Le Parc National des Calanques intensifie ses contrôles sur les navires de location pour protéger la biodiversité marine.
Face à l’augmentation de la fréquentation de son espace marin, le Parc National des Calanques renforce les mesures de surveillance et de contrôle des navires de location. Cette initiative vise à protéger la biodiversité fragile de la région, menacée par les pratiques irrégulières et non régulées.
Prisé pour sa beauté naturelle, le Parc National des Calanques attire chaque année de nombreux visiteurs, aussi bien à terre qu’en mer. Cette affluence a malheureusement des répercussions sur l’environnement : dégradation des habitats, perturbation de la faune, accumulation de déchets et nuisances sonores. Depuis sa création, le Parc s’efforce de réguler les activités nautiques, en particulier la location de navires à moteur, soumise à autorisation depuis 2019.
Réglementation stricte pour la location de navires
Pour naviguer dans le cœur du Parc, toute location de navire à moteur doit obtenir une autorisation préalable. Seuls les professionnels dotés d’une vignette verte peuvent proposer des locations.
Les particuliers peuvent également louer des navires après une déclaration en ligne, dans la limite de cinq locations annuelles par bateau. Cette réglementation vise à contrôler l’impact écologique et à assurer la sécurité des usagers.
Les visiteurs sont aussi incités à vérifier la conformité de leur loueur avant toute excursion. En optant pour un prestataire agréé, ils contribuent à la préservation du Parc et évitent les risques liés à la location illégale, souvent synonyme de manquements en matière de sécurité. En cas de contrôle, les autorités peuvent exiger la sortie immédiate des eaux du Parc et convoquer les contrevenants pour une enquête.
Une surveillance renforcée
Pendant la haute saison, le contrôle des navires de location est une priorité pour les gardes du Parc. Grâce au soutien de la Garde Marine Régionale, financée par la Région Sud, une surveillance accrue est mise en place pour repérer les infractions. Le parquet de Marseille adopte une politique stricte, infligeant de lourdes amendes et des réparations civiles aux responsables des infractions.
Depuis la création du Parc, le procureur de la République de Marseille a mis en place le groupe opérationnel Calanques (GOC), une instance qui coordonne les actions des services de contrôle. Cette organisation permet de mener des opérations de police conjointes et d’assurer un suivi judiciaire rigoureux des atteintes à l’environnement.
A travers un dispositif d’inclusion, la Ville de Marseille finance depuis un an un dispositif de formation afin de préparer la jeunesse au métier de nageur sauveteur.
Sur la plage des Catalans, juste avant que la pluie ne commence à tomber le vendredi 12 juillet au matin, les jeunes actuellement en formation et les lauréats 2024 étaient présents aux côtés de Hedi Ramdane, adjoint au maire en charge de la Jeunesse, pour une remise de diplômes et la présentation du dispositif gratuit de formation au Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique (BNSSA).
« J’ai été profondément marqué lorsque je suis allé dans une piscine et que j’ai vu un jeune nageur sauveteur assis. À proximité, un autre jeune, qui aurait pu être à sa place, travaillait illégalement dans un quartier. Je me suis dit qu’il pourrait être rémunéré légalement aux alentours de 2000 euros pour la ville. Ayant grandi dans des quartiers où de nombreux jeunes manquent d’accès à l’information, je constate souvent qu’ils sont exclus de ce type de dispositifs, » raconte Hedi Ramdane, adjoint au maire en charge de la Jeunesse.
Ouverte aux jeunes de 17 à 30 ans, cette formation au BNSSA, couplée au diplôme de secourisme en équipe PSE1, est entièrement financée par la mairie de Marseille, pour répondre au manque de personnel dans les piscines et sur les plages marseillaises.
En contrepartie de la formation, les jeunes s’engagent à travailler pour la municipalité pendant une période déterminée : deux mois la première année, un mois la seconde et un mois l’année suivante. L’adjoint au maire s’est inspiré de ce qui se fait dans les hôpitaux publics pour mettre en place cet échange « gagnant-gagnant ».
En 2024, grâce à ce dispositif, 37 jeunes ont réussi les épreuves du BNSSA. Parmi eux, 14 ont été embauchés pour la surveillance des plages en juin, et 12 sont en poste pour la surveillance des piscines municipales en juillet.
« Quand on est jeune, on a plein de projets en tête et on veut les réaliser. On a besoin d’autonomie et d’un travail. Pour moi, cela me permet de payer mes études, de soulager mes parents, et aussi de financer mon permis et ma voiture, » raconte Emna, 18 ans, étudiante en art et design aspirant à devenir architecte.
Pour Orvinsh, 19 ans, étudiant en droit, le BNSSA représente une formation supplémentaire pour pouvoir travailler l’été. « Je trouvais que cela complétait bien mon BAFA. Je voulais aussi travailler en extérieur plutôt que dans un fast-food, où c’est moins rémunéré et moins intéressant. De plus, c’est un défi, car je n’allais jamais à la piscine. En trois semaines, j’ai dû m’entraîner intensivement avant de passer la présélection, » explique-t-il, motivé par le dispositif. Encore en formation, il espère obtenir son diplôme le plus rapidement possible.
Les formations du dispositif « Deviens Nageur Sauveteur », financées par la mairie, sont délivrées par l’organisme AMS Croix Blanche, basé dans le 14e arrondissement de Marseille. « Nous sommes très contents de participer à ce dispositif. On sait que c’est nécessaire, la Ville a besoin de nageurs sauveteurs, » explique Tom Gripon, formateur en secourisme, sauvetage aquatique et maître nageur sauveteur à la Croix Blanche depuis 2018.
Aux côtés de la structure, les marins-pompiers de Marseille ont participé au recrutement des nageurs sauveteurs et encadrent les jeunes formés sur le terrain une fois le diplôme obtenu : « Il faut les amener au niveau que nous exigeons au Bataillon des marins-pompiers, mais ils sont très bons. Nous avons un bel avenir avec certains, » confie Alain Gensasi, responsable des plages pour le Bataillon des marins-pompiers de Marseille.
Les inscriptions pour devenir nageur sauveteur sont ouvertes sur le site de la mairie avec deux étapes : une présélection (en bassin puis un entretien) en septembre 2024 suivie de séquences de formation pour l’obtention du diplôme, valable dès la saison estivale de 2025.
Un accord pour la diffusion de la Ligue 1 a été trouvé dimanche 14 juillet entre la LFP, DAZN et beIN Sports. La facture pour les supporters va être salée.
Le dénouement a eu lieu dimanche 14 juillet en début de soirée. Après des semaines d’attente et d’angoisse pour le football français, un accord a enfin été trouvé pour les droits de diffusion de la Ligue 1, à un mois et demi du retour à la compétition.
