dimanche 20 avril 2025
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Des écoles débordées et en colère

© Pxb

Des parents déboussolés, à qui il faut expliquer et réexpliquer les protocoles de tests, des écoles qui doivent refuser des enfants qui n’ont pas bouclé les « trois tests en quatre jours » (un test antigénique ou PCR le jour où un cas positif est déclaré dans la classe, puis des autotests à J+2 et J+4), des enseignants épuisés dès la rentrée… Les motifs de l’appel à la grève nationale du jeudi 13 janvier dans les écoles, collèges et lycées sont multiples, mais tous se rejoignent autour de l’inquiétude liée à la façon de gérer le protocole sanitaire.

« Pagaille indescriptible », « chaos », « mépris », « mensonge », « fort sentiment d’abandon et de colère parmi les personnels des écoles » : les mots du Snuipp-FSU, le premier syndicat des enseignants du primaire, sont sans appel. Une dizaine de syndicats d’enseignants ont appelé à rejoindre la grève du 13 janvier pour protester contre une situation intenable.

A vrai dire, personne ne sait plus bien à qui se vouer : la plupart des parents souhaitent que la classe reste ouverte, mais devoir faire tester leur enfant trois fois en quatre jours demande une sacrée organisation. « Parfois, on arrive à l’école le matin et on apprend qu’un des enfants a été testé positif. Au lieu d’aller directement au travail, il faut attendre pour faire tester son enfant. Et c’est comme ça presque toutes les semaines », explique une mère d’élève de CE1 devant une école marseillaise. Le gouvernement a choisi, après la rentrée de janvier, d’alléger le processus : si un nouveau cas positif se déclare dans la classe dans un délai de moins de sept jours, les élèves n’ont pas à refaire le cycle des trois tests.

Face à cette situation difficilement tenable, plusieurs syndicats demandent le retour à l’ancien protocole : un cas positif dans la classe entraînait la fermeture de celle-ci. La question cruciale reste tout de même le sujet des remplacements. Alors que les absences de professeurs se multiplient et se multiplieront au cours des prochaines semaines, les syndicats demandent au gouvernement un recrutement intensif de remplaçants.

Dans tous les cas, la grève du 13 janvier veut alerter le gouvernement sur une situation qui ne peut pas durer, et demander une organisation claire et cohérente face aux contaminations – et des masques, qui manquent souvent ! Pour les lycéens, les épreuves du baccalauréat qui approchent nécessitent également une large anticipation.

R.P

Grève des écoles le 13 janvier : la mairie des 9/10 ouvre des centres aérés

© Pxb

Un appel à la grève nationale dans les écoles a été lancé pour le jeudi 13 janvier.

Lionel Royer-Perreaut, maire des 9ème et 10ème arrondissements de Marseille, a souhaité mettre en place une solution pour les parents qui ne pourront pas s’occuper de leurs enfants en journée.

Deux centres aérés ouvriront leurs portes de 8h30 à 16h30 : celui de la Maison de quartier Joseph Aiguier (9ème) et celui de la Maison de quartier de la Rénette.

Chaque centre aéré reçoit les enfants dans le respect des mesures sanitaires, pour une capacité d’accueil de 30 enfants.

Les familles devront préparer un pique-nique et un goûter pour leur enfant. Les inscriptions se font auprès des responsables des centres. Maison de quartier de la Rénette (31 boulevard Romain Rolland – 13010 ) : 04 91 79 13 15. Maison de quartier Joseph Aiguier (30 chemin Joseph Aiguier – 13009) : 04 91 75 50 98.

Mercato OM – Bakambu, Alvaro, Saliba… Les infos transferts

© Twitter Olympique de Marseille

Après la victoire à Bordeaux en Ligue 1 vendredi 7 janvier (0-1), l’OM continue d’engranger de précieux points et reste troisième du classement à égalité avec l’OGC Nice deuxième. On parle cependant de sérieux changements dans ce mercato hivernal.

Bakambu vers l’OM ?

