Allongement des délais de carence, baisse des indemnités, journée de solidarité : le budget 2025 provoque un clivage entre partisans et opposants des réformes dans la fonction publique.
Dans la quête de réduction de la dépense publique, le gouvernement propose des mesures particulièrement ciblées, et le sondage ELABE pour BFMTV montre que les Français restent divisés.
Parmi les réformes phares, l’allongement du délai de carence pour les arrêts maladie des agents publics, passant de 1 à 3 jours, recueille « 67 % d’opinions favorables ».
Des indemnités en baisse, un soutien mitigé
En parallèle, la réduction des indemnités à 90 % du salaire pour les trois premiers mois d’arrêt maladie est approuvée par « 60 % des sondés ».
Cette mesure reçoit un appui surtout marqué chez les électeurs de droite et du Rassemblement National, tandis que les sympathisants du Nouveau Front Populaire (NFP) et d’Europe Écologie-Les Verts manifestent leur opposition.
La journée de solidarité, une mesure controversée
Autre point de discorde : l’introduction d’une seconde journée de solidarité, en remplacement d’un jour férié. Cette proposition est rejetée par « 69 % des Français », beaucoup y voyant une charge de travail supplémentaire sans compensation, difficile à accepter dans un contexte d’inflation qui pèse déjà sur le pouvoir d’achat.
Enfin, la réforme envisage de faciliter les licenciements pour insuffisance professionnelle dans la fonction publique, un point qui suscite « 71 % d’opinions favorables ».
Pour de nombreux sondés, cette mesure offre plus de flexibilité dans le secteur public, bien que cela remette en cause la stabilité d’emploi traditionnellement associée à ce secteur.
Entre rationalisation et protection des acquis sociaux
Les réformes budgétaires de 2025 révèlent une France partagée entre ceux qui perçoivent ces mesures comme des outils pour moderniser le secteur public et ceux qui craignent une érosion des droits sociaux.
En toile de fond, la recherche d’un équilibre entre réduction des dépenses et protection des acquis sociaux se profile comme un défi majeur pour l’année à venir.
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En parallèle, la réduction des indemnités maladie à 90 % du salaire pendant les trois premiers mois est soutenue par « 60 % des sondés ». Cette adhésion majoritaire cache cependant un fossé entre salariés du privé, majoritairement favorables, et fonctionnaires, opposés à ces changements.
Parmi les sympathisants du secteur public, les réactions sont mitigées. « C’est une énième tentative de casser la fonction publique », estiment des sondés, qui perçoivent ces mesures comme une dévalorisation de leurs fonctions.
Politiquement, les soutiens se répartissent également de manière contrastée : les électeurs du Rassemblement National et de la droite apparaissent plus enclins à appuyer ces changements, tandis que les sympathisants du Nouveau Front Populaire (NFP) et d’Europe Écologie-Les Verts s’y opposent majoritairement.
Autre proposition sensible : l’introduction d’une nouvelle journée de solidarité en remplacement d’un jour férié, une mesure que « 69 % des Français rejettent fermement ». Dans un contexte économique où l’inflation érode le pouvoir d’achat, cette charge de travail supplémentaire sans compensation salariale semble difficilement acceptable pour beaucoup. De même, les débats sur la flexibilité de la fonction publique se poursuivent avec une proposition de faciliter les licenciements pour insuffisance professionnelle, soutenue par « 71 % des sondés ». Ce chiffre illustre l’érosion de la stabilité de l’emploi public, traditionnellement vue comme un pilier du service public.
Ainsi, la réforme budgétaire de 2025, entre rationalisation des dépenses et réduction des avantages sociaux, révèle une France divisée. Pour certains, ces changements apparaissent nécessaires pour moderniser le secteur public ; pour d’autres, ils représentent une attaque contre la sécurité d’emploi et les acquis sociaux. Le budget 2025 se profile comme une bataille symbolique où l’équilibre entre efficacité économique et équité sociale reste à trouver.