Au final, ce sont DAZN, pour 8 matchs sur 9, et beIN Sports, pour une rencontre par journée, qui diffuseront le championnat de France. La LFP recevra en contrepartie environ 500 millions d’euros, un peu plus de 600 millions en ajoutant les droits TV internationaux. Cet accord est valide jusqu’en 2029.
La grande braderie
Vincent Labrune et la Ligue retombent tant bien que mal sur leurs pieds alors que le pire était annoncé. Mais à quel prix ? La Ligue espérait initialement trouver un accord entre 900 millions et 1 milliard d’euros. C’était la promesse faite par le président de la LFP aux différents patrons des clubs de Ligue 1.
Cependant, avec ce deal, une fois les différentes taxes retirées (taxe Buffet : 5 %, convention LFP-FFF : 2,5 % pour la FFF), ainsi que la part versée aux syndicats, celle destinée au fonctionnement de la LFP, et enfin la part d’environ 20 % cette année revenant à CVC en marge de l’accord signé avec le fonds d’investissement américain, les clubs ne devraient toucher pour les droits domestiques qu’entre 350 et 400 millions d’euros, peut-être moins selon certaines estimations.
Un pactole bien maigre alors que la plupart des clubs vont devoir rembourser, à partir de cette année, les prêts garantis par l’État contractés durant la période Covid.
De plus, dans cette histoire, une autre question intéresse et inquiète particulièrement les passionnés de ballon rond : combien vont-ils devoir débourser pour être sûrs de pouvoir suivre leur équipe toute l’année ?
Une facture salée à la fin du mois
Et là, le bât blesse encore plus. Selon les représentants de DAZN lors du conseil d’administration de la LFP, comme le révèle RMC Sport, le prix de l’abonnement pour avoir accès aux 8 matchs sur 9 que diffusera la plateforme anglaise devrait osciller entre 30 et 40 euros par mois en fonction de la formule choisie, avec ou sans engagement.
Pour beIN Sports, rien ne change. Le match diffusé sera inclus dans l’abonnement classique à la chaîne, qui est de 15 euros par mois.
Les spectateurs devront donc débourser entre 45 et 50 euros pour être certains de pouvoir suivre l’intégralité de la Ligue 1.
Pour Corentin, supporter de l’OM abonné au virage Sud depuis des années, « payer ce prix-là pour voir un match tous les quinze jours, en plus de l’abonnement au stade, ça fait mal… ». Face à de telles sommes, il ajoute, désabusé par la situation du football français : « rien d’étonnant à ce que les spectateurs se dirigent vers les systèmes de piratage type IPTV. »
La tentation du piratage…
C’était en effet l’un des points soulevés par Pablo Longoria lors de la conférence de presse de présentation de Roberto De Zerbi. Interrogé sur la situation des droits TV alors qu’aucun accord n’avait encore été trouvé, il avait appelé à protéger les droits de diffusion, notamment en luttant contre le piratage des matchs. « La quantité d’IPTV dans le pays, ce n’est pas normal. C’est voler de l’argent aux clubs. On doit protéger nos droits. Ça détruit la valeur. Il faut mieux protéger notre produit », avait déclaré le président de l’OM.
Accord signé, il reste à voir combien d’abonnés viendront s’inscrire sur les plateformes légales. En cas d’échec, le football français, et en particulier les petits clubs, risque de se retrouver en très grande difficulté dans les années à venir.
Rudy Bourianne
Rudy Bourianne est journaliste sportif. Passionné par le club phocéen et le sport en général, il suit notamment l’actualité de l’OM, de la Voile et de l’équipe élite water-polo du Cercle des Nageurs de Marseille pour Le Méridional.
Le Port de Marseille-Fos, en collaboration avec la CCI Aix-Marseille Provence et Aix-Marseille Université, lance la cinquième édition du Smart Port Challenge avec une vision « en grand ».
Depuis cinq ans, le Smart Port Challenge à Marseille permet à des grands groupes de lancer des défis aux start-up pour rendre le port plus innovant et compétitif. Pour cette cinquième édition, le Grand Port Maritime de Marseille-Fos (GPMM), Aix-Marseille Université et la Chambre de Commerce et d’Industrie Aix-Marseille-Provence (CCIAMP) étendent le périmètre d’action à Lyon et à la rive sud de la Méditerranée, soulignant ainsi l’ambition de cette initiative, désormais nommée « Smart Port en Grand ».
Le Smart Port Challenge se distingue par son approche ouverte et collaborative, réunissant structures publiques et privées pour co-créer des solutions novatrices. En tant que véritable laboratoire d’idées, ce challenge vise à améliorer les performances environnementales et économiques du port, tout en servant de modèle sociétal.
Un laboratoire d’innovation ouvert sur la Méditerranée
À l’occasion de la conférence de presse, Jean-Luc Chauvin, président de la CCIAMP, a souligné que Marseille-Fos est à un moment décisif, avec l’objectif ambitieux de devenir le premier port de la Méditerranée. Il a insisté sur la nécessité d’investir dans les domaines financiers et de la recherche pour atteindre ce but. « C’est une infrastructure essentielle pour notre économie. Nous devons anticiper et renforcer notre port pour qu’il devienne le leader méditerranéen. »
Éric Berton, président d’Aix-Marseille Université, a exprimé son désir de renforcer la collaboration avec la rive sud de la Méditerranée.
Quant à Christophe Castaner, président du directoire du GPMM, il a rappelé les partenariats récemment établis avec l’Arabie Saoudite et les lignes régulières avec l’Algérie. Les trois dirigeants ont également souligné l’importance du développement du transport fluvial sur le Rhône pour assurer l’avenir du port de Marseille.
Des attentes sur le numérique et les énergies renouvelables
Le port souhaite améliorer sa compétitivité numérique en modernisant son application Neptune avec de l’intelligence artificielle pour raccourcir les délais et réduire les coûts. En intégrant des algorithmes d’IA avancés, Neptune sera capable de prévoir plus précisément les besoins logistiques, optimiser les itinéraires des navires, et anticiper les congestions.
Ces améliorations permettront non seulement de diminuer les temps d’attente et les coûts opérationnels, mais aussi de réduire l’empreinte carbone du port en limitant les mouvements inutiles des navires.
Parallèlement, plusieurs défis visent à exploiter les énergies renouvelables pour rendre le port plus écologique. L’énergie des vagues, une source d’énergie encore sous-utilisée, offre un potentiel immense pour fournir une énergie propre et constante. En installant des dispositifs de récupération de l’énergie houlomotrice le long des côtes, le port pourrait générer une partie significative de son électricité de manière durable.
