, un petit guide intemporel de cette pratique intimement attachée à la vie humaine.
Jeanne RIVIERE
« Stendhal et « le grand art de voyager » », Philippe Berthier, éditions Honoré Champion, octobre 2021, 204 pages, 38€.
Un vrai café où pouvoir prendre le temps de boire réellement un vrai café, ce n’est pas si courant… Parce que cette idée est importante dans la culture de son pays – le Vietnam -, Long a voulu ouvrir le « CaPhê S » (« S » pour la forme du pays) à Marseille, au 35 de la rue Sainte (1er arrondissement).
Long n’en est pas à sa première entreprise. Arrivé en France – dans le Sud, en l’occurrence – à l’âge de 16 ans pour des études de commerce, le jeune Vietnamien a toujours porté en lui des projets d’entrepreneuriat. Après une licence en marketing et un bachelor en master de commerce, il commence à travailler pour une entreprise familiale. Mais l’échange et le partage lui manquent, il ressent le besoin de « créer des instants » pour les gens. C’est donc naturellement qu’il a envie de faire connaître et aimer la culture asiatique qui est la sienne. Il lance plusieurs cafés, à Aix notamment, qui voient un beau succès. C’est ensuite le tour de Marseille, ville dont il apprécie le côté cosmopolite.
Un temps qui s’écoule à la manière d’un « café phin »
« Au Vietnam, les cafés sont ouverts presque tout le temps ; et on boit du café du matin jusqu’au soir ! , sourit le créateur du CaPhê S. Quand on va dans un café, c’est pour se rencontrer, passer un bon moment avec des amis, discuter par petits groupes de deux, trois, quatre personnes. »Symbole fort du temps qui s’écoule lentement, le fameux « café phin » : c’est goutte à goutte que se compose la boisson. Si on est prêt à attendre plusieurs minutes pour commencer à boire son petit noir, c’est qu’on est sur la bonne voie.
Le contraire de l’esprit Starbucks
« Beaucoup de Vietnamiens partent étudier à l’étranger, et côtoient d’autres cultures. Quand ils reviennent au pays et ouvrent des cafés, ils savent qu’ils n’ont pas envie d’y implanter l’esprit Starbucks. »L’esprit Starbucks, de l’enseigne américaine mondialement connue, cela renvoie à un café commandé à toute vitesse par le travailleur pressé et emporté dans un gobelet en carton. Tout le contraire de l’esprit familial et tranquille de la culture vietnamienne, donc…
Derrière le café, l’histoire d’une certaine nostalgie
Justement : d’où vient cette culture-café ? « Ce sont les Français qui ont implanté les plants de café [l’arabica dès les années 1800, le robusta à partir des années 1930 ndlr]. » La consommation de café s’est intensifiée pendant la guerre, notamment parce que les soldats avaient besoin de protéines. » Le café phin est ainsi un dérivé de notre « filtre ». Pour la génération de Long comme pour celle de ses parents et grands-parents, l’époque de la guerre est paradoxalement synonyme d’une certaine époque de solidarité dans la pauvreté entre les habitants, et d’un temps de nombreuses découvertes, dues à la présence française. « Les Français nous ont beaucoup appris et ont apporté du progrès dans le pays. C’est pour cela qu’on se souvient de la guerre à la fois comme d’un temps très dur et qu’on y accorde en même temps une certaine nostalgie. »
Long a d’ailleurs décoré son café avec un certain nombre d’objets significatifs de cette période-là qu’il a rapportés du Vietnam : des sandales en pneus, des casques, des gourdes de militaires, des lampes à huile… et des vélos. « Ce sont aussi les Français qui ont importé le vélo au pays. Aujourd’hui on a conservé tels quels les mots « guidon », « pédale », « selle »… » La présence américaine a eu des conséquences économiques sur le Vietnam, la présence française, elle, a laissé des traces culturelles, grâce à l’éducation dans les écoles notamment.
Ce « CaPhê » de qualité permet un saut géographique au pays du « S », et une parenthèse temporelle. On y vient pour passer un bon moment, mais aussi pour déguster un café (robusta) parmi la dizaine de cafés soigneusement choisis par Long.