C’est l’info de ce lundi 10 janvier : Cédric Bakambu est tout proche de l’Olympique de Marseille ! L’international congolais se serait quasiment mis d’accord avec le club pour signer un contrat de deux ans et demi. Auteur de 58 buts en 87 matchs avec le club de Beijing Guoan, l’ancien Sochalien s’est notamment fait connaître à Villareal en Espagne où il a été élu joueur du mois d’octobre en 2017. Le FC Barcelone s’était même penché dessus lors de l’été 2019 pour en faire le remplaçant de Luis Suarez !

Notre avis : le joueur connaît bien la Ligue 1. Sa vitesse et sa puissance sont ses qualités principales et on imagine bien que le plan de Sampaoli est de l’associer à Milik en pointe. Le Congolais et le Polonais semblent pouvoir se compléter parfaitement et ce duo paraît plus qu’alléchant.

Alvaro sur le départ

Pressenti à l’ASSE, Alvaro Gonzalez pourrait finalement filer en Espagne. Titulaire seulement à cinq reprises, l’Espagnol connaît un début de saison compliqué. L’OM envisagerait même de réduire sa masse salariale en vendant l’ancien joueur de l’Espanyol Barcelone. Alvaro intéresserait le FC Valence, qui serait disposé à faire une offre de prêt avec option d’achat pour le défenseur marseillais, qui pourrait donc partir dès cet hiver.

Notre avis : un départ qui conviendrait aux trois parties, et qui aiderait l’OM à recruter.

Les derniers mois de Saliba à l’OM ?

En pleine forme depuis le début de saison, le chemin de William Saliba semble inévitablement tracé vers un retour à Londres en juin. Impressionné par ses performances, le club d’Arsenal pourrait ne pas renouveler un prêt du défenseur français la saison prochaine. Aucune option d’achat n’a été incluse dans le contrat conclu avec les Gunners, ce qui pourrait définitivement acter son départ hors de Marseille.

Notre avis : ce serait un gros coup dur pour Sampaoli qui perdrait l’un des hommes forts de ce début de saison. Il sera très compliqué de le remplacer.

Retrouvez les infos mercato toutes les semaines dans la rubrique sport du Méridional !

Au CES 2022, les start-ups provençales obtiennent des résultats exceptionnels

Le bilan du CES de Las Vegas pour les entreprises de la région s'est tenu le mardi 11 janvier © Le Méridional

Le Consumer Electronic Show (CES), le plus grand salon technologique de la planète à Las Vegas, s’est tenu du 5 au 8 janvier derniers. C’est un rendez-vous annuel incontournable que les pépites de la Région Sud ne manqueraient pour rien au monde. Cette année, nos entreprises innovantes ont collectionné les récompenses, faisant du territoire métropolitain le plus titré d’Europe.

> A voir aussi : La start-up qui promet – Agrove (Aix) présente sa stratégie de végétalisation durable au CES de Las Vegas

The place to be

On ne surnomme pas le CES « La Mecque de la Tech » pour rien : on y trouve des voitures-caméléons qui changent de couleur, des robots humanoïdes réalisant des chorégraphies, et bien d’autres inventions stupéfiantes, parfois farfelues, tout droit sorties de l’imagination débordante des inventeurs les plus audacieux. Après une édition 2021 100% à distance, les organisateurs ont cette année décidé de maintenir le salon en présentiel, avec des mesures sanitaires rigoureuses. C’est en effet dans les travées du CES que se rencontrent des professionnels du monde entier, et que se noue parfois au détour d’un stand le contrat d’une vie. En raison des contraintes, l’affluence a logiquement baissé, avec « seulement » 50 000 visiteurs cette année, contre 171 000 il y a deux ans, juste avant l’arrivée du virus.

Didier Parakian, vice-président à la Métropole © Le Méridional

Une nouvelle année faste

Les restrictions n’ont pas empêché nos champions du Sud de tirer leur épingle du jeu. Lors d’une conférence de presse ce mardi 11 janvier, la présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal a tenu à les féliciter. « Je suis très fier de vous » renchérit de son côté Didier Parakian, vice-président chargé des relations internationales. 19 entreprises de la Région Sud avaient fait le déplacement à Las Vegas, dont 10 du territoire de la Métropole. Sur les 13 récompenses « start-up awards » décernées à des entreprises françaises, cinq l’ont été à des poulains métropolitains, tous issus du Technopôle de l’Arbois à Aix-en-Provence, spécialisé dans l’environnement. Cela en fait le territoire le plus titré d’Europe cette année, et même du monde depuis sa première participation en 2017.

