Le Grand Port Maritime de Marseille-Fos se prépare à une expansion conséquente avec l’extension de sa Zone de Services Portuaires (ZSP2). Un projet stratégique destinée à renforcer sa position de leader dans le trafic de conteneurs.
Le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) s’est lancé dans un projet d’envergure : l’extension de sa Zone de Services Portuaires (ZSP2). Cette nouvelle infrastructure vise à répondre à la demande croissante en matière de logistique et de transport de conteneurs.
Situé entre les terminaux conteneurs de la darse n°2 et la zone logistique Distriport, le projet promet de transformer le port de Marseille-Fos en un hub logistique encore plus puissant.
L’extension de la ZSP2 soit s’étendre sur environ 36 hectares et réalisée en deux phases. La première phase consiste à aménager une plateforme dédiée aux activités logistiques liées aux conteneurs. D’une superficie initiale de 27,1 hectares, elle sera utilisée pour le lavage, l’entretien, la réparation et le stockage de conteneurs vides. La zone s’étendra à 35 hectares d’ici 2030.
Une cour ferroviaire pour favoriser le transport durable
Un des éléments clés du projet est la construction d’une cour ferroviaire de 5,3 hectares. Elle permettra la constitution et l’expédition de trains de conteneurs, pour faciliter le transport par rail. L’objectif est de réduire la dépendance au transport routier, contribuant à une diminution significative des émissions de gaz à effet de serre (GES). Selon les projections, le développement du trafic ferroviaire pourrait éviter jusqu’à 16 millions de kilomètres poids lourds par an.
Le projet inclut également la construction d’un bassin de décantation de 11 000 m² pour la gestion des eaux pluviales. Ce bassin assurera la décantation des matières en suspension avant leur rejet dans le réseau existant, minimisant ainsi les risques de pollution.
En outre, environ 3 hectares seront réservés aux services pour les transporteurs routiers, incluant des zones de stationnement, des bureaux et divers services. Ces infrastructures visent à améliorer l’efficacité et la fluidité des opérations logistiques sur le site.
Un investissement de près de 37 millions d’euros
Le coût total de cette extension est estimé à 36,6 millions d’euros. Cet investissement reflète la volonté du GPMM de moderniser ses installations et d’augmenter sa capacité à traiter le trafic de conteneurs.
Le GPMM s’est engagé à minimiser l’impact environnemental de cette extension. Des zones écologiquement sensibles devraient être évitées, et des mesures de réduction des impacts doivent également être mises en place pendant les phases de construction et d’exploitation.
Le projet a officiellement démarré en 2023, avec les premières études et concertations publiques menées à partir de novembre 2018 jusqu’en décembre 2018. La première phase de construction est prévue pour être achevée en 2025, tandis que la cour ferroviaire et les zones de service aux transporteurs devraient être opérationnelles d’ici 2026.
Il n’est toutefois pas exempt de critiques. L’Autorité environnementale a étrillé l’étude d’impact, soulignant des lacunes majeures et recommande de nombreuses améliorations, notamment en matière de protection de la biodiversité et de gestion des risques d’inondation.