De retour de blessure après trois mois d’absence, le capitaine de Fos Provence Mathieu Wojciechowski garde confiance en ses troupes avant la réception d’Aix-Maurienne ce samedi, pour la 20e journée de Pro B.
Le retour aux affaires de Mathieu Wojciechowski a été la principale bonne nouvelle du dernier match perdu par Fos Provence Basket à Roanne, samedi dernier (78-73). Victime d’une fracture du scaphoïde en octobre dernier, le capitaine fosséen a fait le maximum pour revenir au plus vite, ce qu’il a réussi en à peine plus de trois mois.
En grande difficulté en championnat avec une triste série de dix défaites sur ses douze derniers matchs, la formation de Rémi Giuitta en avait bien besoin. Avec les retours de blessure de Damien Bouquet, de Junior Etou, puis de Mamadou « Petit »Niang et l’arrivée de Brandon Young, le collectif retrouve progressivement sa forme, à l’image de sa dernière sortie à Roanne.
Reste qu’il commence à y avoir urgence : les BYers occupent la 17e place de Pro B avant de recevoir une belle équipe d’Aix-Maurienne, cinquième avec déjà 12 victoires en 19 matchs. Mathieu Wojciechowski et ses coéquipiers sont conscients de la tâche qui les attend afin de pouvoir continuer à regarder devant au classement.
« J’étais déterminé à revenir le plus vite possible et bien revenir. J’ai réussi à tenir mon pari »
Mathieu, comment êtes-vous ressorti physiquement de ce premier match samedi dernier après trois mois d’absence ?
Ça fait du bien de rejouer, malgré le résultat qui n’était pas parfait. On était dans les clous pour aller chercher la victoire, malheureusement on ne l’a pas prise. Mais on a fait un match plutôt cohérent face à l’une des meilleures équipes du championnat, donc il faut en retenir le positif.
Pour moi, c’était une soirée particulière, forcément, d’être revenu dans un créneau qui est plutôt cohérent alors qu’on m’avait annoncé minimum trois et jusqu’à six mois pour retrouver le jeu. J’étais déterminé à revenir le plus vite possible et bien revenir, même physiquement, et j’ai réussi à tenir mon pari avec l’aide de toutes les personnes qui m’ont accompagné et qui ont été impliquées. J’étais content de pouvoir réintégrer l’équipe et de pouvoir aider, c’est le plus important.
Tout s’est bien passé ? Pas de douleurs ?
Non, depuis que je suis revenu après le premier entraînement de la reprise, j’ai pu enchaîner chaque jour, faire un match amical et toute la semaine suivante ; je me suis rendu compte que j’étais prêt. J’ai pris des coups dessus, il n’y a rien eu, pas d’alerte. Tout tient.
Mentalement, la défaite a dû être encore dure à digérer. Le moral y est toujours ?
Oui bien sûr, je ne peux pas revenir après une telle coupure et être démoralisé dès le premier match. Forcément, tu as perdu, tu es déçu. Il faut mettre les bons ingrédients et vite se remettre la tête à l’endroit pour ce match d’Aix-Maurienne qui va être super important.
Mathieu Wojciechowski n’a disputé que cinq rencontres de Pro B cette saison (ici contre Évreux). Photo Rudy Bourianne
« On est tous conscients de la situation et on se rend compte de la qualité qu’on a dans l’équipe »
En tant que capitaine, comment avez-vous senti le groupe après ce nouveau revers ?
Ce qui est assez fou, c’est qu’on n’est pas très bien classé par rapport à la qualité de notre groupe. C’est dû à pas mal de facteurs et surtout des blessures, de changements dans l’équipe, qui font qu’on n’était pas dans une situation idéale. Mais on est tous conscients de la situation et on se rend compte de la qualité qu’on a dans l’équipe. On est capable de faire et de montrer beaucoup plus que ce qu’on a montré jusque-là. Ça va être l’effort de chacun, dans l’attitude, l’intensité, tout ce qu’on peut mettre au quotidien, dans les petites choses, pour tous rester en bonne santé et se donner la chance sur le terrain de gagner des matchs.
Rémi Giuitta a récemment évoqué le manque de vécu collectif, qui ressort en fin de match et qui coûte très cher. Vous partagez ce constat ?
Ce n’est pas faux, parce que si tu refais le film de la saison, ça a été un va-et-vient incessant à cause des blessés, tu tires sur des gars qui jouent beaucoup de minutes, et même aux entraînements, au lieu de construire chaque jour avec le même groupe, on doit faire appel aux petits jeunes pour venir faire le nombre. Il a fallu composer avec tout ça. Malheureusement, ça fait partie d’une saison. Mais je suis de l’école où il ne faut pas se chercher d’excuse. Le seul truc qu’on peut contrôler, c’est ce qu’on a aujourd’hui devant nous, et il faut faire le mieux avec ça.
Quelle importance donnez-vous au match de samedi ?
Bien sûr, c’est un match super important. Sur les cinq matchs avant la prochaine trêve, on va enchaîner Aix-Maurienne, Denain, Nantes, Antibes et Hyères-Toulon. Ces cinq matchs vont un peu déterminer l’orientation du sprint final en mars. C’est à nous de savoir ce qu’on veut jouer en fin de saison. Est-ce qu’on a envie de se donner une chance de taper du play-in, voire même les play-offs, ou est-ce qu’on va encore revivre une fin de saison avec l’estomac serré jusqu’au bout ?
Est-ce que vous continuez à regarder devant au classement ?
Oui bien sûr, ce serait une mentalité de perdant que de se dire l’inverse. On a seulement fini la première phase, il peut se passer encore énormément de choses. Il faut prendre les matchs les uns après les autres pour construire, bâtir, engranger de la confiance à chaque succès pour avancer. Il faut au moins se donner une chance de gagner chaque match, comme on a fait à Roanne. C’est ça qu’il faut garder.
Romain DAVESNE
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