La droite marseillaise face à la nomination de Michel Barnier

Michel Barnier à Matignon ? La nouvelle n’a pas laissé indifférente la droite marseillaise, qui dégaine les tweets comme à son habitude. Entre louanges appuyées et messages mesurés, chacun y va de son commentaire, tout en gardant un Å“il sur les enjeux locaux.

Le gaulliste fidèle Renaud Muselier, président de la région Sud, ex-LR passé chez Renaissance, ne fait pas dans la demi-mesure. Pour lui, Michel Barnier est l’incarnation de l’homme d’État par excellence, avec des « valeurs gaullistes et rassembleuses ».

Il appelle à l’unité derrière ce « gouvernement de sauvegarde nationale » et insiste : le soutien est essentiel pour « l’intérêt national ».

Martine Vassal, présidente (DVD) de la Métropole Aix-Marseille-Provence et du Département des Bouches-du-Rhône, adopte un ton plus modéré mais tout aussi positif. Elle loue un « homme de consensus et d’expérience » capable de « défendre les intérêts de la Nation ».

Laure-Agnès Caradec à la tête des Républicains 13 ne peut s’empêcher de glisser une petite pique. Pour elle, la nomination de Michel Barnier est certes bienvenue, mais elle regrette le « temps perdu » avant son arrivée aux commandes.

D’autres personnalités de la droite locale y sont allés de leur post. Sylvain Souvestre, maire (LR) des 11-12e arrondissements de Marseille, se réjouit de la nomination. Il salue l’expérience de Barnier et appelle à se concentrer sur les préoccupations des Français : « sécurité, pouvoir d’achat, éducation ».

Bruno Gilles, ancien LR passé à Horizons, a lui aussi félicité Michel Barnier, qu’il décrit comme un « républicain, gaulliste et européen ». Il souligne son expérience en France et en Europe, le qualifiant d’« homme d’État respecté » et lui souhaitant pleine réussite dans un contexte « plus que compliqué ».

Romain Simmarano, directeur de cabinet de Renaud Muselier, n’a pas directement réagi à la nomination de Michel Barnier. Mais il n’a pas hésité à bondir lorsque Benoît Payan, maire (DVG) de Marseille, a comparé le Premier ministre au régime de Vichy.

Le chef de file du mouvement Une génération pour Marseille s’est empressé de qualifier ces propos d’« insultants et provocateurs », défendant Michel Barnier comme un homme de consensus, loin des dérives historiques auxquelles l’associe Benoît Payan.