De plus, le développement de parcs solaires dans des zones humides montre l’engagement du port dans les énergies renouvelables tout en respectant les écosystèmes locaux. Ces parcs solaires, conçus pour minimiser l’impact environnemental, pourraient fournir une source supplémentaire d’énergie propre, contribuant ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Perspectives prometteuses
Les start-up et entreprises intéressées peuvent soumettre leurs candidatures jusqu’au 28 août 2024. Les lauréats, annoncés mi-septembre, se verront attribuer une dotation de 15 000 euros chacun pour amorcer leurs projets, qui seront dévoilés lors du Smart Port Day en mars 2025.
Depuis sa création, le Smart Port Challenge a mobilisé plus de 50 partenaires, lancé 32 défis et sélectionné 34 lauréats, avec un soutien financier total de 480 000 €. La dernière édition a couronné huit entreprises, qui ont présenté leurs preuves de concept après six mois de développement intensif.
Découvrir les neuf défis
Redéveloppement de Neptune (en partenariat avec IBM) : Utilisation de l’intelligence artificielle pour moderniser le logiciel de gestion Neptune.
Fluidité des Opérations Portuaires (en partenariat avec TotalEnergies) : Prévision des mobilisations pour améliorer la fluidité du trafic maritime.
Intermodalité Durable (en partenariat avec SNCF Logistics) : Accélérer l’utilisation de solutions intermodales pour réduire l’impact environnemental du transport de marchandises.
Cyclo-logistique Urbaine (en partenariat avec Cyclad) : Faciliter le dernier kilomètre de transport fluvial par des solutions cyclo-logistiques.
Gestion de l’Eau de Pluie (en partenariat avec Veolia) : Optimisation des infrastructures pour une meilleure utilisation de l’eau de pluie et promotion de la biodiversité.
Analyse des Sols Pollués (en partenariat avec Sol Environment) : Amélioration de l’analyse des sites contaminés pour favoriser la dépollution et la valorisation des friches.
Parc Solaire en Zone Humide (en partenariat avec EDF Renouvelables) : Développement de parcs solaires en préservant les écosystèmes humides.
Énergie des Vagues (en partenariat avec Eco Wave Power) : Exploitation de l’énergie houlomotrice pour une nouvelle source de production énergétique.
Expérience des Passagers (en partenariat avec CMA CGM) : Amélioration de la gestion des flux de passagers et de véhicules pour une expérience optimisée.
À la veille du 14 juillet, Gérard Gazay, maire (LR) d’Aubagne, partage ses préoccupations politiques et ses projets pour sa ville. Il aborde la montée de l’extrême droite, la fragmentation politique et ses initiatives pour la mobilité, le logement et la culture à Aubagne.
À quelques jours des festivités du 14 juillet, Gérard Gazay, maire Les Républicains d’Aubagne depuis 2014, exprime ses préoccupations face à la situation politique actuelle et aux résultats électoraux dans sa circonscription (9e) aux mains du RN.
Alors que la France est ébranlée par la dissolution de l’Assemblée nationale et une fragmentation politique, l’édile s’inquiète de la montée de l’extrême droite et de la désaffection croissante envers les partis traditionnels.
Candidat à sa réélection en 2026, il projette de poursuivre la transformation de sa ville, qu’il décrit comme « à taille humaine, riche en patrimoine culturel et naturel, avec une forte identité ». Parmi les projets structurants figurent le Val’Tram et le Bus à Haut Niveau de Service (BHNS), destinés à révolutionner la mobilité urbaine.
Parallèlement, la réhabilitation du centre-ville et l’amélioration de l’accès au logement visent à répondre aux attentes des Aubagnais. Gérard Gazay porte également une attention particulière à la jeunesse et aux initiatives culturelles, convaincu que l’épanouissement personnel passe par la diversité des expériences.
À la tête d’une majorité municipale diversifiée, incluant différentes sensibilités politiques (ancien PS, Horizons, etc.), Gérard Gazay croit « fermement en la collaboration et l’ouverture, ce qui permet de prendre des décisions équilibrées et inclusives pour le bien de notre territoire ».
Néanmoins, il reste profondément attaché à sa famille politique depuis plusieurs décennies. Il espère que la droite républicaine parviendra à redéfinir ses valeurs fondamentales et reste persuadé que des actions concrètes, combinées à une écoute attentive des besoins de ses concitoyens, permettront de restaurer le lien de confiance avec la population.
Le Méridional : Quel bilan tirez-vous de la situation politique suite à la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron ?
Gérard Gazay : Cela n’a pas apporté la clarification souhaitée par le Président. Aucun parti n’a obtenu de majorité absolue, rendant la situation encore plus complexe. Il aurait été préférable de consulter les partis politiques et de laisser passer l’été et les Jeux Olympiques avant de dissoudre l’Assemblée nationale.
Malgré un taux de participation de 66,7 % au second tour, le plus élevé depuis 1997, 70 % des Français ne sont pas satisfaits des résultats de ces élections et 74 % pensent que le pays est ingouvernable.
L’Assemblée nationale est aujourd’hui divisée en trois tiers : un nouveau front populaire, le centre représenté par Emmanuel Macron, et l’extrême droite, rendant le pays difficile à gouverner. Cette situation sans précédent soulève des questions sur la capacité du gouvernement à répondre aux attentes des Français.
Comment avez-vous vécu le départ d’Éric Ciotti pour le RN et comment cela impacte-t-il la défense des valeurs des Républicains ?
Il était disqualifié à mes yeux et ne devait plus occuper son poste de président des Républicains. Prendre une telle décision de manière unilatérale est inacceptable. Nous ne pouvons pas nous allier avec le Rassemblement National ; leurs valeurs ne sont pas les nôtres. Si l’on peut éventuellement se retrouver sur des sujets régaliens, leur politique économique est catastrophique et se rapproche de celle du Nouveau Front Populaire.
Cela démontre que nous devons absolument affirmer et incarner nos valeurs de manière plus claire et déterminée. Il est essentiel que la droite républicaine réaffirme ses convictions fondamentales et se reconstruise autour de ses valeurs pour redonner confiance à notre électorat : travail, famille, ordre républicain, maîtrise de l’immigration, pouvoir d’achat, liberté d’entreprendre, réduction de la fiscalité et du déficit public…
Laurent Wauquiez, nommé président de la “droite républicaine” nouveau nom des LR à l’Assemblée nationale, a justement déclaré “il faut une nouvelle offre politique d’une droite indépendante”. Comment voyez-vous son rôle dans cette reconstruction ?
Gérard Gazay : Nous avons des personnalités, en effet, comme Laurent Wauquiez, qui peuvent incarner cette nouvelle droite forte et indépendante. Il y a aussi sur des figures comme Xavier Bertrand, qui apporte une approche plus sociale, David Lisnard, de Nouvelle Énergie [maire de Cannes et président des maires de France, ndlr]… et intégrer cette diversité pour bâtir une ligne politique cohérente.