Une potion magique bio

Quelle est la recette de ce succès ? Didier Parakian a sa petite idée : Frédéric Guilleux, le directeur du Technopôle de l’Arbois, y serait pour beaucoup. Un véritable « druide » selon lui, qui aurait sûrement abreuvé ses champions de potion magique. Toutes les « jeunes pousses » récompensées ont présenté des innovations autour de l’écologie. On y retrouve par exemple « Agrove » et sa culture verticale connectée pour l’agriculture urbaine, « BioPoolTech » et ses piscines intelligentes à filtration naturelle, et « NepTech » avec son bateau propulsé à l’hydrogène. Certaines, les « first timers » en étaient à leur première participation, d’autres, les « scale up », se sont déjà développées grâce à plusieurs années de fréquentation du salon. Cette belle dynamique ne semble pas prête de s’arrêter, et on peut espérer que dans les années à venir, nos entreprises innovantes nous offrent d’encore plus belles réussites.

Antoine LIVIA

Xavier Niel marque les 10 ans de la révolution Free par une vidéo humoristique

© XN / Twitter

« Liberté, égalité, prix inchangés. Voilà mon combat pour le pouvoir d’achat des Français. » C’est dans une vidéo publiée sur son compte Twitter et sous une forme humoristique que le grand patron de Free a décidé, le 10 janvier 2022, de marquer le dixième anniversaire de la « révolution » de son entreprise.

A quelques mois des élections présidentielles, Xavier Niel choisit comme thème de campagne l’engagement, sans omettre les piques aux politiques : « Chez Free, les engagements c’est nous qui les prenons, pas vous. Alors c’est vrai, je ne suis sans doute pas un président normal : j’ai plus de cinquante ans et je ne porte pas de Rolex, je ne bois pas de Corona, je n’ai pas de fille cachée, et je ne vous trouverai pas un travail juste en traversant la rue. Mais quand je fais une promesse, moi je la tiens. » Pour l’occasion, le forfait téléphonique à 19,99€ par mois passera à 210 GO en 5G, sans augmentation. Une pratique encore une fois à contre-courant de celles de ses concurrents.

Etats-Unis – 6 janvier 2021, et maintenant ?

Le Capitole © Pxb

Le 5 janvier 2021, des partisans de Donald Trump, président sortant des Etats-Unis, se réunissaient par milliers à Washington pour une manifestation (« Save America »), en réaction aux propos du président sortant des Etats-Unis dénonçant une élection truquée.

Le 6 janvier 2021, le temple de la démocratie américaine, le Capitole de Washington, est envahi par environ 800 manifestants pro-Trump déchaînés et convaincus d’avoir été lésés par la victoire de Joe Biden. C’est une tentative, incitée par le Président sortant, de bloquer la certification des résultats du vote du collège électoral de l’élection présidentielle de 2020 et donc d’empêcher la victoire de Joe Biden. Le Congrès est d’ailleurs en session à ce moment, effectuant le décompte des voix du collège électoral. Or, les résultats officiels vont confirmer que l’élection présidentielle américaine du 3 novembre 2020 a vu la victoire du candidat démocrate Joe Biden sur le président sortant républicain Donald Trump avec 306 grands électeurs contre 232, avec plus de sept millions de voix d’écart au niveau national.

> A lire aussi : Tensions Russie-Ukraine : quelle est la situation ?

L’émeute se soldera par cinq morts, dont quatre militants pro-Trump et un policier, 140 policiers blessés et 1,5 million de dollars de dégâts. 700 émeutiers ont été inculpés, dont un condamné à cinq ans de prison ferme. Retour sur le contexte de cet épisode et les questions qu’il pose un an plus tard.

Y a-t-il eu préméditation ?

