Le lundi 4 décembre dernier, pendant la pause méridienne, les écoliers demi-pensionnaires de l’école Bonneveine 2 ont été malmenés par du personnel municipal « inconnu de l’école » .
En raison d’une grève du personnel encadrant survenue ce lundi, et dans l’impossibilité de laisser les enfants sans surveillance pendant la pause de midi, des agents municipaux inconnus de l’école ont été envoyés à l’école Bonneveine 2 pour remplacer le personnel gréviste. À la sortie de l’école, les enfants ont retrouvé leurs parents dans un état de stress et de nervosité palpable. « Certains ont pleuré en racontant ce qu’ils ont vécu avec ces personnes« , indique la lettre des parents d’élèves et membres de l’ADPF (NDLR: Association des Parents d’élèves Freinet Ecole Bonneveine) adressée à la mairie de Marseille. Il s’est avéré que ces agents remplaçants ont eu des pratiques scandaleuses envers les élèves.
Pour maintenir le calme dans la salle polyvalente où personnel et enfants s’étaient réfugiés pour s’abriter de la pluie, les adultes ont eu recours à des méthodes d’un autre âge pour gérer les élèves. Avant d’être envoyés à la cantine pour déjeuner, les agents remplaçants ont exigé un silence total de la part des écoliers, leur interdisant même de chuchoter et de sourire. Si un enfant faisait trop de bruit, il était puni et devait rester les bras en l’air jusqu’à ce que vienne son tour de manger. Les enfants présents ont rapporté que leurs surveillants allaient jusqu’à frapper contre les vitres de la salle polyvalente avec des échasses en bois. Ces punitions incompréhensibles démontrent l’inaptitude caractérisée de ces personnes à gérer un groupe d’enfants âgés de 6 à 11 ans.
Le plus préoccupant, est de comprendre comment ces personnes se sont retrouvées à gérer ce groupe d’écoliers pendant la pause de midi. Les regards se tournent naturellement vers la mairie, car les écoles primaires de Marseille relèvent de sa responsabilité. Qui sont ces personnels remplaçants ? Qui a décidé d’envoyer ces personnes ? Ont-ils les qualifications requises pour s’occuper de jeunes écoliers ? Est-il courant que des personnes non qualifiées surveillent des enfants ?
Suite à la révélation de cette affaire, Pierre Huguet, adjoint au Maire de Marseille en charge de l’éducation, des cantines scolaires, du soutien scolaire et des cités éducatives, a demandé une enquête administrative et organise ce soir une réunion avec les parents d’élèves pour éclaircir cet événement. Il pourra très probablement répondre aux questions soulevées plus haut, car selon certains de nos confrères, les personnes mises en cause ont été reçues à la mairie…
À suivre.
Léopold Aubin