Trouver un équilibre entre une droite sociale, gaulliste et libérale est impératif pour proposer une alternative crédible et forte aux électeurs. C’est ce qui a fonctionné à l’UMP. Si je vous parle de la droite libérale d’Alain Madelin, de la droite sociale incarnée par Philippe Seguin… Il faut d’abord asseoir cette ligne politique au sein de la droite et dans un courant assez large, et ensuite on verra qui est capable de l’incarner. Mais il y a urgence.
Compte tenu de la fragmentation politique actuelle, pensez-vous qu’une réforme constitutionnelle est nécessaire pour répondre à la crise de confiance entre le gouvernement et les citoyens ?
La solution ne réside pas uniquement dans les institutions. Le mal est plus profond et concerne la compréhension entre notre gouvernement et nos concitoyens. La véritable question est de savoir comment recréer la confiance. Une fois cette confiance rétablie, les institutions pourront alors aider à la consolider.
Comment comptez-vous restaurer la confiance dans votre circonscription acquise à l’extrême droite ? Quel est votre avis sur la montée de l’extrême droite et la défiance envers les partis traditionnels sur votre territoire ?
Sur notre circonscription, nous avons constaté une montée du Rassemblement National, notamment à cause de la chute des Républicains lors des présidentielles de 2022.
En tant qu’élus locaux, nous devons répondre aux inquiétudes légitimes de nos concitoyens en restant en prise directe avec eux. Les candidats de ce parti élus députés ne portent pas les enjeux locaux au niveau national et n’ont pas les moyens législatifs pour défendre nos problématiques.
La politique locale doit être connectée aux enjeux nationaux, mais aussi répondre aux besoins directs des habitants. Par exemple, à Aubagne, nous travaillons sur des projets de mobilité pour améliorer le quotidien des salariés et sur des initiatives culturelles pour impliquer les jeunes.
A ce titre, quelle est votre vision pour l’avenir d’Aubagne et quels sont vos projets prioritaires ?
Notre priorité est d’engager Aubagne dans le XXIe siècle avec des projets de mobilité durable, une rénovation de notre habitat et de nos espaces publics, et des politiques publiques tournées vers la jeunesse.
En termes de mobilité, le Val’Tram et le BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) sont des projets essentiels pour notre commune. Le Val’Tram vise à relier Aubagne à la périphérie de Marseille, pour offrir une alternative au trafic routier et faciliter les déplacements de nos concitoyens.
Le BHNS, quant à lui, est un projet de bus rapide qui desservira efficacement les zones d’activité économique et permettra aux salariés de mieux se déplacer. Ces projets s’inscrivent dans un plan de mobilité plus vaste au niveau de la Métropole et du projet “Marseille en grand”.
Quelle est votre stratégie pour améliorer l’accès au logement à Aubagne ?
Nous travaillons sur plusieurs fronts. D’abord, nous mettons l’accent sur la réhabilitation du centre-ville pour offrir des habitations décentes et attractives. Ensuite, nous plaidons pour que les maires aient plus de pouvoir dans l’attribution des logements sociaux, ce qui nous permettrait de mieux répondre aux besoins locaux. Nous voulons simplifier et rationaliser ce processus pour éviter les situations aberrantes où des familles sont mal logées alors que des solutions existent.
La redynamisation du centre-ville est un défi, surtout face à la concurrence des grands centres commerciaux aux portes de la ville. Quelle est votre approche pour revitaliser le commerce local ?
Nous avons une double approche. Premièrement, nous voulons créer une offre commerçante différenciée, en proposant des boutiques et des services uniques que l’on ne trouve pas dans les centres commerciaux.
Deuxièmement, nous voulons faire du centre-ville un lieu de vie agréable, où l’on ne vient pas seulement pour faire des achats, mais aussi pour passer du temps, profiter de la culture et des loisirs. Cela inclut des réaménagements urbains, des événements culturels réguliers et des initiatives pour soutenir les commerçants locaux.
Quelles sont vos actions en faveur de la jeunesse à Aubagne ?
Aubagne est la troisième ville universitaire du département, avec plus de 1 500 étudiants. Nous investissons dans l’éducation artistique et culturelle, avec des ateliers et des programmes pour toutes les classes primaires.
Notre objectif est que chaque enfant, de la maternelle au CM2, bénéficie d’une éducation culturelle riche, avec des sorties culturelles et des activités artistiques. Nnous développons aussi des infrastructures sportives et des programmes pour encourager la pratique sportive et l’engagement des jeunes.
Quelle est la place des élus locaux dans ce paysage politique ?
Le rapport d’Éric Woerth sur la décentralisation rappelle l’importance de renforcer les prérogatives des élus locaux. Il est plus que jamais indispensable de renforcer leur rôle et de simplifier leurs actions auprès des services de l’État. Les élus locaux doivent être au centre des décisions pour répondre efficacement aux attentes de notre population.
Ce même rapport étrille aussi la gestion de la Métropole…
Le rapport d’Éric Woerth est très critique en effet mais je trouve que la Métropole avance dans la bonne direction sous la présidence de Martine Vassal (DVD). Bien qu’il reste encore beaucoup à faire, des progrès significatifs ont été réalisés en huit ans.
Contrairement à ce que dit le rapport, je pense que nous avançons bien. La Métropole est encore jeune, elle a seulement huit ans, ce qui correspond à l’âge d’un enfant en CE2. On ne peut pas demander à une Métropole de huit ans d’existence d’être au même niveau de maturité que celles qui existent depuis vingt ou trente ans. Beaucoup de choses ont déjà été accomplies, et il est clair que la Métropole avance dans la bonne direction. [Gérard Gazay est aussi vice-président de la Métropole délégué au Développement économique et Vice-président du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, ndlr]
Les travaux débuteront le 15 juillet pour transformer la place du Général Ferrié en vue de l’extension du tramway.
Après la métamorphose de la place Castellane, la place du Général Ferrié, située à l’entrée du quartier de la Capelette à Marseille, s’apprête à subir une grande transformation dans le cadre des travaux d’extension du tramway et vise à apaiser la circulation dans ce secteur de la ville.
Ces nouveaux travaux débuteront le lundi 15 juillet et se termineront le mardi 23 juillet 2024, juste avant le premier match de football du tournoi olympique au stade Orange Vélodrome.
« Aujourd’hui, personne ne regrette les anciennes passerelles de Rabatau, et la création de la bretelle Schlœsing a déjà apaisé la circulation automobile. L’arrivée prochaine du tramway améliorera encore le quotidien des habitants des quartiers du Rouet et de La Capelette », a déclaré Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence et du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, dans un communiqué de presse.