Une commission d’enquête spéciale du Congrès a été mise en place depuis juillet 2021 pour déterminer les responsabilités. Les premières auditions montrent que l’assaut était « planifié et coordonné », a fait savoir le chef de la commission, le sénateur démocrate Bennie Thompson. Donald Trump a réagi et demandé à la Cour suprême (6 juges républicains sur 9) de bloquer le transfert de documents à la commission. Il s’agit notamment des listes de personnes lui ayant rendu visite le 6 janvier 2021 dans la matinée. Ce 6 janvier, la famille de D.Trump et certains officiels républicains lui demandent d’intervenir pour arrêter l’intrusion dans le Capitole ; il réagit 187 minutes après le début de l’intrusion, appelant au calme en envoyant une vidéo d’une minute sur Twitter et concluant son message par un : « Rentrez chez vous, on vous aime, vous êtes extraordinaires. »

Quid de Donald Trump aujourd’hui ?                                          

Un an plus tard, l’ancien président reste sur la même position : il estime que la victoire lui a été volée. Pour pallier le fait que ses comptes Twitter et Facebook ont été suspendus, il va lancer son propre réseau social Truth. Il a d’ailleurs prévu un meeting dans l’Arizona, le 15 janvier, où il devrait préciser ses intentions.                                                      

Il ne fait guère de doutes qu’il se représentera aux élections de 2024. Au sein du parti républicain, il est en train de placer ses représentants pour la prochaine élection des Midterms (élections à mi-mandat) qui vont se dérouler le 8 novembre 2022 et qui pourrait être une sorte de référendum ; du moins, elles seraient un moyen d’évaluer son niveau de popularité.

Comment se profilent les élections de 2024 ?

Les Midterms vont, bien sûr, donner une indication. Traditionnellement, ces élections à mi-mandat ne sont pas favorables au président élu. On constate aussi aujourd’hui une sorte de « flou » dans la politique américaine, extérieure comme intérieure. Les conditions du retrait d’Afghanistan n’ont pas vraiment arrangé les affaires de Joe Biden, et les Etats-Unis ont perdu de leur aura et de leur influence chez leurs alliés et dans le monde. En ce qui concerne la politique intérieure, il est trop tôt pour évaluer le bilan de Biden. Son projet, « Build Back Better » (« Reconstruire en mieux ») était ambitieux, mais les répercussions de ce plan se feront sentir sur l’économie en 2022. Le PIB serait en croissance de 6% après une contraction de 3.5%, avec quelques problèmes : l’inflation, les difficultés de recrutement pour les entreprises, et les pénuries de matières premières.

Comment les Américains considèrent-ils le paysage démocratique ?

Aux yeux des trois quarts des Américains (selon un sondage publié par ABC News le 2 janvier 2022), le 6 janvier a bien représenté une attaque contre la démocratie. Selon une enquête publiée le 5 janvier 2022 par le site Axios, environ 57 % des Américains estiment que des événements tels que ceux du 6 janvier 2021 sont susceptibles de se reproduire dans les années à venir, et seulement 55 % pensent que Joe Biden est le vainqueur légitime de la dernière élection. Dans une autre étude menée par la chaîne CBS News, un tiers des Américains considèrent que l’usage de la force peut parfois servir à défendre les idées démocratiques.

Les inquiétudes sont vives autour de la prochaine élection présidentielle, tant dans la presse que parmi les experts. Selon le juriste Richard Hasen, professeur à Irvine à l’Université de Californie “Il y a un risque réel que la présidentielle de 2024 et d’autres futurs scrutins aux États-Unis ne se déroulent pas de façon régulière et que les candidats élus ne reflètent pas le libre choix des électeurs. »

Les forces en présence

Aujourd’hui, les démocrates sont majoritaires à la Chambre des Représentants. Le problème est au Sénat où les Démocrates sont, certes, majoritaires mais d’une voix seulement. Il suffit donc que Joe Manchin, sénateur de la Virginie occidentale (connu pour ses opinions conservatrices) vote contre le programme « Build Back Better » pour que celui-ci soit bloqué. Or, le président des Etats-Unis doit gouverner avec les trois chambres, donc, l’équilibre est très fragile.                                                

Par ailleurs, la cote de popularité de Joe Biden (tout de même âgé de 79 ans) s’élève à 44%. La vice-Présidente Kamala Harris reste discrète, parfois effacée (sa cote est de 35.6%.) Pourrait-elle reprendre le flambeau en 2024 ? Il est trop tôt pour épingler des prétendants à l’investiture démocrate. On parle de Pete Buttigieg, actuel ministre du Travail, de Beto O’Rourke, gouverneur du Texas et de Gavin Newsom, gouverneur de Californie.