L’OM a conjuré le sort en allant s’imposer hier soir à Bordeaux 1-0, avec une réalisation de l’incontournable Ünder. En effet, après des décennies de disette, les Olympiens sont parvenus à prendre les trois points : ils confortent ainsi leur deuxième place, synonyme de qualification directe en Ligue des champions, et mettent par la même occasion la pression sur les poursuivants.
La première période a été maîtrisée par les Olympiens, pour autant, dans l’animation offensive, le rythme n’était pas soutenu ; mais on a noté tout de même quelques changements. Parfois, le jeu de l’équipe est stéréotypé avec une possession de balle de qualité mais qui s’avère peu efficace. Le changement intervient sur des séquences où l’on utilise la verticalité avec des temps de possession moins longs donc moins ennuyeux. Nous avons également retrouvé la pression collective qui prive l’équipe adverse de ballon. Le but intervient à la 38ème minute sur un mauvais renvoi du gardien Costil : son dégagement atterrit directement dans les pieds de Ünder qui profite d’un appel de balle de Dimitri Payet. Lui libérant l’espace, celui-ci s’infiltre dans la défense et vient marquer l’unique but de la rencontre d’un un tir croisé ; cela vient concrétiser une domination olympienne.
Seconde période : pression des Bordelais… de courte durée
Les Bordelais ont un sursaut d’orgueil en seconde période. Ils mettent l’OM sous pression au retour des vestiaires mais ce sera de courte durée : après quelques minutes, le débat s’équilibre ; à trois reprises, Guendouzi, Ünder et Harit, (avec plus de justesse et d’audace pour le dernier nommé) auraient pu donner un peu plus de saveur à cette victoire.
Le meilleur match de Sampaoli
Jorge Sampaoli a quant à lui fait son meilleur match de la saison : les changements sont intervenus au bon moment avec l’entrée de De La Fuente lorsqu’ il sentait son équipe en passe de faire la différence. Nous n’étions tout de même pas à l’abri d’un contre et l’équipe manquait d’équilibre. Sentant que nous pouvions être rejoint par quelques incursions des Bordelais, il a opté pour un changement de système de jeu en passant d’un 4/3/3 à un 5/4/1 avec l’entrée de Balerdi et la sortie de Harit. Certains lui reprocheront de ne pas avoir lancé les jeunes pousses prometteuses de l’OM bien présentes sur le banc marseillais, mais la physionomie du match ne lui a pas permis de mettre en évidence les minots. Hier soir, j’ai vu un bon coaching avec un onze de départ aligné dans un système de jeu adapté au profil des joueurs.
Voyants verts
Tous les voyants semblent être au vert en ce début d’année ; la seule incertitude reste ce fichu virus qui laisse planer le doute sur la tenue des rencontres. Souhaitons que cette vague soit la dernière et que nous puissions retrouver l’ensemble des acteurs de notre sport dans de bonnes conditions pour vivre une deuxième partie de saison riche en émotions.
Fabrice HUART
Fabrice Huart est entraîneur de football depuis une vingtaine d’années. Né à Nîmes, il a suivi sa pré-formation et sa formation au club de sa ville natale : le Nîmes Olympique. Ayant exercé à différents niveaux, il est aujourd’hui entraîneur en National 3 avec le FC Côte Bleue et consultant pour le Méridional, où ses articles sur l’OM sont à lire chaque semaine. Formateur occasionnel pour la Ligue Méditerranée, il forme et certifie les diplômes des futurs entraîneurs régionaux.
Le CES (Consumer Electronique Show), grand rendez-vous annuel de l’innovation high-tech et des start-ups à Las Vegas, a ouvert ses portes le 5 janvier. Parmi les quelque 130 entreprises françaises présentes à Las Vegas (la France reste d’ailleurs le deuxième pays le plus représenté après les Etats-Unis), une vingtaine viennent du territoire provençal. Agroveest l’une de ces pépites. Ses mots d’ordre : végétaliser les villes de façon durable, grâce à l’innovation.