13 000 m² de végétation pour une place plus verte et apaisée
Les travaux, qui se dérouleront de nuit, de 22h à 6h, comprendront la pose d’un nouveau revêtement autour de la place. Une coupure totale de la circulation sera nécessaire pour garantir la sécurité des opérations, mais les accès pour les riverains seront maintenus. Des itinéraires de déviation seront également mis en place durant toute la durée du chantier.
D’ici à la fin de l’année, la place bénéficiera d’une double couronne arborée avec des massifs méditerranéens. Plus de soixante arbres seront plantés, ainsi que des arbustes et des plantes vivaces, couvrant une surface de 1300 m². Les piétons et les cyclistes pourront circuler en toute sécurité grâce à la bretelle Schlœsing, en service depuis 2023.
La fin de l’année verra également la pose des rails du tramway sur la place, après les aménagements de l’avenue Jules Cantini. Les travaux se poursuivront sur le boulevard Schlœsing, où un nouveau parking relais de 600 places devrait être achevé en 2025.
Le plan de circulation à venir
Le plan de circulation pour les travaux de la place du Général Ferrié inclut :
Fermeture totale de la place et de certaines sections du boulevard Rabatau.
Itinéraires de déviation via le boulevard Jean Moulin et l’avenue Jules Cantini.
Maintien des accès pour les riverains.
Adaptation temporaire de la circulation autour des zones de travaux.
Relais de la flamme des Jeux Olympiques de Paris 2024, Prologue Grande Arrivée
Mélina Robert-Michon et Florent Manaudou seront les porte-drapeaux français lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Comme l’a révélé hier soir Le Parisien, la lanceuse de disque et le nageur ont été élus par les athlètes tricolores sélectionnés pour les JO pour être les porte-drapeaux français le 26 juillet prochain lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.
À 33 ans, l’ancien nageur du Cercle des Nageurs de Marseille participe cet été à Paris à ses quatrièmes Jeux Olympiques, un nombre égal à celui de ses médailles olympiques. En 2012, il avait décroché l’or à Londres en 50 mètres nage libre. À Rio, il a remporté deux médailles d’argent en 50 mètres nage libre et en relais 4×100 mètres. Enfin, à Tokyo en 2020, il a ajouté une nouvelle médaille d’argent dans sa discipline de prédilection.
Il y a quelques semaines, Paul Leccia, président du CNM, nous confiait ses espoirs de voir celui qu’il a vu grandir en tant qu’athlète mais aussi en tant qu’homme, être choisi pour porter les couleurs de la France le 26 juillet prochain.
À ses côtés, la lanceuse de disque Mélina Robert-Michon participera à ses septièmes Jeux Olympiques. En 2016, à Rio, elle a remporté la médaille d’argent avec un jet à 66,73 m, établissant ainsi le record de France encore en vigueur. En plein cœur des Jeux Olympiques, elle fêtera ses 45 ans.
Rudy Bourianne
Rudy Bourianne est journaliste sportif. Passionné par le club phocéen et le sport en général, il suit notamment l’actualité de l’OM, de la Voile et de l’équipe élite water-polo du Cercle des Nageurs de Marseille pour Le Méridional.
La piste d’Álvaro Valles est sur le point d’aboutir pour remplacer Pau Lopez en partance pour Côme.
Le départ de Pau Lopez cet été se précise. Selon le média italien Revelo, le gardien espagnol est sur le point de signer avec le club de Côme, qui a été promu en Serie A la saison dernière. Lors de la conférence de presse de présentation de Roberto De Zerbi, Pablo Longoria a confirmé l’existence de discussions avec un autre club, sans toutefois en révéler le nom.
Cependant, le président de l’OM a exprimé des réserves concernant le transfert du gardien de 29 ans. «En ce qui concerne les gardiens de but, il est vrai que des discussions sont en cours avec un club pour le départ de Pau Lopez. Nous n’avons pas encore trouvé d’accord et nous cherchons à protéger les intérêts du club. Si des opportunités se présentent, nous trouverons un remplaçant adéquat tout en préservant les intérêts du club. Nous prendrons alors la décision appropriée, » a déclaré Pablo Longoria, laissant entendre que le départ de Pau Lopez dépendra de l’arrivée d’un remplaçant.
Samba, Meslier, Valles, des pistes mais rien de concret
Plusieurs pistes sont évoquées depuis la fin de saison sans qu’aucune n’ait pour l’heure abouti du côté de la Canebière.
Brice Samba, formé au club, serait selon certains médias l’une des priorités de la direction. Interrogé, le gardien toujours Sang et Or a calmé les différentes ardeurs en conférence de presse avec l’équipe de France : « Ce n’est pas à l’ordre du jour en toute franchise. J’ai vu plein de choses circuler sur les réseaux sociaux je ne vais pas mentir. Après, tout le monde connaît l’attachement que j’ai avec ce club que j’ai connu à l’âge de 18 ans. Ensuite on verra bien. Je ne me prends pas la tête et on verra la position de Lens vis-à-vis de moi. »
Éventuel blocage à la venue de l’ancien Olympien, les émoluments demandés par le RC Lens seraient bien au-dessus de ce que l’OM envisage de mettre sur le poste.
Autre piste récurrente, celle d’Ilan Meslier. Nos confrères de La Provence ont confirmé il y a quelques jours des contacts entre l’OM et le gardien de Leeds, âgé de 24 ans. Sous contrat jusqu’en 2026 avec le club anglais, Meslier avait été lancé en Premier League par un certain Marcelo Bielsa.
La solution pourrait finalement venir d’un endroit inattendu. En effet, tout semble s’accélérer du côté de Las Palmas. Selon le quotidien régional, un accord avec Álvaro Valles (26 ans) serait en cours de finalisation. Une clause de 10 millions d’euros, bonus inclus, est évoquée pour libérer le portier natif de La Rinconada de sa dernière année de contrat.
Rudy Bourianne
Rudy Bourianne est journaliste sportif. Passionné par le club phocéen et le sport en général, il suit notamment l’actualité de l’OM, de la Voile et de l’équipe élite water-polo du Cercle des Nageurs de Marseille pour Le Méridional.
Les Bouches-du-Rhône s’illumineront ce week-end à l’occasion de la fête nationale.
Ce week-end, les Bouches-du-Rhône célèbrent la fête nationale avec des feux d’artifice et spectacles pyrotechniques. Les festivités commencent dès le samedi 13 juillet et se poursuivent le dimanche 14 juillet. Voici un aperçu des principaux événements dans le département.
Samedi 13 juillet
La Ciotat : 22h30, feu d’artifice tiré depuis la mer.
Eyragues : 23h, feu d’artifice « Comité des fêtes », Parc des Poètes.
Fos-sur-Mer : 22h30, spectacle d’Ilotopie avec pyrotechnie « Le voyage extraordinaire », Rives de l’étang de l’Estomac.