Chez les Républicains, Donald Trump a « verrouillé » le parti et s’annonce comme le candidat républicain pour 2024. Les autres postulants potentiels, comme Ron DeSantis, gouverneur de Floride ou Mike Pompeo, ancien secrétaire d’Etat, ne semblent, a priori que des imitateurs.                

Environ la moitié des Etats dans lesquels au moins un membre de la Chambre des représentants sera élu en 2022 (Midterms) viennent d’achever le redécoupage de leur carte électorale. D’après une analyse du 13 décembre 2021, citée dans L’Opinion et réalisée par le Wall Street Journal, dans les 22 Etats qui ont terminé ce redécoupage, le nombre de circonscriptions où le parti conservateur est très majoritaire est passé de 64 à 77, tandis que, du côté démocrate, il est passé de 61 à 59.

Il faut attendre les Midterms pour avoir une idée précise du panorama politique américain. Entre-temps, Joe Biden se doit de rassembler son camp et de convaincre les Américains du bien-fondé de sa politique intérieure. Au niveau international, il faudra effacer le désastre afghan et restaurer la confiance chez les alliés des Etats-Unis, plus particulièrement en Asie. Toute cette évolution sera, bien sûr, observée et commentée par Donald Trump qui continuera à peaufiner sa stratégie pour les élections à venir.

Alain BOGE

Alain Bogé est spécialisé en Géopolitique, Relations Internationales et Commerce International. Il a notamment enseigné à l’Université Lyon 3 (IAE), à la Delhi University-Inde (School of Economics), à l’IESEG School of Management Lille-Paris. Il donne actuellement des cours à la Czech University of Life Sciences-Dpt Economy-Prague, à la Burgundy School of Business (BSB)-Dijon et à la European Business School (EBS)-Paris.

Dimanche 16 janvier – Messe des truffes à Richerenches

La vente aux enchères © OT Richerenches

Comme chaque troisième dimanche de janvier depuis une soixantaine d’années aura lieu à Richerenches (Enclave des Papes) une messe (10h30) en l’honneur de saint Antoine le Grand, patron des trufficulteurs. Durant la célébration, la quête se fait en nature. Les truffes sont vendues aux enchères à la sortie de la messe. Les habitants et les touristes peuvent ensuite se restaurer autour de ce produit roi. Il faut noter que le Vaucluse représente tout de même 80% de la production française de la truffe.

> A lire aussi : Trésors du Sud – Bataille de la truffe : protéger les diamants noirs de Provence

A noter : cette année, en raison des directives préfectorales, la vente aux enchères n’aura pas lieu, mais les truffes seront proposées directement à la vente.

La descente aux enfers de Philippe Martin, ancien ministre socialiste, condamné pour emplois fictifs

Philippe Martin en 2013 © WKMC

La justice vient de condamner Philippe Martin, président socialiste du Conseil départemental du Gers et ancien ministre de François Hollande, pour avoir entretenu deux emplois fictifs avec les finances de l’Assemblée nationale. Après avoir reconnu les faits, il a démissionné de ses fonctions. Cette affaire n’est pas une première dans la classe politique ; elle illustre la tendance d’une certaine gauche à dilapider l’argent du contribuable.  

La déchéance d’une ancienne gloire du PS

C’est un baron local du Sud-Ouest qui vient de chuter, et pas des moindres. Philippe Martin est un politicien de carrière : il fut préfet, chef de plusieurs cabinets ministériels sous Mitterrand, président du Conseil général du Gers, député du même département gascon, et même brièvement ministre de l’Écologie de François Hollande. Il était ensuite revenu à ses fonctions à la présidence du Conseil départemental. Ce socialiste proche de Laurent Fabius s’est fait remarquer par son opposition aux essais d’OGM en pleins champs, et par son projet avorté de « taxe carbone ».

> A voir aussi : Frères Guérini : la coup d’appel confirme les peines de prison

L’ensemble de cette vie politique est désormais terni par un épilogue piteux : l’intéressé vient d’être condamné à deux ans de prison avec sursis pour détournement de fonds publics par le Parquet national financier (PNF), le 4 janvier 2022. Entre 2002 et 2013 alors qu’il était député, il a rémunéré son ex-épouse Joëlle Martin pour un emploi de collaboratrice parlementaire parfaitement fictif. Il évite pour cette fois la prison, mais est déclaré inéligible pour trois ans, devra rembourser les 238 000€ perçus par sa complice, plus 70 000€ d’amende. Mais ce n’est pas tout : Philippe Martin a également payé le salaire d’une collaboratrice PS de la ville d’Auch avec l’argent de l’Assemblée nationale, et devra rembourser 194 000€ supplémentaires.