« D’où vient le nom Agrove ? Sans doute du mélange entre « agriculture » et « mangrove », vous savez, l’écosystème de marais maritime », nous explique avec un sourire Céline Picot, responsable de projets et marketing RSE de cette jeune pousse (au sens figuré). On a d’emblée envie d’en savoir plus sur cette start-up créée en 2019, qui a passé méthodiquement les étapes de sa construction, jusqu’à décrocher un « CES Innovation Award » dans la catégorie « Smart City».
Le choc de la ville
Lorsque Quentin Rousselot arrive en ville pour faire ses études d’ingénieur, c’est un changement complet de paysage. Pour ce fils d’agriculteur habitué à déguster de bons produits au quotidien, les légumes sont fades, et les coins de verdure sont rares ! Après quelques tentatives de jardinage sur son balcon, il se rend à l’évidence : il manque de place, de temps et de connaissances assez précises sur le climat pour que ses essais soient couronnés de succès. Qu’à cela ne tienne ! La perspective de prendre à bras le corps la difficulté ne lui déplaît pas. Il cherche à développer une solution qui allie agriculture et technologie.
« On a souvent en tête l’agriculture périurbaine, qui constitue une ceinture de sécurité alimentaire autour des villes, souligne Céline Picot ; mais en ville, se lancer dans la culture, même modeste, n’a rien d’évident. »Les difficultés ne manquent pas, au premier chef, la place ; mais aussi l’entretien, et tout simplement, les méthodes. C’est ce que constatent Céline Picot et ses collègues : « En discutant avec des associations et des collectivités, on s’est aperçu que les citoyens se décourageaient car ils manquaient de connaissances. »
La technologie pour support
L’équipe d’Agrove rumine tous ces éléments et monte patiemment le projet pendant plusieurs mois. Concrètement, la start-up propose (aux professionnels uniquement, pour le moment) des parcelles de culture verticales. Avec 2m2 d’emprise au sol, on a 6m2 de culture. Les matériaux sont éco-conçus ou recyclés, et les filtres qui supportent les cultures sont en lin ou en chanvre ; ce matériau naturel (cultivé en Normandie), résistant au froid et au gel permet aussi à la plante de respirer et est très peu consommateur d’eau.
Mais ce n’est pas tout, et c’est là que la technologie entre en scène. Les parcelles d’Agrove sont équipées de capteurs climatiques ; ces derniers analysent la température, le taux d’humidité du sol, de l’air… en fonction du micro-climat. Oui, on parle bien de micro-climat ! Car cela n’a rien à voir de cultiver des plantes au rez-de-chaussée ou au sixième étage d’un immeuble.
Où sont collectées toutes ces données ? Sur des applications (pour les professionnels et pour les citoyens) qui mettent en place un calendrier des tâches et une certaine automatisation. La plante est par exemple arrosée en fonction de ses besoins précis (au lieu d’être noyée sous les arrosoirs…), grâce à un système autonome d’énergie solaire. « Cela permet une économie d’eau allant jusqu’à 70% par rapport à un arrosage classique », renchérit la responsable de projets.
Le citoyen au cœur de la démarche
La start-up aixoise propose son projet aux collectivités, entreprises et bailleurs sociaux. Mais le but du système d’Agrove, c’est bien que la culture s’adresse in fine au citoyen lui-même (un axe plus marqué que dans la concurrence). Si l’application professionnelle permet d’intervenir en cas de problème, ce sont les gens qui ont « les mains dans la terre », et qui découvrent ou redécouvrent l’agriculture à petite échelle. C’est aussi une occasion de rencontre entre collègues ou habitants, et pourquoi pas, de troc de récoltes !
L’équipe fondatrice d’Agrove se structure peu à peu. Rassemblant aujourd’hui six personnes, et en plein processus de levée de fonds, elle cherche à s’étoffer dans les prochains mois. A Marseille, elle est en train de développer un projet d’envergure à L’Epopée village (14ème arrondissement), grâce au plan France Relance : au printemps, ses jardins partagés accueilleront les habitants du quartier Sainte-Marthe.