Istres : 22h30, feu d’artifice « Les exploits sportifs français », Rives de l’étang de l’Olivier.
Pélissanne : 22h00, feu d’artifice, Stade de la Prouvenque.
Rognac : 22h30, feu d’artifice, Toit de l’Hôtel de Ville.
Saint-Mitre-les-Remparts : 22h30, feu d’artifice, Plage de Massane.
Dimanche 14-Juillet
Marseille : 22h30, feu d’artifice, Vieux-Port.
Cassis : 22h30, feu d’artifice, port de Cassis.
Carry-le-Rouet : 22h, mini feu d’artifice, Esplanade Roger Grange.
Aix-en-Provence : 22h30, spectacle pyrotechnique et laser, Terrasse du Grand Théâtre de Provence.
Les élections législatives récentes ont transformé le paysage politique des Bouches-du-Rhône. Sept nouvelles figures, principalement du Rassemblement national, se démarquent parmi les 16 circonscriptions. Découvrons ensemble ces nouveaux visages.
Les élections législatives ont apporté un vent de changement dans le département des Bouches-du-Rhône. Parmi les 16 circonscriptions, neuf continuent avec leurs députés sortants, témoignant d’une certaine stabilité politique.
Cependant, sept circonscriptions connaissent un renouvellement notable avec l’arrivée de nouvelles têtes, majoritairement affiliées au Rassemblement national. Ce parti d’extrême droite s’impose désormais comme la force politique dominante du département, comptant onze députés.
Le Nouveau Front populaire, quant à lui, obtient cinq sièges. Alors que certains des nouveaux élus sont déjà bien ancrés dans le paysage local et politique, d’autres émergent presque de l’anonymat. Brève présentation des députés qui représenteront les Bouches-du-Rhône à l’Assemblée nationale, circonscription par circonscription.
Monique Grisetti (RN), la discrète triomphante de la première circonscription
Dans l’arène politique marseillaise, où les destins se jouent et les carrières se brisent, une figure inattendue s’est élevée : Monique Grisetti. La candidate du Rassemblement National a conquis la première circonscription des Bouches-du-Rhône, couvrant les quartiers Est de Marseille. Face à elle, Sabrina Agresti-Roubache s’est inclinée dès le premier tour, et la candidate du Nouveau Front Populaire n’a pu rivaliser, battue avec un écart de 6000 voix.
Affublée du sobriquet de « candidate fantôme » par ses adversaires, Monique Grisetti, âgée de 64 ans, est une fidèle militante du Rassemblement National depuis l’âge de 18 ans. Elle n’est pas étrangère aux dynamiques internes du parti, étant la tante de Franck Allisio, figure départementale du RN et élu dans la 12e circonscription.
Déjà candidate en 2022 dans la même circonscription, Monique Grisetti n’avait alors guère brillé par son verbe, tout comme aujourd’hui. Ses opinions tranchées contre la vaccination, ses théories complotistes et ses déclarations xénophobes ont souvent alimenté les réseaux sociaux, bien qu’elle ait depuis pris soin d’effacer une grande partie de ses publications.
Évitant soigneusement les médias, qu’elle accuse de déformer ses propos et de l’affubler du titre de fantôme, Grisetti se fait rare. Il reste à voir comment cette discrète triomphatrice s’acquittera de ses devoirs de députée à l’Assemblée nationale.
La surprise Laurent Lhardit (NFP), l’entrepreneur militant, dans la 2e circonscription
Laurent Lhardit, contre toute attente, a triomphé face à Olivier Rioult du Rassemblement National, remportant 53,6% des suffrages. Ce résultat marque un tournant décisif dans le paysage politique marseillais. Initialement en deuxième position après le premier tour, il a su profiter du retrait stratégique de Claire Pitollat, député sortante (Renaissance) pour s’imposer dans les 7e et 8e arrondissements, longtemps bastions de la droite.
Laurent Lhardit, enfant de Bonneveine (8e), est un entrepreneur chevronné et un militant infatigable du Parti Socialiste depuis 1988. À 61 ans, il incarne une gauche sociale-démocrate attachée aux valeurs de lutte contre le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie, l’homophobie et les inégalités sociales. Son enracinement local a, semble-t-il, été un atout déterminant dans son ascension.
De l’électronique à la politique, le parcours de Gisèle Lelouis (RN) jusqu’à la 3e circonscription
À 72 ans, Gisèle Lelouis, députée sortante du Rassemblement national, a remporté de justesse son duel contre Amine Kessaci (écologiste) du Nouveau front populaire, avec seulement 800 voix d’avance. Cette victoire fragile lui permet de conserver son siège de parlementaire à Marseille, où elle est aussi conseillère municipale depuis 2014.
Originaire de la région parisienne, ingénieure en électronique, Gisèle Lelouis a travaillé pour l’armée et dans l’aviation avant de mettre sa carrière en pause pour sa famille. Après son divorce, elle devient ostréicultrice puis vendeuse en boulangerie avant de s’installer à Marseille en 1995.
Lors de son premier mandat, Gisèle Lelouis a proposé une loi controversée visant à interdire les salles de consommation à moindre risque à Marseille et une autre pour protéger les pigeons en interdisant les méthodes cruelles de régulation et en promouvant des solutions contraceptives.
La victoire bien calculée de Manuel Bompard dans la 4e circonscription
Manuel Bompard, 38 ans, n’est pas un novice en politique, loin de là. Élu dès le premier tour des législatives anticipées, il rejoint les rangs des 76 députés ayant triomphé d’emblée. Dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, ce bastion rougeâtre, il a raflé 67,5 % des suffrages, signant ainsi une victoire éclatante le 30 juin dernier à Marseille.
Natif de Firminy, un village de la Loire où la politique ne mène guère loin, Bompard a fait ses armes à Toulouse en 2017. Là-bas, il avait échoué face à une candidate LREM, mais il n’avait pas dit son dernier mot. En 2022, c’est Jean-Luc Mélenchon lui-même qui le désigne pour prendre la relève dans la circonscription marseillaise. Une fois élu à l’Assemblée nationale, il tourne le dos au Parlement européen, où il siégeait depuis 2019, pour mieux se consacrer à la scène nationale.
Docteur en mathématiques, Manuel Bompard a été l’architecte des négociations qui ont donné naissance à la Nupes, unissant les divers courants de la gauche sous une même bannière. Depuis cette année-là, il est aussi le coordinateur national de La France insoumise. Son visage est désormais familier des plateaux télé.
À l’Assemblée, il s’est distingué par son combat acharné contre l’inflation. Manuel Bompard propose d’encadrer les marges des géants de l’agroalimentaire, du raffinage et de la grande distribution, affichant une détermination sans faille à protéger les plus vulnérables.