Un symbole de la prévarication de la gauche de gouvernement

L’intéressé a plaidé coupable, « pour ne pas m’engager dans un marathon judiciaire ». « C’est très rare qu’un accusé reconnaisse et s’excuse. Je le fais aujourd’hui », se justifie-t-il dans sa dernière conférence de presse. S’il avait d’abord tenté de se défendre, les faits étaient accablants, alors qu’il n’y avait aucune preuve matérielle de l’existence de ces emplois fantômes, dont aucun des vrais assistants parlementaires du député n’avait entendu parler. Placé dans une situation intenable, le Gascon a donc démissionné de sa présidence du département le 6 janvier.

L’impunité ne pouvait plus durer. Pendant 11 ans, un homme politique a payé son épouse avec les deniers du contribuable. Ce professionnel chevronné de la politique ne pouvait ignorer la portée de ses actes. Il a certes fait amende honorable, mais pour négocier une peine allégée, sachant sa défense sans espoir. Dépenser sans compter l’argent des autres est un art que les socialistes maîtrisent à la perfection. Si Philippe Martin est repris la main dans le sac, il pourrait d’ailleurs tenir compagnie aux frères Guérini, nos champions locaux de la magouille.

La majorité actuelle ne fait pas mieux

Le responsable LREM du Gers Bertrand Gonthiez a dénoncé une « affaire Fillon gersoise ». Il n’a pas tout à fait tort. En 2017, François Fillon, candidat LR aux élections présidentielles et favori des sondages, subit la révélation par la presse d’un soupçon d’emploi fictif concernant son épouse Pénélope. L’affaire est similaire, mais l’ancien Premier ministre, condamné en première instance, n’a jamais reconnu les faits, et a fait appel. Cette enquête est menée par le Parquet national financier, dont une responsable a admis publiquement avoir subi des pressions politiques. Cette affaire, opportunément dévoilée à l’aube du premier tour des élections présidentielles, a fait chuter le candidat Fillon, qui n’atteindra jamais le second.

Cette « affaire Fillon » si semblable a peut-être permis la victoire d’Emmanuel Macron, et l’avènement du « nouveau monde ». Toutefois, cette nouvelle élite politique, prompte à dénoncer les dérives de l’ancienne, ne s’est pas toujours démarquée par sa probité. On se souvient de François de Rugy (LREM, ancien Vert), l’un des successeurs de Philippe Martin au ministère de l’Écologie, qui organisait des dîners fastueux à base de homard et de champagne de luxe avec l’argent de l’Assemblée nationale. Plusieurs ministres du quinquennat Macron sont également poursuivis par la justice : Richard Ferrand, Éric Dupont-Moretti, François Bayrou… Nouveau monde, ancien monde, même combat.

Antoine LIVIA

Bordeaux/OM : l’histoire de la confrontation maudite

© Twitter Olympique de Marseille

Vendredi 7 janvier, les hommes de Sampaoli se sont imposés 1-0 face aux Girondins de Bordeaux dans le cadre de la 20ème journée de Ligue 1. Une victoire loin d’être anodine quand on connaît l’histoire de ce match : l’OM n’avait pas gagné en terre girondine depuis 1977 ! Histoire de cette série désormais (enfin) terminée.

Pourquoi cette série faisait tant parler ?

C’était désormais un rendez-vous annuel, que tous les fans de football, sauf ceux de l’OM, se délectaient de suivre. Les Phocéens n’arrivaient plus à gagner à l’extérieur contre Bordeaux depuis 44 ans et une victoire 2-1 face à l’équipe d’Alain Giresse. La fascination pour ce match résidait surtout dans le fait qu’il n’y avait aucune explication à ces échecs consécutifs. Basile Boli déclarait même dans une interview qu’il ne comprenait pas. Au fil des années, on se disait tous que c’était le bon moment, mais les mauvais résultats au stade Chaban-Delmas et désormais au Matmut Atlantique se poursuivaient. Et plus les échecs s’accumulaient à Bordeaux, plus la malédiction semblait s’intensifier.