Si la start-up conserve son attachement à la Région Sud (la gare SNCF d’Aix a ainsi accueilli les premières expériences d’Agrove, et d’autres partenaires du territoire lui ont également fait confiance), elle vise un développement à plus grande échelle. En alliant intelligemment agriculture et technologie, Agrove démontre sa capacité à transformer « durablement » l’aspect des villes. Son ambition sur le plus long terme ? Analyser l’impact environnemental positif de ces petits poumons verts.
Aujourd’hui avaient lieu à la cathédrale Saint-Trophime d’Arles les obsèques de Francis Agostini. Né à Marseille en 1933, il fut un homme de courage. Sa carrière militaire l’a notamment mené sur les fronts de la guerre d’Indochine. Comme ancien combattant, il a œuvré pour faire comprendre l’importance du devoir de mémoire. Le maire d’Arles, Patrick de Carolis, a tenu à lui rendre hommage aux côtés des associations d’anciens combattants.
Pour débuter sa campagne, la candidate LR aux élections présidentielles a judicieusement choisi notre région. Après une matinée passée à Salon-de-Provence, la « dame de faire » a organisé son premier meeting à Cavaillon. Une journée chargée centrée sur le thème de la sécurité qui lui a permis de démontrer sa maîtrise du sujet, mais qui n’a pas soulevé l’enthousiasme des foules.
Kärcher et marathon sécuritaire
Sécurité, sécurité, et encore de la sécurité, voilà le programme qui attend Valérie Pécresse lorsqu’elle débarque de sa berline aux vitres teintées sous le soleil de Salon-de-Provence. Le maire de la ville, Nicolas Isnard (LR), est fier de son bilan en la matière. Il fait visiter à sa championne son centre de contrôle des caméras de surveillance, avant de l’emmener dans le quartier sensible des Canourgues, gangréné par le trafic de drogue. Elle y rencontre quelques habitants excédés par l’insécurité. En septembre, après la fusillade de trop, l’élu a fait raser un ancien point de vente de stupéfiants situé au cœur du quartier, pour entraver l’activité des dealers. Devant Valérie Pécresse, il explique avoir « kärchérisé », « pacifié la zone », un lieu désormais « agréable à vivre ». Il est vrai que le quartier ne semble plus être la « no-go zone » que certains ont décrit.
Après un déjeuner de travail en compagnie des maires du Pays Salonais et des chefs de leur police municipale, Valérie Pécresse prend la direction de Cavaillon. Ce n’est pas un secret, la capitale du melon subit de plein fouet l’insécurité et les violences liées au trafic de drogue. En présence du maire (LR) Gérard Daudet, la candidate échange longuement avec des acteurs de la sécurité, notamment des policiers municipaux et nationaux, qui lui font part de leurs problèmes de terrain. Enfin, elle lance ce qui doit être le point culminant de cette longue journée : son premier meeting de campagne.
Pour ce grand départ, environ 500 personnes l’écoutent attentivement dérouler ses propositions sécuritaires, en présence des élus locaux de son parti. Elle le martèle, avec elle, ce sera « l’impunité zéro » pour les caïds, et ose même « alors oui je sortirai le Kärcher, car cela fait cinq ans qu’Emmanuel Macron l’a rangé à la cave. » Tous les aspects de ce sujet brûlant sont abordés : rétablissement des peines planchers en cas d’agression sur une personne dépositaire de l’autorité publique, abaissement de la majorité pénale à 16 ans, recrutement de milliers de professionnels de justice pour accélérer les procédures, participation financière des détenus à leur incarcération, exclusion des familles de dealers de leurs logements sociaux, introduction de quotas migratoires, pressions sur les pays d’origine pour qu’ils reprennent leurs clandestins… Un programme complet, parachevé par l’introduction d’un « droit à la sécurité pour tous » dans la Constitution.
Un bilan contrasté
La question sécuritaire, traditionnelle à droite, a pris encore plus d’importance à la faveur de la droitisation des débats initiée par Eric Zemmour. Il était donc primordial que Valérie Pécresse s’impose sur ce terrain. Sur ce sujet, expérimentée et bien conseillée, elle a démontré une indéniable maîtrise technique. Face aux représentants des syndicats de policiers, elle appréhende sans effort les problématiques de terrain, identifie les défaillances de l’administration, esquisse des solutions concrètes tirées de son action en région Ile-de-France. Les propositions de campagne qu’elle avance semblent réalistes, et elle lie suffisamment immigration et insécurité pour conserver son aile droite, mais sans excès qui puisse effaroucher ses soutiens les plus centristes.
