Auxerre – OM : Gomes frappe, Garcia voit rouge, et l’OM s’arrache à dix

Les marseillais peuvent célébrer. Après 3 matches sans victoire, ils s'arrachent pour ramener les trois points d'Auxerre dans la douleur. (Photo : Alain Robert - Le Méridional)

L’Olympique de Marseille a souffert, râlé, tremblé… mais l’a fait. Réduit à dix après une expulsion incompréhensible d’Ulisses Garcia, le club phocéen a arraché une victoire précieuse (0–1) sur la pelouse d’Auxerre. Trois points au mental, signés Angel Gomes et une solidarité qu’on n’avait plus vue depuis un moment. Les phocéens assurent l’essentiel.

Composition de l’Olympique de Marseille en 3-5-2 :

Rulli – Emerson, Egan-Riley, EPavard – Garcia, Gomes (Vermeeren, 63’), Højbjerg, O’Riley, Murillo – Vaz (Paixão, 63’), Aubameyang (Lirola, 78’)

Gomes débloque un match fermé

Sous la bruine d’Auxerre, l’OM a mis du temps à entrer dans son match. Aguerd, pourtant annoncé titulaire, a dù se passer de cette rencontre pour préserver sa condition après une gêne ressentie à l’échauffement. Beaucoup de fautes, quatre cartons jaunes dès la première période, et une tension palpable. Mais à la demi-heure, la lumière est venue du couloir droit : Murillo dépose Mensah d’un petit pont, centre fort devant le but, et Léon se troue. Angel Gomes, en renard, pousse le ballon au fond, avec beaucoup de réussite. 0–1, réaliste et efficace. Le milieu anglais inscrit là son deuxième but en dix rencontres, et offre un avantage logique à des Marseillais maîtres du ballon (63 % de possession) mais encore trop brouillons dans les trente derniers mètres. De Zerbi, calme jusque-là, pense son équipe lancée vers un succès tranquille.

Un rouge injustifié

À la 65ᵉ minute, la vitesse de l’action fait dérailler l’arbitre. Sur un ballon anodin, Ulisses Garcia tend la jambe pour devancer Casimir. Contact léger, Casimir tombe, et Benoît Bastien sort le rouge directement. Pas de VAR, pas d’attente, pas de logique. Le Vélodrome n’est pas là, mais tout Marseille sent l’injustice. Ce carton rouge, sorti de nulle part, aurait pu renverser le cours du jeu. L’OM a souffert dans le jeu, l’OM s’est retrouvé à dix, contraint de défendre pendant une demi-heure, Mais l’OM a tenu. Gomes et Vaz remplacés, Vermeeren et Paixão sont appelés en renfort pour combler les espaces. Le plan du coach bascule d’un coup : Marseille doit tout faire pour tenir le score.

Rulli toujours présent, l’OM au mental

Auxerre a tout tenté. Osman, Namaso, Oppegard : chacun a buté sur un Rulli impérial, auteur de trois parades décisives. Emerson a tenu la baraque dans l’axe, Höjbjerg a joué les pompiers, et Paixão a fait le boulot à l’usure sur le côté. Aubameyang, qui a tout donné, sort à dix minutes de la fin pour laisser place à Lirola, afin de verrouiller La Défense. L’OM recule, subit, mais tient bon. À la 87ᵉ, encore une fois, Rulli sauve les siens sur une frappe d’Oppegard. 

Une victoire qui vaut cher

Ce succès, l’OM est allé le chercher avec ses tripes. Pas un grand match, non. Pas du beau jeu, non plus. Mais du caractère, du vrai. De Zerbi voulait voir une équipe capable de souffrir ensemble : il a été servi. Avec cette victoire, Marseille reprend la deuxième place de Ligue 1, à deux points du PSG et retrouve surtout un peu de confiance après trois matches sans gagner. L’injustice du rouge de Garcia restera sans conséquence, mais c’est peut-être ce genre de soir, à dix contre tous, qui soude un vestiaire. Rulli, encore une fois homme du match, à su verrouiller les cages marseillaises, et l’Olympique de Marseille renoue enfin avec la victoire.

Joseph Poitevin