Désormais, cap sur les Caraïbes !

Le Class 40 Centrakor Hirsch fait partie des 72 bateaux a participé à cette transat en double entre le Havre et Fort-de-France, via La Corogne.@Class40 Centrakor Hirsch.

Cette 17ᵉ édition de la Transat du café conserve beaucoup d’inconnues pour les deux skippers à bord du Class 40 Centrakor Hirsch. D’abord, Mikaël Mergui et Kéni Piperol naviguent ensemble depuis seulement quelques semaines et ont face à eux des équipages expérimentés.

Arrivé 12ᵉ à La Corogne jeudi, le Hyérois relativise : « On essaie de positiver. On aurait voulu faire mieux sur cette étape. Il y avait des possibilités. Mais, en classe 40, le niveau est vraiment élevé. Quand on fait des petites erreurs, ça se paye cash. Les autres ne nous attendent pas. C’est aussi ça qui est intéressant. » 


Un début de course chahuté

Mikaël Mergui et Kéni Piperol en pleine manoeuvre sur leur Class 40 Centrakor Hirsch. @Class40 Centrakor Hirsch.

Comme il y a deux ans, dès le départ du Havre, les coureurs ont affronté une mer agitée : « La première nuit, on est passé par le nord, jusqu’aux côtes anglaises, pour avoir des conditions un peu moins rudes, et un peu moins de vagues. On a fait plus de chemin, mais l’idée était de se préserver un peu », et de limiter les risques de casse du bateau. Face à la tempête au large, la décision a été prise, juste avant le départ de Normandie, de s’arrêter en Espagne. « Il fallait prendre une bonne décision rapidement. Aller à La Corogne nous permettait de repartir assez rapidement et surtout de sortir de la Manche pour avoir plus de possibilités que si on restait. Car le risque était de ne pas arriver à partir », précise-t-il.

Les Caraïbes en ligne de mire

Mikaël Mergui et Kéni Piperol ont profité de cette pause pour recharger les batteries, dormir dans de vrais lits et préparer au mieux la deuxième étape jusqu’à la Martinique. « On a hâte d’y aller ! », confiait le Varois. Le départ est prévu samedi à 13 h. Ils n’ont pas complètement défini leur route, car la météo n’est pas encore fixe : « Il y a une grosse zone sans vent à traverser, qui se trouve entre les Açores et les Canaries. » Cela leur laissera le temps d’y voir plus clair sur la tactique à suivre pour ne pas trop s’éloigner des concurrents les plus rapides : « Si on arrive à grappiller quelques places, ça sera déjà un super classement. Mais il faut quand même essayer de progresser ». Il sait qu’il faudra aussi rester prudent : « Il va se passer beaucoup de choses. Il faudra faire attention, essayer de faire des trajectoires simples et ne pas prendre trop de risques ».

Pour garder le moral, Mikaël Mergui a pris un peu de Sud avec lui : « Les plats sur le bateau sont souvent un peu fades. Alors, j’ai une petite fiole d’huile d’olive avec du basilic et de l’ail », et en cas de coup dur, il leur reste aussi 4 plaquettes de chocolat. « J’en ai déjà mangé une », confie-t-il en riant, pour se remettre du difficile passage de la Manche.

Mikaël Mergui, le navigateur varois, prêt à traverser l’Atlantique avec Kéni Piperol set son Class 40 Centrakor Hirsch. @Class40 Centrakor Hirsch

Séverine Krikorian

Photos: @Class40 Centrakor Hirsch