En revanche, ce premier meeting n’aura guère été un départ en fanfare. Et pour cause, la candidate prend très au sérieux le risque sanitaire, et a limité les places disponibles. L’intention est louable, si l’on estime que les réunions politiques ne devraient pas posséder de passe-droit par rapport à n’importe quel autre rassemblement. Toutefois, le spectacle offert par le public constitué de quelques centaines de têtes grisonnantes et masquées manquait d’engouement, malgré les efforts du chauffeur de salle. Le député de Vaucluse Julien Aubert (LR) aura été l’un des rares à avoir su insuffler une vraie énergie à l’assistance dans son discours introductif. A l’extérieur, les passants cavaillonnais, curieux, interrogent les journalistes sur cet événement dont ils n’étaient pour la plupart même pas informés. Ainsi, si Valérie Pécresse réussit haut la main son examen sur son thème de prédilection, elle peine à s’offrir un départ digne d’une candidate de son envergure politique.
Du 27 au 30 janvier 2022, la commune de Vars (Hautes-Alpes) accueillera le championnat du monde de ski de vitesse. Les skieurs les plus rapides de la planète se mesureront sur la fameuse piste de Chabrières. Du 1er au 3 février, elle est aussi l’étape de la coupe du monde FIS de ski de vitesse. Une nouvelle occasion de voir dépassés les précédents records du monde.
L’Olympique de Marseille devrait se déplacer ce vendredi 7 janvier au stade Matmut Atlantique pour disputer le premier match de l’année en championnat contre Bordeaux. Suivez le live commenté sur les pages Facebook, Youtube et Twitch du Méridional.
Le 16ème de finale en coupe de France a permis aux joueurs de renouer avec la compétition. Ils se sont imposés logiquement 3 buts à 0 face à Chauvigny. Cette rencontre aura permis aux attaquants de trouver le chemin des filets et de gagner un peu plus en confiance. L’OM aura l’avantage de recevoir lors du prochain tour qui se jouera fin janvier avec la réception de Montpellier HSC.
Des joueurs en forme
Nous avons retrouvé les joueurs en forme en ce début d’année. Ils ont une nouvelle occasion de confirmer leur retour en allant s’imposer à Bordeaux, chose qui n’a pas été réalisée depuis de nombreuses années… Pour autant, ils ont souvent réalisé de bons matchs en ramenant au moins le point du match nul. Cette année semble la bonne pour prendre les 3 points, outre le fait que les Bordelais font face à de nombreux absents dûs au Covid, ce qui laisse planer le doute sur la tenue du match.
La compo probable de Sampaoli :
Le match reste incertain
Pour le moment, la LFP n’a pas donné sa réponse à propos de la demande de report pour nombre insuffisant de joueurs. Si de nouveaux cas devaient se déclarer, la rencontre serait plus qu’incertaine. Côté jeu, les Bordelais sont en grande difficulté ; ils sont actuellement premiers non relégables. Les Olympiens sont quant à eux bien prêts, ils pourraient enfoncer un peu plus tout un club.
Toujours en course dans trois compétitions l’OM pourrait conforter sa place en championnat et poursuivre tranquillement son chemin : l’opportunité de briller à nouveau sous le ciel obscur de Bordeaux semble réelle !
Pronostic : victoire de l’OM 2 à 0.
Fabrice HUART
Fabrice Huart est entraîneur de football depuis une vingtaine d’années. Né à Nîmes, il a suivi sa pré-formation et sa formation au club de sa ville natale : le Nîmes Olympique. Ayant exercé à différents niveaux, il est aujourd’hui entraîneur en National 3 avec le FC Côte Bleue et consultant pour le Méridional, où ses articles sur l’OM sont à lire chaque semaine. Formateur occasionnel pour la Ligue Méditerranée, il forme et certifie les diplômes des futurs entraîneurs régionaux.