> A voir aussi : Bordeaux 0 – 1 OM : un coaching gagnant

Des clubs qui changent mais une série qui perdure

Après la victoire des Marseillais en 1977, c’est le début du cauchemar qui commence. Pendant que l’OM se bat pour rester en Ligue 1, Bordeaux concourt à des places pour l’Europe. Lors de la saison 1979-1980, les Olympiens de Marius Trésor descendent même en Division 2, dans une saison qui semblait pourtant prometteuse. Une logique paraissait donc respectée, tant l’équipe de Bordeaux semblait supérieure. Puis l’OM remonte en Ligue 1, et tout change. L’OM termine même deuxième de la Ligue 1 durant la saison 86/87, avec en première place… Bordeaux. Pendant la saison 88/89, l’OM gagne le championnat de France, et Bordeaux termine 13ème. Les clubs évoluent, des joueurs partent, d’autres arrivent, les entraîneurs aussi, certaines équipes gagnent en niveau, d’autres régressent. Tout change, sauf une chose, comme une épine dans le pied : l’OM ne gagne pas à Bordeaux.

7 Janvier 2022 : l’OM gagne enfin

On pourra presque dire qu’on l’a vécu. Des descentes, des montées, une ligue des champions remportée par l’OM, des championnats gagnés par les deux équipes : il s’en est passé des choses depuis la dernière victoire de l’OM à Bordeaux. Aujourd’hui, c’est fait. Ce n’est pas le meilleur OM depuis 1977, ni le pire Bordeaux, il ne faut pas vraiment chercher d’explications, c’est juste fini. Alors, certains diront peut-être que l’équipe de Petkovic n’était pas au complet, mais le 11 de départ était loin d’être mauvais. L’issue a enfin changé, et on espère que cela pourra insuffler un esprit conquérant chez les hommes de Sampaoli, pour aller chercher une deuxième place en fin de saison.

J.M

BAC Nord : l’intolérable censure

Gilles Lellouche dans Bac Nord

La liberté d’expression n’est plus qu’un lointain souvenir en France : les policiers du syndicat Alliance qui voulaient organiser des débats démocratiques dans des salles de cinémas en France sur le film « Bac Nord » se sont vu opposer des refus formels qui ressemblent fortement à une impitoyable censure.

Le problème des censeurs professionnels, au premier rang desquels figure le maire socialiste de Marseille Benoît Payan, c’est qu’ils ne peuvent pas désavouer un film réalisé (à la perfection) par Cédric Jimenez, de gauche lui aussi, ils ne peuvent pas non plus s’insurger contre le succès populaire retentissant de ce film qui dépassé la barre des deux millions de spectateurs. Ils ne peuvent qu’empêcher la propagation d’une réalité qu’ils souhaitent soigneusement dissimuler dans un écran… de fumée.

Pourtant, au départ, les cinémas français qui devaient projeter le film et recevoir des centaines de policiers et d’élus pour un débat sur la sécurité en France se sont réjouis de cette initiative du syndicat policier « Alliance ». L’idée que l’on puisse expliquer sereinement ce qu’il se passe dans les territoires de non-France leur paraissait de bon aloi en période électorale pour que chaque citoyen puisse se faire une opinion éclairée.

> A voir aussi : « BAC Nord » : Marseille Orange mécanique

Eh bien non ! Ceux qui s’enthousiasmaient de cette heureuse initiative citoyenne se sont brutalement rétractés en invoquant du bout des lèvres des raisons de « sécurité ». Comme s’il pouvait y avoir le moindre problème de sécurité dans une salle contenant quatre ou cinq cents policiers … Le prétexte est fallacieux. Il s’agit d’une censure pure et simple. Une censure qui frappe les auteurs de cette œuvre artistique très réaliste mais aussi les acteurs (formidables Gilles Lellouche, Karim Leklou et François Civil) et l’ensemble des policiers français concernés au premier chef par cette violence inadmissible des quartiers hostiles.

