De retour plus tôt que prévu avec un masque pour protéger son nez récemment fracturé, l’homme à tout faire des BYers s’est montré précieux dans la victoire fosséenne vendredi soir au Palais des Sports de Marseille face à Rouen (83-70).
Le doute aura plané jusqu’au début de l’échauffement. Victime d’une fracture du nez qui l’avait privé des trois matchs précédents, Damien Bouquet a finalement pu tenir sa place vendredi soir au Palais des Sports de Marseille pour la réception de Rouen.
Pour éviter tout risque, le numéro 8 fosséen s’est doté d’un masque de protection pour le nez, ce qui lui a permis d’avancer sa date de retour et de pouvoir aider ses coéquipiers dès vendredi.
Un joueur précieux pour le collectif
Avec son QI basket et sa justesse technique, il s’est très vite réinséré dans le collectif des BYers, participant aux bonnes séquences de l’équipe, en deuxième mi-temps notamment, lorsqu’il a fallu maintenir l’écart et répondre aux derniers assauts rouennais, vaincus 83 à 70. On a ainsi retrouvé le même visage derrière le masque de Damien Bouquet, un joueur avant tout en mission pour le collectif, prêt à tout pour aider ses coéquipiers.
« Quand j’ai repris l’entraînement lundi avec un masque, je me suis dit que ça allait être compliqué, et qu’il fallait que j’arrive à apporter du positif, et du relais surtout à Jamar Diggs, qui, en l’absence de Timothé Crusol, devait monter la balle sur toutes les actions, et très peu sortir. Je lui avais aussi dit que j’essaierai de le soulager du mieux que je pourrais pour que lui puisse récupérer un peu aussi », a-t-il déclaré après la rencontre. « Il fallait tenir bon, être en relais, et quand j’ai vu que l’équipe traversait quelques bas, j’ai juste essayé de rassembler les gars. On faisait un super match, il n’y avait pas de raison de paniquer. J’essayais juste de leur rappeler qu’on jouait bien, et qu’il fallait juste continuer. Le fait de jouer à domicile a beaucoup joué aussi ».
A l’arrivée, Damien Bouquet aura bénéficié du plus gros temps de jeu (35 minutes), un autre signe qui en dit long sur son importance dans le dispositif de Rémi Giuitta. Son apport aura été non négligeable (15 points, 4 rebonds, 5 passes décisives), gêné par son masque mais toujours avec cette même décontraction, comme l’illustre ce cliché, lorsqu’il est venu s’asseoir au premier rang pour refaire ses lacets, a pris un selfie avec un spectateur avant de retourner au jeu.
Le port du masque de protection, la bonne option
La séquence témoigne aussi du bon état d’esprit qui règne actuellement dans les rangs du Fos Provence Basket malgré une situation critique à six matchs de la fin du championnat. Autant de petits signes qui laissent à penser que les « Black&Yellow » restent tout de même sur la bonne voie.
« L’état d’esprit est bon. Ce n’est pas comme si on prenait 20 points à chaque match, qu’on était complètement à la rue, sur la mauvaise route », a ajouté Damien Bouquet. « Il fallait juste une victoire pour récompenser notre travail, parce qu’on s’entraîne bien, on s’entraîne dur, on regarde la vidéo, on corrige, on se parle entre nous et c’est important. C’est pour ça qu’on a confiance en ce qu’on fait. Parce que même s’il n’y a pas toujours le résultat au bout et que le club se retrouve en danger, on joue dans la bonne direction. Et le fait d’être récompensé ce soir montre qu’on va dans la bonne direction. Maintenant, il reste six matchs à jouer, six matchs à gagner. Chaque match doit être un combat et une finale monstrueuse. Il ne faut même pas regarder les autres, mais se focaliser sur nous. Parce que si on gagne nos matchs, on n’aura pas besoin de se préoccuper des autres ».
Son retour a en tout cas coïncidé avec la fin d’une série de quatre défaites qui aura fait très mal aux Provençaux, toujours à la lutte pour le maintien avant d’entamer une semaine décisive avec un déplacement à Antibes mardi et la réception de Denain vendredi.
Pour ce qui est du masque, le jeu en valait finalement la chandelle même si la sensation n’est pas optimale. Damien Bouquet devrait encore le porter ce mardi pour le derby de la Méditerranée à Antibes avant de pouvoir définitivement s’en débarrasser.
« C’est gênant, parce qu’il ne fait que descendre, avec la transpiration. Je suis tout le temps obliger de le relever et de le resserrer parce ce qu’il se desserre. J’essaie de l’enlever par moment pour pouvoir mieux respirer aussi. Sachant que j’ai des lunettes et que je joue sans, avec le masque en plus, ça réduit encore ma vision », a-t-il souligné. « Ce n’est pas très agréable, mais c’était soit ça, soit je ne jouais pas, ou en prenant le risque que ça recasse si on me touchait le nez. Parce que ce n’est pas encore complètement consolidé. J’ai vu avec Rémi, le kiné, le docteur, on a regardé ensemble ce qui était possible, et on s’est dit qu’au moins, le temps de ma convalescence, ça protégera mon nez. Il y a des moments où j’ai envie de le jeter, beaucoup de fois. Et souvent, c’est Jamar Diggs qui vient me dire de le remettre. Déjà à l’entraînement, c’est lui qui me l’a dit, et là à la mi-temps aussi, parce que si tu prends un coup malchanceux… Il suffit d’une fois, mais il faut aussi se protéger ».
Romain DAVESNE