La Semaine Olympique Française de voile est à l’heure des Medal Races et des derniers tickets pour les JO avec la « Last Chance Regatta » jusqu’à demain. Pour l’occasion, Le Méridional vous propose un descriptif des différentes catégories en compétition. Toutes seront présentes aux Jeux Olympiques dans la rade de Marseille cet été.
Le calendrier des épreuves qui se dérouleront à Marseille :
- IQFoil hommes et femmes : 11, 12, 13, 15 et 16 juillet
- Formula kite hommes et femmes : 9, 10, 11, 12 et 14 juillet
- ILCA 7 hommes : 9, 10, 11, 12, 13, 14 et 15 juillet
- ILCA 6 femmes : 9, 10, 11, 12, 13, 14 et 15 juillet
- 49er hommes : 11, 12, 14, 15 et 16 juillet
- 49er FX femmes : 11, 12, 13, 14, 15 et 16 juillet
- 470 mixte : 9, 10, 11, 12, 13, 14 et 15 juillet
- Nacra mixte : 11, 12, 14, 15 et 16 juillet
La révolution du Foil
Révolution dans le monde de la voile, les Foils vont faire cet été leur première apparition aux Jeux Olympiques. Le Foil est un appendice qui se place sous les planches mais peut aussi se placer sous un bateau qui va permettre avec la prise de vitesse à l’embarcation de se soulever hors de l’eau. En kitefoil, « on a la sensation d’être le Surfer d’Argent , de voler au-dessus de l’eau, c’est une sensation assez incroyable. D’autant plus qu’on a des sensations de vitesse qui s’y ajoutent qui sont folles », nous racontait Lauriane Nolot en début de semaine pour un entretien accordé à nos colonnes. La Varoise, championne d’Europe en titre et championne du Monde 2023, a terminé troisième lors des Medal Races de la Semaine Française Olympique à Hyères.
- Le Kitefoil ou formula kite :
Evolution du kitesurf, le kitefoil est une discipline de voile où les sportifs sont sur une planche et tenus par un baudrier attachés à un grand cerf-volant au-dessus d’eux. Lorsque celui-ci vient prendre le vent, les kitefoilers sont alors propulsés à pleine vitesse hors de l’eau et c’est là qu’ils se lancent dans la course. Le foil en menant le kitesurf au-dessus de l’eau va alors couper l’eau avec un minimum de trainée de l’eau ainsi augmenter la prise de vitesse. Lauriane Nolot chez les femme et Axel Mazella chez les hommes représenteront la France.
- IQ Foil :
L’IQ Foil est l’évolution pour sa part de la planche à voile RS:X. La planche est désormais agrémentée du fameux foil qui vient propulser le véliplanchiste au-dessus l’eau et atteindre des vitesses pouvant aller jusqu’à 30 nœuds. Face à cette prise de vitesse, pour être performants, les athlètes ont dû revoir leur préparation physique et aller à la recherche d’une prise de poids importante comme l’a décrypté le magazine Voiles et voiliers associés à nos confrères de Ouest France. Hélène Noesmoen et Nicolas Goyard courront pour la France à Marseille.
- Le Nacra 17 mixte :
Catamaran de sport d’une longueur de 5,25 mètres, le Nacra 17 est équipé de foils qui lui permettent d’être propulsé au-dessus de l’eau. Le multi-coque a été introduit aux Jeux Olympiques de Rio en 2016. Le poids cible des équipages mixte qui vont le piloter est de 135 kg. Depuis 2017, il est totalement volant ce qui lui permet d’atteindre de haut pic de vitesse. Tim Mourniac et Lou Berthomieu en seront les skippers Français cet été aux JO.
Les dériveurs :
C’est l’autre versant de la discipline de voile légères. Les dériveurs sont des bateaux dont la différence va se jouer sur leurs types de coques, de tailles, ou de voiles et dont sont souvent issus leurs noms. Leurs pilotages se font en solitaire ou en duo.
- ILCA 6 ou ancien Laser Radial :
L’ILCA 6 est le nom du bateau féminin en solitaire pour les Jeux Olympiques. Il possède une voile de 5,76 mètres qui en détermine la catégorie comme ILCA 6. 4,23 mètres de longueurs de coque pour 1 mètres 37 de largeur. Il a été conçu en 1970 par l’architecte Bruce Kerby. Ce type de bateau est l’un des plus populaires et des plus accessibles tant dans sa maniabilité que son coût. C’est Louise Cervera, native de Grasse, qui pilotera pour la France cette embarcation pour ses premiers Jeux Olympiques.
- ILCA 7 ou ancien Laser Standard :
L’ILCA 7 est pour sa part le nom du bateau en solitaire pour les Jeux Olympiques dans la catégorie masculine. Sa voile est de 7,06 mètres. C’est d’ici que vient sa principale différence avec l’ILCA 6. Pour la France, Jean-Baptiste Bernaz, champion du monde et marin de l’année 2022 en sera le pilote dans la rade phocéenne.
- 49er :
Arrivé au JO en 2000, le 49er est un bateau à voile léger qui se pilote avec un équipage en duo. Il dispose d’une voile assez grande qui a une surface de plus 60m2. Le bateau atteint sa pleine puissance à partir de 15 noeuds pour aller jusqu’à filer sur l’eau plus vite que le vent. Le 49er est l’oeuvre de l’architecte australien Julian Betwaite qui a baptisé le bateau ainsi en référence à l’équipe de football américain de San Francisco dont il était supporter. Erwan Fischer et Clément Péquin, premier champion du monde Français en mars dernier en 49er représenteront les couleurs tricolores cet été.
- 49er FX :
Le 49er FX est la version à voilure réduite et adapté au poids des équipages féminins du 49er. Les chantiers Mackey Boat ont ainsi réduit la hauteur du mât et modifié les voilures afin de permettre au bateau d’être optimale avec un équipage de 120 kg contre 140 environ chez les hommes. Sarah Steyaert et de Charline Picon seront aux commandes du skiff pour la France pour les Jeux Olympiques.
- 470 mixte :
Vieux de la vieille, le 470 tient son nom de sa longueur de 4 mètres 70. Il a été dessiné en 1962 par l’architecte français André Cornu. Il dispose d’une largeur de 1,68 mètres. A Marseille, c’est la première fois que la catégorie se déroulera en mixte. Très maniable, le 470 permet de naviguer à travers de nombreuses conditions météo. Camille Lecointre et Jéremie Mion feront équipages pour la France aux Jeux Olympiques.
Rudy Bourianne
Rudy Bourianne est journaliste sportif. Passionné par le club phocéen et le sport en général, il suit notamment l’actualité de l’OM, de la Voile et de l’équipe élite water-polo du Cercle des Nageurs de Marseille pour Le Méridional.