Le dissident Hendrik Davi déjoue les pronostics dans la 5e circonscription
Hendrik Davi, 46 ans, député marseillais, a été réélu dans la 5e circonscription de manière inattendue. Non réinvesti par La France Insoumise (LFI), il a choisi de se présenter en indépendant, défiant ainsi le candidat officiel de LFI, Allan Popelard.
Henrick Davi a surpassé Popelard dès le premier tour, avant de triompher face à Franck Liquori du Rassemblement National (RN) avec 65,95 % des voix.
Son engagement politique débute à la fin des années 1990 chez les Verts, avec une thèse en écologie en poche. Il s’investit ensuite dans l’association anti-capitaliste Attac, puis rejoint la Ligue communiste révolutionnaire aux côtés d’Olivier Besancenot. En 2012, il rallie le Front de gauche pour la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon et se présente aux municipales de Marseille en 2014.
Dans la 6e circonscription, Olivier Fayssat, un pari politique assuré
Olivier Fayssat, 56 ans, a réussi à conquérir la 6e circonscription, qui englobe le 9eet une partie du 10e arrondissement, face à Christine Juste (EELV), adjointe au maire et candidate du Nouveau Front populaire.
Ancien membre des Républicains et courtier en assurance, Olivier Fayssat s’aventure en politique pour la première fois sous la bannière du Rassemblement National.
A l’aise avec les médias, ce proche d’Eric Ciotti, symbolise une nouvelle génération de politiciens issus de la droite classique mais attirés par le RN. Sa victoire marque un tournant stratégique pour le parti, misant sur des profils diversifiés pour élargir son électorat.
Boudé par son ancien parti, il pourrait bien devenir une pièce maîtresse dans le paysage politique marseillais. En attendant, il reste à voir comment cet homme discret mais déterminé saura faire entendre sa voix et défendre ses idées au sein d’un parti connu pour ses positions tranchées.
Sébastien Delogu, le tribun réélu qui défie l’establishment
Sébastien Delogu, triomphalement réélu dès le premier tour avec 59,7 % des voix, affirme son emprise sur les 15e et 16e arrondissements de Marseille. Ancien chauffeur de taxi du 15e, il a habilement utilisé les réseaux sociaux, et ses vidéos « edits » ont séduit une audience souvent éloignée de la politique. Cette stratégie, bien que controversée, est redoutablement efficace.
Sébastien Delogu ne limite pas son engagement à la scène locale. En brandissant un drapeau palestinien à l’Assemblée nationale, il a été suspendu deux semaines mais a renforcé son image de défenseur des causes internationales. En février, il a visité Rafah avec une vingtaine de députés, affirmant son engagement sur le terrain.
À l’approche des municipales, l’Insoumis critique vivement la majorité de gauche (DVG) de Benoît Payan pour sa gestion des ressources publiques, dénonçant une politique de subventions aux associations au détriment des habitants. Déterminé, il promet une alternative plus juste et équitable pour Marseille en vue de 2026.
Romain Tonussi, une victoire sans tonus dans la 8e circonscription
À seulement 28 ans , Romain Tonussi s’impose dans la 8e circonscription, battant Jean-Marc Zulesi avec une infime avance de 50,24 % contre 49,76 %. Seules 329 voix séparent les deux candidats. Malgré le retrait tardif d’Alexandre Beddock (NFP) arrivé en troisième position au premier tour, Jean-Marc Zulesi n’a pas réussi à conserver son siège.
Romain Tonussi, conseiller municipal de Miramas et professionnel des ressources humaines, avait déjà tenté sa chance en 2022. Cette fois-ci, il convainc.
Romain Tonussi prend désormais les rênes de cette circonscription avec des attentes immenses et des défis environnementaux de taille, concernant notamment la protection de l’étang de Berre et la réouverture du canal du Rove, laissé à l’abandon depuis quarante ans.
Saura-t-il transformer l’essai et s’imposer comme le défenseur de l’environnement qu’il a promis d’être, sachant que l’écologie n’est pas l’une des priorités de son parti ? L’avenir nous le dira.
Joëlle Mélin, une ordonnance pour la victoire dans la 9e circonscription
Joëlle Mélin, du Rassemblement National, renforce encore son bastion dans la 9e circonscription, de La Ciotat à Aubagne. Avec un résultat sans appel, elle décroche 58 % des suffrages, laissant son adversaire Bernard Ourgoulou-Oglou du Nouveau Front Populaire loin derrière.
Joëlle Mélin, ancienne médecin devenue figure de l’extrême droite, porte l’étendard du RN depuis 1997. Elle a mené sa campagne tambour battant, brandissant les thèmes fétiches du parti : lutte contre l’immigration, sécurité renforcée et amélioration du pouvoir d’achat. Son opposition farouche à tout traitement de transition de genre pour les mineurs, fidèle à la ligne conservatrice du RN, n’a pas manqué de faire débat.
En 2023, la presse a levé le voile sur ses accointances avec certains lobbys de la santé. Les nombreux amendements qu’elle a déposés à l’Assemblée nationale ont nourri les spéculations sur les influences qu’elle pourrait subir. Malgré les controverses, elle continue de régner sur la 9e circonscription.
José Gonzalez, vétéran du RN dans la 10e circonscription
José Gonzalez, 81 ans, figure emblématique du Rassemblement National (RN) et doyen de l’Assemblée nationale, continue de marquer la scène politique locale et nationale.
Ce vieux routier de la politique, enrôlé au Front National dès 1978, est conseiller municipal d’opposition à Allauch, après avoir siégé au conseil régional de 2015 à 2021. Il vient gagner à nouveau dans la 10e circonscription, couvrant Allauch, Gardanne et Meyreuil avec un 55,7 % des voix, reléguant loin derrière la candidate d’Ensemble, Véronique Bourcet-Giner.
Arrivé à Marseille en 1962, il commence sa carrière professionnelle au port avant de devenir directeur d’une auto-école, puis d’intégrer la Chambre de commerce et d’industrie Aix-Marseille-Provence.
Sa carrière politique s’étend sur plusieurs décennies, marquée par une fidélité sans faille au RN. Son discours inaugural en 2022, où il évoquait l’Algérie française et remettait en cause l’existence et les actions de l’OAS, avait suscité de vives réactions. Originaire d’Oran, ce pied-noir au verbe haut est habitué aux controverses.
En sa qualité de doyen, il présidera l’Assemblée nationale, le 18 juillet, en attendant que le ou la présidente soit élue. Il prononcera le discours d’ouverture, comme en 2022.
Marc Pena, une figure académique à l’Assemblée pour la 11e circonscription
Marc Pena, conseiller municipal d’opposition à Aix, s’est distingué en devenant le seul député du Nouveau Front Populaire (NFP) en dehors de Marseille.