La morale de l’histoire est simple : lorsqu’on veut dévoiler la vérité sur les méfaits de l’immigration extra-européenne et sur les agissements des trafiquants de drogue dans les centaines de cités réfractaires de France, on se heurte à un « niet » général des autorités : stop, sujet tabou. Fermez-la.

Il est vrai que ce film-choc sur les violences quotidiennes subies par les policiers, les pompiers, tous ceux qui symbolisent l’Etat français et portent un uniforme, a été inspiré par un policier d’élite, un ancien patron de la BAC Nord, Bruno Carrasco, qui sait de quoi il parle. Son témoignage à travers le film est sensationnel et c’est aussi une aubaine et une bénédiction pour des centaines de policiers et de gendarmes confrontés aux caillassages, aux obstructions, aux coups, aux outrages, aux tirs à belles réelles et qui voudraient pouvoir accomplir leur mission dans un climat de sérénité retrouvée.

Surtout pas de vagues

Oui, c’est vrai des voyous impitoyables terrorisent des populations entières prises au piège des cités interdites. Ils sont actuellement intouchables ou se considèrent comme tels car ils gagnent parfois jusqu’à 60 000 euros par jour pour répandre leurs drogues mortifères au sein de la jeunesse. Oui, le débat entre ces jeunes oisifs prêts à tout pour pérenniser leurs trafics de mort et les policiers qui les traquent  aurait été éminemment utile, oui les politiques auraient dû l’accepter. Mais non. Censure. Silence dans les rangs ! On fait comme si de rien n’était : pas de vagues.

Le maire de Marseille a dû se souvenir de l’avertissement de Molière qui s’adresse ainsi aux « maîtres censeurs » du grand siècle : « Le scandale est ce qui fait l’offense et ce n’est pas pécher que pécher en silence. » Les directeurs de salles étaient d’autant plus d’accord avec le syndicat Alliance que leur location était réglée rubis sur l’ongle et que les policiers et les élus auraient pu donner libre cours à leurs arguments et à leurs propositions pour améliorer la situation. « Je ne comprends pas l’origine des pressions qu’ils ont subies pour interdire formellement ces débats démocratiques », s’indigne David Reverdy, secrétaire national du syndicat Alliance.

Même topo à Marseille : « Je pensais que ce serait plus facile ici parce que BAC Nord a été tourné à Marseille, estime Rudy Manna, secrétaire général d’Alliance dans les Bouches du Rhône, mais nous avons rapidement déchanté. Le patron de l’Alhambra, une vaste salle située dans les quartiers nord, était prêt à nous accueillir au départ mais, patatras, il nous a opposé un refus lui aussi. » Que s’est-il passé entre l’acceptation et le refus ? C’est aisé à comprendre : comme l’Alhambra est une salle subventionnée par la mairie, précisément pour ses activités culturelles, le directeur en a référé à Jean-Marc Coppola, adjoint communiste à la Culture, lequel en a parlé au président du Soviet suprême : Benoît Payan, qui a tranché façon Brejnev. Niet ! Pas de débat. Silence. A bas l’extrême droite !

David Reverdy et Rudy Manna ont eu beau expliquer qu’il ne s’agissait pas d’une tribune politique mais d’une participation majeure au thème central des prochaines présidentielles, celui de l’insécurité, les autorités n’ont rien voulu savoir. La vraie raison de cette censure généralisée est liée au sectarisme des socialistes et communistes qui règnent sans partage sur la culture en France.

Le film « BAC Nord » montre en effet crûment les méfaits de l’immigration extra-européenne dans des centaines de quartiers réfractaires régentés par la seule loi du « narco-islamisme ». Ce réalisme doit être caché. « Le film est trop politique, pas assez cinéma », bredouillent les censeurs. Le sujet est, il est vrai, brûlant, car les trafiquants sont prêts à tout pour maintenir leur emprise mafieuse sur les territoires perdus de la République. Et une éventuelle intervention musclée des forces de l’ordre pourrait entraîner une insurrection. Donc, on laisse faire. Passez au large, y a rien à voir.

C’est l’éternelle consigne des dirigeants depuis quarante ans. En période électorale, certains ressortent un Kärcher poussiéreux de la cave, mais peut-on vraiment les croire après tant d’années de fausses promesses ?

José D’ARRIGO, rédacteur en chef du Méridional