Avec 50,23 % des voix, il a battu Hervé Fabre-Aubrespy du Rassemblement National. Mohamed Laqhila, le député sortant du Modem, arrivé troisième avec 26,3 % des suffrages, s’était retiré pour éviter de favoriser l’extrême droite dans le pays d’Aix.
À 64 ans, Marc Pena a su s’imposer dans le monde académique. Doyen de la faculté de droit et de sciences politiques d’Aix-Marseille de 2004 à 2008, puis président de l’université Paul-Cézanne Aix-Marseille III jusqu’en 2012, il est ensuite devenu vice-président de l’université fusionnée Aix-Marseille jusqu’en 2016.
En 2020, Pena s’est présenté à la mairie d’Aix-en-Provence sous la bannière de la gauche. Malgré la défaite, il a rejoint l’opposition municipale avec une détermination intacte, menant la liste de gauche et affirmant son dévouement à la cause publique.
Franck Allisio, l’architecte d’un nouveau RPR se renforce dans la 12e circonscription
Dans la 12e circonscription des Bouches-du-Rhône, couvrant Marignane, Vitrolles et la Côte Bleue, l’extrême droite s’impose avec Franck Allisio, représentant du Rassemblement National (RN). Franck Allisio a remporté son siège dès le premier tour avec 54,1 % des voix. Ancien membre de l’UMP et conseiller ministériel sous Sarkozy, il a rejoint Marine Le Pen en 2015, devenant son porte-parole en 2022.
Député depuis deux ans, il est aussi conseiller régional d’opposition. Au Parlement, Franck Allisio s’est particulièrement élevé contre la construction excessive de logements sociaux. Partisan fervent de l’énergie nucléaire, il estime que l’éolien est une « arnaque » qui accentue la dépendance énergétique.
Franck Allisio a formé une alliance avec Éric Le Dissès, maire de Marignane, pour créer le Rassemblement pour la République (RPR). Ancien conseiller municipal d’opposition à Marseille, il a quitté ce poste en 2022 pour respecter le non-cumul des mandats. Il se murmure qu’il ambitionne de remplacer Benoît Payan à la mairie de Marseille. Affaire à suivre…
Emmanuel Fouquart, de la marine à la politique dans la 13e circonscription
Emmanuel Fouquart, ancien gendarme et militant du Rassemblement National (RN), a mis fin à l’hégémonie du Parti communiste dans la 13e circonscription, comprenant Martigues, Istres, Port-de-Bouc, Fos et Port-Saint-Louis. En remportant 52,9 % des voix, il a défait le député sortant Pierre Dharréville.
Arrivé dans le département en 2014, Emmanuel Fouquart s’est rapidement enraciné à Martigues. Après une carrière dans la marine puis comme gendarme, il s’est reconverti en courtier en assurances.
Emmanuel Fouquart est un candidat régulier du RN, se présentant aux législatives et élections locales. Conseiller municipal d’opposition à Martigues, il est très assidu. Avec l’annonce de Gaby Charroux (PCF) de ne pas se représenter en 2026, Emmanuel Fouquart vise la mairie de Martigues, avec l’ambition de transformer Martigues sous sa gouvernance lors des (prochaines) municipales (de 2026). Pierre Dharréville en embuscade pourrait vouloir sa revanche !
Le choc Verny dans la 14e circonscription
Novice en politique, Gérault Verny a surpris tout le monde en remportant les élections dans la 14e circonscription. Ce dimanche, ce candidat Les Républicains (LR) soutenu par le RN a su s’imposer dans une triangulaire complexe et unique dans les Bouches-du-Rhône.
La victoire de Gérault Verny s’est jouée dans un contexte particulier. Face à Jean-David Ciot du NFP et Anne-Laurence Petel de la coalition Ensemble, il a su tirer profit de la situation. Le refus de d’Anne-Laurence Petel de se retirer après le premier tour lui a permis de mobiliser les électeurs de droite et du centre droit.
À 39 ans, originaire du Rhône et ancien chef d’entreprise, Gérault Verny a su s’attirer les faveurs de l’électorat de droite, renforcé par son lien étroit avec le parti Reconquête. C’est la première fois qu’un député RN est élu à Aix.
Dans la 15e circonscription, Romain Baubry, un député déterminé à réformer
Romain Baubry, représentant du Rassemblement National (RN), a écrasé ses adversaires avec 65,2 % des voix dans la 15e circonscription. Déjà en poste depuis 2022, il a failli être réélu dès le premier tour, confirmant ainsi l’emprise du RN dans la région nord du département.
Ancien gendarme, Romain Baubry a vu son expérience dans la force publique fortement influencer ses positions sécuritaires et ses initiatives législatives. Sa transition de la gendarmerie à la politique a été guidée par une volonté de réformes.
Romain Baubry s’est « illustré » – selon où l’on se place – à l’Assemblée nationale par ses propositions. En mars 2024, il a proposé une loi visant à instaurer la « priorité nationale » dans l’attribution des logements sociaux en plaçant la nationalité comme critère principal. Cette mesure, controversée, garantirait aux Français une priorité d’accès aux logements locatifs sociaux.
Un an plus tôt, Romain Baubry a soutenu une proposition visant à retirer les allocations familiales aux familles dont les enfants sont impliqués dans des activités délinquantes. Bien que rejetée en première lecture, cette proposition a provoqué de vifs débats. Malgré les controverses, il conserve une base électorale solide.
Emmanuel Taché de la Pagerie, le député fantôme de la 16e circonscription
Le Rassemblement National (RN) a conservé son emprise sur la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône avec la réélection d’Emmanuel Taché de la Pagerie. Face à Nicolas Koukas du NFP, qui a récolté un modeste 43,87 % des voix, Emmanuel Taché de la Pagerie a maintenu son siège sans grande difficulté, malgré une campagne marquée par une absence presque totale.
L’homme, que l’on pourrait surnommer le député fantôme, a brillamment réussi l’exploit de conquérir les urnes sans véritablement fouler le pavé. En 2022 déjà, parachuté dans cette circonscription englobant Arles, Port-Saint-Louis-du-Rhône, les Saintes-Maries-de-la-Mer, Tarascon et une partie de Miramas, il avait opté pour une campagne de l’ombre, laissant ses traces invisibles mais indélébiles.
Ancien attaché parlementaire et cadre de la fonction publique, à 49 ans, il a orienté ses efforts vers des causes sociales, soutenant les femmes atteintes d’endométriose et proposant une aide universelle pour les victimes de violences conjugales.
Défenseur des corridas, qu’il perçoit comme une réalité économique, sociale, culturelle et rurale, Emmanuel Taché de la Pagerie navigue habilement dans les eaux de la controverse.